c'était à bout de souffle que je me laissais retomber sur le côté du lit passant mes mains dans mes cheveux pour me remettre les idées en place. ça avait été.. chaud, vraiment chaud. avec un petit quelque chose en plus. du genre, différent des autres fois sans que je ne puisse vraiment mettre le doigt dessus. et j'sais pas, j'crois que j'avais été forte en fait. forte pour pas tout balancer à la seconde ou pluton m'avait dit être célibataire. alors ouais, j'étais fière de moi et actuellement en compagnie de quelqu'un qui me faisait du bien. autant physiquement que mentalement. tirant sur le drap pour le remonter sur nos corps dénudés, je me plaçais sur le côté, coude plié, ma main servant d'appui à ma tête pour te regarder, un petit sourire sur mes lèvres encore rougis de tous les baisers échangés. j'crois que je pourrais m'habituer à ta présence quotidienne. vraiment. passant ma main libre sur ton front encore légèrement moite, je retirais les cheveux s'y étant collé avant de revenir chercher tes lèvres pour une multitude de petit baiser. « t'es en train de révolutionner ma vie elijah parris » que je soufflais, mes yeux dans les tiens. tu me fais rire, tu m'apaises, tu me donnes envie de changer aussi. regarde à la vitesse à laquelle t'as réussi à me faire abandonner mes idées de vengeance. y a un truc chez toi qui me canalise moi et pourtant, je t'assure que me calmer, c'est le truc le plus difficile au monde. mais dans tout ça, j'comprends pas pourquoi t'es là. pourquoi t'acceptes tout ça. le fait que je sois mariée, enceinte d'un autre, avec un historique vraiment crade à énumérer. moi et mes frasques. moi et mes crises de colère. tout en fait. c'est un tout que t'as pris sans sourciller. le pack camila dans son entièreté et pourtant, dieu sait qu'il est à chier. « héééé, j'crois que c'est le moment d'avoir la conversation la plus sérieuse du monde » sur tout. qu'on soit transparent en fait. y a que comme ça qu'on pourra savoir où se positionner.

fiou... encore une fois c'était... extra. j'ai pas de mot pour le dire avec précision mais wouah quoi. je crois que j'ai rarement kiffer comme ça faire l'amour en fait. ouais, avec elle je prends mon pieds et j'ai l'impression que c'est mieux à chaque fois. cette fois ci c'était, juste super ouais. et j'me laisse tomber de tout mon poids, le cœur encore battant, à essayer de retrouver mon souffle. j'suis tellement bien là en fait... avec elle, allongé comme ça dans son lit, à la regarder après un moment comme celui là. j'en ferme les yeux un instant quand je sens ses doigts sur mon front, souriant en coin à ce toucher. et elle est là à me regarder aussi avec ce petit sourire qui me plait tant. en vrai elle est trop belle... encore plus comme ça. ouais j'suis vraiment bien là avec elle... j'crois bien qu'elle me fait flancher for real. surtout quand elle fait ça, à venir poser un tas de petits baisers sur mes lèvres... gosh. et voilà qu'elle me souffle « t'es en train de révolutionner ma vie elijah parris », si c'est pas la plus belle chose qu'on m'est dite ça! et je la regarde, les yeux tout pétillants de bien être "et toi la mienne, crois le ou non." ouais car... haha jamais j'ai fais ce que je fais actuellement pour elle, jamais j'ai porté autant d'attention à une fille en si peu de temps. même mon ex ne m'a pas fait autant d'effet de cette façon. ouais, camila est une révolution à part entière. son passé, sa vie, son statut, son caractère, son mariage, ce bébé... ouais... tout chez elle est nouveau pour moi et malgré tout j'adore ça. je crois que je redécouvre quelques sentiments que j'avais oublié grâce à elle et pourtant ça ne me manquait pas, jusqu'à maintenant. puis je la sens bien avec moi... fin j'me plais à y croire, que je lui fais du bien. quand j'suis là, elle sourit, elle est sereine et c'est tout ce que je demande. c'est après ce petit moment mignon qu'elle me dit alors « héééé, j'crois que c'est le moment d'avoir la conversation la plus sérieuse du monde », et toujours le sourire aux lèvres, je hoche une grande fois la tête d'un "ouais je crois bien." avant de sourire d'avantage en me pinçant la lèvre inférieur d'un "bordel ayé j'ai trop la pression." me passant une main sur le visage pour dégager mes cheveux "c'est bon je suis prêt." fin je crois, on va parler de son bébé là quand même.

