Mon histoire pourrait vous paraître un peu semblable à celle d'un personnage de fiction bien connu, nommé Harry Potter. Pourquoi je vous parle de lui, allez-vous me demander. C'est en fait très simple, à vrai dire, mes parents adoptifs fêtaient Noël quand on sonna à leur porte. Bien curieux de savoir qui les dérangeait pendant cette fête familiale, ils découvrirent un bébé emmitouflé dans une couverture juste devant leur maison. C'était moi. Une bien curieuse coïncidence pour un couple qui était à l'époque dans l'impossibilité de concevoir un enfant. Sans trop tarder, ils décidèrent de m'adopter et m'attribuer Noël comme date d'anniversaire, ainsi que le prénom de Mira, un diminutif de "Mirakel" signifiant "Miracle" en norvégien. C'est en tout cas l'histoire qu'ils m'ont toujours raconté. Une bien belle ironie quand je sais que mes véritables parents m'ont abandonné comme ça, sans que je sache pourquoi. Ca me mettait en colère, et afin de canaliser cette émotion, je me suis tournée vers le sport, ou plus précisément les arts martiaux. Sauf qu'au pays du hareng fumé, les clubs ne courraient pas les rues, mais heureusement pour moi nous habitions une grande ville. Ainsi, je commençais du haut de mes 6 ans à apprendre le jeet kune do, un sport initialement crée par Bruce Lee. Pour la boule de nerfs que j'étais, cela me faisait un bien fou, bien que c'était particulièrement technique et demandait une certaine discipline. Au fur et à mesure des entraînements, je commença à y prendre goût et surtout je m'appliqua à devenir de plus en plus forte. Mon coach perçu en moi un véritable potentiel et m'incita à participer aux diverses compétitions, ce que je fis. Mais comme tout champion, je devais d'abord commencer en bas de l'échelle, bien que je m'améliorais assez rapidement. Après avoir ramené diverses récompenses qui faisaient la fierté de mes parents adoptifs, je commença à réfléchir sérieusement à cette passion et envisagea les compétitions nationales, européennes et même mondiales aux alentours de mes 15 ans. Je ne laissa pas pur autant les études de côté, car les carrières sportives ne durent jamais éternellement. Pendant mes années lycée, je tenta donc l'expérience des championnats nationaux et européens. Convaincue de mes performances et soutenue par mon coach, je continua après l'obtention de mon baccalauréat et me lança dans les championnats mondiaux une première fois. Ce n'était pas évident car j'étais étudiante à côté, mais je donna le meilleur de moi-même, travaillant dur et fini par remporter l'or. L'année suivante, rebelote, je voulais à tout prix savoir si j'étais toujours aussi performante et à ma plus grande surprise mais à force d'acharnement, j'obtins à nouveau la première place. Et comme on dit "jamais deux sans trois", ce fut la même chose pour l'année d'après. Avec mon diplôme en poche, on pouvait croire que tout allait pour le mieux dans ma vie, et pourtant, un évènement me contraint de mettre le sport entre parenthèses. Celui qui m'avait toujours soutenue dans tout ce que je faisais, mon meilleur ami Kris, était mort subitement. Pendant deux longues années, je changea de voie pour tenter de faire mon deuil et rejoignis la Sea Sepherd de Norvège. Ayant retrouvé la paix intérieure, je revins à mes premiers amours, le sport, et quitta la Norvège pour l'Amérique afin de repartir sur de nouvelles bases.