cross your heart

with @a. silas rothschild

Elle ne pouvait s’empêcher de secouer sa jambe droite, tel un tic, lorsqu’elle était assises et stressée. Elle passait son temps à jouer avec ses cheveux lorsqu’elle était nerveuse et une boule dans son ventre semblait s’être formée depuis que Roxy avait apprit que Silas allait rentrer du Summer Camp seulement pour elle. Ils s’étaient dit « je t’aime » par message la nuit dernière. Il l’avait dit alors qu’il avait toujours eu du mal à le faire. Elle avait fait pareil. Mais par message, cela a-t-il autant de force qu’en face ?
Le téléphone de Roxy vibra dans la poche de son jean alors qu’elle était assise sur un siège de l’aéroport, un livre de Stephen King à la main : Les Yeux du Dragon. C’était au moins la troisième fois qu’elle le lisait depuis qu’elle l’avait acheté, l’année dernière en Allemagne. Elle le lisait en anglais car elle parlait aussi couramment l’allemand que l’anglais, idolâtrant ces deux langues. Sur l’écran de son téléphone verrouillé, elle pouvait lire le message de Silas qui lui annonçait qu’il était arrivé. Il lui demandait où la retrouver.
Rangeant son livre dans son sac, Roxann se leva se rendit à la sortie pour tenter de retrouver le doux visage de son tendre et cher être aimé. Elle cherchait à le voir, à le croiser afin de lui sauter dans les bras, lui faire la surprise.

cross your heart

with @Roxann Kroos"

Après l’annonce de Roxann qui est venue à Boston pour me dire quelque chose d’urgent et d’important, je ne pense qu’à ça. J’avoue que je suis amèrement stressé de connaître le fond de sa pensée. Qu’est-ce qui peut être assez important et urgent pour qu’elle se déplace jusqu’à moi ? Assez urgent pour que j’écourte mon séjour au summer camp. Mais bon, ce qui est fait, est fait et je suis parti plus tôt que prévu, mon avion est atterri depuis cinq minutes et j’attends ta réponse. Réponse qui ne vient toujours pas. Où es-tu bordel. Es-tu réellement à Boston ? Parce que si ce n’est pas le cas et que tu m’as fait déplacer pour rien, ça ne fonctionnera pas, tu peux me croire. J’ai de nouveau sorti mon téléphone, fin prêt à t’envoyer un nouveau message, mais juste avant de peser sur le bouton envoyé, j’ai relevé la tête et je t’ai vue. Un petit sourire est né sur mes lèvres. Je t’ai quitté à la fin juin et j’avoue être bien heureux de te retrouver, mais c’est cette question de chose importante qui m’empêche d’être complètement moi, en ta présence. Alors, sans plus attendre, je me suis avancé vers toi d’un pas rapide et je t’ai tout de même pris dans mes bras, te serrant assez fort. « Bon, c’est quoi cette question de vie ou de mort… Qu’est-ce qu’il y a de si important à me dire. » C’est bien moi, aucun bonjour, aucune marque de courtoisie en dehors du câlin. « Ouais bon… Salut ma belle… » C’est la moindre des choses, après tout.

cross your heart

with @a. silas rothschild

Elle voulait lui faire la surprise, elle l’a vu, encore sur son téléphone. Puis il a relevé la tête et leurs yeux se sont croisés et c’est à ce moment que le palpitant de la demoiselle a clairement manqué un battement. Le regard illuminé par le bonheur, elle le regarde s’avancer vers lui et la première chose qu’il fait, c’est la prendre dans ses bras. S’il pouvait savoir à quel point son visage, son parfum, sa présence, ses bras lui avaient manqué. La jeune blonde savourait ce moment avec intensité tandis que Silas se détachait déjà d’elle. Évidemment, il voulait savoir pourquoi elle l’avait fait revenir si vite, pourquoi elle était ici, à Boston et pas en Allemagne. Elle le reconnaît bien, aussi directe. Elle le fixe, ne lui répond pas tout de suite, tourne la tête de côté et il semble alors comprendre qu’il manque quelque chose. « Ma belle. » Voilà quelque chose qui la fait fondre. Mais cela reste en elle, elle le cache, elle ne le montre pas. Et elle sent l’instant fatal arriver, il faut lui dire, mais elle ne sait pas comment. Et pourtant, elle en a cherché des astuces sur internet, histoire de faire couler ça doucement. Mais elle sait pas. Elle ouvre la bouche, mais rien ne sort. Son regard plongé intensément dans le sien, cette attirance, cette envie irrésistible et ses lèvres si près des siennes. Elle n’arrive pas à parler, mais elle agit. Prenant de ses deux mains le visage de Silas, elle lui offre un long et doux baiser. Peut-être une façon de lui témoigner combien il lui a manqué.

J’ai peut-être un peu trop pensé à cette fameuse urgence pour laquelle tu m’as fait quitter la Grèce plus tôt que prévue. Pendant mes quinze heures de vol, je ne faisais que penser à ça, n’ayant pratiquement pas dormi. Alors oui, j’avais un immense besoin d’avoir les réponses à mes questions. Donc, c’est tout à fait normal que je n’ai pas perdu de temps avant de te le demander. Oui, j’aurais pu réagir autrement et attendre d’être rentré chez moi, par exemple, mais non beaucoup trop impatient pour attendre. Mes sourcils se froncent lorsque je vois que tu as de la difficulté à me dire ce qui ne va pas et toute suite, je m’impatiente de plus bel. J’étais sur le point de te demander si t’avais chopé un truc d’un autre et que je devais faire un test de dépistage pour m’assurer de ne rien avoir, mais sans que je ne comprenne tes mains sont de chaque côté de ma tête et tes lèvres contre les miens. What ? Qu’est-ce qui se passe ? Je te repousse, les sourcils encore plus froncés. « Tu vas m’dire c’qui se passe ? Si c’était des conneries, ton truc d’urgence et que tu m’as fait déplacer pour rien, tu vas m’entendre, crois-moi sur parole. » Je te dis sèchement, te pointant du doigt. Et d’où tu oses m’embrasser comme ça, sans raison en plein milieu de l’aéroport ? J’suis pas ce mec que tu goûtes comme au buffet à volonté. J’ai une réputation à tenir.