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{ brambled hearts }
crédit/ tumblr ✰ w/camion

C’était le deal de cette conversation, se faire du mal, tourner la page et aller de l’avant, ensemble, main dans la main. C’était compliqué, je l’admets, surtout qu’il fallait quand même que les choses aillent bien entre nous et ça serait le cas si on s’en donnait réellement la peine. Mais comment savoir ce que l’avenir nous réserve. « Non… Je sais pas, franchement je sais pas » Parce que déjà, comment savoir quand notre relation sera réellement terminée ? À chaque fois, on ne cesse de revenir l’un vers l’autre, tels des aimants indéniablement attirés l’un vers l’autre. Alors non, je ne pense pas que je ferai subir ça une nouvelle fois à Louison qui a bien souffert de ma relation avec elle. Et puis la sentence tombe. Oui elle parle à Abelard et je resserrais ma mâchoire, pas vraiment ravi de l’entendre. Elle lui parlait encore et peut-être même que leur histoire pourrait reprendre. Après tout, elle était amoureuse de lui. « Camila… » Je soupirais, incapable de le lui dire. C’était trop ça, c’était juste too much pour elle, je le savais. Je n’avais pas envie de lui infliger ça. Mais son regard était insistant, elle avait besoin de savoir et forcément, je baissais la tête, dans l’incapacité de la regarder. « Oui… oui, elle me manque » soufflais-je encore une fois. Ça ne servait à rien de mentir de toute façon. Elle me manquait, je l’aimais et des fois, je m’imaginais être avec elle. Seulement, ça ne fonctionnerait pas tant que Camila était dans le tableau, je me suis fait une raison. Relevant le regard, je le posais sur elle. « Mais il faut que tu saches une chose, avant de tirer tes propres conclusion. Toi et moi, ça fait un an que ça dure. Ensemble, pas ensemble, de nouveau ensemble… Les obstacles, ils sont tous surmontés et on finit par retrouver notre chemin l’un vers l’autre. Je n’ai pas envie de lui faire subir une nouvelle fois notre histoire. Elle mérite mieux que ça. Et tu mérites mieux que moi qui tente de garder un semblant de relation avec elle… Je sais que je dois couper les ponts avec et je le ferai. Quand je serai prêt. Je te demande juste de me laisser le temps de faire mon deuil de cette relation, comme je te laisse le temps de faire le deuil de la tienne, avec Abelard » 

j’ai beaucoup trop de question tu vois. et je sais pertinemment que je ne devrais pas les poser. que je devrais les laisser dans un coin de ma tête jusqu’à ce quelles finissent par disparaître entièrement. mais je suis moi, elles sont là et je ne peux pas m’en empêcher. comme si elles me brûlaient la bouche et que je ressentais l’obligation de dire tout ce qui était là. et tu vois, je le sens. avant même que tu n’ouvres la bouche, avant même que tu ne donnes une réponse concrète, je le sais. et ça fait mal quand tu confirmes. ça fait terriblement mal. je joue nerveusement avec un bracelet autour de mon poignet, cherchant à éliminer mon stress dans ce geste. rester calme, contrôler l’agressivité. je passais en boucle dans ma tête ce que le psy pouvait me raconter. inspire, expire. rappelle toi de souvenir joyeux. laisse juste le bon remonter à la surface et enterre le mauvais. pff, une belle connerie. ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne jamais. ou je ne suis pas assez forte, ou encore une fois j’aime me torturer. et putain, je coule. je le sens. « ouais » qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus en fait ? t’as besoin de temps et j’ai pas le droit de te l’enlever. et j’crois que je fais ce que je fais un peu trop ces derniers temps. me renfermer sur moi même, stopper les conversations. me plonger dans mes idées noires et paraître inerte aux yeux du monde. j’y peux rien, ça débarque tout seul, c’est comme ça. « j’crois que je préfèrerais si tu t’en allais. » je réclame beaucoup trop de solitude ces derniers temps, c’est pas les conseils qu’on m’a donné mais je préfère. « de toute façon, tu dois poser tes affaires tout ça » alors va le faire et on verra après.

