Je voyais bien dans les yeux de tout le monde que ça devenait épuisant. On n'avait plus la même agilité, ni la même envie et je manquais de tomber sur un des obstacles, tellement la fatigue se faisait ressentir. Pourtant, coûte que coûte, je continuais. Pour mon équipe, pour moi et mon estime que j'avais perdue depuis le Canada. Go go go...

Eau : 12,52 Litres

Cléo remplissait le seau, avant de me le tendre et rapidement, je l'attrapais pour me retrouver devant l'espèce de balancelle. Je ne la sentais pas trop cette fois-ci.. Le vent commençait à se lever et j'avais peur que cela me déstabilise devant l'obstacle. Fermant les yeux, soufflant un coup, je reprenais le chemin pour continuer le relais.

Je connaissais par coeur le trajet. On avait tous trouvé nos marques sur cette épreuve. À croire que c'était innée pour nous de réussir à faire tout ceci. Moi, j'aurais préféré faire du farniente dans la ville plutôt que de me tuer la tache ici. J'avais sûrement perdu trop de kilos avec cette épreuve. Je ne prenais même plus là peine de courir ou de marcher vite, non, je prenais juste mon temps.

Un litre, puis, 0.5 et à nouveau un litre. Je n'en pouvais plus de cette jauge qui ne voulait pas monter plus vite. Ça n'en finissait plus et plus je faisais des aller-retour, plus je fatiguais au point d'avoir hâte d'en terminer avec cette épreuve maudite. Je faisais de mon mieux pour ne pas partir et abandonner - j'étais de toute façon trop mauvaise joueuse pour ça. Alors dans un soupir, je me préparer à nouveau pour faire mon parcours et quand celui-ci fut terminé, j'allais vider mon seau dans le bidon.