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Ça y est, on a rompu. C’était… plus brutal que je n’aurais pu l’imaginer. Mais je le savais, je le savais pertinemment. En plus, c’était dans le contrat de mariage alors je n’avais plus rien de ce qu’elle m’avait permis d’avoir. Tant que nous étions mariés oui, j’avais les pourcentages sur l’hôtel, j’avais le jet et le chauffeur. Mais par la suite, je retomberai dans ma vie d’enfant aisé, mais qui se démerdait comme il pouvait. Et forcément, je profitais de mes derniers instants d’homme riche pour utiliser un jet afin de me rendre au plus vite à Los Angeles. Ouais, c’était peut-être pas la plus grande idée du siècle mais… j’avais envie de la voir. J’avais envie d’être avec elle et de pouvoir me laisser aller dans ces pulsions qui me tiraillaient depuis trop longtemps maintenant. C’était fou l’effet qu’elle avait encore sur moi, malgré tous ces mois de séparation. J’avais tenté de ne pas penser à tout ça durant le vol, m’enfilant alors deux films et une sieste histoire de ne pas trop être crevé en arrivant là-bas. Finalement j’atterrissais à LAX et je sortais rapidement du jet pour aller au niveau des sorties des vols privés. Est-ce qu’elle était là ? J’espérais ouais, c’est ce qu’elle m’avait dit. Lunettes de soleil sur le nez, j’avançais le cœur battant. Ok, je le ressentais maintenant le stress dont elle me parlait plus tôt. Alors j’avançais, resserrant un peu plus ma poigne autour de mon sac jusqu’à ce que finalement, elle soit dans mon champ de vision. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, elle était belle et radieuse. Je continuais d’avancer pour finalement me retrouver face à elle, un sourire scotché sur les lèvres. « Hey » que je disais simplement, ne sachant pas trop si j’étais supposé l’embrasser ou lui faire une étreinte ou simplement rester comme ça.

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Séparé. T’étais séparé. Est-ce que tu l’avais inconsciemment provoqué ? J’étais juste le catalyseur en fin de compte. Par ma faiblesse sans nom, je t’ai permis de t’extirper d’une situation étouffante, le temps que tout se décante et que ta princesse se désintoxique. Ne me remercie pas, c’était avec plaisir. Pourquoi je pense à ça ? Pourquoi j’suis quelque part satisfaite de ton malheur ? Pour ma part, j’suis dans le flou. J’ai tout quitté derrière moi et par tout, j’entends Liam. Je pue la honte et la fourberie. J’évite même les miroirs. J’peux plus. Mon reflet est synonyme de trahison. Et moi qui comptais profiter de ces quelques jours à L.A pour faire le point et éviter tout contact avec vous deux, c’est loupé. En quelques échanges à peine, tu as réussi à t’incruster sans problèmes dans mon séjour. Ouais, j’ai pas résisté longtemps avant de t’inviter à me rejoindre. Comme le disait si bien Ariana, j’suis incapable de rester seule. Incapable de dire non également, encore moins à Pluton Westerberg. Ainsi, après avoir quitté ma misérable chambre de motel, j’ai ramené ma valise au point de départ, l’aéroport. Ton arrivée est imminente. Je ne parviens plus à rester immobile. Je tourne autour de mon bagage en rongeant mes ongles. Je suis nerveuse. Encore plus nerveuse que le jour des résultats du bac, encore plus que pour notre premier rencard. Et finalement, après quelques minutes à patienter, tu apparais au milieu du couloir. Mon inquiétude s’envole. Ton sourire délivre le mien. Je m’arrête de bouger et j’attends impatiemment que tu me rejoignes. « Bonjour monsieur le vice-président » retirant tes lunettes de soleil, je les coince dans ma chevelure blonde pour admirer tes yeux sans aucun filtre « Bienvenue à Los Angeles, Louison pour vous servir » Ta gueule Lou. Pas de contact pour autant, j’suis pétrifiée. Par contre, impossible de m’arrêter de sourire, quelqu'un a coincé l'interrupteur dans ma cervelle. « Dis moi que tu as pu trouver quelque chose pour cette nuit.. »

