Et voilà qu’elle te chauffe, tu viens de gueuler contre elle. Et elle va gueuler sur toi, tu t’arrêtes à son nom. Tu te retrouves vers elle pour la regarder dans les yeux, elle te connaissait, ton souci c’était ton impulsivité et tes menaces que tu pouvais en un claquement de doigts mettre à jour, tu serres alors les poings, tu la regardes, elle déballe tout un ramassis de connerie non importante Alors qu’est que tu fais à courir avec moi si t’es pas revenu pour moi ? Bim point pour Noah dans ta gueule Borgia. Mais c’est dans ta tête, tu sais où taper, tu sais où faire mal, tu sais où détruire Grandir ? Tu veux que je grandis alors que tu m’as pris six ans de ma vie avant de tout piétiner comme une moins que rien, comme si plus rien n’avait d’importance ! Maintenant soit tu avances et tu la fermes, soit tu retournes à la Eliot House, mais crois moi que je vais te pourrir jusqu’à la fin de ton bizutage Borgia et ce n’est pas une menace en l’air Tu es énervé, et tu ne veux pas sortir de conneries parce quand tu es comme ça, c’est mauvais signe. Et bien sur toutes tes menaces sont envoyés comme ça mais bien que les gens en rigolent, elles seront toutes mises à exécution lentement et sadiquement, ça Nicola le savait malheureusement et elle savait que tu ne rigolais pas quand il s’agissait d’elle et de toi. Tu viens alors te tourner vers le trottoir pour l’attendre ou bien au contraire pour l’entendre partir de l’autre côté, mais tu savais qu’elle allait faire des efforts, alors tu devais en faire aussi, mais pas aujourd’hui

Spoiler:

C'était pire qu'un dialogue de sourd. C'est ça, crois ce que tu veux Noah. répondit-elle d'un soupir lasse. Elle ne voyait pas où était le rapport entre son retour et le fait qu'il la force à aller courir avec lui. Car peut importe comment il amenait la chose, il ne lui avait pas laissé le choix. Lorsqu'il voyait rouge comme ça, rien ne servait de tenter de répliquer. Du moins tant qu'il ne l'ouvrait pas sur la remarque de trop, celle qui partirait plus loin que ses propres pensées. Nicola ignorait elle-même laquelle ce serait mais elle avait de moins en moins de doute sur le fait qu'elle arriverait. Et elle ignorait ce qui pèserait alors le plus lourd dans la balance : son avis de réintégrer les bleus, ou s'éloigner au plus vite du seul homme qui était capable de lui faire aussi mal. Elle en avait encore en réserve pour lui mais décida avec une sagesse que lui n'aurait visiblement jamais, d'en rester là pour le moment. Si elle savait son coté impulsif, il savait aussi que ses intimidations, aussi vraies soient-elles, ne l'effrayait pas. Il ne l'effrayait pas. Et pour une fois, elle vint inverser les rôles. Comme si tu comptais pas le faire dans tous les cas. répondit-elle à ses menaces froidement en le dépassant sur le trottoir, se remettant à courir avec fluidité.

Et c’est repartit pour un tour, elle va te faire chier jusqu’à la mort ou quoi ? Tu vois qu’elle ne dit plus rien et vaut mieux, tu aurais pu être encore plus violent avec elle et c’est mieux ainsi. Ah si sa remarque sur le fait que tu le fasses réellement, tu soupires pour humecter tes lèvres et tu recommences à avancer. Ton portable sonna alors finalement aux bouts de quelques kilomètres alors que tu voyais Alberto arrêtez à la voiture, tu t’arrêtas en soufflant doucement. Il te donna une serviette et même une bouteille et ton regard se posa derrière toi, tu vis Nicola débarquée, quelques minutes après, mais elle y arriva quand même. Cela ne t’enchantait pas réellement mais tu allais devoir faire avec. Faire chier. Tu décides de lui donner une, et le regard interroger d’Alberto te fit comprendre que tu avais un cœur, tu lui levas les yeux au ciel pour soupirer. Tu déposas ta serviette au niveau de ton cou avant qu’il ne t’ouvre la porte et finalement Alberto ouvrit également la porte à Nicola, bien que ce ne soit prévu mais t’avait pas envie qu’elle fasse encore sa crise de gamin. Les portes se referment et tu fais remonter la vitre qu’il y a entre le chauffeur et vous et la voiture démarre, tu reprends une gorgée de ton eau, toujours dans le silence le plus intenable, heureusement tu avais enlevé ta chaine avec la bague de fiançailles qu’elle avait porté, sinon tu n’aurais pas assumé. Et tu brises le silence Comment vont tes parents ? Tu avais toujours apprécié ses parents et surtout sa mère mais c’était surtout pour noter le fait qu’il s’agissait de ta première remarque correcte depuis son retour