« mh, pourquoi pas » j'ai du mal à voir comment je pourrais la révolutionner -en bien surtout- mais si tu le dis, ok. c'est juste que.. tu vois, j'ai l'impression que t'es trop bien pour moi. que quelque part, j'ai pas le droit d'apporter toutes les merde que je suis en train de vivre chez toi. et j'arrive pas à saisir pourquoi tu l'acceptes, ce que tu me trouves de particulier mais si t'es prêt à partager un peu de toi, je le fais aussi. j'crois sincèrement que c'est une pente glissante qu'on est en train d'emprunter. je suis sûrement trop endommagée pour réussir à t'être bénéfique et j'peux pas m'empêcher de me dire que viendra le moment où tu me claqueras la porte au nez fatiguée de mon comportement ou de mes réactions. « hé respire, c'est pas toi le père » trop tôt pour faire des blagues ? sûrement. mais crois le ou non, moi aussi j'ai la pression. je ne sais pas spécialement par quoi commencer ni quoi dire. j'me dis qu'avec mon tact légendaire je vais forcément mal m'y prendre et.. après le moment que l'on vient de partager, j'ai pas spécialement envie de tout faire voler en éclat. mh, peut être qu'on aurait dû avoir la conversation avant en fin de compte. « ah bah moi je le suis pas » j'fais les gros yeux avant de souffler un coup. ok, très bien, je commence par quoi. « j'en suis à quatre mois. » c'est bien, c'est probablement le genre de détail qu'il a pas tellement envie de savoir. « j'sais que ça se voit pas, c'est une question de morphologie tout ça. j'resterais belle et mince toute ma vie » et je m'égare surtout du coup, j'suppose que tu le sens le stress. il est monté en puissance. mal à l'aise, je venais me masser la tempe cherchant quoi dire. « bref, je vais être maman. j'crois que ça, c'est inévitable. et j'vais passer le reste de ma vie à jongler entre ça et mon ex parce que.. que je le veuille ou non, il est impliqué. » et visiblement accroché à l'idée de pouvoir l'élever. « et j'crois que je comprendrais si c'est trop pour toi. enfin.. c'est pas tout le monde qui pourrait.. » hum, petit éclaircissement de gorge. « t'as sûrement pas envie de baigner dans cet univers là. j'veux dire.. les couches, les cris, les pleurs c'est effrayant quoi » et puis.. sûrement que tu dois t'imaginer que si tu restes, tu seras le papa de substitution, que tu devras t'en occuper ou je ne sais quoi alors.. « je t'en voudrais pas si tu disais que.. tu préfèrerais qu'on s'amuse un peu mais que ça ira pas plus loin à cause de.. tout ça » je crois ? j'sais pas.

