Juste un mensonge, un pleonasmeRentrée rimait avec fin de l'été... pour certains c'était une déception, pour moi c'était une blague. Leur hiver me faisait doucement rigoler. J'étais peut-être pas en t-shirt toute l'année, mais il n'y avait ici pas de grosse vague de froid comme je les connaissais. Alors même si le temps se rafraîchissait, je m'étais posé sur un banc au soleil, les yeux fermés, pensif. Je réfléchissais à cette année qui allait démarrer, je m'amusais à essayer de devenir quels seraient les scandales de l'année. Harvard était un nid à embrouilles de toutes manières, j'avais compris ça dès mon arrivée et quand bien même j'aimais titiller les autres et les emmerder, je ne m'étais encore jamais trop mêlé de toutes leurs affaires. Mais cette année serait un peu différente. J'avais dit à Ariana que l'Eliot House serait redorée. Et si j'ignorais encore comment j'allais m'y prendre, j'étais sûr que je finirais par trouver une solution. Je fus tiré de mes pensées par mon téléphone qui vibrait et j'y jetai un coup d'oeil, non sans entendre à proximité une voix qui parlait français. Ma première pensée alla à Andy, mais ce n'était clairement pas sa voix. Je te cherchai des yeux et mon regard finit par se poser sur toi, petite brunette aux grands yeux bleus. On s'était déjà croisés, que ce soit au détour d'événements à Harvard, de soirées ou de clashs entre la mather et l'eliot house. Pourtant il ne me semblait pas que tu étais française ? Curieux, je m'appuyai sur mes coudes et t'écoutai en silence. Tu montrais des dessins que, semble-t-il, tu avais faits toi-même, mais de là où j'étais je ne pouvais pas discerner grand-chose. Mais finalement, la personne à qui tu t'adressais se releva et s'en alla. Alors que tu rangeais tes feuilles, je me redressais. J'ignorais que tu parlais français ? dis-je en français à mon tour, pour attirer ton attention.