Si un réveil s'était fait entendre récemment, le son du mien ne me revenait guère en mémoire tant je m'étais levé tot. Boisson detox, jogging matinale de presque une heure ,déjeuner salé et grande douche froide : c'était un bon programme pour un début de journée à l'aube. Soucieuse et consciencieuse, j'avais, à présent, la mission de m'occuper de mon blog avec amour. Je tapotais quelques touche du clavier à la recherche de mes prochains articles en suspens sur lesquels je devais retravailler. Je pianotais donc, concentrée comme jamais, me coupant du monde jusqu'à occulter complètement les aller-retour de ma colocataire qui courrait pour se préparer pour ses cours, surement. Bientot, j'entamais la correction de la dernière phrase d'un article quand un bruit se fit entendre. Je sortais de ma léthargie très artistique. La porte ... ça frappait. Avais-je pas entendu Ade partir ? Avait-elle oublié ses clés ? C'était probable puisqu'au vue de l'heure plus avancée, elle était surement partie. Je courrais donc à la porte sans oublier de valider mon article et proche de l'entrée, je m'écriais : tu as encore oublié tes clés ma biche ? Je riais déjà ouvrant la porte. Surprise ! Étrange, je ne me serais pas attendu à une telle visite.

Ça ne faisait que quelques jours que tu étais de retour à Cambridge pour la fin de l’année et t’as presque pas dormi de la nuit. Faisant les cent pas dans ton appartement sans décoration... Tout avait changé, trop de choses durant ton amnésie… Ton voyage à Monaco, ton départ pour Montréal et ton retour à Monaco quelques jours après pour le mariage du frère d’Arthur. Tu gardais beaucoup trop en toi et même si tu partageais énormément avec Simen, t’avais besoin de te tourner vers une tiers personne et c’était juste Noa… T’as toujours été là pour elle, la considérant comme ta petite sœur malgré les années d’absences et pourtant elle mettait un mur entre vous depuis l’annonce officiel de ton futur mariage avec Arthur. Enfin bref, t’as presque pas fermé l’œil de la nuit et il était encore trop tôt pour savoir si ta petite sœur était chez elle, mais c’est sans envoyer de message que t’arrivais jusqu’au pas de sa porte en frappant quelques coups. Tu entendais sa voix, ça te rassurais jusqu’à voir son visage au moment que la porte s’ouvre. T’avais ce petit sourire au coin des lèvres qui voulait dire « désolé de te déranger » mais au mariage tu n’avais pas eu le temps et l’occasion de voir ta sœur, trop occupé à rester auprès d’Arthur tout du long. « Tu aurais du temps à accorder à ta grande sœur ? » demandais-tu un peu timidement. Ça faisait bien trop longtemps que tu n’as pas passé de temps avec elle et encore plus depuis ton accident.

@Noalyne R. De Glücksbourg

Je restais sous le choc dès l'ouverture de la porte : comptait il tous venir toquer chez moi en me prenant pour le saint-père qui écoute leur péché ? Je grimaçais non heureuse de la voir débarquer à l'improviste de bon matin, juste après une nuit agitée à écouter son copain malheureux qui était en plus mon meilleur ami. Tout va bien, je l'écoute me quémander de l'attention. Je passe une main dans mes cheveux brouillons. Je les attaches ensuite en un chignon non structuré avant de poursuivre ma route vers la cuisine la laissant à la porte : elle n'a qu'à avancer, elle sait entrer, pensais-je. Je m'écriais alors : un café de si bon matin ?! dis-je ironique ne pouvant m’empêcher de montrer mon état saoulée. Je m'assoie sur une chaise de bar et la regarde se rapprocher. Je réagis ensuite et pense au fameux café, je descend de mon siège et en débute la préparation en reprenant : tu peux dire à Arthur de ne pas venir ici aussi pour que je l'écoute deux c'est déjà bien ... disais-je donc à ma soeur, pleine d'ironie.