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J’avais mal, terriblement mal. Mais je voulais mettre ça de côté pour le week-end, pour les quelques jours passés ici, dans la ville des Anges, afin de me ressourcer et savoir où on en était elle et moi. Après tout, j’avais pris l’avion pour la rejoindre, pour m’éloigner de cette ville qui me faisait plus de mal qu’autre chose. J’avais traversé tout le pays juste pour voir son visage et mon dieu, ça valait le coup. J’avais mon sac à la main, les lunettes de soleil sur le nez et j’avançais vers sa tignasse blonde. Et ouais, un sourire naissait forcément sur mon visage. Je ne le retenais pas, de toute façon, j’aurais perdu la bataille. C’était l’effet Louison. Elle avait ce pouvoir sur moi que je ne comprenais pas et que je ne cherchais même pas à résister. Je m’avançais vers elle, d’un pas décidé, jusqu’à m’arrêter le cœur battant face à sa silhouette. Elle était belle et j’avais possiblement les yeux en cœur en cet instant. Elle les voyait sûrement puisqu’elle avait retiré mes lunettes sans crier gare, afin de les coincer dans sa chevelure. « Bonjour mademoiselle… la presque vice-présidente » Les élections étaient toujours en cours de son côté, on sait pas trop ce que ça va donner. J’espérais pour elle qu’elle accède à ce poste de pouvoir. « Pluton, enchanté » que je disais alors en me pinçant les lèvres. Je savais pertinemment que, comme moi, elle était stressée. Mais j’étais incapable de ne pas rentrer dans son jeu. C’était comme si on retournait quelques mois en arrière, quand notre relation était à son apogée et que tout allait pour le mieux. « On va dormir dans un hôtel avec vue sur la plage, pour regarder le coucher de soleil » Enfin… Elle va dormir avec cette vue. J’avais réservé deux chambres au cas où, avec l’une qui se trouvait à quelques étages de différence, histoire de prévenir. « Je veux dire, tu auras cette chambre. J’en ai réservé une seconde au cas où tu préférais faire chambre à part »

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Je cache mon trac comme je peux, je comble le moindre vide par mes pépiements incessants. Un oiseau, un véritable oiseau. J’suis agitée pourtant je n'ai pas eu ma dose de caféine aujourd'hui. « Naaaan, ne dis pas ça. Je crois que je n’ai plus la force pour de telles responsabilités.. » La rupture que je te cachais par message m’a carrément absorbé toute motivation pour ce poste. ‘L’affrontement’ du second tour avec Serah ne m’enchante pas non plus. Je m’étais pratiquement présentée en duo et devoir me battre avec mon amie, ce n’était pas ce que je désirais. Alors au diable ces élections, je compte plutôt profiter de la vie et surtout maximiser mes chances de réaliser mes rêves. « Ton prénom est hors du commun charmant touriste » On joue à quoi au juste ? Je n’en sais rien, mais je ne pense pas que ce soit très attirant le rôle de guide touristique. Depuis quand je devrais faire en sorte de t’attirer t’façon ? Ok, on respire et on se calme. « Vue sur l’autoroute, ça m’allait très bien aussi hein.. » C’est juste que cela fait très.. romantique comme cadre pour deux personnes fraîchement larguées. Ah, mais t’as réservé deux chambres. Quel gentleman. Fallait pas. « Oh, c'est trop sympa de ta part. Comme je vais devoir te supporter toute la journée, les nuits loin de toi me reposeront tellement.. » Je pouffe de rire et tu sais très bien ce