« mh, pourquoi pas » elle comprend pas mais moi j'sais très bien ce que j'entends par là. ma vie était calme, tranquille, posée, sans "copine" dans le décor. rien de palpitant pour remuer tout ça et la voilà qui est entrée en défonçant la porte pour tout retourner dans mon petit monde. et c'est un bien à mes yeux, j'aime ce changement, ce vent de nouveauté et de bien être qu'elle apporte avec elle. c'est ça que j'veux dire pour ma part. est-ce que j'oserais l'expliquer avec autant de détails? idk. sauf que voilà, il est temps de parler sérieusement de sa grossesse et ouais ça me met la pression car direct je m'imagine un tas de trucs, me pose mille questions et wala et elle me dit « hé respire, c'est pas toi le père » et je souris secouant la tête d'un "non, fin oui je sais c'est juste que... fin vas-y explique." ouais... j'voulais dire que si j'restais, fin si... on finissait par être genre un vrai couple, solide, qui dure tout ça, bah faudrait que je m'en occupe de ce bébé so quoi, j'serais comme un genre de père secondaire non..? j'en sais rien. j'me fais déjà trop de films. j'dis que j'suis un peu stressé et voilà « ah bah moi je le suis pas », elle souffle un coup avant de commencer à m'dire « j'en suis à quatre mois. » wow déjà? fin tout ça? presque la moitié de son temps de grossesse. ça va putain de vite. et je la regarde en silence, buvant ses paroles « j'sais que ça se voit pas, c'est une question de morphologie tout ça. j'resterais belle et mince toute ma vie », et elle arrive à m'arracher un léger sourire avant que j'me calme pour qu'elle continue « bref, je vais être maman. j'crois que ça, c'est inévitable. et j'vais passer le reste de ma vie à jongler entre ça et mon ex parce que.. que je le veuille ou non, il est impliqué. », ça déjà... ça m'va un peu moins même si en soit c'est normal, c'est juste ma jalousie à la con. et me mordillant la lèvre inférieur, je hoche la tête doucement « et j'crois que je comprendrais si c'est trop pour toi. enfin.. c'est pas tout le monde qui pourrait.. », et mon regard va s'égarer sur le côté, dans mes pensées à vrai dire, cherchant à répondre à ça bien qu'elle ajoute assez vite « t'as sûrement pas envie de baigner dans cet univers là. j'veux dire.. les couches, les cris, les pleurs c'est effrayant quoi », et j'me mets sur le dos un instant à me poser réellement la question... est-ce que j'suis prêt? est-ce que j'ai envie? c'est vague, c'est flou, ça demande réflexion ouais « je t'en voudrais pas si tu disais que.. tu préfèrerais qu'on s'amuse un peu mais que ça ira pas plus loin à cause de.. tout ça », j'inspire alors un grand coup, fixant le plafond pour répondre le plus sérieusement possible "pour être honnête j'en sais trop rien encore. fin c'est... tout frais et avoir cette conversation m'dit que ça peut devenir vraiment sérieux, ce qui me plait en soit je t'avoue. les... histoires comme ça, passagères j'sais pas faire... j'ai jamais été bon en la matière mais j'ai pas été meilleur dans les histoires sérieuses puisque j'ai pas su en garder une seule mais... j'sais pas avec toi pour l'instant ça coule de source et ça me plait." ouais fallait commencer par là j'pense et j'inspire un grand coup "concernant ta grossesse... je vais t'avouer tout de suite que les bébés me mettent un peu mal à l'aise. pas que j'aime pas ça c'est que... j'sais pas comment faire, j'suis tout crispé quand on m'en met un dans les mains j'ai trop peur de le casser tu vois? alors est-ce que je saurais gérer pour toi? j'en sais encore rien. j'aime m'occuper de petits animaux, j'me dis que les enfants c'est pas si différent. ça demande du temps... de la patience et de l'amour et... j'me dis qu'on a encore quoi, 5 mois? pour me préparer à ça, voir si ça marche entre nous surtout, si tu me jette pas avant et... j'pense que si des gogoles de la téléréalité peuvent le faire alors... moi aussi?" tournant mon regard vers elle. tu vois ce que j'veux dire?