T'étais folle de débarquer comme ça chez ta sœur, mais tu en avais besoin. Avec tout ce qui se passait dans ta vie, tu l'oubliais et tu passais plus ton temps avec Simen qu'avec ta petite sœur. Quand tu voyais sa tête, tu comprenais de suite que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Tu ne comprenais pas pourquoi elle était aussi "froide" envers toi alors que t'as toujours fait un pas vers elle. « Si tu propose j'vais pas dire non... » dis-tu en prenant la peine d'entrer chez elle et de refermer la porte juste derrière toi pour la rejoindre dans la cuisine. Tu ne comprenais pas de suite l'illusion de ta chère sœur au point que tu répondais aussitôt « Pourquoi j'ferais ça, il fait sa vie Noa... » Pourquoi tu dirais à Arthur de venir aussi ? C'est seulement à ce moment-là que tu réalisais le sens de sa phrase. Fronçant les sourcils, tu demandas « Deux ? Quelqu'un d'autre est déjà venu ? » Simen peut-être ? Parce que sinon tu ne voyais pas...

@Noalyne R. De Glücksbourg

Je ne portais pas ma sœur dans mon cœur ? Si énormément, je l'admirais beaucoup, mais voyez-vous j'aimais pas lui montrer car dès son arrivée, y en avait eu que pour elle, Simen m'avait abandonné et puis, elle m'avait piqué Arthur parce qu'à mes yeux, elle aimait me voir souffrir et ne savait pas dire "je veux un mariage d'amour". Je grimaçais tout en faisant mon café suite à mes paroles, provocatrice. La jeune femme ne semblait pourtant pas comprendre de suite et m'avouait que le jeune homme faisait ce qu'il voulait. Je riais devant ma machine à café. Je servis deux tasses et venait lui déposer nonchalamment devant elle. Je me posais face à elle. Soudain, je repris : Oui, tu sais le mec que tu prend pour ta pute parce que tu sais pas avoir une opinion... et qui soi dit en passant, avant d'etre ta chose fut et reste mon meilleure amie Nathan... Je ronchonne presque trop violente dans mes propos et un sourire narquois à la drago malfoy s'affiche sur mon visage. Je replace mes cheveux blonds légèrement relevés assez nerveusement. Je viens ensuite m'assoir à ses cotés reculant un peu cette proximité des deux tabourets et je trempe les lèvres dans le café, en mode "très grande dame" : Donc je veux bien t'écouter mais je crois que la réponse sera toujours la même ... vois-tu ! sois clair avec toi-meme pour avoir une vie claire très chère ! Je montre une moue moqueuse.

Rien qu'à l'accueil, tu te demandais encore si tu ne devais pas faire demi-tour et rentrer chez toi. Tu ne savais pas ce que te reprochais ta petite sœur, mais ce n'était qu'une question de temps avant de savoir le fond de sa pensée. T'entrais dans son loft, regardant un peu autour de toi voir si l'endroit avait changé avant d'arriver dans la cuisine sans prendre place sur un tabouret. Elle posa rapidement une tasse devant toi avant de cracher son venin sans prendre de gants. Les bras croisées contre ta poitrine, tes yeux grand ouvert suite à ces révélation... Tu venais juste de comprendre que Nathan, TON Nathan était son "ami" ? Non mais c'était une blague là, c'était pas possible... « Tu vas descendre d'un ton avec moi Noa. Ma pute ? C'est comme ça que tu parle de mon mec ? Je rêve là... » Tu venais de t'excuser de ton absence, mais vu la tournure des événements, ça allait attendre. « Tu comptais me dire quand que c'est ce Nathan ton meilleur ami ? » Non pas que tu devais être proche d'elle, mais c'était quand même ton petit ami, ton fiancé même en quelque sorte. Tu prenais un tabouret pour y posé ton postérieur royal et d'attraper la tasse entre tes mains. Voir les "manies" de ta soeur pour boire son café, c'était digne d'un film hollywoodien et ça va de soit que t'étais loin d'être cette princesse parfaite. « Je n'ai pas besoin de toi pour me juger, ce que j'ai fais, je l'ai fais pour vous deux alors commence pas. Faut croire que t'es bien trop jeune pour comprendre. » Noa savait réveiller le pire de ta personnalité et c'est ce que t'aimais le moins quand ça partait en cacahuète comme ça.

