Partir à l'aventure. C'est quelque chose qui m'a toujours fait rêver. Je pouvais rester des heures poster devant une chaîne de télévision passant des reportages sur des personnes parties en exil dans d'autres pays. Ils pouvaient tout quitter, pour un nouveau travail, pour une histoire d'amour, pour obtenir une nouvelle vie. Lorsque j'étais enfant, moi aussi je voulais partir. Je voulais faire le tour du monde, découvrir l'Europe, l'Asie, mais aussi l'Australie, les magnifiques plages d'Océanie. Les traditions au Japon, apprendre à connaître les peuples aborigènes, mais aussi les Padaung.. Oui tout cela me passionnait énormément. Et pourtant je dormais en cours de géographie et d'histoire... Ce n'était pas du tout la même chose non plus. On ne voyageait pas avec les profs. On parlait du 15ème siècle, de la découverte de Christophe Colomb, de la colonisation qui avait suivi. Des guerres également. Tout ce que je n'aimais pas au final. Pourtant, lorsque j'ai rencontré Rio, que j'ai appris qu'il venait du Brésil, j'ai pris le temps de me renseigner. Je l'écoutais avec plaisir me parler de son pays, de l'endroit où il avait passé une partie de son enfance. Je sentais une légère pointe de nostalgie dans sa voix, que j'ai moi-même dû avoir lorsque je parlais de ma famille il y a quelques temps. « Oui je comprends. Ça fait 15 ans qu'ils vivent ici maintenant. » dis-je avec un petit sourire. De vrais Américains à présent, surtout s'ils souhaitent que leurs fils reprennent leurs affaires familiales. L'entreprise de père en fils, le même métier pour toute la famille. C'est bien un truc typique non ? « Ils ne veulent toujours pas comprendre ? » demandai-je simplement. Je sais que ce n'est pas évident dans ce genre de famille, de faire comprendre qu'on a choisi une autre voie que celle qu'ils ont choisi pour nous.Mais parfois, il faut voir la vérité en face : Si Rio n'est pas heureux en faisant des études dans la finance, il ne le sera pas davantage en faisant le même boulot que son père. « tu penses que tu serais heureux ? » Je connais déjà la réponse, mais j'aimerais bien qu'il en prenne conscience à haute voix. Ce n'est pas une petite décision, c'est quelque chose, un métier qu'il devra faire pendant... 30 ans ? Je l'écoute me parler de sa petite soeur avec affection. Il a toujours été proche d'elle, j'imagine que cela doit lui faire un peu de mal si elle s'est éloignée de lui à son arrivée à Harvard. On grandit, mais on n'est pas obligé de laisser de côté sa famille. « C'est rien. » répondis-je simplement à ses excuses. C'est normal après tout, on ne peut pas dire qu'il était très proche d'eux non plus. Mes parents n'ont pas salué ma performance lorsqu'ils ont appris que j'étais partie sans dire un mot, sans une explication pour le jeune homme, mais ils ne l'ont pas blâmé non plus, le considérant comme responsable à 25%. Je ne sais pas s'ils m'ont dit ça pour que je me sente moins coupable, ou s'ils avaient raison. Si en effet, j'étais partie car j'avais senti que le jeune homme ne me soutiendrait pas à 100%, qu'il me reprocherait également d'avoir perdue le bébé car je n'étais pas assez forte physiquement, ou que je n'écoutais pas les conseils du médecin. Je ne sais pas, de toute façon personne ne peut réellement répondre à cela. Je préfère oublier et me tourner vers la télévision pour choisir un film à regarder. J'ai très bien entendu son « Et toi » mais je ne suis pas prête pour lui parler de ça. Je préférerais savoir ce que je ressens pour lui avant, alors je fais comme si je n'avais rien entendu me contentant de choisir le film, en espérant qu'il passe à autre chose également. Je sais que ce n'est pas son genre de film, mais ... peut-être que cela lui rappellera des souvenirs. J'ai moi-même l'impression de retourner deux ans en arrière, avant que je sois enceinte, avant que les problèmes n'apparaissent. Dans ses bras, je me sens bien, apaisé, comme si aucun mal ne pouvait m'atteindre. Ses bras sont un bouclier qui m'enserre délicatement, son parfum est une drogue qui emplit mes poumons à chaque inspiration, me faisant perdre le fil de mes pensées, me faisant penser à rien d'autre qu'à lui. J'ai beau regardé le film, m'y intéresser, je ne cesse de penser à l'homme qui me tient dans ses bras. A ses doigts caressant ma peau, à ses lèvres venant frôler la peau de mon front. Je serre ses doigts un peu plus fort entre les miens. Je tourne mon visage vers lui, levant mon regard vers le sien. Embrasse-moi que cela ne soit plus une espérance.