en fait, c'est probable que je fasse bonne figure devant toi mais que je ne le prenne pas du tout bien. j'suis du genre.. un peu excessive dans ce que je ressent. et la moindre émotion, elle se décuple à la vitesse de la lumière. si bien que.. ouais, j'pourrais totalement péter un câble en fait. alors j'déballe les choses comme je peux, la vérité c'est surtout que je sais pas comment m'y prendre. deux mois en arrière j'étais mariée et avec le père de mon enfant alors en soit, j'aurais jamais pu imaginer me retrouver là à cet instant. j'aurais pas cru finir si mal en point, tomber sur toi et te demander de jouer un rôle pour moi. j'aurais encore moins cru m'attacher à toi au point de vouloir lancer ce genre de conversation. je t'avoue que moi même je suis un peu déstabilisée par tout ça. et je suis mal à l'aise, sûrement que ça se voit. j'ai le regard fuyant, ma main passe de mes cheveux à mes tempes sans s'arrêter, ma lèvre inférieure s'fait mordiller toutes les trois secondes et je déteste cet état de nervosité mais c'est tout sauf évident. c'est un profond soupir qui s'échappe finalement de ma bouche et c'est à ton tour de prendre la parole. ton regard, il reste fixe sur le plafond et j'sais pas si c'est bon signe. j'crois pas. si tu me fuis c'est peut être parce que tu vas m'annoncer un truc qui me plaît pas ? je sais pas. j'essaie de ne pas me faire trop de film dans ma tête. je sais que c'est pas spécialement bon pour moi. j'sais pas si c'est toi qui divague ou si c'est moi qui saisit pas trop. et même quand t'arrêtes de parler et que nos yeux entrent finalement en contact, je réagis pas. t'sais, j'ai juste l'impression de flotter totalement dans la situation et je crois que je suis tout aussi paumée que toi. sauf que toi, tu peux choisir de fuir alors que moi, je suis juste coincée avec ça. « j'ai pas envie de te jeter » sinon, je l'aurais fais à la seconde même ou pluton m'avait annoncé ne plus être en couple. « mais je me dis que je n'ai pas non plus le droit de te traîner dans une situation qui ne te conviens pas » et ma situation actuelle, elle a toutes les raisons du monde de ne pas te convenir. « peut être que.. peut être que tu devrais rentrer chez toi et y réfléchir réellement puis.. tu m’appelleras si jamais » que je soufflais finalement. tu vois, j'ai tellement l'habitude d'être jetée que j'ai même pas capté qu'en soit, tu voulais t'engager réellement. me penchant sur le côté du lit, j'attrapais mon tee shirt qui traînait pour l'enfiler, les yeux perdus dans la vague.

en fait? j'crois que j'suis pas le seul à être nerveux pour le coup. j'veux dire que finalement? elle a l'air un peu stressé par la situation elle aussi ou plutôt par ce qui pourrait suivre selon le rendu de notre conversation. elle est là à se toucher les cheveux, à se mordiller les lèvres, en vrai? elle a les même tics que moi quand elle est pas à l'aise du coup je les reconnais. et malgré ça? j'fais en sorte de bien m'expliquer, d'être le plus clair possible dans mon discours et j'sais pas, quand je la regarde de nouveau elle semble là mais pas là? genre sur le coup elle réagit juste pas et j'sais pas trop comment elle le prend en fait, jusqu'à ce qu'elle me dise « j'ai pas envie de te jeter », ce qui laisse apparaitre un petit sourire en coin sur mon visage "voilà qui me rassure." sauf qu'elle prend vite la suite « mais je me dis que je n'ai pas non plus le droit de te traîner dans une situation qui ne te conviens pas », et mon sérieux revient alors que je ne démords plus mon regard de son visage tandis qu'elle souffle pour ajouter « peut être que.. peut être que tu devrais rentrer chez toi et y réfléchir réellement puis.. tu m’appelleras si jamais » et elle se penche vers le bord du lit pour enfiler son tee shirt et j'me redresse ou du moins, m'appuie sur mon coude pour la regarder en fronçant un peu les sourcils "mais j'veux pas rentrer chez moi. fin... j'sais ce que j'veux et c'est... rester avec toi. ce que j'disais c'était seulement que j'réalise pas encore vraiment la chose, que pour moi c'pas encore du concret et que ça demandera un temps d'adaptation mais... ça m'fait pas peur." et j'ai pas envie de fuir, pas encore, même l'idée dans quelques mois d'voir cette petite chose devenir réelle m'fait peur mais pas fuir. j'suis peut-être fou, peut-être que j'me jette dans le pire des plans mais pour l'instant? j'le fais c'est tout. et je viens glisser mes doigts dans son dos, le long de sa colonne "cami'... j'suis là en pleine connaissance de cause. tu m'as dis que tu étais enceinte bien avant tout ça alors... si j'devais m'en aller, je l'aurais déjà fait." tu comprends..?

