Mykonos, c'est pas mal, mais qu'est-ce qu'il fait chaud ! Moi je suis le gars qui sue pour un rien alors avec toute cette chaleur, je souffre ma vie. Je suis obligé d'aller à la piscine tout l'après-midi ou de boire du frais en terrasse sous un parasol. Aujourd'hui, il fait extrêmement chaud alors hop, encore une journée piscine de plus. J'enfile mon maillot, mes tongs, mes lunettes de soleil, ma serviette sur mon épaule et également mon porte-feuille, bah oui, j'aurai soif. J'ouvre la porte pour me barrer de ma chambre et là, grande surprise, je tombe nez à nez avec Maddox qui s'apprêtait à frapper à celle-ci, le poing levé. Ou alors elle veut me frapper moi ? Je laisse tomber ma serviette sur le sol et je la porte dans mes bras. Putain t'es enfin là ! trop content ! Je la fais tourner gracieusement puis je repose ses pieds à terre. Tu aurais dû me prévenir ! Enfin sauf si tu voulais faire la surprise, ce qui est réussi. moi je suis content voilà. C'est la fille qui me plait et même si je sais qu'elle n'est pas venue pour moi, pour sa meilleure amie plutôt, bah je suis content qu'elle fasse escale jusqu'à ma chambre pour dire coucou. T'as un maillot ? Je m'apprêtais à aller faire trempette, j'ai trop chaud. surtout toi, tu n'arranges pas les choses j'ai encore plus chaud en fait.

Mykonos était la parfaite destination pour des vacances dépaysante. Et surtout, j'étais heureuse de partager cette destination avec ma meilleure amie qui avait le Grèce comme pays natal. Que demander de plus ? J'avais le soleil, les lunettes sur le nez, mes cheveux blonds que sur doraient davantage, tout autant que ma peau qui commençait déjà à bronzer. C'était le rêve et je comptais bien en profiter un maximum. Pour ça, je décidais de me rendre dans l'hôtel de Quito pour lui faire une petite surprise. Il m'avait tellement saoulé avec ses "tu viens quand ?" que je trouvais ça bien plus drôle d'arriver à l'improviste. Je m'apprêtais à frapper quand la porte s'ouvrir sur le jeune homme en maillot de bain. Un large sourire illumina mon visage et quelques secondes plus tard, j'étais dans ses bras, les pieds dans le vide. « Putain t'es enfin là ! » Je ris en m'accrochant à ses épaules avant de retrouver le sol. « Oui, enfin ! » Et le vol a été éprouvant. « Tu aurais dû me prévenir ! Enfin sauf si tu voulais faire la surprise, ce qui est réussi. » - « Une surprise, c'est bien mieux... Non ? » Au moins, il n'avait pas eu le temps d'être impatient. « T'as un maillot ? Je m'apprêtais à aller faire trempette, j'ai trop chaud. » - « Bien sûr, tu crois quoi ? La première chose que j'ai fait en arrivant, c'est enfiler mon bikini et mes tongs... » La base pour des vacances au soleil.

Je la prends dans mes bras et c'est fou ce qu'elle sent bon, c'est fou ce qu'elle m'a manquée merde. Je sais bien que non deux y'a rien de réciproque, je ne lui manque pas comme elle, elle me manque, mais c'est pas grave, ouais, je m'en fiche, car je suis trop heureux là. Puis qu'elle ait choisi ce moment pour me voir moi et que moi, c'est déjà suffisant. Oui ! Je commençais à m'ennuyer. donc tu arrives au bon moment ma belle. Je me pose même pas de question, je décide de l'embarquer avec moi à la piscine. J'ai chaud bordel. Okay, parfait, allons faire nos larves à la piscine chérie. je passe un bras autour de ses épaules pour qu'elle soit collée à moi en marchant, comme je fais souvent. J'aime utiliser les gens comme accoudoir. Tu restes combien de temps ? que je lui demande avant d'arriver à la piscine de l'hotel. Je dépose ma serviette sur un transat, laisse Maddox faire de même puis je saute la tête la première dans l'eau. Evidemment, je me fais engueuler par un maitre nageur avec un coup de sifflet car il est indiqué que c'est interdit de plonger. Je regarde Maddox avec un sourire amusé en haussant les épaules. Oups ? Allez ramène-toi, elle est pas si froide que ça. en vrai, elle est déjà plus chaude que la mer.