Depuis que j’avais l’âge de voyager, je passais mon temps à profiter de la vie et à découvrir autant d’endroits que je le pouvais. J’en avais découvert quelques-uns avec Thalia, une jeune femme avec qui j’étais très proches, peut-être même trop proches, et qui a fini par partir, sans donner de nouvelles alors que nous nous sommes pris la tête pendant le summer camp. Malheureusement, les gens sont simplement de passages et elle a laissé sa place à une autre personne qui a pris une très grande place dans ma vie depuis. Quoiqu’il en soit, si nos caps ou pas caps avec Thalia m’ont mené dans des endroits plus fous les uns que les autres, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, même sans compagnon de route. Je ne suis pas du genre à avoir besoin d’une autre personne pour profiter des voyages et pour me faire de bons souvenirs. Au contraire, la solitude peut aussi être assez bien pour moi. Mais pour l’heure, je n’avais pas du tout envie d’être tout seul, j’avais, au contraire, envie d’être en compagnie de Kara. Elle avait beau être partie il y a de cela plus de deux ans à présent, et m’avoir brisé le cœur, j’avais besoin d’être avec elle, de passer du temps avec elle, et de voir s’il y avait toujours quelque chose entre nous. Je l’avais vraiment très mal accueilli lorsqu’elle était revenue me voir, et pourtant, tout mon être m’avait dis vouloir la retrouver. C’est fou à quel point le corps peut vouloir des choses que notre tête ne veut absolument pas. Oui, ils ont leur vie ici, ils ont tout ce qu’ils veulent, argent, amis, une belle vie en somme, alors je les vois mal repartir au Brésil. Et ils savent que ce sera sans Anto, ni moi personne ne veut rentrer, et même si mes parents souhaitaient rentrer, ils savent que nous ne suivrons certainement pas leur chemin. Je n’ai déjà pas envie d’intégrer l’affaire familiale, alors repartir au Brésil, très peu pour moi. je ne peux pas leur en vouloir. Ils m’ont toujours tout donné, l’amour, l’argent, j’ai eu une très belle enfance, je ne peux pas me plaindre de tout ce que j’ai eu, et ce que j’ai encore d’ailleurs. Mais je ne sais pas quoi faire. Ils savent que la finance ce n’est pas ce que je veux mais ils me laissent dessiner, et travailler au salon. je verrais plus tard pour mon avenir. Une fois que j’aurais mon diplôme surtout. Pour l’instant je fais ma vie et je verrais. Je sais que je commence à être vieux, les 25 ans me guettent mais ce n’est pas grave. je ne sais pas Kara mais est-ce que je dois vraiment être heureux ? lui demande-je alors sans prendre la peine de la regarder. Préférant regarder le vide en face de moi. J’aime ma sœur plus que tout, c’est ma petite sœur, ma chair et mon sang, et je ferai toujours pour la protéger. Quoiqu’il m’en coûte et je sais que Anto n’aime pas trop quand je la couve de trop mais je suis comme ça et çà ne changera certainement pas. Elle ne me répond pas lorsque je lui retourne la question. Elle n’en a pas envie et je sais que çà cache quelque chose. Pour le moment, je ne vais rien lui demander de plus. Elle a dû certainement avoir quelqu’un, ou même coucher avec d’autres, je ne pense clairement pas qu’elle soit restée seule pendant deux ans. Ce n’est pas possible. Je la connais. Je soupire et la laisse se mettre dans mes bras pour regarder le film qu’elle nous a choisi. Je ne suis absolument pas captivé par ce qu’il se passe dans mon téléviseur, bien trop occupé à me concentrer pour ne pas l’embrasser alors que je suis en train de lui caresser l’épaule. Cette sensation m’avait manqué, et la retrouver me fait le plus grand bien. J’étais tellement en colère contre elle, il y a encore quelques semaines, et là… tout a complètement changé. Ma colère est partie en fumée. Je dépose un baiser sur son front et elle se tourne ensuite vers moi. Je souris lorsqu’elle plonge son regard dans le mien. J’ai tant envie de l’embrasser. Je passe ma main sur sa joue, toujours en la regardant droit dans les yeux, puis passe ma main sur son menton et approche mon visage du sien laissant alors mes lèvres se poser sur les siennes dans un baiser bien plus doux que je l’aurais espéré. J’en avais tellement envie, je n’ai pas pu résister. Notre baiser aurait pu durer bien plus longtemps mais j’ai peur. Peur de ce que cela pourrait engendrer, peur qu’elle me rejette, peur de tant de choses et pourtant. Caressant une nouvelle fois sa joue après l’avoir embrasser, mes pensées ne me laissent plus aucun répit.

L'argent ne fait pas le bonheur. Lorsque je regarde Rio, j'ai bien envie de croire cette phrase. Le jeune homme a beau avoir vécu toute sa vie dans le luxe, d'avoir tout l'argent qu'il souhaite. Aujourd'hui et dans quelques années, il devra se résoudre à choisir. Choisir entre faire plaisir à ses parents, ou penser à son propre bonheur... Et je sais quel choix il fera, il l'a déjà fait pour ses études. Bien-sûr je peux le comprendre, comme il vient de me le dire, ses parents lui ont tout donné, il ne peut pas les abandonner comme ça, dire à son père que son affaire, il va devoir la passer à un inconnu car son propre fils n'en veut pas. Moi non plus je ne saurais pas quoi faire. J'ai la chance d'avoir des parents qui m'ont toujours encouragé à poursuivre mes passions, même si cela voulait dire « des boulots pas très stables. ». Pour eux, l'art, ce n'est pas un domaine « sûrs ». Ce n'est pas comme devenir comptable, secrétaire, professeur. Et je pense que c'est la même chose pour les parents de Rio. « Tu mérites d'être heureux... pourquoi vouloir passer à côté de quelque chose