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Je savais pertinemment que parler de nos relations respectives allaient faire mal, surtout avec Camila qui est assez instable de son côté. Mais quel con je suis sérieusement, quel con je suis. J’aurais pas du dire ça, j’aurais du tout enfouir en moi et garder secrètement ce qui se passait encore actuellement entre Louison et moi, plutôt que jouer la carte de l’honnêteté. Je voulais juste être avec elle là, elle Camila, elle celle pour qui mon cœur ne cesse de battre depuis plus d’un an et même plus encore quand on regarde de plus près. « Je t’aime… je t’aime Camila » que je répétais alors que je sentais qu’elle se renfermait sur elle même. C’était devenu son truc, sa propre protection et non, je ne l’acceptais pas. Il fallait qu’elle arrête, pas de ça avec moi… même si, je suis réaliste, je suis celui qui la fait le plus souffrir dans l’histoire. « Non, je ne m’en vais pas » Elle avait besoin de moi, besoin de ma personne pour que je la tire hors de l’eau. Je n’avais pas envie qu’elle se noie, qu’elle s’étouffe dans une étendue d’eau qui va au delà de l’horizon. « Tu vois, c’était pour ça que je ne voulais pas te parler d’elle, parce que tu souffres et que je veux que t’arrêtes de souffrir à cause de moi » J’étais sa bête noire dans le fond. Si je lui apportais de la joie quelques fois, je lui apportais surtout du malheur, de la souffrance et de la peine. Et j’en étais malade de tout ça, j’en avais marre et je voulais juste que ce cercle vicieux se termine enfin.

on finira par se reparler de toute façon. si ce n’est pas aujourd’hui ce sera demain, ou le jour d’après. on est dans la même équipe non ? alors ouais, vas t’en et laisse moi me morfondre. laisse moi suffoquer seule avec ma peine puisque de toute façon je ne suis bonne qu’à ça. tes je t’aime, ils résonnent dans mes oreilles comme un goût amer. bien sûr que tu m’aimes. mais tu l’aime aussi elle. et j’aurais souhaité que les choses soient plus facile entre nous mais ce n’est pas le cas. ça ne l’a jamais été. alors qu’est-ce qu’on fait dans tout ça ? parce que j’ai plus de réponse quand ça vient à toi. regarde, j’suis même pas capable d’affirmer que oui, je suis ta copine. et j’sais pas si j’ai peur ou si je bloque cette possibilité pour me protéger de tout et surtout de toi. « laisse, c’est rien. » c’est rien. ça va. des mots sans sens que j’emboîte les uns à la suite des autres sans grande conviction. c’est tellement facile de mentir, de dire des choses qui ne sont pourtant pas vraies. et je m’allonge sur mon lit, recroquevillant mes jambes contre moi, fermant mes prunelles comme si ça me permettait d’arrêter d’exister au moins un peu. j’veux arrêter d’exister ouais. tellement. je le souhaite tellement fort et de plus en plus souvent. j’crois pas que tu puisses m’aider. j’crois pas que quelqu’un puisse le faire. parce que dans ce genre de cas, on ne peut pas remonter si on n’y met pas du sien et moi j’en met pas. j’ai juste lâché prise et j’attends. j’attends que ce soit trop tard et que ça s’arrête. « je suis juste fatiguée. » ou peut être que je suis juste complètement éteinte, qui sait ?

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Le truc, c’est que je savais qu’elle avait ces pensées sombres et à la fois si dangereuses. Et si elle allait plus loin que quelques entailles sur les cuisses ? J’avais peur. Peur de l’irréparable, qu’elle vienne à s’ôter la vie sans crier gare. Bien sûr que c’était effrayant. J’avais énormément de pression sur les épaules et j’allais devoir la surveiller de près durant tout l’été. Faudrait même que je me renseigne si jamais elle continue d’avoir des rendez-vous psy via skype ou quelque chose comme ça. Deux mois sans voir son psy, ça pouvait faire long dans le fond. « Non c’est pas rien » soufflais-je. J’avais été con de pouvoir croire que je pouvais tout déballer sans avoir les conséquences. Camila souffrait et moi, j’en rajoutais une couche, comme le débile que je pouvais être. La regardant se recroqueviller sur le lit, je soupirais, me tapant sur le front alors que mon regard se perdait au delà de l’horizon qu’on avait de la fenêtre de sa chambre. « Je suis là pour toi… je peux être ton roc si tu me le permets Cami… J’te laisserai jamais tomber » Ouais, je tenais trop à elle pour la laisser tomber, preuve étant que même en étant en couple avec Louison, j’avais pas pu résister à ce besoin d’aller la réconforter à plusieurs reprises ou m’assurer qu’elle allait bien. Preuve étant qu’à chaque fois, je découvrais que non, elle n’allait pas bien. Je venais m’allonger dans son dos, enroulant sa hanche de mon bras pour la garder contre moi. « Je suis désolé que tu aies du subir tout ça… J’aurais du me battre plus fort pour toi, pour nous » soufflais-je. Et rien de ce qu’elle avait vécu n’aurait eu lieu. Et rien de ce qu’elle ressentait maintenant ne serait légitime.