C'était à savoir s'ils se comprendraient à nouveau un jour. Pourtant, tout était tellement différent à cette époque. Ils ne leur suffisaient que d'un regard, un geste, un sourire en coin pour comprendre les pensées de l'autre, muent par une complicité enivrante. Ensemble, ils étaient les rois du monde. Et elle avait tout gâché. Nicola connaissait sa responsabilité mieux que personne, assez mature pour assumer les fautes commises ce jour-là. Mais ça ne rendait rien plus facile, moins sensible, moins déchirant. Il lui avait tellement manqué durant toutes ses années et surement ne le saurait-il jamais. Ou y répondrait avec une amertume non peinte. Elle n'avait qu'à pas partir. Elle avait vécue 5 années d'émerveillement, de liberté jamais entraperçue, poussée par une nouvelle vision du monde, une nouvelle conscience de la chance qu'elle avait d'être en vie. La blonde ignorait s'il aurait en être autant si elle était restée avec lui. A l'époque, elle ne le pensait pas, animal effrayée par ce qu'elle venait de vivre. Aujourd'hui, elle en était beaucoup moins sure. La course arrivant à son terme, Nicola sortie de ces pensées. Dur retour à la réalité alors qu'elle s'arrêtait, attrapant au vol la serviette que Noah lui donnait. Aujourd'hui, ils étaient des étrangers et il faudrait s'y habituer Ses longues jambes hurlaient leur fatigue alors qu'elle appuyait un instant ses mains sur ses genoux avant de se redresser, ne comptant pas montrer un moment de faiblesse face à lui. Lorsqu'Alberto lui ouvrit la deuxième porte arrière, Nicola s'y engouffra avec une familiarité d'un geste qu'elle avait pratiqué toute sa vie. Et contrairement à ce que l'Eliot devait penser, elle n'aurait pas protester à rentrer par elle-même, elle était plus à ça près, même si son corps la remerciait de ne pas l'avoir fait. Une fois la voiture en route, le silence était pesant. Nicola bloqua son regard aquatique sur le paysage défilant pour ne pas avoir à le faire sur cette silhouette près d'elle, qu'elle aurait pu dessiner les yeux fermés. Pourtant, il vint briser l'atmosphère lourde qui régnait avec des paroles qui la surprirent autant que l'initiative. Ils vont bien, merci. Elle aurait pu développer bien sur, lui dire que c'était sa mère qui l'avait pour beaucoup convaincue de revenir ici, qu'elle était toujours la femme la plus forte qu'elle connaissait. Elle aurait pu lui expliquer que sa relation avec son père se reconstruisait un peu après les disputes qui les avaient secoués à son retour d'Harvard et sa rupture avec Noah. Elle aurait pu lui dire vingt mille autre chose. Mais elle ne le fit pas, ignorante de savoir ce qu'il voulait vraiment entendre en lui adressant ses premières paroles sans insultes en deux jours. Et ça l'épuisait. Les tiens ? renvoi poli de la question. Elle savait que la relation avec son père avait toujours été tendue à cause de l'entreprise familiale. Nicola n'avait pas besoin de poser la question sur le reste de la fratrie. Pour la connaître comme une sœur, elle ne doutait qu'elle aurait droit à la visite d'Asia bientôt. Pour ce qui était d'Enzo... Elle avait été bien assez en contact avec lui ces dernières années.