sûrement qu'il y avait un peu de déception dans ma voix. pour dire vrai, j'ai pas envie que tu t'en ailles. j'me dis que.. même si on met pas vraiment de mot et même si on est visiblement incapable de se regarder dans les yeux et de dire qu'on est en couple, j'ai envie de voir ce que ça veut donner. peut être que dans trois semaines ce sera terminé, peut être qu'on se rendra compte qu'on est pas du tout compatible mais là, moi, j'ai envie d'essayer. et je me dis que t'as une certaine forme d'importance pour que je te choisisses à sa place à lui. j'sais pas si tu te rends compte mais.. je l'ai toujours choisis. dans n'importe quel cas et malgré les peines qu'il pouvait m'infliger. alors peut être que j'ai juste plus envie de souffrir ou peut être que t'es juste spécial. dans tous les cas, j'me sens bien quand t'es là. c'est comme si tu m'apprenais à vivre une nouvelle fois et j'crois que j'aime tout chez toi. tes cheveux en bataille, ton rire, ton sourire ou encore le contact de ta peau contre la mienne. et quand tu reprends la parole, j'reste assise, dos à toi, le regard fixé sur le mur, pas certaine d'avoir envie de continuer la conversation. je m'attends à tout en fait. j'ai tellement peur de me faire laminer encore une fois que je deviens méfiante envers tout et n'importe quoi. que j'interprète chaque mot et ne garde que ce que je veux bien comprendre. puis ce sont tes doigts qui glissent le long de mon dos m'arrachant un léger frisson et doucement, je me retourne vers toi. « ouais » mais pourquoi j'ai cette boule au ventre alors ? « j'crois que.. j'suis juste terrifiée à l'idée qu'on m'abandonne de nouveau » parce que je crois que j'ai déjà traversée beaucoup trop de chose pour pouvoir reprendre des coups dehors. j'sais que beaucoup me voit comme "cami la battante" mais j'pourrais m'écrouler si facilement maintenant que je préfèrerais sincèrement éviter de me faire piétiner encore une fois. « t'étais supposé être.. juste une période. genre tu me rends service, ça emmerde pluton et puis ça s'termine. ça devait juste être ça » pourquoi ça n'avait pas été que ça ? « et je me retrouve finalement à réclamer ta présence, à te choisir en dépit du reste et.. j'sais pas si je suis prête moi même à donner tout ça à quelqu'un » tu vois c'est le bordel. je m'étais promise de plus tomber pour personne et toi t'es là, à me pousser dans le vide comme ça. « j'ai pas envie que tu t'en ailles mais j'ai pas envie que tu restes si c'est pour rien »

j'sens que ça devient tendu, j'sens qu'elle se referme, qu'elle a peur, qu'elle pense le pire et qu'elle voit le mal dans ce que j'dis. le peut-être, le j'sais pas, le seul l'avenir nous le dira. si j'parle comme ça? c'est pour être honnête. j'suis sûr de ce que je veux, de ce que je ressens, de ce que j'ai envie pour la suite. j'peux juste pas promettre d'être le gars le plus sûr de lui qui soit, celui qui saura gérer un enfant les yeux fermé, celui qui à l'instinct paternel dans le sang alors que pas du tout. j'me voyais pas avoir d'enfant, j'me suis toujours dit oui pourquoi pas un jour! mais avec la fille qui sera parfaite. mais on se dit tous ça au fond... et si c'était elle la fille qu'il me faut? j'sais pas mais ce que je sais? c'est qu'elle me fait littéralement craquer. j'me sens limite comme un vieux canard mais j'comprends mieux pourquoi on finit comme ça, quand on a des sentiments. c'est normal si on veut la garder... on fait ce qu'il faut. alors je l'empêche de couper court à la conversation, je l'empêche de sortir du lit, de me renvoyer chez moi et d'une caresse dans le dos je lui dis que j'veux être là. un simple « ouais » et elle tourne son regard vers moi « j'crois que.. j'suis juste terrifiée à l'idée qu'on m'abandonne de nouveau », et je la fixe le cœur battant fort d'un coup, l'envie de la prendre dans mes bras et de la serrer fort pour la rassurer. et là elle ajoute « t'étais supposé être.. juste une période. genre tu me rends service, ça emmerde pluton et puis ça s'termine. ça devait juste être ça », et j'me lèche