que tu mérites de droit ? » dis-je en haussant les épaules. Sa question m'a surprise, et je n'avais pas de réponse toute prête à lui sortir. Les réponses qu'on nous apprend en psychologie, le genre de phrase toute faîte pour rassurer les patients. Mais Rio mérite d'être heureux, de faire quelque chose qui lui plaît dans sa vie... Et si ce n'est pas son travail, il faut que ce soit quelque chose qui lui permet de s'épanouir malgré tout, de décompresser d'une journée de boulot pourrie. S'épanouir et se détendre rien qu'en se mettant devant un film, à deux, comme avant. Je me sens bien dans ses bras, je n'ai aucune envie d'être ailleurs, simplement avec lui. Au fond le film, je m'en fiche un peu. Je l'ai déjà vu mais c'est la sensation des bras de Rio autour de moi qui me plaît.Sa main caressant mon épaule me faisant frissonner. Très lentement, je détache mon regard de l'écran pour le tourner vers lui, vers cet homme qui a tant fait battre mon coeur. J'ai tellement envie qu'il m'embrasse, qu'il pose ses lèvres sur les miennes. Mais je n'ose pas, comment le pourrai-je ? Son sourire, celui dont je suis la seule à bénéficier d'après lui, me fait doucement fondre. J'approche à mon tour mes lèvres des siennes. A quoi bon lutter ? Je n'en ai plus envie. Nos lèvres se joignent dans un tendre baiser. Je me redresse dans ses bras, me tournant davantage vers lui, pressant mes lèvres contre les siennes. Je détache lentement mon visage du sien, mais gardant mon regard plongé dans le sien. Je ne sais pas ce que ce baiser veut dire pour l'instant. Peut-être que je ne le serais jamais. Je reste silencieuse, seul le bruit de la télé prouve que le temps ne s'est pas arrêté de tourner. Je suis perdue au milieu de cette foule de sentiments qui déambulent dans mon esprit. Une goutte d'eau au milieu de l'océan. Je ne sais pas si je veux plus, ou si je me contente de ce baiser. Finalement je me décide d'agir sans réfléchir, et dépose une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes pour un baiser furtif avant de me lever tenant toujours sa main dans la mienne. « J'ai faim... on fait des crêpes ? »

Je n’ai jamais vécu pour l’argent, il n’y a qu’à voir le métier que je suis en train de faire. Je le fais parce que je suis passionné, parce que j’ai envie de le faire et que j’aime çà et certainement pas pour l’argent. J’en ai, je sais que j’en aurais toujours grâce à mes parents, mais j’aime bien l’idée de gagner mon propre argent même si je ne suis ps beaucoup payé parce que j’ai demandé à vraiment être payé au minimum pour faire plaisir à mon boss. Je ne cours donc pas du tout après l’argent. Mais j’aurais toujours tout donné pour Kara, et elle le savait. Si je ne voulais pas d’argent pour moi, j’en voulais toujours pour la jeune femme et bien évidemment pour notre avenir. Je me plis toujours à la volonté de ma famille, à la volonté des autres, mais je fais ma vie autrement. Je n’écoute personne, excepté ma famille, je me préoccupe de ma petite vie et pas celle des autres. Je me fiche de ce que les gens peuvent penser, et c’est bien pour ça que je ne vis pas dans une maison, et que je préfère vivre ici, tranquillement. Je suis un petit fêtard, qui même s’il aime sa solitude et qui n’est pas forcément sociable, aime bien sortir et rencontrer de jolies jeunes femmes. Du moins, depuis un petit moment, je me suis tout de même un peu calmé. je n’y réfléchis pas tu sais. Avant ton départ, j’y réfléchissais plus, mais aujourd’hui, je ne prends pas le temps d’y réfléchir, çà ne sert à rien, je fais ce que j’ai à faire et on verra ensuite. je sais que c’est surtout reculer pour mieux sauter, ou bien mal sauter mais je n’ai pas envie de me prendre la tête avec mes parents, surtout pas avec ma mère qui m’a beaucoup aidé lorsque Kara est partie. Ma vie est loin d’être parfaite mais c’est ma petite vie et je l’aime comme elle est. J’en profite toujours, je ne perds jamais mon temps. Sur ce canapé, je sens que mon coeur ne répond plus de rien. Je ne sais pas quoi faire mais je n’ai pas envie de lâcher Kara. Elle est collé à moi, devant ce film que je ne suis absolument pas. Je n’ai pas du tout envie de le suivre d’ailleurs. Je ne peux pas résister plus longtemps. Mes lèvres vont directement trouver les siennes et je l’embrasse doucement. Ma main sur l’une de ses joues. Quel plaisir de retrouver ses lèvres. Mais je ne veux pas trop en faire, je ne veux pas trop lui montrer qu’elle m’a manqué et que j’ai envie qu’elle reste pour le reste de la journée, de la soirée… elle se tourne d’avantage vers moi, accentuant alors notre baiser qui me fait un bien fou. Nos regards ne se quittent pas, nous laissant dans un silence presque complet puisque seule la télé est encore bruyante. J’aimerais pouvoir l’embrasser de nouveau mais elle me prend de cours et avant de se lever, la jeune femme m’embrasse rapidement et est prête à faire tout autre chose. Je soupire. Elle veut manger. Moi aussi j’ai faim… mais je crois que nous n’avons pas la même chose en tête. Je me lève, un peu las, et la suis alors qu’elle a sa main dans la mienne. on pourrait commander des crêpes… parce que je sais que çà va mal finir comme avant toutes ces batailles de nourriture quand nous faisions des crêpes… je m’en souviens encore. Une fois dans la cuisine, je crois qu’il n’y a plus d’issues possibles. Je sors tout ce qu’il nous faut pour pouvoir faire la pâte à crêpe. tu peux prendre un saladier s’il te plait, toujours au même endroit lui dis-je. Il fut un temps, j’aimais cuisiner et j’étais plutôt doué d’ailleurs.