que ce rire débile signifie. C’est le rire de l’ironie. « Ne perdons pas une seule minute Pluton de Suède. Allons déposer nos affaires dans cet hôtel paradisiaque et partons à la conquête de cette cité ! » Je me crois déjà dans un film avec cette réplique toute prête moi. Attrapant alors ma valise, j’emboite ensuite le pas vers la sortie pour attraper le premier taxi pouvant nous conduire à destination. J’ai envie de vivre tellement de choses là, sans réfléchir. Je veux surtout profiter de toi et rattraper tout ce temps perdu. Enfin assise à l'arrière d'un véhicule, nos bagages dans la malle, je pose ma tête sur ton épaule lorsque le chauffeur démarre. Et voilà, l'euphorie s'efface. Je soupire et j'attrape une de tes mains pour jouer avec tes doigts, ceux que j'imaginais si fort lors de notre coup de fil. « Hey.. Je dois t’avouer un truc que je n'arrivais pas forcément à accepter il y a quelques heures encore.. »

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« Quoi, tu veux pas avoir le super statut de vice-présidente de la Mather House ? » Et pourtant, elle serait terriblement sexy à la tête de cette maison. Je sais pas, je la vois bien avoir ce rôle et donner des ordres avec un fouet… ok, mon esprit divague un peu trop. On va dire que c’est la fatigue de l’avion. Après tout, dans mon esprit, il est trois heures plus tard qu’ici alors bon. « Il parait oui, et le tien fait très… Français. Tu es d’Europe ? » demandais-je sur le ton sérieux, bien que je savais pertinemment les réponses. Bordel, j’aimais avoir cette légèreté avec elle. J’aimais pouvoir parler sans me préoccuper de si c’était bien ou mal, si c’était du flirt ou pas. C’était juste… nous. Maintenant que j’étais plus attaché par une relation, j’étais libre de faire ce que je voulais. Certes, il ne fallait pas se méprendre, j’avais du mal à vivre cette rupture, je n’avais pas envie que ça arrive à ce point là. Mais je tentais de tout mettre de côté pour profiter de cette escapade à Los Angeles. « Mais la plage c’est mieux, non ? » Une superbe vue ne faisait que du baume au cœur et le sien en avait bien besoin. Je la mettais dans des situations pas possibles alors c’était le moins que je puisse faire. « Exactement… Tu vois, je pense à ta santé mentale » que je disais d’un sourire bien que je comprenais l’ironie de la chose. Sûrement qu’on allait finir dans la même chambre… ou pas. J’avais voulu prévenir que guérir. Disons que ta relations avec Liam n’était pas forcément claire à mes yeux et j’avais déjà fait assez de dégâts comme ça. Quoiqu’il en soit, je la suivais à l’extérieur de l’aéroport, ébloui par le soleil tapant et sans pouvoir me protéger les yeux — elle avait toujours mes lunettes — j’avançais jusqu’au taxi où on mettait nos bagages dans le coffre avant de se réfugier sur la banquette arrière. Et la tension redescendait, surtout quand je sentais sa tête se poser sur mon épaule. D’accord, j’adorais sûrement trop cette proximité et il fallait que je l’admette, j’attendais un signe de sa part pour savoir où est-ce qu’on en était. Je la laissais même jouer avec mes doigts, comme quand on était ensemble. Ouais, c’était clairement une proximité qui me faisait du bien et me rassurait par la même occasion. « Quoi ? » Ok, j’étais intrigué. Est-ce que ça concernait Liam ? Est-ce que ça me concernait moi ? Peut-être voulait-elle que je rentre sur Boston plus vite que prévu…. ouais, non, sinon on aurait pas quitté l’aéroport aussi vite. Fronçant les sourcils, je baissais la tête pour la regarder. « Qu’est-ce qui se passe…? » 