Le silence de la voiture, quelque chose qui t’insupporte au plus au point, tu as l’impression de retomber des années en arrières pour ton pire malheur. Mais finalement, tu brises le silence. Silence bien trop long pour toi. Ton regard se pose sur elle une seconde. Elle dit qu’ils vont bien et cela te fait soupirer une seconde. Elle voit pas que tu fais des effort ? Elle voit pas que tu essayes d’être sympa malgré la merde qu’elle a mit ? Elle le voit pas ça putain ? Mais tu humectes tes lèvres rapidement avant d’entendre la question sur tes parents. Disons que ce n’était pas la meilleure partie de ce sujet, en sachant que tes parents sont différents des siens. Cela te fait baisser la tête légèrement Mon père oui, merci Ta main ? T’as aucune nouvelle depuis que tu as frappé à sang son ex pour l’avoir mit dans un lit d’hôpital. Et tu ne regrettes pas ton choix d’une seconde. C’était pour la protéger et rien d’autre. Autant dire que tu étais un peu énervé de l’avoir retrouver dans son lit. Tu viens regarder la vue qui passe. Tu ne t’attends à rien d’autre avec elle en fait et ce qui te fait peur c’est de la retrouver dans n’importe quelle situation ou circonstances et finalement de réprouver la même chose que tu as peur. Tu viens de voir l’allée, l’allée de la Eliot House qui est face à vous, tu connais que trop bien ce genre d’endroit, ta maison et finalement, tu te rends aussi compte que vous n’aviez décroché que quelques phrases pendant le trajet de 42 kms. L’horreur si Alberto avait entendu. Il se gare ainsi, t’ouvrant la porte alors que tu sors de la voiture, tu avais toujours ta serviette autour de ton cou et tu te tournes vers ton majordome qui ouvre à la jeune Borgia. Il te tend enfin le sac qui était dans le coffre et tu réfléchis Reviens vers 18h30, je dois un diner à Hades Ton prince des ténèbres, ton homme et même ton Valentin, tu viens marcher dans l’allée en laissant en plan la jeune femme, mais bon, qu’est qu’elle voulait que tu fasses de plus, surtout que tu avais entendu Alberto parler avec elle sur ses parents et leur passer le bonjour ect, tout le bordel impossible quoi. Alberto avait toujours été ta part positive dans ce monde parce qu’il arrivait à te rendre positive avec un regard ou même une remarque pour rattraper tes mots. Bien que tu ne le voulais pas. Mais bon, c’était Alberto, ton Al. Tu viens ouvrir la porte de la maison avant de soupirer Borgia dépêche toi ! En gros bouge ton cul avant que je te laisse dehors si tu te grouilles pas

Oh que si, elle voyait. Elle n'était pas bornée au point de ne pas souligner l'effort qu'il avait fait pour lui faire autre chose qu'une remarque désobligeante. Honnêtement, elle en était consciente. Mais il l'avait eu à l'usure, et sa garde était montée et sa méfiance était à son paroxysme. A quoi s'attendait-il ? Nicola n'était pas quelqu'un qu'on pouvait modeler en fonction de ses humeurs et si elle avait un jour si bien su gérer les siennes, il y avait des limites à ce qu'elle était capable d'accepter, de supporter. Donc non, elle n'en dis pas plus et s'il était incapable d'en comprendre la raison, tant pis pour lui. La jolie blonde glisse son regard vers lui lorsqu'il lui répond, ses prunelles entraînées apercevant le changement infime dans l'attitude de Noah. Beaucoup ne l'aurait pas remarqué mais l'histoire de ces deux-là avait été trop intense pour ne pas les lier d'une façon indéfinissable. Dans d'autres circonstances, elle aurait voulu ajouter quelque chose, elle aurait voulu en parler avec lui, être là pour lui. Mais le mur qui s'était dressé entre eux était encore bien trop épais, obstacle infranchissable à un rapprochement qui paraissait impossible. C'est dans ces conditions qu'elle se dit qu'un trajet en voiture lui avait rarement paru aussi long. Une fois la voiture arrêtée dans l'allée, elle s'attarda un instant avec le majordome de Noah qui lui demanda des nouvelles de ses parents, lui parlant de son retour à Harvard. Il avait toujours tellement été si prévenant avec elle, son rayon de soleil dans la tempête glaciale déclenchée par Noah. Puis d'un coup, la voix du président Eliot claqua sèchement, provoquant une nouvelle exaspération chez Nicola qui roula des yeux, dos à lui. Alberto la gratifia d'un de ses sourires dont il avait le secret et lui dit dans le ton de la confidence. Ne vous en faites pas mademoiselle, ça lui passera. Et pour la première fois depuis qu'elle était revenue, elle ne parvint pas à forcer un sourire sur son visage, ses lèvres s'étirant faiblement avec amertume alors qu'elle lui répondait. Malheureusement Alberto, j'en doute. et enfin elle se détourna, faisant gracieusement demi-tour pour se diriger vers la Eliot House et un Noah impatient. Et bien sur, tout ça pour qu'il s'éloigne sans un regard en direction de sa chambre. Nicola soupira et répondit rapidement à Skyler avant de prendre la direction des douches. Heureusement, la journée n'était pas finie.

RP FINI.

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