Ramen ta fraise
Willow & Dylan

Connaissant la réputation de Tinder, je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur une fille comme Willow, une fille intéressante. En effet, notre discussion, bien que très simpliste, fut sympathique et j'ai donc accepté sans grande hésitation de la rencontrer. Mais voilà, en route vers l'adresse qu'elle m'a donné, j'ai l'impression de passer un peu pour un con avec mon cactus dans la main. Qui se balade avec un cactus ? Je suis sûr que cette femme qui m'a lancé un regard bizarre pense que je suis le genre de mec à donner un nom à mon cactus et que à lui parler comme si c'était mon ami... Les vacances sont terminés et on sent que les journées raccourcissent, la fraîcheur revenant une fois le soleil caché derrière l'horizon. Au loin, j'aperçois enfin Willow qui m'attends devant la devanture de ce restaurant qu'elle veut me faire découvrir et je regarde ma montre pour être sûr que je ne suis pas en retard. La ponctualité n'est pas forcément ma plus grande qualité, mais je crois que je suis à l'heure ce soir. Je m'approche et lui fait la bise avant de lui tendre ce cactus que j'ai eu un mal fou à choisir parmi tous les choix qu'il y avait à ma disposition. "Chose promise, chose due !". Jetant un œil à l'enseigne devant laquelle nous sommes, je fronce les sourcils en disant: " C'est fou, je suis déjà passé des centaine de fois par là mais je n'ai jamais remarqué ce resto...".

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Willow & Dylan

De loin ma meilleure rencontre sur Tinder depuis un moment, enfin, niveau conversation ça va de soi, j’étais contente d’avoir la chance de te voir en personne ce soir Dylan parce que, en toute honnêteté, j’avais rapidement senti une connexion entre nous au-delà du fameux match Tinder. Alors après plusieurs blagues, questions et inquisitions à propos l’un de l’autre, j’avais proposé de te faire goûter ces ramen dont je me nourrissais probablement un peu trop souvent. Le restaurant se trouvant littéralement en bas de chez moi, j’étais là la première et attendais sagement devant le resto que tu arrives. Je te sentis approcher avant de te voir, relevant les yeux sur toi pour découvrir un sourire franc et un cactus miniature. "Chose promise, chose due !" Mon sourire reflète rapidement le tient alors que j’accepte la plante et te rends la bise que tu m’offres, humant ton parfum au passage. « Merci, il est parfait! » Ton regard se porte ensuite sur l’enseigne au-dessus de nos têtes et tu sembles perplexe. " C'est fou, je suis déjà passé des centaine de fois par là mais je n'ai jamais remarqué ce resto..." J’hausse les épaules avec un petit sourire. « Eh bien, tu sais ce qu’on dit, on ne porte souvent pas suffisamment attention à ce qui nous entoure. » Combien de fois nous arrive-t-il de manquer quelque chose qui soit juste sous notre nez? « Allez, vient. » J’attrape ta main de la mienne qui est libre et entre sans tarder en saluant les propriétaires qui ont l’habitude de me voir maintenant.

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Willow & Dylan

Parfait ? Je ne sais pas si elle me dit ça parce que ça lui fait vraiment plaisir ou pour ne pas me vexer. A mes yeux il est plutôt moche ce truc piquant, mais si ça lui plait c'est le principal. J'apprécie son style vestimentaire, disons qu'il correspond exactement à l'idée que je m'en faisais après avoir parlé avec elle. C'est bien vrai, on ne porte pas assez attention à ce qui nous entoure et surtout, je me demande comment je suis passé un nombre incalculable de fois dans le coin sans jamais croiser Willow. Elle attrape ma main et me fait entrer dans cet établissement qu'elle veut me faire découvrir, les propriétaire la saluant en l'appelant par son prénom. Madame est une habituée. On s'arrête devant une table et je lui dis: "C'est ta table c'est ça ? Celle que tu prends à chaque fois que tu viens ?". La décoration est plutôt simpliste mais tout de même assez chic, je préfère de loin ce genre de déco à un truc trop luxueux. De toute façon, je n'aurais jamais les moyens de manger dans un 5 étoiles... Je m'installe en face de Willow et regarde la carte posée sur la table, je ne connais absolument aucun plat. "Alors là il va falloir que tu m'aides Willow parce que sinon je prends au hasard !", lançais-je dans un rire en passant ma tête par dessus la carte pour adresser un regard d'appel au secours à la jeune femme.