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« On serait en compétition et ça te ferait trop fantasmer ! » Bordel, j’ai l’impression que l’on ne s’est jamais vraiment quitté, comme si tout coulait de source entre nous, que rien n’avait été rompu alors qu’il y avait pourtant des marques indélébiles de notre séparation, en tout cas de mon côté. « Exactement, j’viens du célèbre pays hexagonal » Tu le sais déjà tout ça. Tu me connais depuis le temps, pas dans tous les détails, mais dans les plus grandes lignes oui. Combien de soirées on a passé à se raconter notre enfance ou notre adolescence.. « Tellement mieux oui.. Je me demande ce que j’ai fait pour mériter tout ça » Te connaissant, j’suis toutefois étonnée que tu aies finalement opté pour deux chambres, on se dégonfle ou quoi ? C’est un séjour purement amical c’est ça ? J’sais plus sur quel chemin on progresse, j’préfère même plus y réfléchir et me laisser porter par le moment. On est les rois de l’impro non ? « T’es si attentionné oui.. Je te revaudrais ça » Pas de temps à perdre, j’veux faire plein de choses ici, le Walk of Fame, Santa Monica ou encore ces sortes de lampadaires au musée d’art. J’hèle alors un taxi dès notre sortie de l’aéroport et lorsque j’entre dans la voiture et que le bruit ambiant s’éteint, mon effervescence se dissipe. Je suis avec Pluton. Je ne suis pas avec Liam, celui avec qui je sortais pas plus tard qu’hier, c’est quand même fou. J'suis définitivement partagée. D'un côté, je me sens encore crade et accablée par le poids de la trahison. D'un autre, je suis sur mon petit nuage. Des tonnes d'idées me viennent d'ailleurs à l'esprit et elles ne sont pas toutes catholiques, loin de là. Ouais, j’suis quand même avec le vice-président Dunster, mon ancien petit ami que j’aime encore un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.. Je me hais parfois. Tripotant désormais tes doigts, dont un qui ne me plait pas du tout à cause de cette alliance qui brille, j’amorce l’aveu que j’ai à te faire. « J’crois bien que c’est mort avec Liam, il m’a dit de dégager et que je le dégoûtais.. » Je retranscris exactement ses mots, ses mots qui n’arrêtent pas de me hanter et de tourner encore dans ma tête. Je l’ai perdu pour toi, est-ce que tu saisis au moins ? « Voilà, j’crois que j’suis de nouveau célibataire.. » Relevant mes prunelles vers toi, je jongle entre chaque élément de ton visage, beaucoup plus obnubilée par tes lèvres si proches des miennes. « Ça te fait quoi ? » T'as eu ce que tu voulais non.. T'as gagné. Tu nous as explosé, mais dans quel but hein ?

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« Un peu trop je crois ouais » que je disais en rigolant. J'essayais d'éclipser tout ce qui n'allait pas dans ma vie. Les blessures que je lui ai fait, les blessures que j'ai provoqué chez Camila. J'essayais réellement de tout arrêter de tourner dans ma tête dans le simple but d'être entièrement présent pour elle. Los Angeles, la ville des anges. Elle en était un, Louison. Un ange descendu tout droit du ciel, pour capter mon chemin. « J'allais sortir un stéréotype mais je vais me retenir » Toujours souriant, je lui expliquais mon plan pour les chambres, bien que ça m'ait fait chier de prendre deux chambres mais ne sachant pas trop où elle en était avec Liam, je ne voulais pas la pousser encore plus au vice, j'en avais déjà fait pas mal. C'était pas l'envie qui me manquait, au contraire... Mais je fais déjà trop de mal dans ma tourmente alors une dose de respect ne faisait pas de mal. « Non, t'en fais pas, ça me fait plaisir » J'avais toujours aimé être attentionné et encore plus avec elle, va savoir pourquoi. Sûrement qu'elle me le rendait bien. Quoiqu'il en soit, on était tous les deux dans le taxi peu de temps