@Noalyne R. De Glücksbourg

Que faisait-elle là ? elle venait encore me narguer vis à vis de son super fiancé, son super autre fiancé, sa super vie ? Je grimaçais d'horreur face à son air condescendant qu'elle portait si bien. Nova se mit alors à jouer les mamans poules en ne m'autorisant pas de mal lui parler : tu crois que t'es ma mère ? Dis-je telle une effrontée. Je ne manque pas de respect à mon ami moi c'est toi qui le respecte pas déjà ... Je me montrais bien énervé, m'appuyant sur le comptoir et serrant les dents pour ne pas aller trop loin. C'était sans compter sa question idiote, je souriais de manière bien fausse avant de reprendre ; je ne te dois rien soeurette vois-tu ... c'est toi qui te sens obligé de choisir dans les gens qui me sont importants mais encore ce serait pour qu'il souffre pas mais ce n'est pas le cas. Bien sur, elle ne manqua pas d'hausser le ton et faire sa princesse, elle osa me sortir qu'elle faisait ça pour nous et ça me fit péter un plomb, je descendais de mon fauteuil et commença les cents pas, tel un lion en cage. Je fis volte face vers elle et me montrais en colère : écoute, j'ai pas besoin de toi pour me protéger d'un mariage arrangé ... Si Simen a besoin que tu l'en protèges c'est qu'il a définitivement bien changé. Si ça me tombe dessus et que je ne suis pas amoureuse je suis capable de dire non ... et puis si je devais tomber sur arthur, tu sais quoi... Je me retenais un instant de lui révéler ce secret là, ces choses là mais ça explosa presque trop bizarrement, dans une petite timidité, un silence. J'aurai été ravi mais non, c'est toi, tout pour la grande Nova ... un frère qui la protège, un homme qui veut la fiancer, un mariage arrangé avec un mec génial... je le sais bien, t'inquiète je mérites pas tout ça alors écoute, t'es venu pourquoi ? te vanter encore ? me rabaisser ? Je venais me jeter sur mon canapé, désabusé.

@Nova De Glücksbourg

Tu as à peine vu la tête de Noalyne que tu as compris que cette "entrevue" ne serait pas de tout repos. Tu ne prenais même pas le temps de lui répondre. Pourquoi gaspiller ta salive alors qu'elle connaissait la réponse. Non, tu n'étais pas sa mère, tu étais sa soeur et elle devait l'accepter. À faisait six ans que tu étais dans sa vie et à la voir, elle n'acceptait toujours pas ou avec difficulté ta présence dans sa vie. « D'où tu te mêle de ma vie de couple avec Nathan ? Nos problèmes ne te regarde pas Noa. J'ai aucune leçon à recevoir de toi et je ne lui manque pas de respect, jamais je ne ferais ça. » ou alors tu ne le ferais pas volontairement. Tu ne disais rien, tu la voyais se lever et faire les cent pas. Tu restais silencieuse comme celle qui se laisse faire sans broncher. Tu prenais sur toi tout du long, encaissant toutes ses réflexions jusqu'à apprendre une chose à laquelle tu ne t'attendais certainement pas... Arthur. Bordel, elle avait des sentiments pour le prince de Monaco et tu n'a rien vu depuis tout ce temps. Elle t’assassinait à coup de reproche plus dur que les autres. À l'écouter, tu avais la vie parfaite, cette vie qu'elle rêvait. Si seulement elle savait le cauchemar que tu vivais depuis des mois. Fiancé, mais amoureuse d'un autre. Une histoire d'amour d'un côté et une alliance entre deux pays de l'autre. « Noa... » Comment lui en vouloir alors que t'avais cette impression de lui piquer tout ce qu'elle désirait. Pourquoi ne t'avait-elle rien dit ? Garder tout ça pour elle tout ce temps, vous éloignant plus qu'autre chose... « Ma vie est loin d'être un conte de fée Noa et pour rien au monde j'voudrais que tu ais la même... Pourquoi tu ne m'a rien dit pour Arthur ? Je l'ignorais... » oh que oui, le soir de ton anniversaire, à l'annonce de tes fiançailles avec Arthur tu comprenais enfin le comportement de Noa ce soir-là. Fronçant les sourcils, tu gardais tout de même ton calme. Ta petite sœur était plus sanguine que toi et de toute façon, tu n'avais pas la force de t'énerver contre elle. « Je ne cherche rien de tout ça, j'veux juste passer du temps avec ma soeur, mais au final t'as tellement de rancœur envers moi depuis que j'suis entré dans ta vie. Tu crois que j'te vole tout alors que pas du tout. J'ai pas décidé de ce mariage, Simen est autant mon frère que le mien et c'est à lui que tu dois dire les choses et Nathan... Il est arrivé dans ma vie sans crier garde, j'peux pas contrôler les sentiments que j'ai pour lui. » C'était inexplicable, tu l'aimais ce mec. Tu laissais cette distance entre vos deux corps, mais tu quittais ton tabouret sans pour autant t'approcher plus d'elle.