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Lorsque je m’arrête pour m’installer, c’est à la même table où je m’assois depuis deux ans maintenant et il semblerait que je sois assez prévisible puisque tu me demandes tout de suite : "C'est ta table c'est ça ? Celle que tu prends à chaque fois que tu viens ?" J’esquisse un sourire légèrement gêné en posant le cactus sur la table. « C’est ça oui… c’était si évident? » Je ris un peu et te laisse regarder le menu. Inutile pour moi de le faire, je sais exactement ce que je vais prendre : le spécial du jour. J’aime bien les encourager et puis, comme ça, je crois bien avoir fait le tour du menu depuis le temps. Après une minute à peine, tu pointes ton nez au-dessus du menu et me regarde avec cet air de détresse tout à fait craquant. "Alors là il va falloir que tu m'aides Willow parce que sinon je prends au hasard !" Je ris doucement. « Ok, t’en fais pas, je peux t’aider! » Je me penche un peu sur la table pour pouvoir voir dans ton menu et te pointe différent plat. « Alors ici, t’as les ramen traditionnel. Ceux-là sont avec du bœuf, ceux-là avec du poulet ou des crevettes. Ici t’as les sumo ramen –donc si t’es particulièrement affamé- et là t’as ceux super épicé. Oh et, au début, t’as différent choix d’entrée. » Je relève les yeux et croise ton regard particulièrement bleu et tout à fait hypnotisant. Je perds mon sourire le temps d’une seconde alors que je patauge dans cet océan et reviens rapidement à moi-même en clignant rapidement des yeux et en souriant à nouveau.ans tarder en saluant les propriétaires qui ont l’habitude de me voir maintenant.

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D'une moue, je fais comprendre à la jeune femme qu'en effet, vu la vitesse à laquelle elle s'est dirigée à cette table, il était assez évident que c'était "sa" table. Elle rit légèrement et j'en fais autant avant de m'installer et lancer un appel à l'aide du regard à Willow qui vient à mon secours, non sans laisser échapper un discret rire moqueur. De son doigt, elle me montre les différents plats proposé par l'établissement alors que son rapprochement me laisse apprécier son doux parfum. Elle en termine et je relève les yeux vers elle, remarquant sa légère absence avant de revenir à elle. Ses prunelles noisettes lui donne du charme et je fais mine de reposer mon attention sur le menu pour dissimuler ce sourire qui s'étire sur mon visage. "Allez, je suis un mec qui aime le risque ! Je prends comme toi même si je ne sais pas ce que c'est !", déclarais-je fièrement alors que c'est surtout que je n'avais aucune idée de ce qui est bon ou pas sur cette carte. Je remarquais par la même occasion que Willow était encore penché au dessus de mon menu, ma vue se posant sur le collier qui pendait. Je prenait l'initiative de le prendre délicatement en main pour l'examiner, sans me rendre compte que ça fait plusieurs secondes que je tiens le bijou en main. "Désolé...", dis-je un poil gêné en lâchant le collier avant de reprendre: "C'est juste que je le trouve très mignon.".

