Autant dire ce qui est, tu connais mes intentions, le pourquoi du comment je t'ai donné rendez-vous dans cette Eglise peut visiter. Lieu clairement inadéquate pour satisfaire ses envies mais c'est toi même qui m'a demandé quel était mon fantasme et n'ait eu aucune honte à te le révéler. Pas de faux semblants entre nous, notre dernier appel osé en est d'ailleurs la preuve. Une fois de plus la conversation est partie trop loin, mais je ne vais pas m'en plaindre. Un appel avec toi n'était pas suffisant et je crois que j'ai assez patientée pour voir si tu es autant doué pour agir que pour parler. Vêtue d'un simple short et d'un débardeur, je pousse la lourde porte en bois et met les biens dans la demeure trop silencieuse de Dieu. Je ris en faisant le signe de croix et me balade à travers les bancs. J'ai des idées folles et insensées mais merde je suis née pour vivre pas pour m'ennuyer. Sûrement que je prend trop ma vie à la rigolade mais je suis bien dans ma peau et j'ai aucune honte du pourquoi du comment je flâne dans cette église attendant qu'Elliot trouve le chemin jusqu'à Dieu, enfin non jusqu'à moi. Les prochaines heures promettent d'être intéressantes et plutôt marrante.

J'croyais qu'il n'y aurait pas d'ambiguïté entre nous suite à notre appel téléphone rose. Au final, voilà qu'on se donne rendez-vous pour rendre les mots réels. Dans une église. Bah ouais, moi, je suis ouvert à tout. Et si c'est ton fantasme, autant que ce soit moi qui le réalise. On se souvient toujours de la personne qui nous a fait réaliser notre fantasme, et moi, j'aime bien avoir un tel impact sur les gens qu'ils ne peuvent pas m'oublier. Alors je saisis l'occasion. J'espère que le moment sera à la hauteur de mes attentes. T'as placé la barre assez haute avec ton dirty talk l'autre jour. Et j'aime les femmes qui savent déclarer leurs envies, qui savent réclamer et prendre les choses en main. J'trouve ça super excitant en fait. Bref, toutes ces pensées déjà bien ancrées dans ma tête, je passe la porte de l'église. J'aime pas vraiment ces bâtiments. Eglises, monastères, cathédrales etc. J'trouve ça glauque, il fait froid, t'as l'impression que la mort t'entoure en fait. J'compte donc sur toi pour me faire oublier ces a-prioris et me réchauffer les entrailles. Je te vois te balader entre les bancs et j'esquisse déjà un petit sourire. "À quoi tu penses?" que je dis en guise de salutation, m'approchant doucement de l'endroit où tu te trouves. Ouais, l'acoustique est parfaite ici, ça résonne vachement bien. Ça promet.

Est ce que j'ai l'impression de commetre un acte répréhensible en pensant à m'envoyer en l'air dans la maison de Dieu. Absolument pas. Je suis pas chrétienne, j'emmerde Dieu et lui prouver en étant irrespectueuse chez lui me fait tout autant rire que ça m'excite. J'avoue très clairement qu'échanger quelques sms avec toi m'a clairement fait repensé à notre appel de cet été. J'aimerais bien que tes mots se transforment en véritables actes. Toi qui a d'ailleurs été fou de bien vouloir me suivre jusque dans cet Eglise pour réaliser mon fantasme. Ce n'est pas tout le monde qui aurait accepté et savoir que tu aimes prendre des risques, défier les règles, ça ne peut que m'enchanter encore plus. L'atmosphère froide qui abrite les lieux se réchauffe un peu dès lors que tu imposes ta présence et élève la voix. Le silence est normalement de rigueur mais je doute que cette règle soit suivie aujourd'hui." Je crois que te faire un dessin serait plus facile pour t'expliquer les pensées qui flottent dans ma pensée. " Et c'est vrai que je suis plus douée pour m'expliquer à travers l'art que par les mots, mais je pense pas avoir le temps de te faire un schéma." T'as vu ce qui s'offre à nous. Un espace immense et vide. " On en a de la chance. Je tourne sur moi même telle une gamine heureuse de se trouver ici." Ca te plait ? " que je demande en battant des cils." Si c'est pas le cas, il y a moyen de rendre ton moment ici des plus agréables. Je déborde d'imagination. " De toute façon on n'est pas là pour prier.

J’avais jamais kiffé les bâtiments religieux. J’trouvais ça glauque en fait. Que des gens viennent ici pour faire appel à un gars qui n’existe pas, selon moi, c’était stupide. Mais j’étais un gentleman, que voulez-vous. J’avais donc accepté de réaliser ton fantasme. T’envoyer en l’air chez Dieu et blasphemer la religion dans sa propre maison. Original et osé. J’aime ton état d’esprit, Macy. En arrivant sur les lieux, je te vois caresser les bancs du bout des doigts et ça me fait sourire. Ne me dis pas qu’il n’y a aucune allusion dans ce geste, j’y croirais pas. C’est vrai, on a un grand espèce vide entièrement à nous. Et y’a de bons échos. Hâte d’entendre tes gémissements ricocher contre les grands murs froids de la bâtisse. Je m’avance vers toi, à pas de loup, alors que tu tournes sur toi même pour illustrer ton propos et battre des cils en me demandant mon avis. “J’ai hâte de voir ce que ton imagination me réserve alors. Je t’avoue que je suis pas très fan des églises, ça me fout la chair de poule.” Je m’avance encore, jusqu’à être face à toi, à quelques centimètres. "Tu crois que..." Je fais mine de réfléchir, alors que mon index se pose sur ton épaule pour glisser doucement le long de ton bras. "... tu saurais trouver quelque chose pour me distraire?" Je relève les yeux vers toi, regard empli de malice. Joue avec moi, Macy.