@Noalyne R. De Glücksbourg

Je me sentais vraiment humilié à chaque instant par ma chère soeur. Je ne savais pas vraiment si c'était son but mais c'était blessant. D'abord, mon frère puis Arthur en terminant par Nathan comptait-elle tout me prendre pour faire sa petite vie toute propre ? J'avais tant de mélange de haine et d'amour en moi. Je la voyais changer totalement de visage au fil de mes explications et de mon discours comme si elle découvrait les choses : cela me monta plus encore. Oui, elle m'agressa carrément concernant Nathan et je m'énervais plus encore : Je me mêle car il est mon ami avant d'avoir été ton fiancé... il s'avère que je le connais et que quand il se confie à moi, j'ai le droit de me montrer présente pour lui alors oui, marre de le voir souffrir car tu ne prend pas tes décisions... MERDE ! avais-je dit d'un ton fort et rebelle. Je passais une main dans mes cehveux, saoulée, je me posais plus profondément dans mon canapé moelleux avant de la regarder réagir peu à peu à mes autres propos. Apparemment, elle découvrait tout cela. La belle pensait uniquement que je ne l'aimais pas, que je n'avais ni impression ni raison. Je la regardais encore plus dégouté alors qu'elle me prenait presque en pitié vis à vis de la situation. Je baissais le regard ne voulant pas affronter le sien jusqu'à ce qu'elle m'explique que ses sentiments pour nathan était impossible à lutter. Je ne savais plus comment répondre ; son monologue m'avait pommé. Je balayais la salle du regard, perdue. Je tapotais machinalement de mes doigts sur mes jambes et un long silence s'installa. Quelques minutes plus tard, je décidais enfin de le briser : Je te reproches pas de l'aimer, je veux juste que tu fasses un choix et je pensais que tu l'avais vu que tu le savais puisque tu m'as piqué ma place auprès de Simen, il a bien du t'en parler... Je me montrais douce et timide, comme dévoilée au grand jour vis à vis de mes intentions et mes blessures. Je ne savais pas quoi dire de plus. Je me contentais de baisser le regard à la recherche d'une aide pour ne pas me sentir plus mal.

Là, tu te prenais une douche froide par ton propre sang. C'était bien la première à te dire une vérité de la sorte et même Simen ne t'a jamais sortie toutes ces choses. Alors c'était comme ça que Noalyne te voyait ? Comme ça que le monde extérieur te pensait ? Une briseuse d’homme, celle qui s'amuse sur deux tableaux alors que dans ta tête ce n'était pas le cas ? « Oh parce qu’il souffre par ma faute ? Pourquoi il reste avec moi si il n’est pas heureux hein ? Explique-moi vu que tu sembles le connaître plus que n’importe qui. » C’était clairement ta jalousie qui commençait à parler et non Nova. Savoir ta sœur aussi proche de celui que tu aimais, ça te faisais peur et t’avais un peu mal de savoir qu’il n’a pas pris une minute pour te dire qu’il connaissait ta sœur. Tu t’écouterais, tu prendrais ton sac sans prendre le temps de boire ton café pour rentrer chez toi et restais dans une impasse avec la princesse. Non, tu ne fuyais pas la scène, tu restais. Tu te demandais même pourquoi elle ne t’a jamais rien raconté sur Arthur, sur ce sentiment d’être mise de côté alors que tu passais du temps auprès de Simen. « Je ne t’ai rien piqué, faut que tu arrêtes avec ça… Si tu as un problème, va lui en parler non ? Et contrairement à ce que tu penses, non il ne m’a rien dit. Parce qu’il sait que tu apprécies beaucoup Arthur en plus ?! » Tu allais de découverte en découverte avec ta petite sœur. Est-ce qu’Arthur le savait ? « Arthur, il le sait ? »

@Noalyne R. De Glücksbourg