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Après mes explications pour le moins désordonnées, tu sembles encore aussi perdu qu’avant que je n’ouvre la bouche. Malgré tout, ton apparent sens de l’aventure te propulse de l’avant et tu te jettes à l’eau sans plus de chichi : "Allez, je suis un mec qui aime le risque ! Je prends comme toi même si je ne sais pas ce que c'est !" Je souris de plus belle en hochant la tête et fait rapidement signe au cuisinier en levant deux doigts dans les airs pour lui indiquer que nous allons prendre deux fois le menu du jour. Advienne que pourra, je n’ai même pas remarqué ce qu’il y avait d’inscrit sur le petit tableau noir où ils écrivent tous les jours à la craie. Lorsque je reporte mon attention sur toi, tu tiens mon collier en forme de demi-lune entre tes doigts et l’observe très attentivement. Mon sourire s’efface, mes dents se plantent légèrement dans ma lèvre inférieure et je te regarde toi qui regarde mon collier, toujours prise dans cette position légèrement inconfortable où je me tiens à demi debout et à demi assise, penché au-dessus de la table. Finalement, tu sembles revenir parmi nous en t’excusant : "Désolé... C'est juste que je le trouve très mignon" Je ris un peu et me rassois, secouant la tête de gauche à droite. « T’en fais pas! Et merci pour le compliment, c’était celui de ma mère. » Je souris brièvement et le prends entre mes doigts inconsciemment pour jouer avec. Mon regard à nouveau plongé dans le tient, j’essaie de garder la tête à flot, mais t’as cet aura qui m’attire incontestablement depuis tout à l’heure et je ne pense qu’à toucher tes lèvres du bout des doigts. « Tu veux quelque chose à boire? » que je demande finalement en me raclant un peu la gorge.

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Un poil rassuré de voir que mon initiative ne dérange pas Willow, je souris tout en la regardant ses doigts jouer avec cette demi-lune. Le regard qu'elle pose dessus confirme parfaitement ses dires, ce collier a sans nul doute une importance très particulière pour elle. Elle vient poser ses yeux de nouveau dans les miens et je maintient son regard, je n'ai jamais eu de soucis à maintenir le regard de quelqu'un mais c'est différent avec elle, c'est plus un sentiment intriguant qui me force à garder mes yeux sur la jeune femme. "Ils ont pas une spécialité à boire ?", lui demandais-je. Autant essayer les spécialités, découvrir de nouvelles choses. Je me force à ne pas la fixer pour ne pas paraître bizarre mais son sourire qui lui fait un visage rayonnant ainsi que ses jolis yeux bruns sont fort attirant. Je me décide même après plusieurs secondes de lui dire ce que je pense: "Je sais pas si ça va faire gros lourd mais je vais le dire quand même. Tes yeux ils sont hypnotisant, j'ai du mal à arrêter de les regarder.". Ouais ça fait quand même phrase de drague bien ringard Dylan alors qu'en vérité, je le dis en toute sincérité. Un serveur vient nous porter nos plat et l'odeur s'en dégageant me met déjà en appétit. Je n'ai aucun doute sur le fait que je vais me régaler désormais !

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Y’a pas à dire, je ne regrette pas une seule seconde de t’avoir invité ici. T’es aussi sympa en personne que par message et ça me rassure de voir qu’il n’y a pas de malaise entre nous. Enfin, en dehors des maladresses régulières pour deux personnes qui se rencontrent pour la première fois en sachant pertinemment qu’ils se plaisent mutuellement –au moins physiquement en tout cas. "Ils ont pas une spécialité à boire ?" J’hoche la tête et fait à nouveau signe vers le comptoir où se tient la femme du cuisto. « Deux bières s’il te plait. » Je lui souris largement et reporte mon attention sur toi, nos regards s’accrochant pour la millième fois au moins et tout comme les fois précédentes, je ne détourne pas le miens, me laissant plutôt flotter dans la mer qui m’est offerte. Un ange passe et tu brises à nouveau la glace. "Je sais pas si ça va faire gros lourd mais je vais le dire quand même. Tes yeux ils sont hypnotisant, j'ai du mal à arrêter de les regarder." Je pince les lèvres pour me retenir de rire, mais c’est plus fort que moi, dès que je souris, un petit son s’échappe de ma gorge en même temps que mes joues prennent une teinte rosée. « Gros lourd, non, pas du tout… Disons simplement que c’est cliché, mais comme je pense la même chose des tiens, je ne t’en tiendrai pas rigueur pour ce commentaire… Merci d’ailleurs. » Je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et nos plats arrivent en même temps que nos bières. J’hume l’odeur enivrante qui donne l’eau à la bouche et attrape mes baguettes de bois que je casse d’abord pour les séparer et les frotte ensuite ensemble pour éviter de me prendre une éclisse de bois dans la langue. « Bon appétit! » Trop affamé pour même prendre une gorgée de ma bière, j’enfourne déjà une bonne quantité de nouille dans ma bouche en gardant mon visage près de mon bol afin de ne pas mettre de bouillon partout. « Mmhh » Après quelques bouchées, je m’arrête enfin et rigole doucement. « Désolé, c’est trop bon, je n’pouvais pas résister! Comment tu trouves ça? »