Parce que mon départ a remis en question son envie d'être heureux ? Je fronce les sourcils en l'écoutant. Pourquoi ? Pourquoi renoncer au bonheur à cause d'une fille ? Je sais que j'ai compté pour lui, et il a compté pour moi, mais je refuse qu'il renonce à être heureux à cause de mon départ. Je suis partie, c'était ma décision, ce n'était nullement à cause de lui. « Je veux que tu sois heureux Rio... » dis-je en continuant de froncer les sourcils. « Alors ok ne réfléchis pas, mais ne laisse pas passer ta vie. » dis-je finalement avec un petit sourire. Il a toujours eu mon soutien. Lorsqu'il a choisi la finance par rapport à sa passion, j'étais avec lui, je l'aidais à se mettre dans ses cours le soir, à se motiver à réviser. Nous étions deux, nous étions une équipe, il n'était pas question que l'un de nous deux reste sur le côté, nous avancions ensemble... jusqu'à la fausse couche. Mais je n'ai pas envie de repenser à cette période, surtout dans cet endroit. Je préfère m'installer dans ses bras, comme autrefois, pour regarder la télévision. Même si c'est moi qui ai choisi le film, je n'arrive pas à me mettre dedans. Rio est trop présent dans mes pensées, son corps collé contre le mien m'empêche de me concentrer sur l'histoire du film. Je n'ai qu'une envie, me retourner pour l'embrasser, envoyer valser la télécommande pour coller davantage mon corps au sien, sentir les battements de son coeur contre ma poitrine. Je ne résiste pas à la tentation de me tourner davantage lorsqu'il m'embrasse sur le fond. Et finalement, nos lèvres se rejoignent dans un doux baiser. Cette sensation de légèreté et de douceur m'envahit presque aussitôt. Je prolonge de quelques instants le baiser en me tournant davantage vers lui, avant de me reculer légèrement.Je ne veux pas aller trop vite... Enfin si j'en ai envie, mais ma tête me dit le contraire, que ce n'est pas une décision à prendre à la légère. Alors je m'arrache de ses bras avec regret, ne lâchant malgré tout pas sa main. J'ai besoin de garder ce contact, je me permets ce seul contact. Je ne peux m'empêcher de lui adresser un tendre sourire, un sourire d'excuse quand je l'entends soupirer. Oui il est déçu. Bordel si tu savais à quel point j'ai envie de te faire l'amour, là tout de suite sur notre canapé. Bon sang, si je m'écoutais... Mais non, tu n'as pas le droit de faire ça Kara. Je me détourne pour aller dans la cuisine, proposant de faire des crêpes. Oui des crêpes, je ferais sauter autre chose comme ça. J'atteins rapidement la cuisine, le traînant un peu derrière moi . « Aller un peu de courage chat. » Il adore les crêpes, ça devrait le motiver ! « Promis pas de bataille ... Sauf si ça te tente. » dis-je avec un sourire aux coins des lèvres. Une bataille de farine, de quoi bien salir mes vêtements, et m'obliger à faire une machine avant de rentrer... Ce serait très contradictoire Kara.. tu te lèves du canapé pour éviter tout dérapage, et à croire que c'est ce que tu cherches. Je me mordille la lèvre, cherchant le saladier dans le placard en haut à gauche. Rien n'a changé en effet. Je pose le saladier à côté de lui sur le plan de travail, le regardant sortir les ingrédients sans conviction. « Ok alors, je vais te donner envie de faire un peu plus les crêpes. » dis-je avec un petit sourire, en attrapant les oeufs, que je commence à casser dans le saladier. « on va faire un strip-crêpe. » dis-je en ne pouvant m'empêcher de rire, le nom étant tellement bizarre. « dès que tu réussiras à faire sauter une crêpe à la P.E.R.F.E.C.T.I.O.N. tu auras le choix entre m'embrasser... ou m'enlever un vêtement. »

L’avoir auprès aujourd’hui me fait un bien particulier. Je la retrouve et je ne sais pas encore ce que c’est. Je suis toujours complètement perdu, entre olympe et Kara, il y a tant de différences entre elles. Mais elles ont toutes les deux un impact sur ma vie en ce moment et je sais qu’il va falloir que je vois. Moi qui voulait rester célibataire et coucher à droite à gauche pour ne plus avoir à me poser avec une femme et donc ne plus souffrir, c’était complètement raté car toutes les deux étaient dans ma tête. Aujourd’hui, sans trop savoir pourquoi, j’avais besoin de Kara et elle avait répondu à mon appel. je le sais Kara lui dis-je. J’ai toujours su qu’elle ne voulait que mon bonheur, qu’elle voulait que je sois heureux mais depuis qu’elle était partie, je vivais, simplement, sans me soucier du reste. Je te promets que je ne suis pas malheureux je sais que c’était un mensonge, du moins en partie en tout cas mais je n’avais pas envie de continuer à parler de tout ça. je ne réfléchis, je fais ce que j’ai envie de faire sur le moment tout en ne laissant pas tomber les études en finance, je n’ai pas envie de les décevoir tu sais quitte à me mettre de côté, ce n’est pas grave. Pour l’instant en tout cas. Sur le canapé, comme au bon vieux temps, je ne mets pas beaucoup de temps pour retrouver mes vieilles habitudes. Kara de même d’ailleurs. Mon bras autour de son épaule et elle s’y blottit. Le film, je m’en fiche, mais comme de l’an quarante. Je n’ai pas envie de regarder ce film, je veux juste lui faire plaisir. Comme avant. Il faudrait que j’arrête de penser au passé, je le sais, mais c’est tout de même difficile de ne pas y penser. Elle est là, et c’est tout ce qui doit compter. Je ne peux plus, je l’embrasse et çà me fait du bien de pouvoir l’embrasser. Mes lèvres touchent les siennes et ma langue va à la rencontre de la sienne. J’aimerais pouvoir aller plus loin mais elle m’en empêche et me fait savoir qu’elle aimerait manger des crêpes. Son pécher mignon et je