après et son corps venait se coller contre le mien, tête contre épaule et doigts emmêlés. C'était le moment qu'elle avait choisi pour jouer la confidence, à propos d'un truc qui me faisait légèrement flipper mais je tentais de garder la tête froide. Qu'elle se confie, j'allais peut-être pouvoir l'aider ou... je sais pas, l'aiguiller. Elle finissait par m'expliquer, me dire ce que Liam avait pu lui dire quand elle s'était livrée à lui et... ouais, c'était plus ou moins pareil avec Camila. On était horribles, on était affreux. Et on les dégoûtait. Je n'ai cependant pas pu m'empêcher de sourire en l'entendant dire qu'elle était célibataire. Ok, j'étais bien trop heureux là, même si ça se voyait pas. « Ce que ça me fait ? » que je répétais en la regardant, ses prunelles face aux miennes. Mes yeux tombaient doucement sur ses lèvres puis remontaient à ses iris. « Je vais pouvoir annuler la seconde chambre » chuchotais-je doucement avant de venir frôler ses lèvres des miennes. Le coeur battant, je ne savais pas si tout ceci était une bonne idée mais sur le coup, c'était ce qui me faisait du bien alors je n'hésitais plus et je fonçais. Je pressais mes lèvres contre les siennes avant de chercher rapidement à approfondir cet échange tout en glissant ma main sur sa hanche pour chercher à la rapprocher de mon corps.

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Qu’est-ce que ça te fait oui ? Tu te sens comment à l’intérieur ? Est-ce que tu es heureux ? Est-ce que tu regrettes d’avoir semé la zizanie ? Pour le moment, aucune réaction de ta part. C’est quoi ce suspens à la noix ! L’angoisse accourt. Et finalement, tu articules quelques mots qui atteignent directement mon petit coeur enseveli sous le doute. Tu me rends folle, à un point.. Tout s’emboîte comme je l’avais imaginé dès que tu m’as annoncé que tu me rejoignais. « C’est une excellente idée » Mon dieu. Tes lèvres qui caressent les miennes. De la soie. Tout s’allume en moi, c’est Noël avant l’heure. Tu poses tes mains sur mes courbes et je n’y vois plus aucun inconvénient à présent. Je laisse mon corps répondre et se blottir contre le tien. Mes mains encadrent ton visage et l’apportent encore plus contre ma bouche que tu cherches ardemment. C'est terrible, mais je l’attendais tellement ce moment. Ce coup de téléphone, il avait été fatal. Je n’avais pas arrêté de me ressasser ce que nous avions fait et plus le temps passait, plus le besoin de réaliser ce que l’on s’était dit me parasiter. Et ouais, j’crois qu’on est bien parti pour s’adonner à ce qui nous manquait depuis le temps. La température grimpe dangereusement dans l’habitacle, j’suis à deux doigts de te grimper dessus pour bouffer chaque parcelle de ton corps. Seul hic, nous ne sommes pas seuls. « Arrête, le chauffeur va avoir la trique. Retiens-toi, ça sera encore meilleur » J’explose de rire et empoigne ta nuque pour ramener de nouveau ta bouche à la mienne. J’suis insatiable. Notre conduite est peut-être abominable, mais tout cela nous dépasse tellement hein ? Tu me veux, je te veux, maintenant c’est possible. Pourquoi on se retiendrait ? C'était inévitable, écrit quelque part. « Hey.. J’ai envie de faire quelque chose aujourd’hui.. J'y ai beaucoup pensé depuis qu'on s'est appelé. Ce serait pour célébrer l'horreur que nous sommes tu vois. J'ai envie d'agir impulsivement pour t'intégrer un peu plus à moi, même si je dois te perdre un jour ou l'autre.. »