tu sais, ça ne me plaît pas plus qu’à toi d’être comme ça. c’est pas la meilleure des sensations qu’être comme ça. parfois, j’ai juste l’impression d’être vidée de tout. de n’avoir aucun but, aucune envie. comme si rien n’avait particulièrement d’attrait. mais j’y peux rien, c’est juste continuel, comme si je ne pouvais pas m’empêcher de ne voir que le mauvais côté des choses à chaque fois. et je reste là, dans la même position, comme si je créais une bulle autour de moi visant à me protéger du monde entier. je me renferme dans mes pensées morbides et je laisse tomber le reste. j’arrive pas à aller mieux, je n’y arrive juste pas. mais t’insistes que ce soit avec tes mots ou bien avec tes gestes. et l’instant d’après, je te sens contre moi, dans mon dos, ton bras venant s’enrouler autour de moi comme si tu cherchais à t’immiscer dans les défenses que je construisais. c’est ma main qui vient se poser doucement sur la tienne mais je ne sais juste pas quoi te dire. j’suis même pas certaine que ce soit de ta faute à vrai dire. je crois que je me suis laissé tomber toute seule. j’peux pas porter le blâme sur toi parce que toute la situation, tout ce qu’on avait traversé, c’était seulement à cause de moi. j’ai laissé ça arriver, j’ai capitulé pour te protéger quitte à me perdre moi même et c’est ce qui est arrivée. « t’es là maintenant » que je soufflais comme pour te rassurer. et j’avais aucune idée de si ce serait suffisant mais je voulais pas que tu te proclames coupable parce que rien de tout ça n’était de ta faute. t’avais été la victime dans tout ça, rien de plus.

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C’était une situation des plus complexes, il fallait bien l’avouer. Camila, lui parler de Louison, c’était pas ce que je devais faire mais il fallait bien que je lui montre que je ne cachais rien. Cependant, elle était fragile en ce moment et je me suis rendu compte que trop tard que c’était la pire idée du siècle que de lui dire ce que j’avais réellement sur le cœur. Et voilà qu’elle se renfermait sur elle-même, au point de me foutre limite à la porte. Seulement, j’étais pas de ceux qui allaient la laisser tomber continuellement. Non, au contraire. J’allais me battre pour elle, me battre pour garder cette place privilégiée dans sa vie. Peut-être pas celle que j’espérerai avoir, mais au moins celle d’un ami, le temps qu’elle se remette de tout ça, si c’était ce qu’elle voulait. De toute évidence, la place de petit ami ne semblait pas lui convenir alors ouais, je me contenterai d’ami. M’allongeant dans son dos, je la calais contre moi, ma main trouvant place sur sa hanche pour lui faire comme un câlin. « Pour toujours et à jamais… promis juré » que je disais. Et même si elle ne me rendait pas la promesse, moi j’allais tenir la mienne, jusqu’au bout. C’était à ce point que je l’aimais. Enfouissant mon visage dans son cou, reniflant alors son odeur, je me replongeais dans des souvenirs heureux avec elle, ne serait-ce que les deux mois de bonheur absolu où on avait fini par se fiancer, être futurs parents. Avant que tout ça ne nous soit arraché.

t’es juste la victime pluton. victime de notre amour destructeur. victime de ma famille. victime de ma relation avec abelard. et t’étais une fois de plus la victime parce que j’avais précipité la fin de ta relation. parce que maintenant tu te retrouvais coincé avec moi alors que je n’étais rien d’autre qu’une épave. alors arrête un peu de te torturer comme ça parce que je suis celle qui t’as torturé pendant tout ce temps. pas l’inverse. et j’espère qu’un jour, tu trouveras la force de pardonner toutes les horreurs que j’ai pu te faire. je suis sincèrement désolée de ne pas avoir été à la hauteur. de ne pas avoir su être digne de toi. je l’ai jamais été. honnêtement, t’as toujours mérité bien mieux que ce que je pouvais t’offrir. alors ouais, je suis lamentable et je ne sais pas ce que tu fais encore à mes côtés quand j’ai juste tout ruiné dans ta vie. j’inspire lentement à ta promesse, laisse mes yeux clos sans rien ajouter de plus. j’peux pas te le dire. parce que j’ai la sensation que le toujours dans mon cas s’arrêtera sous peu. j’crois que t’as pas idée de l’ampleur de mes idées noires et de tout ce que j’ai envie d’arrêter. ouais, j’crois que tu ne te rends juste pas compte de la souffrance dans laquelle je suis et c’est peut être juste trop tard pour me sauver. puis je finis par m’endormir, dans tes bras, comme ça. et quand je dors, c’est l’un des rares moment où j’ai la paix. et c’est sûrement ce qui me donne envie d’avoir cette paix éternelle.