les lèvres sans démordre de son regard sans oser dire un mot pour l'instant « et je me retrouve finalement à réclamer ta présence, à te choisir en dépit du reste et.. j'sais pas si je suis prête moi même à donner tout ça à quelqu'un », et j'me redresse un peu plus, me rapprochant d'elle près du bord du lit « j'ai pas envie que tu t'en ailles mais j'ai pas envie que tu restes si c'est pour rien », et le souffle un peu plus fort, par le stresse de ce que je vais dire, j'ose car ça me bouffe le ventre, faut que ça sorte "c'est pas pour rien cami'... j'veux rester avec toi, j'veux... être avec toi. j'veux pas te partager, j'veux veiller sur toi, j'veux que tu tienne à moi... que tu t'attache à moi autant que j'suis entrain d'le faire." et j'viens glisser ma main sur sa joue "je ne t'abandonnerais pas, j'pourrais pas faire ça car je..." et j'viens l'embrasser car là? j'veux retrouver ses lèvres encore une fois pour calmer ce trop plein de pression. camila ce qu'elle me fait pas ressentir wow. je l'embrasse et l'embrasse encore avant de la prendre contre moi, dans mes bras "j'veux qu'on soit un vrai couple... j'peux pu faire semblant." entendre qu'on est un faux couple désormais? ça me foutrait trop les boules, j'ai dépassé ce stade désolé.

en fait, je crois que je n'ai plus envie de faire les choses "pour rien". j'ai plus envie d'être un second choix ou de revivre l'enfer et toi.. toi tu me fais du bien. c'est comme si tu chassais toutes mes idées noires à la seconde où tu étais là et j'veux pouvoir continuer à le ressentir. j'veux te regarder et juste te sourire. j'suis un peu plus moi quand toi t'es là et j'ai pas envie que ça s'arrête. alors je sais bien qu'on a pas commencé dans les meilleures conditions mais ce qu'on a là, j'trouve que ça en vaut la peine. je veux que ça en vaille le coup. j'continue mon monologue et l'instant d'après, t'es assis à côté de moi alors que je termine ma tirade le coeur un peu battant. le truc c'est que je ne sais pas ce que j'ai le droit de dire ou pas avec toi. j'crois que je t'en fais voir assez et je sais pas, je me dis qu'à tout moment ça peut être juste trop. et je plonge mes yeux dans les tiens, sûrement un peu trop pensive alors que chacun de tes mots s'imprègnent dans mon esprit. j'comprends tellement pas pourquoi tu t'arrêtes sur moi. pourquoi t'aurais envie de t'attarder sur une personne aussi bousillée et pourtant, t'es là. prêt à prendre le lot en entier même si ça signifie ne pas avoir la relation la plus stable du monde. j'sais pas si je rêve, si t'es juste irréel ou si t'es le seul mec bien sur cette planète. ta phrase elle reste en suspens et mes yeux te parcourent, avide d'entendre la suite. mais à la place, c'est tes lèvres qui me gagnent à plusieurs reprises et j'y réponds avec tellement d'ardeur que j'y laisse mon souffle. tu vois, je le veux tout ça. cette tendresse, cette passion qui se dégage à chaque fois qu'on se touche. la course se finit dans tes bras et j'inspire profondément accusant le coup de tes dernières paroles. j'sais pas si je dois pleurer ou pas, j'crois que là, j'ai juste un trop plein d'émotion que j'arrive pas à gérer. j'renifle à plusieurs reprises, le palpitant toujours bien trop accélérée et.. j'sais pas, je sais plus. je veux juste prendre cette chance que j'ai et essayer. je veux te faire autant de bien que ce que toi tu m'en fais. « je te choisis toi eli. je te veux toi. » que je soufflais finalement m'accrochant un peu plus à toi. « me brise pas le coeur s'il te plaît » je murmure remontant doucement à tes lèvres pour les accaparer. détruit pas ce qu'il reste de moi. apprends moi à te faire confiance, à croire en toi. « et je te promet de ne jamais rien te cacher. de ne jamais aller voir ailleurs, de jamais mal te traiter » tu sais, j'ai toujours été droite comme fille. j'fais pas les choses en cachette, j'ai jamais trompé.. mais j'ai besoin que tu m'assures la même chose de ton côté. « tu m'donnes envie de me battre contre tout ce qui m'aspire. je te veux toi elijah parris. » entièrement.

