J'avais repris mon souffle mais je me retrouvais sans chaussures, dégoutée.. Tu me devras une paire de talons.. je regardais mes pieds en rigolant, mais la vue ici était magnifique. La lune, les étoiles, puis toutes les lumières de la ville, le bruit lointain des voitures, c'était juste une petite bulle. Tu faisais référence encore une fois à Star Wars et je pouffa de rire. Maintenant, tu t'asseyais sur le bord et fronçant les sourcils je vins attrapais ta bouteille pour m'asseoir contre un petit muret, le dos contre et les jambes détendue devant moi. Restes pas au bord... t'es dingue! ce qui était dingue c'était tout ce qu'on venait de faire.

Tu voulais absolument que j'avoue que j'étais jalouse de cette fille. J'avais la bouteille en main et j'en buvais une gorgée. Tu aurais couché avec elle? c'était la réaction d'une fille jalouse ça. Et je secouais la tête en souriant un peu. On est amis.. alors je m'en fiche..

« Tu peux t’en prendre qu’à toi-même. Pourquoi moi (a) » Alors qu’il buvait tout son saoul pour épancher sa soif, Loïs la lui reprenait des mains pour s’assoir un peu plus loin. Bien entendu, elle se proclamait donneuse de leçon. « Oui maman. » Enjambant le rebord, il regagnait le toit pour s’installer auprès de la dunster. En se rapprochant d’elle, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui pose une question aussi franche. Pendant une fraction de seconde, il semblait surpris. Aussi, l’irlandais reprenait rapidement contenance. « Peut-être bien. » Il tentait d’afficher un air espiègle, mais son sourire n’atteignait pas ses yeux. Pourquoi parler de ça maintenant ? Une fois de plus, Loïs lui sortait son numéro d’amitié, mais tout comme lui, elle savait que c’était faux. Qu’au-delà de cette prétendue amitié, il y avait une attraction évidente. « Partage un peu. » Reprenant la bouteille des mains, il prenait une nouvelle gorgée de rhum. A son stade d’alcoolémie, il ne sentait même plus la brulure provoqué par cet alcool.

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@Loïs J. Strauss

Le 9 septembre c'est mon anniversaire, j'ai 24 ans... en d'autres termes, je mérites une paire de talons, non mais! Bordel, le temps filait à une vitesse.. Je me revoyais encore à 7 ou 8 ans, l'époque où j'ai perdu ma mère.. Qu'est ce qu'elle me dirait de faire, elle? Simplement d'être heureuse. Certainement.
On se retrouvait sur ce toit, et c'était tellement calme, j'y resterais bien pour dormir mais bon.. je divaguais.

A la place, je te demandais si tu aurais mis dans ton lit la blonde du bar. C'est quand la dernière fois que t'as couché avec une fille? là c'était n'importe quoi, je faisais ma curieuse, sans filtres et sans aucunes retenues. Tournant mon regard vers toi, j'attendais ta réponse. Tu attrapais la bouteille pour en boire encore. On était arrivé à un stade où on buvait juste pour boire, on était déjà saouls donc ça ne changerait pas grand chose. Et avec plusieurs verres dans le sang, je te trouvais encore plus sexy. Y avait peu de lumière là où l'on était. La lune était bien ronde et sa lumière reflétait sur ton visage, sur ta barbe mal rasée et sur tes lèvres humides.

« C’est peut-être ton anniversaire, mais t’es pas vraiment sage. » Sourire complice, il répondait à la question de Loïs. A savoir, s’il aurait pu coucher avec cette nana. Ce à quoi, il avait répondu que peut-être. S’ensuivait à cela, une question plutôt indiscrète. Depuis combien temps avait-il couché ? Un petit moment. Comme la plupart des mecs, le sexe avait une place importante. Aussi, il n’avait jamais eu de mal à se trouver des nanas. Seulement, ce n’était pas ce qu’il recherchait spécialement. Tout dépendait de son état d’esprit. « T’es trop curieuse toi. » Tournant son visage vers elle, l’irlandais pouvait voir le regard de Loïs se poser sur lui. Le regardait-elle vraiment avec cette envie ? Ou était-ce l’alcool qui lui faisait voir de travers. Il allait ouvrir la bouche lorsque d’étrange bruit se faisait entendre en provenance de l’échelle. Merde ! Les pak-pak les avaient-ils retrouvés ? Etait-ce des squatteurs ou les fantômes des lieux ? « Merde. » murmurait-il. Remettant le bouchon sur la bouteille, il la faisait tenir tant bien que mal sur la poche arrière de son jean. « Chutt» Mais pour aller où ? Les bruits se faisaient de plus en plus insistants. Aussi, Rylan se redressait lentement pour tenter de trouver une issue de secours. Soudain, il vit la solution. Un espèce de ponts rouillés faisait la liaison entre ce toit et un autre. Attrapant la main de Loïs, il l’amenait à sa suite. « Vienss » Avec l’alcool dans le sang, Rylan ne voyait pas vraiment le danger.