ne peux pas lui refuser même si j’aimerai faire autre chose. Soupirant, je la suis dans la cuisine, cuisine qu’elle connait par coeur. c’est pas de courage dont j’ai besoin ma belle lui dis-je en faisant une petite moue alors qu’elle sourit mais je suis pour les crêpes, et elle m’a ouvert l’appétit. on verra plus tard, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer lui dis-je en lui faisant un large sourire. Oui, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer et même si gâcher de la nourriture n’est pas bien, une petite bataille est toujours bonne à prendre. Le temps nous le dira. J’ai un petit sourire en coin lorsqu’elle me donne un peu plus de matière à faire des crêpes. Un trip-crêpes. Intéressant là tu m’intéresses ma beauté lui dis-je alors que je commence à tout préparer. tu me fous la pression là, c’est fou je m’agite un petit peu et lui dépose un baiser sur la joue mais je prends les paris bien évidemment, si je peux, ce sera le vêtements que j’enlèverais. Je lui fais un clin d’oeil et préparer la pâte. Une fois terminée, je n’ai pas envie de la faire reposer pendant une heure. Je ne l’ai jamais fait d’ailleurs. Je sors du frigo une bière et l’ouvre pour en verser un petit peu dans la pâte histoire de ne pas attendre. J’en bois un peu et la donne ensuite à Kara. J’allume le feu et pose une poêle dessus. J’attends un peu que çà chauffe et mets un peu d’huile pour que la crêpe ne colle pas. Je sors une assiettes pour pouvoir les poser ensuite dessus. tu es prête ? lui demande-je avec un large sourire. Première crêpe… je la fais sauter et elle n’atterris pas comme il faut. ok… çà commence mal, comment çà se passe du coup ? lui demande-je avec un petit sourire c’est toi qui choisi ?

La vie est loin d'être aussi simple qu'on peut le croire lorsque nous sommes riches. Je l'ai toujours vu avec Rio et ses parents, mais j'espère sincèrement que cette situation se terminera bien... que ce soit pour lui et pour ses parents. J'ai toujours vu Rio se plier aux exigences de ses parents, non pas par contrainte, mais simplement pour leur faire plaisir. C'est quelque chose que j'ai toujours apprécié chez lui. Il vit avant tout pour les autres, se faisant penser au second plan, la plupart du temps. Lorsque nous étions en couple, c'était également le cas. Rio voulait toujours me faire plaisir, acceptant le moindre de mes caprices... Et même s'il ne s'en rendait pas compte, cela me faisait culpabiliser. Moi aussi je voulais lui faire plaisir, mais je ne savais pas comment faire. Si je lui proposais de choisir une activité à faire à deux, j'avais toujours cette impression qu'il choisissait une activité, en sachant pertinemment qu'elle me plairait. Mais ce n'était pas ce que je lui demandais. Pour lui j'étais bien capable de m'ennuyer une après-midi pour faire quelque chose qui le rendait heureux. Son sourire était la meilleure récompense pour moi, mais ça... il ne l'a jamais compris. « Moi aussi je le sais... Tu ne veux jamais décevoir personne... Et c'est pour ça que tu t'oublies derrière les autres. » dis-j en haussant les épaules. Je ne vais pas lui reprocher d'avoir cette énorme qualité mais, bon sang, une fois dans sa vie.. qu'il choisisse pour lui et qu'il emmerde les autres ! Et encore une fois, je sais qu'il a choisi le film pour me faire plaisir et qu'il s'en fou bien. Moi aussi en fait, je veux juste passer du temps avec lui. Si je le pouvais je passerais ma vie dans ses bras, à ne me soucier de rien, à seulement respirer son odeur et serrer entre mes doigts sa chemise. Pourtant je m'arrache à cet instant, décrochant mes lèvres des siennes, et me levant rapidement du canapé. . Je sais ce qui risque de se passer si nous restons l'un contre l'autre, aussi étroitement enlacé à nous embrasser... et je ne peux pas. Je préfère le traîner à ma suite dans la cuisine pour faire quelques crêpes. Nous avions l'habitude de souvent en faire avant. Je tourne mon regard vers lui, un rire s'échappant de mes lèvres lorsque je le vois faire la moue. C'est le genre de choses qui me fait craquer, comme le vrai gosse qui est au fond de lui. J'ai envie de le prendre dans mes bras, et de lui donner ce qui le motiverais... mais j'ai vraiment faim maintenant. « Au fond c'est de ta faute, tu proposes Netflix, sans nourriture... même pas un petit paquet de Pop Corn ! » dis-je en levant les yeux au ciel, à croire qu'il a oublié les bases quoi ! Bah ça me donne l'occasion de retrouver cette cuisine, ces innombrables placards également. Je me souviens encore du jour où j'ai du tout ranger. J'ai voulu faire une surprise à Rio, j'ai voulu qu'il découvre l'appart' rangeait, et une cuisine prête à être utilisé... Le soucis était , qu'au soir, je ne me souvenais plus de l'endroit où j'avais rangé la plupart de la vaisselle, et nous avons bien passé 30 minutes pour retrouver les casseroles, tout au fond d'un placard. Mais cette fois, je n'ai pas mis longtemps à retrouver mes repères, à me souvenir de l'endroit où se trouver le saladier. Je vois à sa mine qui n'est pas toujours pas très motivé, alors je lui propose mon idée : un Strip-crêpe. La nouvelle version du Strip-poker qui va faire fureur à l'automne prochain. Des clubs sont d'ailleurs en préparation pour être ouverts ! Je souris toute seule, avant de tourner mon regard vers Rio. Mes vêtements ou un baiser... « Tu as intérêt à avoir la pression... tu vas jouer ta vie là. »dis-je avec un clin d'oeil en riant, avant de commencer à l'aider à préparer la pâte. En soi ce n'est pas difficile de préparer des crêpes, c'est quelque chose de simple. Mais le faire avec Rio