Bien que je connaisse tes sentiments à mon attention, je ne m'étais pas préparé à recevoir un baiser de ta part, encore moins à y répondre. Mon coeur est encore emplies de mines pouvant explosés à n'importe quel moment. Terrain beaucoup dangereux même pour toi qui à ce jour est le seul capable de faire battre cet organe si fragile. Si je n'ai pas voulu te rendre ce baiser c'est parce que je crois que tu penserais mes intentions mauvaises. J'ai tendance à me laisser aller dans les bras des hommes lorsque je suis au plus bas mais je ne veux pas de ça entre nous. Une fois cet échange mis de côté, nous avons pu avoir notre petite photo souvenir avec les moulins à vent en fond mais très vite l'idée de manger un bout a fait son apparition. Sur le chemin qui nous guide jusqu'au centre ville, j'essaye de faire la conversation mais c'est difficile de trouver un sujet convenable. Même savoir comment tu te sens est un sujet sensible. Je ne sais pas si je dois croire à ta réponse. A priori tu t'es quand même amusé. Je crois que tu dis ça pour éviter de me faire culpabiliser encore. Mais si c'est la vérité, je préfère ne pas savoir avec qui tu as passé ton temps, car cela réveillerait ma jalousie. J'aurais tellement voulu passé un merveilleux été avec toi et savoir que c'est d'autres qui ont pris ma place me donne des frissons. J'essaye de ne pas y penser parce que je ne veux me délecter de chaque seconde avec toi, c'est pour ça que je suis venue à Mykonos. Je ne sais pas pas vraiment pourquoi je viens à te proposer de visiter l'Italie avec moi. Les mots sont sortis tout seuls de ma bouche mais cette idée est quand même tentante. Mon sourire s'élargit lorsque tu réponds par la positive." Je suis certaine que tu aimerais. " Après tout qui n'aime pas le soleil de l'Italie, les plages de sables fins, les petites rues pavés, les pizzas et le vin italien ? Mes yeux pétillent à la suite de ta phrase mais mon regard se fait fuyant lorsque tu attrapes ma main. Je crois qu'on ne devrait pas mais ma conscience me pousse tout de même à m'accrocher à toi." Je suis là maintenant. Tachons d'en profiter. " Je vois la devanture d'un restaurant typique face à nous. Notre destination je pense." T'as fait le cobaye avant de m'emmener ici, j'espère ? " Non parce que je suis un peu chiante niveau cuisine. Pas dans le sens que j'aime le caviar et le foie gras mais j'aime la bonne cuisine c'est tout. Très vite on s'installe en terrasse et je prends les devants du serveur en disant que nous avons juste besoin d'eau et de sodas comme boisson. Autant éviter d'entendre le mot apéritif ou vin. J'examine la carte et plante mon regard noisette dans le tien." Alors dis moi ce qui est bon. " J'ai une confiance aveugle envers toi.

C’est certain que j’aimerais aller en Italie avec toi, mais ce que j’aimerais encore plus et de voir où tu as grandi. Où es-tu allé à l’école, où est-ce que tu es tombé amoureuse pour la première fois et avec qui. J’en connais beaucoup de toi Asia, c’est un fait, mais rien de ton passé. Je ne te le dit tout de même pas, pour ne pas paraître d’en faire trop. Déjà, que je t’ai volé un baiser et que je n’aurais pas dû, je dois te laisser tranquille avec mes sentiments, avec ce que je peux ressentir pour toi. Malgré tout, je décide de prendre ta main, suppliant intérieurement que tu ne me rejettes pas, mais je vois ton regard qui me fuit. Je vois que tu n’es pas tout à fait d’accord, mais que tu ne veux pas me blesser davantage, alors tu ne dis rien. De mon côté, j’hésite à te laisser tranquille ou faire comme si de rien était. Ça travaille dans ma tête à peser le pour et le contre. Malgré qu’il ait plus de contres, je décide de ne rien faire. Je la garde ta main dans la mienne, je veux sentir la chaleur de ta peau dans le creux de ma main. « Non, mais ce qui est grecque, c’est toujours bon. Tu n'as qu'à me regarder pour t'en rendre compte. » je me mets à rire, alors que nous arrivons au restaurant et que l’on nous assigne une table. Eau et soda commandé, je te souris tendrement. Ce que je peux être fière que tu ne sois pas trop tenté ou du moins que tu essaies d’avoir de l’alcool. Ça me prouve que tu veux t’en sortir et ça ne me fait que plus t’aimer encore. Ton regard dans le mien, j’ai l’impression de m’y perdre l’espace de quelques secondes avant que tu ne reprennes la parole. « Il y a plusieurs choses qui sont excellentes, tout dépend de ce que tu as envie de manger. Le Dolmadákia, qui est des feuilles de vignes, farci avec du riz, d’oignons et de feuilles de menthe. Le gyros aussi, que ce soit en sandwich dans un pain pita ou en tranches de viande de bœuf ou de poulet, servit avec riz et salade grec. Vraiment ça dépend ce dont tu as envie. » Je remercie le serveur dans la langue grecque, en lui offrant également un signe de tête, lorsqu’il vient déposer nos sodas sur la table avant de reposer mon regard sur toi. « Personnellement, j’vais prendre un gyros de bœuf. » Avec une sauce à l'ail, je risque de sentir mauvais de la bouche, mais si j'arrive à te faire goûter mon plat, je n'aurai plus aucun souci à me faire. Je prends une bonne gorgée et déjà, je me sens plus serein que tout à l’heure.