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@Loïs J. Strauss

Biensûr que j'étais sage, comme une image! Je suis chaaaaaaste tu crois quoi toi.. faisant mine d'être vexée, je buvais à nouveau moi aussi l'alcool que tu avais volé tout en attendant que tu me dises la dernière fois que tu avais couché, ok je ne saurais pas.

En plus y avait des bruits dans l'immeuble et plus particulièrement de l'échelle. Oh mon dieu. Je me levais avec toi et te suivant, je voyais ce passage en fer qui menait sur l'autre immeuble. On avait le choix? J'avalais ma salive en inspirant profondément. Allez.. je me lançais la première, en y allant plutôt vite pour ne pas perdre l’équilibre. J'arrivais sur le deuxième toit en te regardant arriver aussi. Décroches le! on pouvait le retirer pour qu'ils ne puissent pas nous suivre. En attendant, on voyait encore personne, autant on s'était affolés pour rien. Une fois le machin décroché, j'attrapais ta main, en courant pour aller se cacher entre deux cheminées. Je te fis le signe de te taire avec mon doigt, en mordant ma lèvre, attendant que quelqu'un se pointe quelques mètres plus loin. J'avais soif donc j'allais venir glisser ma main sur la bouteille qui se trouvait dans la poche de ton jean, à l'arrière, ne perdant pas le nord puisque je laissais mes doigts glisser contre.

Chaste ou pas, ils n’avaient pas le temps de parler de ça. Après avoir trouvé une issue de secours, Loïs le surprenait en ouvrant la marche. Ne faisant pas réellement confiance à son équilibre, Rylan écoutait les conseils de la jeune femme. Rapidement, il arrivait près d’elle. Suivant ses ordres sans réfléchir, l’irlandais décrocher le point en ferraille. Ce dernier allait se fracasser contre le mur d’en face, provoquant au passage une fissure. Merde. Espérons que personne ne se trouvait présent. Suite à ça, Loïs lui attrapait la main pour l’emmener derrière une cheminée. Jetant un coup d’œil derrière lui, il ne vit personne sur le toit voisin. Peut-être s’étaient-ils emballés ? Peut-être qu’il n’y avait personne. Posant un doigt sur ses lèvres, la jeune femme lui faisait signe de ne pas parler. Etrangement, il ne put s’empêcher de la trouver craquante. Le déstabilisant un peu plus, elle se rapprochait de lui. Pressant son corps contre le sien, l’irlandais retenait son souffle. A quoi jouait-elle ? Vu son état, il ne pourrait pas résister longtemps. Fausse alerte. Elle venait d’attraper la bouteille qui se trouvait dans sa poche arrière, mais elle ne l’avait pas encore prise. Reprenant le dessus, Rylan retenait le mouvement de sa main. « Quand on est poli, on demande la permission. » Doucement, il dégageait la main de Loïs pour prendre la bouteille et la maintenir bien haut. « Faut la mériter. »

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@Loïs J. Strauss

Le truc flippant quand on est saouls, c'est que chaque bruit nous paraissait fort, louche et super bizarre, puis on devenait un peu psychopathes. C'est ce qui nous arrivait très certainement. La preuve, je me retrouvais en belle tenue de soirée, combi complète, maquillage parfait -ou presque- les cheveux lisses, mais j'avais plus de chaussures. Puis on était sur un toit, je savais même pas me repérer pour être totalement honnête.