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Ouais, je ne sais pas si j'aurais dû dire ça finalement... Son rire me donne le sourire mais je ne sais pas si elle se fout de ma gueule ou pas. Je dis ce que je pense, je déteste garder mes pensées pour moi même si parfois ça me mène dans des situations plus ou moins délicate. Heureusement, elle le prends bien et me gratifie même du même compliment en retour. "Mais arrêteeee ! Tu vas me faire rougir voyons !", lui répondais de façon exagéré tandis que nos plat arrivent. Je regarde Willow qui se débrouille comme une chef, on sent l'habitué alors que mes yeux se posant sur les baguettes, je sens que je vais bien m'amuser. Je n'ai jamais manger avec ça... Comment passer pour un gros con: Leçon 1. Je casse les baguettes en deux et mets bien trois minutes a essayer de trouver comment positionner mes doigts pour trouver le fonctionnement optimale. La jeune femme en face de moi relève la tête et me demande si je trouve ça bon alors que je n'y ai même pas encore goûté. "Je te dirais ça quand j'aurais réussis à faire fonctionner cet outil de malheur !", dis-je dans un rire un poil agacé. Je finis par prendre une baguette dans chaque main, et parvient difficilement à avaler la première bouchée après un nombre d'essais incalculable. J'ai juste l'air d'un attardé qui ne sais pas manger, j'en fous partout et ça me donne l'impression de manger comme un porc. Je pose mes yeux sur Willow et je vois son regard amusé. "Te marre pas !!!", m'exclamais-je alors que moi-même je rigolais. Ah pour faire bonne impression à un premier rendez-vous et me comporter comme le parfait gentleman, il n'y a pas à dire, je suis sans aucun doute le pire ce soir !

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"Mais arrêteeee ! Tu vas me faire rougir voyons !" Je secoue la tête en souriant, je le vois bien que le compliment te rend heureux et puis, ça ne m’a rien coûté à moi d’être honnête alors bon. Nos plats arrivent et en un rien de temps, je m’empiffre déjà comme le monstre affamé que je suis. Lorsque je relève la tête, j’essuie subtilement ma bouche et demande comment tu trouves la nourriture. Je te dirais ça quand j'aurais réussis à faire fonctionner cet outil de malheur !" Je pince les lèvres une fois de plus pour ne pas rire, mais lorsque je te vois attraper les baguettes une dans chaque main, c’est plus fort que moi. Tu parviens de peine et de misère à mettre une nouille à peine dans ta bouche avant que je n’éclate carrément de rire en déposant mes propres baguettes sur mon bol. "Te marre pas !!!" Je secoue la tête en riant toujours et tends plutôt les mains vers toi. « Non, non, attend. » Je ris encore un coup, incapable de terminer une phrase. « Je vais te montrer… » J’attrape d’abord tes baguettes que je remets ensemble comme si elles étaient toujours collées puis me rend compte que de face, c’est pas trop ça. Je me lève, contourne la table et vient m’assoir à côté de toi. « Tient, prends la première baguette comme ça… » Je la dépose dans ta main et place tes doigts autour. « La seconde comme ça.. » Même manège. « Et là, tu vois, celle-ci devrait toujours être stable et l’autre servir de pivot. » Je bouge tes doigts pour te montrer ce que j’essaie de t’expliquer. « À ton tour, essaie de les faire bouger. » Je t’observe un moment en riant toujours un peu. « Ok, pas trop mal! Maintenant essaie de prendre des nouilles… » Mon corps contre le tient, je garde une main prête pour te venir en aide en cas de problème. Ainsi pressé contre toi, je ne réalise pas tout de suite, mais j’suis sacrément bien et à l’aise en ta présence. À la fin de cette soirée, je crois que j’aurai mal au visage à force de rire et de sourire et c’est une bonne, très bonne chose même. Je tourne la tête pour te jeter un coup d’œil, un sourire dansant sur mes lippes.

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