change tout. Je ne peux m'empêcher de mettre un doigt dans la pâte lorsqu'elle est terminée, et d'emmener mon doigt à mes lèvres pour le lécher, goûtant ainsi la pâte. Je prends mon temps pour le faire, regardant Rio boire une gorgée de la bière en même temps. Tu essaies d'être sexy là Kara, ne dis pas le contraire ! Je retire mon doigt de ma bouche, et m'installe sur le plan de travail. Assise juste à côté des plaques chauffantes, je suis aux premières loges pour vérifier de la conformité de la crêpe lorsqu'elle sera retournée. Je hoche la tête à sa question. Je prends le saladier que je pose sur mes genoux et entreprend moi-même de verser la pâte à crêpe dans la poêle avec une louche. J'attends un peu et le regard faire sauter la première. « raté. » dis-je avec une grimace en le regardant. Avec mes doigts, j'essaie de remettre correctement la crêpe, me fichant pas mal de me brûler. « Alors c'est toi qui retire un vêtement. » dis-je avec un sourire au coin des lèvres. « Je te laisse choisir lequel.. et si tu préfères l'enlever seul... ou si c'est moi qui le fais ! » dis-je en me mordant la lèvre. On joue avec le feu, je joue avec le feu. Je risque de me brûler et de tout enflammer... mais j'ai envie d'être pyromane aujourd'hui.

Quand j’étais avec Kara, j’étais devenu une toute autre personne. Je m’étais ouvert d’avantage, je profitais un peu plus de la vie, je faisais en sorte de toujours me montrer disponible. Mais une fois que la jeune femme avait fini par me quitter, les choses avaient été complètement différentes. Je m’étais refermé, j’avais retrouvé ma solitude et j’avais surtout très mal vécu son départ. Je me demandais pourquoi, comment, et j’avais tant de questions qui allaient demeurer sans réponses que ma mère a finalement trouvé le moyen de me secouer afin que je sorte du lit. Je n’étais pas parfait, loin de là, j’avais mes défauts, je le savais mais au moins, je vivais ma vie comme je le voulais, sans me soucier de ce que pouvait penser les autres. Coucher avec des femmes était devenu facile pour moi. Je savais que je plaisais, je savais que je pouvais avoir toutes les femmes que je voulais et je n’avais donc pas besoin de faire trop d’efforts pour en avoir une dans mon lit lorsque j’en avais envie. C’était devenu mon moyen de défense contre l’amour, contre tout ce qu’avait bien pu faire Kara. Si j’avais toujours eu mes propres opinions, mes propres envies, nous nous complétions toujours très bien elle et moi et il est vrai que je pouvais parfois choisir de lui faire plaisir, plutôt que de me faire plaisir. Oui, je pouvais certainement parfois trop faire passer la jeune femme avant moi mais j’avais toujours fait passer les autres avant ma personne. J’étais comme ça et je sais que cela pouvait aussi être un défaut. J’ai toujours voulu faire plaisir aux autres, j’ai toujours été comme ça. Cela n’a jamais changé, même aujourd’hui, même quand çà me fait chier, les autres passeront toujours avant moi, surtout ma famille je n’ai jamais eu envie de décevoir qui que ce soit, mais je sais que j’en ai toujours déçu plus d’un. Je suis comme ça. J’ai une tonne de défaut mais j’ai cette qualité qui me définit aussi très bien. Je suis généreux, mais je suis aussi très exigeant. Je n’ai jamais choisi une fille pour son compte en banque non, et j’ai toujours eu confiance en Kara quand nous étions ensemble. Elle n’était pas avec moi pour l’argent et même si mes parents avaient d’abord pensé le contraire, je leur avais fais comprendre qu’elle n’était pas là pour leur plaire, mais simplement pour me plaire moi et me donner l’amour qu’elle voulait me donner. L’argent, n’était certainement pas le moteur de notre couple. Ils avaient fini par le comprendre mais une fois que Kara fut partie après la fausse couche ma mère avait vraiment vu rouge. Je crois que pour le coup, il ne fallait pas qu’elles se croisent de nouveau. Pour la première fois, j’avais vraiment été dans un sale état. Pour une fois, je m’étais complètement replié sur moi-même. Première et dernière fois d’ailleurs. Mais aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de penser à tout cela, c’est d’ailleurs pourquoi je sache les moindres pensées du passé pour pouvoir profiter du reste de la journée avec la jolie blonde. Je ne peux pas résister et mon baiser veut tout dire. Elle ne m’a pas repoussé, je sais qu’elle voulait que je l’embrasse. Même après deux ans, je la connais encore. Ah ben nous y voilà. T’es bien une meuf, c’est fou ça souffle-je avec un petit sourire. Encore et toujours de la faute des hommes. qui te dis que je n’ai pas à manger ? j’ai toujours de tout ici. Je ne fais pas souvent la cuisine, mais ce n’est pas pour cela que je n’ai rien dans les placards. Au contraire, j’ai toujours ce qu’il faut même si je ne devrais pas. Je ne mange pas trop ici, je n’aime pas trop rester enfermer ici, j’ai encore bien trop souvenirs en tête. Surtout depuis que la jeune femme est de retour. Elle avait toujours été pleine de surprise, même lorsqu’elle avait voulu ranger la cuisine sans bien évidemment garder en mémoire les endroits ou elle avait tout ranger. Ce fut un casse-tête complet lorsque j’étais rentré mais ce fut tout de même un moment bien drôle. Mais elle ne devrait pas avoir de difficultés à retrouver les endroits pour chaque ustensile. Je n’ai rien changé. La flemme certainement. Quoiqu’il en soit, je récupère tout ce dont j’ai besoin pour lui préparer sa bonne petite pâte à crêpes et je compte bien évidemment gagner au petit jeu qu’elle a instauré. Parce que tu penses que je vais perdre ? lui demande-je en lui faisant un