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A quoi bon garder une chambre qui n'aurait aucune utilité. Il était évident qu'elle ne servirait à rien. Elle était célibataire, j'étais séparé donc considéré comme célibataire et ouais, je n'attendais pas plus longtemps pour aller chercher ses lèvres. De toute évidence, elle était en train de me dire qu'elle était d'accord avec tout ça et qu'on allait pouvoir profiter ensemble de la vue sur la plage, avec soleil couchant. C'était le moment que j'avais choisi pour aller l'embrasser, d'abord timidement avant de me laisser aller quand je sentais qu'elle était réceptive. Et pour être réceptive, elle l'était. Elle répondait sans aucune retenue à cet échange, se collant un peu plus à moi quand je chopais sa hanche de ma main. C'était haletant que je la regardais quand elle me repoussait, mentionnant le chauffeur. Damn, c'est vrai qu'on est dans le taxi. « Ca lui donnera de quoi se toucher » que je disais d'un sourire narquois en cherchant de nouveau ses lèvres. Bordel que ça m'avait manqué mine de rien et j'étais incapable de m'arrêter. Ca y est, j'étais de nouveau accro à elle, à son corps et ses lèvres et je ne pouvais pas me sevrer. Je retombais dedans la tête la première, sans vouloir en sortir. « Dis moi tout » que je finissais par lui dire, la regardant avant d'enfouir mon visage dans son cou, parsemant mille et un baisers sur sa peau devenue fiévreuse. Est-ce qu'on est bientôt arrivés ? Non mais parce que l'attente devenait difficile à supporter et que j'étais prêt à lui retirer tous ses vêtements les uns après les autres.

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Je retrouve enfin ce que l’on m’a sauvagement volé. Je ne peux plus m’arrêter sur ma lancée, à part pour le chauffeur qui zieute notre rapprochement dans le rétro. Si tu savais, mon amour pour toi n’a jamais changé. Jamais. Tu l’as peut-être endommagé, mais jamais anéanti. Et merde, je veux de nouveau ressentir tout ce que j’ai ressenti quand j’étais avec tes côtés. Retrouver ce que j’ai perdu sans pour autant l'oublier. Je veux retrouver la drogue qui m’a la plus atteinte de toute ma vie. Et je peux vous dire que c’est facile de replonger. Les effets se font déjà ressentir. J’ai des étoiles pleins les yeux. Mes lèvres connaissent le chemin pour se rendre aux tiennes et elles le parcourent d'ailleurs pour les rejoindre. « Je veux me tatouer un nénuphar » déballais-je en éclatant de rire, chatouillée par ton nez et ta bouche sur mon cou. Par contre j'sais toujours pas où, épaule, entre les seins, cheville.. « Tu trouves que c’est too much ? » te demandais-je en basculant sur la banquette pour m’échouer contre la portière, ton corps surplombant toujours plus le mien. Bordel, quand tu veux quelque chose, c'est difficile de t’arrêter et le pire, c’est que je ne suis pas contre. Au contraire. C’est pas assez, j’suis d’accord avec toi, tu veux qu’on se retrouve pour de bon hein ? Qu’on soit nu, l’un face à l’autre, sans barrières. Se redécouvrir et s’aimer toujours plus fort. Bon dieu, j’sais plus quoi penser. Est-ce que c’est ce que tu veux aussi ou ce que je souhaiterais ? « Plus vite ! » criais-je soudainement à l’attention du chauffeur. Je ne pouvais plus contenir l’homme qui me dévorait et le rouge me monter considérablement aux joues. « Dépêchez-vous, j’ai une envie pressante » lançais-je en gloussant et pivotant ma frimousse vers la vitre. Le littoral, c'est splendide. Oh, l’hôtel, ça doit être lui ! On longe la plage et wow, c’est plus beau que dans mes souvenirs.. J'succombe à tout ce package moi, TOI + CALIFORNIE = NIRVANA « Merci Pluton.. » chuchotais-je en attrapant ton menton pour le tirer vers mon visage et te chaparder un smack plein de douceur. Et si on restait là pour toujours ? On se mettra au surf et on aura le teint hâlé pratiquement toute l'année, loin de tout.. Dans mes rêves ouais.