J'étais enfin en vacances et ça faisait un bien fou de ne penser à rien d'autre qu'à son bronzage. Je retrouvais mes amis peu à peu et à cet instant, c'était l'heure pour moi de frapper à la chambre de Quito. Il m'avait assez réclamé comme ça pour que je ne le fasse pas attendre plus longtemps. « Oui ! Je commençais à m'ennuyer. » Il avait l'air tellement heureux de me voir que j'avais la sensation d'être importante pour quelqu'un, ce qui était gratifiant. Mais, pas le temps de penser, le beau brun m'embarquer déjà en direction de la piscine. Son bras vient entourer mes épaules tandis que le mien vient aussitôt se glisser dans son dos. « Tu restes combien de temps ? » J'hausse les épaules. « Aucune idée. J'ai juste pris un aller simple et sinon, j'ai trois semaines de vacances au boulot. Donc, j'peux rester une semaine comme... trois semaines » Même si clairement, c'était peu probable. On arrivait rapidement auprès de la piscine et je... n'avais pas de serviette de bain, que je me disais en voyant Quiqui mettre la sienne sur un transat. Great. Je me déshabillais pour me mettre en bikini et je riais en le voyant faire. Rien à foutre du maître nageur, moi aussi, je sautais dans l'eau comme une bombe. « J't'ai arrosé ? » que je demandais aussitôt comme une gamine dont c'était le but ultime.

Ce petit bout de femme me donne un sentiment de plénitude, de paix, comme si elle apportait la lumière dans ma vie. Elle colorie mon monde en noir et blanc, elle me rend vivant, et je peux vous dire que ça fait un bien fou de la voir. Malgré qu'elle soit en couple, ouais, ça, ça pique toujours rien que d'y penser. Je suis jaloux. Jaloux de son bonheur ? Jaloux qu'elle ait trouvé quelqu'un et pas moi ? Jaloux qu'elle consacre plus de temps à quelqu'un d'autre que moi, ça c'est sur. Mais lui en parler ? A quoi ça sert ? Je ne veux pas faire pipi sur son bonheur, si je dois subir ça, ainsi soit-il, tant qu'elle ne m'oublie pas. Tu verras, tu auras envie de rester trois semaines, collé qu'avec moi. je rigole comme un enfant, petit rire démoniaque si j'y arrive puis on arrive à la piscine. Je saute en éclaboussant tout le monde au passage puis Maddox fait de même. Ok, l'éclabousseur éclaboussé. Ou on pourrait dire, l'arrosoir arrosé ? J'sais pas. Pff à peine. que je dis en frottant mes yeux et en plaquant mes cheveux en arrière, non parce que, je ressemble à rien. Sorry si j'arrête pas de sourire comme un con mais je suis vraiment content que tu sois là. ça fait un bien fou voilà, c'est aussi beau que le jour de noël, je peux pas l'expliquer. C'est quand une personne est loin de vous que vous vous rendez compte à quel point elle est importante pour vous en fait.

J'avais pris un aller simple même si j'étais consciente que financièrement parlant, ce n'était pas l'idée du siècle. Je voulais simplement profiter de mes vacances sans me fixer de date de retour. Je verrais ça au moment venu, quand je serais certaine de vouloir repartir et me concentrer sur ma nouvelle année à Harvard. Alors, pour le moment, j'allais profiter de la piscine avec Quito et certainement qu'on allait pouvoir faire ça un bon nombre de fois. « Tu verras, tu auras envie de rester trois semaines, collé qu'avec moi. » Je ris, mais je ne moque pas, loin de là. Je trouvais l'idée amusante en fait. « J'vais finir par squatter ta chambre et tu regretteras ce que tu viens de dire... ». Je pouvais me montrer très... chiante quand je le voulais. On arrivait au bord de la piscine et on sautait dans l'eau chacun notre tour. J'espérais au moins l'éclabousser, mais je fis une mine attristée en apprenant le contraire. « Sorry si j'arrête pas de sourire comme un con mais je suis vraiment content que tu sois là. » Et moi, ça me faisait sourire comme une débile ce genre de mot doux venant d'un ami. Je n'arrivais pas toujours à comprendre la fascination de Quito à mon égard, mais ça faisait toujours plaisir. « Tu comptes me faire rougir ? » que je lui demandais en l'éclaboussant, histoire de faire diversion un peu. J'étais rarement à l'aise face aux démonstrations d'affection.

Je sais pas ce qui m'arrive d'avoir ce genre de pensées mais je suis très heureux de savoir que son mec est à l'autre bout du globe et qu'elle est là, qu'avec moi. C'est peut-être méchant, j'en sais rien, mais c'est la vérité. Elle a été trop monopolisée avec ce type que je ne connais même pas. Je sais juste que c'est le cousin de Bribri, une meuf que j'ai rencontrée sur tinder et d'ailleurs, elle connait Maddox. Oh oui squatte ma chambre ! J'me sens tellement seul la nuit. rien de pervers là-dedans, je fais une petite moue d'un gosse qui a peur du noir quoi. Quoi que... ok, dormir avec Maddox a un petit quelque chose de pervers, je l'avoue. Je ne sais pas si elle se rend compte de la joie qu'elle vient d'apporter dans ma journée. D'ailleurs, je me suis senti pousser des ailes et je me suis un peu confié. Trop content de la voir, et là, elle s'apprête à rougir ? Merde, c'est moi le con qui rougit maintenant. Quoi ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? On dirait que tu as pas l'habitude d'entendre ça. pardon d'être si fasciné par toi Maddox mais c'est pas demain la veille que ça changera. T'es spéciale pour moi et tu le seras toujours. J'en ai parlé à Wolfgang et il m'a direct dit de laisser tomber, de rien te dire, de me taire, de pas foutre la merde dans ton couple alors c'est ce que je fais.