petit clin d’œil Je ne compte définitivement pas perdre même si pour la première crêpe c’est complètement raté. Je soupire. Vais-je encore avoir la poisse pour le reste de la journée ? je la regarde alors qu’elle me dit qu’il va falloir que j’enlève un vêtement. Si je continue, cà va être très rapide. Je n’ai qu’un tee-shirt, mon jean et mon caleçon. Je suis pieds nus, bien évidemment, sinon j’aurais pu enlever une à une mes chaussettes. Mais je n’ai même pas ce qu’il faut aux pieds ! elle joue avec le feu alors que je m’approche de la jeune femme qui n’a pas bougé du plan de travail je crois que je vais devoir te demander ton aide lui dis-je alors que je suis trop proche de la jeune femme. quoique … j’ai un petit sourire en coin et j’enlève finalement mon tee-shirt pour me retrouver torse nu face à la jeune femme. allez, arrête de me déconcentrer et laisse moi faire sauter une autre crêpe m’exclame-je et pour le coup, c’est un sans-faute. La crêpe retombe de façon parfaite sur la poêle. Je la pose alors dans l’assiette et regarde la jeune femme avait un grand sourire. tu as besoin d’aide ou je te laisse enlever ton haut toute seule ? oui je décide qu’elle retire son haut… mais elle a bien trop de couches sur elle.

Rio a toujours fait passer le bien-être des autres avant le sien. C'est quelque chose que j'ai toujours admiré chez lui. Cela montre que c'est un être tout sauf égoïste, qui est vraiment tourné vers les autres. Et pourtant, à première vue, ce n'était pas le cas. Lorsque je le voyais dans les couloirs seuls, je pensais que c'était une personne solitaire, qui ne voulait pas se mélanger, préférant être seul. Mais jour après jour, j'ai appris à le découvrir, à l'aimer. Et sa manière à lui de m'aimer était de faire tout ce que je voulais, de dire oui à toutes mes demandes, les plus futiles soient-elles. Avec toutes les personnes qu'il aime, il agit ainsi. C'est admirable, mais je ne veux pas qu'il s'oublie dans l'histoire, il risque de le regretter un jour. Ou alors il regrettera comme moi d'avoir été égoïste. J'ai été égoïste lorsque j'ai décidé de partir. J'ai pensé à moi d'abord, à la difficulté que cela serait de revenir vivre dans cet appart alors que la blessure était encore ouverte. Je n'ai pas pensé à lui à cet instant-là. Et aujourd'hui, je regrette mon départ. Peut-être vivrais-je encore ici si je n'étais pas partie... Je fronce légèrement les sourcils en pensant à quelque chose, quelque chose qui ne m'avait pas effleuré l'esprit il y a deux ans. J'ai envie de lui poser mais, je sais que cela risque de gâcher l'instant, alors que je suis dans ses bras. Je n'ai plus envie de rien gâcher entre nous. Peut-être aurais-je le courage de lui demander tout à l'heure, lorsque le moment sera mieux choisi. Je n'ai pas envie d'avoir une énième dispute avec lui. Au contraire, je préfère me changer les idées, et même si l'embrasser est une bonne alternative... je préfère le pousser vers la cuisine, pour aller faire des crêpes. « Tu as peut-être à manger, mais tu n'as pas proposé... Alors tu ne sais pas recevoir... c'est encore pire ! »dis-je en affichant un air choqué sur mon visage, que je pense réussir assez bien. Je pourrais être une très bonne comédienne, si je ne pouffais pas de rire tout de suite après. Je m'en fiche totalement de la façon dont il m'a reçu, tant que nous ne nous disputons plus. Au contraire. Je ne sais pas trop ce que signifie ce baiser que nous avons échangé sur le canapé. Ce baiser, nous en avions tous les deux envie mais après... je ne sais pas où il va nous mener, je ne sais pas où je veux qu'il m'emmène. Je me laisse simplement guider par mes envies pour le moment, et quelque peu par ma raison. Je joue beaucoup, beaucoup trop. Ce jeu que je lui propose, qui s'associe à un strip-tease de ma part s'il réussit ses crêpes, il est dangereux, mais j'ai toujours aimé le danger. Un jeu de séduction, où il peut y avoir deux vainqueurs, deux perdants... ou un gagnant et un perdant si les sentiments s'en mêlent. Je l'aide quelque peu à faire la pâte à crêpe. « J'espère que tu vas gagner. » lui soufflai-je à l'oreille avant d'aller m'installer sur le plan de travail, juste à côté des plaques. Première crêpe : raté. Je grimace... Dommage je commence à avoir chaud à côté du feu comme cela. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi. Je gagne un point si l'on veut, puisque c'est à lui de retirer un vêtement. Je me mordille légèrement la lèvre en le regardant avancer vers moi. Je tends les mains pour attraper son t-shirt et l'enlever... Mais non ! L'expression de mon visage doit être proche de celle d'une enfant de cinq ans à qui l'ont vient de retirer son jouet préféré !! « Hey, c'pas du jeu !! Tu as pas le droit de choisir ... et après déchoisir ! » dis-je en ne pouvant m'empêcher d'afficher une petite moue boudeuse sur mon visage. Je voulais le retirer moi. Il m'a privé de ce plaisir, qu'il attende un peu. « Je ne te déconcentre pas... Tu veux que je le fasse ? » dis-je récupérant mon sourire sur mes lèvres. Il sait que je suis capable de vraiment le déconcentré si je m'y mets. Je connais ses points faibles. Je pose une nouvelle fois mon regard sur sa crêpe, bien retourné cette fois. « Bravo ... » dis-je avec un sourire. Egalité ! Je le laisse la finir. « Enlève-le. » dis-je simplement en descendant du plan de travail pour me mettre face à lui. Il choisit comme cela s'il enlève simplement mon petit gilet...ou le débardeur qu'il y a en dessous également. « C'est moi qui fais la prochaine crêpe » dis-je avec un sourire au coin des lèvres. A mon tour de me risquer au jeu.