et ce qu'elle m'dit là c'est comme un déclic, j'ai peur que ça brise tout, j'ai peur que si je la laisse craindre ça, ça brise tout et... et en fait j'peux pu tourner autour du pot, j'peux plus faire genre, amoindrir les choses et garder pour moi ce que je ressens vraiment. cette fille me fait littéralement tourner la tête et le cœur... c'est parti d'un rien mais j'vous jure, j'en suis gaga. elle me rend ouf, me fascine, me fait rêver et baver. elle me plait à mort ouais et ouais je m'attache à fond à elle et je m'en fou si c'est dangereux, si ça promet des coups de gueules, des crises, des prises de tête, je... j'veux le faire, parce que j'veux pas la perdre. j'veux pas la laisser aller, j'veux pas rater cette chance de l'avoir. je la veux tout simplement. alors je lui dis, je viens l'embrasser comme jaja et elle répond avec ardeur et putain ça fait un bien fou de sentir ses lèvres avec autant de feels. alors j'explose, je lui dis et advienne que pourra. j'peux plus garder ça pour moi. et voilà qu'elle me répond « je te choisis toi eli. je te veux toi. » en s'accrochant un peu plus à moi, et je l'enlace encore, mon visage venant se poser contre sa tempe soulagé d'un énorme poids d'entendre ça « me brise pas le coeur s'il te plaît » et je secoue légèrement mais vivement la tête d'un "non ça  jamais de la vie." déterminé et sincère. pour rien au monde je ne voudrais faire ça. je ne brise pas les cœurs, comme dirait ma sœur, j'suis bien trop gentil pour ça. et elle revient m'embrasser et je réponds avec tendresse à ce baiser avant de poser mon regard dans le sien, mon visage encore tout proche « et je te promet de ne jamais rien te cacher. de ne jamais aller voir ailleurs, de jamais mal te traiter », et je viens coller mon front contre le sien, fermant les yeux d'un "je te fais confiance cami'..." j'sais pas pourquoi mais j'lui fais une confiance aveugle et tant pis pour moi si j'fais mal. j'arrive pas à faire autrement. et je l'embrasse encore une fois avant de libérer ses lèvres, nos nez qui se frôlent encore quand elle me dit « tu m'donnes envie de me battre contre tout ce qui m'aspire. je te veux toi elijah parris. » et je rouvre les yeux pour la dévorer du regard en répondant sans la moindre appréhension "et je veux être tout à toi camila." parce que ouais, j'suis bien trop attaché maintenant... ouais, je crois bien que je l'aime. gros niaiseux que je suis. le coup de foudre? on dirait que ça existe bien. la soulevant un peu contre moi, je glisse mon visage dans son cou d'un "tu me rends heureux comme pas possible j'te jure." tout en nous faisant tomber en arrière, me retrouvant sur le dos avec elle sur moi et je souris, riant même légèrement "et ça fait un bien fou de te le dire." enfin, j'osais tellement pas et là? j'me sens libéré vous avez pas idée. j'ai une meuf les gars et une meuf extra.