Quito ressemblait à un gamin le matin de Noël quand il me regardait dans les yeux. Pourtant, j'avais rien d'un cadeau. J'étais assez chiante comme personne, en manque de confiance constamment. Il ne semblait pas le comprendre ou peut-être qu'il s'en fichait, qu'il ne voulait pas prêter attention à tout ça. Ce n'était pas plus mal. Je plaisantais donc, lui proposant de venir loger dans sa chambre afin qu'il comprenne la souffrance de devoir me supporter à longueur de temps, sauf que Quito, rien ne l’effraie lui. « Oh oui squatte ma chambre ! J'me sens tellement seul la nuit. » - « Vraiment ? » Parce que petit ami ou non, j'en étais capable. Le brun débordait tellement de joie que s'en était presque gênant. Pourquoi tant d'attention ? Nous n'étions que des amis, des bons amis certes, mais voilà... Il rougissait lui, contrairement à ce que j'affirmais me concernant et ça faisait naitre un sourire sur mon visage. « Quoi ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? On dirait que tu as pas l'habitude d'entendre ça. » J'haussais les épaules en fronçant les sourcils. « Je ne sais pas... Non... » Et dans un nouveau mouvement d'épaules, je me laissais flotter sur l'eau pour finalement faire la planche. Les compliments et les élans d'affection n'avaient jamais été mon truc.

Je mouille ma tête dans l'eau et je plaque mes cheveux en arrière comme une pub pour des shampoings ou j'sais pas trop quoi. J'aime la compagnie dans mon lit, j'ai toujours eu l'habitude de dormir avec Phoenix, c'est ma bouillotte humaine. J'aime pas être délaissé, être seul, voilà. Alors dormir avec Maddox, c'est le rêve pour moi, non, c'est le pied. Est-ce que j'arriverai à fermer l'oeil de la nuit ? Je souris et j'hausse les épaules. Oui, sauf si tu ronfles bien sûr. là, je te fous un coup de pied au cul bien fort pour que tu te retrouves à l'autre bout du globe, ça va ? Je ne suis pas très démonstratif, Maddox le sait bien, ou devrait le savoir. Alors forcément, entendre un petit compliment ou quelque chose de touchant de ma part, ça la fait cogiter. Je t'ai simplement dit que j'étais content que tu sois là, ne crois pas que je te fais une déclaration d'amour. que je dis en nageant autour d'elle alors qu'elle se laisse flotter sur le dos comme une étoile de mer. C'était une déclaration certes, mais ça ne veut rien dire non ? J'veux dire, n'importe qui pourrait lui dire ça, alors pourquoi avec moi ça la trouble... autant ?

« Oui, sauf si tu ronfles bien sûr. » Je prenais un air offusqué, comme si ce qu'il venait de dire était le pire chose au monde. « J'ai une tête à ronfler ? Regarde bien mon nez Monsieur, mon nez est parfait ! IL NE RONFLE PAS » que je disais alors que je flottais toujours. Je n'avais rien contre dormir avec quelqu'un en réalité. Nous étions amis, il n'y avait rien de mal à avoir de la compagnie. Puis, c'était rassurant de dormir à deux, alors... Pourquoi pas ? En fait, la seule chose qui devrait me pousser à dire non, c'est mon petit ami. Mais... Quito était un ami, il n'y aurait rien de mal à ça. Enfin, je crois. J'espère. Pourquoi il est bizarre par moment ? Genre... Pourquoi il dit des trucs bizarres qu'on appelle "compliment" ? Le genre de truc gênant pour une personne en manque de confiance comme moi et gênant pour lui quand on sait que j'avais tendance à surdimensionner tout ce que l'on me disait. « Je t'ai simplement dit que j'étais content que tu sois là, ne crois pas que je te fais une déclaration d'amour. » Je fronce les sourcils en le regardant. « Une déclaration d'amour ? » Et je me débattais pour ne pas coulant en me redressant. « J'ai un petit ami je te rappelle... Pourquoi tu me fais une déclaration d'amour maintenant ? » C'est ce qu'il avait dit, non ? Avec les oreilles un peu dans l'eau, c'était ce à quoi ça ressemblait.