Les gens ont beau penser que je suis quelqu’un qui n’a pas de coeur et quelqu’un qui semble froid et méchant, ils ne connaissent absolument pas mon histoire. Je suis devenu celui qu’ils voient aujourd’hui, mais je n’étais pas du tout comme ça lorsque je sortais avec Kara. Je ne sais pas si j’étais mieux avant que je ne suis aujourd’hui mais une chose est certaine, je ne vais pas redevenir celui que j’étais avant en un claquement de doigt. Je ne sais même pas si j’ai vraiment envie de redevenir celui que j’étais lorsque je sortais avec Kara. Elle faisait de moi un jeune homme meilleur, je ne peux pas l’ignorer, mais j’avais aussi l’impression d’être un peu trop faible par moment. Je faisais tout pour elle et j’ai toujours tout fais pour ma famille aussi. Mais je ne l’ai jamais caché et je fais toujours ce que je peux pour ma famille et mes proches. Je ne suis pas égoïste, je pense à tout le monde sauf à moi. Je suis quelqu’un de serviable quoiqu’on dise. J’aime mes origines, je parle portugais d’ailleurs et j’essaie de toujours rester en contact avec ma famille brésilienne. Je ne vais presque jamais au brésil, si ce n’est pour dire jamais et je pense qu’il faudrait d’ailleurs que je fasse un petit tour là bas mais avec les cours, il va falloir attendre un petit peu. Mes parents envoient des sous à leurs familles, ils prennent soin de tout le monde malgré qu’ils ne vivent plus au Brésil. Eux non plus, ne renient pas la famille qu’ils ont laissé derrière eux et je ne mettrais pas ma main à couper, mais je pense qu’ils pourraient finir par repartir au Brésil une fois qu’ils en auront terminé avec le travail. Mon père s’est toujours donné corps et âme dans le travail pour nous donner le meilleur et il a très bien réussi sa vie mais çà lui a aussi coûté beaucoup de temps. Il n’a pas toujours été présent malheureusement mais il s’est toujours rattrapé. Nous sommes toujours partis en vacances en famille, et il n’était jamais sur son téléphone, c’étaient nos vacances et il mettait un point d’honneur à rester avec nous et pas sur son téléphone. c’est vrai, je suis un piètre host que veux tu je ne peux que rire avec la jeune femme. Je me permets même de hausser les épaules. Mais tu sais pourquoi, je ne t’ai pas proposé de manger quelque chose ? lui demande-je prêt à la taquiner parce que je sais que tu adores manger et que tu aurais fini par me dévaliser je fais un clin d’oeil à la jeune femme, tentant de garder mon sérieux mais ce n’est tout simplement pas possible. Direction la cuisine pour faire des crêpes pour satisfaire l’appétit de mademoiselle. Même si je soupire, je suis content de sortir du canapé, je crois que j’aurais pu continuer à l’embrasser pendant un petit moment mais je ne sais pas ce qu’il signifie. Je ne sais même pas ce que je veux, j’avais juste envie de l’embrasser. Je ne sais pas de quoi est fait demain, alors savoir ce que nous allons devenir elle et moi, c’est tout simplement impossible pour l’instant. Je ne sais pas si j’ai envie de me remettre avec la jeune femme, je ne sais pas si elle le souhaite aussi. J’avais tout simplement envie d’assouvir une envie. Je n’ai pas envie d’y réfléchir pour l’instant. J’ai un petit sourire en coin lorsqu’elle me dit espérer que je gagne. pourquoi veux-tu que je gagnes ? lui demande-je en connaissant certainement la réponse à sa phrase. Un lancé raté, c’est moi qui retire mon tee-shirt et je vois que la jeune femme n’aime pas trop le fait que je me déshabille. Etrange. deuxième lancé, c’est gagné. Je fini la crêpe et la place dans l’assiette. J’ai un petit sourire en coin et j’arrive pour lui retirer le débardeur en dessous. Elle va garder le gilet mais pourquoi lui enlever le gilet lorsque je peux lui enlever d’abord le débardeur. essaie de perdre lui dis-je avec un petit sourire lorsque je colle mon corps au sien une fois que le débardeur est retiré et par terre.