Après avoir passé le pont en fer et en me sauvant, je me rendais compte que j'avais jamais fais ce genre de choses, et ça me plaisait. Je réfléchissais pas, j'étais moi, pas une autre. Une fois derrière cette cheminée je tentais d'attraper la bouteille dans ta poche et tu me retenais la main et la bouteille en la tenant en hauteur. Rylaaaan.. je te suppliais en boudant, puis quand je comprenais que tu voulais une demande comme si il doit, je me mis à rire un peu en secouant la tête. Sérieusement joues pas à ça.. si je t'embrassais, j'aurais envie de toi, et j'avais pas envie de faire ça comme ça, là, puis même.. on avait dit qu'on restait amis, non?

A présent, Loïs le suppliait presque. Elargissant par la même occasion le sourire de Rylan. « A quoi je joue ? » disait-il avec une pointe de provocation. Sa voix se faisait plus profonde, tandis que ses yeux brulaient d’une étrange lueur. Instinctivement, il s’était rapproché un peu plus d’elle. Le visage légèrement baissé, il tentait de discerner ses pensées. Seulement, son esprit était trop embrumé par les vapeurs d’alcool. Déjà qu’en temps normal, il avait du mal à la cerner. « De quoi t’a peur Loïs ? » Son prénom sonnait étrangement entre ses lèvres comme un prédateur qui tentait de séduire sa proie. Tous les deux avaient déclaré vouloir être ami. Rien de plus. Tout simplement, car l’un comme l’autre, ils n’étaient pas prêt pur ça. Pourtant, Rylan ne pouvait s’empêcher de ressentir cette attraction. Avec l’alcool qui le déchargeait de toutes responsabilités, ils devenaient inconscients. Le bras toujours en l’air, l’irlandais tenait bon. Même s’il commençait à fatiguer avec cette posture.

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@Loïs J. Strauss

On jouait au même jeu tous les deux, le chat et la souris, sauf qu'à chaque fois on se retrouvait à s'embrasser puis ensuite à se dire qu'on était pas prêt ou alors tu devenais froid comme un glaçon à la seconde d'après. Là, nous étions bourrés, et j'allais en profiter pour te parler librement. Oui, tu m'cherches, je le sais.. tu voulais que je t'embrasses. Ton regard le disait, tes gestes le disait et si je pouvais lire dans les pensées, ce serait juste. Je mordais ma lèvre en souriant, regardant toujours la bouteille que tu tenais en l'air. Bois une gorgée d'alcool si t'as envie de m'embrasser.. et mens pas, c'est pas beau le mensonge. je n'allais pas répondre à ta question tout de suite, je n'avais pas peur, ce n'était pas de la peur.. c'était l'inconnu. Qui étais-tu, au juste? Je n'avais pas envie de ne pas savoir où je mettais les pieds, puis pourquoi réfléchir? Je n'voulais pas réfléchir, surtout pas concernant les relations, l'amour et les déceptions qui s'en suivaient..

Elle répondait à sa question avec confiance. Comme si elle avait pu lire en lui et savoir exactement ce qu’il voulait. Chose qui n’était pas vraiment difficile étant donné son état. Le mettant au défi, elle lui disait de boire une gorgée pour valider son hypothèse. Pour assumer. L’esprit tiraillé entre deux opposés, Rylan ne savait quoi faire. Oui, il avait envie de l’embrasser, mais une petite voix dans sa tête, lui rappelait leur dernier échange. Ils devaient être amis. C’était tout ce qu’il pouvait lui promettre. Pourtant, l’irlandais avait envie d’être un petit plus, mais il savait que ce genre de relation ne menait à rien de bon. Cependant, son état alcoolisé, l’empêchait d’agir avec raison. Petit à petit, le jeune homme abaissait la bouteille jusqu’à porter le goulot à ses lèvres. Sans la quitter des yeux, il buvait une grande lampée. Histoire de se donner du courage. Le liquide transparent coulait dans sa gorge sans lui causer aucune brulure. C’était presque comme boire de l’eau. Depuis le début de la soirée, il n’avait pas arrêté d’enchainer les verres. Certes, l’irlandais tenais bien la boisson, mais arriver à un certain stade, il ne répondrait plus de ses actes. « J’te donne le défis, d’me dire ce que tu attends de moi…là tout de suite. »

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@Loïs J. Strauss