Il sait de quoi je parle, il est étudiant en médecine. Say what now ? Je plisse légèrement les yeux, assimile la nouvelle information du mieux que je peux. Alors, depuis le début, il me tourne autour et me pousse rien que pour quoi ? Tester mes connaissances ? Tester ma capacité à être médecin dans cet hôpital ? Il m'annonce qu'il n'a pas peur qu'on lui ouvre la tête, mais plutôt des risques. C'est pas mal du pareil au même dans mon livre à moi, mais je lui laisse cette victoire. Le bel homme remet son pantalon et se rapproche de moi, en m'invitant à aller prendre notre café maintenant. Encore une fois, je ne cède pas à la tentation, malgré à quel point elle est forte. Je lui dis que je ne peux pas me changer et encore moins sortir, puisque j'attends des tests. Il rejoue la carte de l'étudiant en médecine en me disant que je peux très bien utiliser mon biper. Je plisse les yeux, pas contente, parce qu'au fond il a raison mais ce n'est juste... tout simplement pas dans mes habitudes. Pendant mes quarts de travail, je reste au travail quoi. Il m'avoue que ma réponse ne le satisfait pas et je claque ma langue contre mon palet. Je me sens un peu prise dans un coin là, forcé d'admettre qu'il a raison et que j'ai envie de sortir avec lui de cet hôpital. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Maxence ajoute à tout ça que je n'ai pas à craindre quoi que ce soit, comme c'est lui qui m'invite. Très bien. Mais on va au petit café qui est trois bâtiment plus loin de l'hôpital et dès qu'on me bipe, je pars sans me poser de questions. Je me mords l'intérieure de la joue et lui sourit. Ouais c'bon Max', tu gagnes la bataille, mais tu ne gagnes pas la guerre ! J'vais me changer... attend-moi devant l'hôpital, je vais te rejoindre. Lui demandai-je, avant de tourner les talons et de marcher (en m'assurant de bien rouler les hanches) jusqu'à la sortie.

J'ai fait exprès de ne pas mentionner dans mon dossier que j'étais étudiant en médecine. Pour éviter qu'on me parle comme à un autre médecin. En dehors de mon travail, je suis une personne parmi tant d'autre. Ce n'était pas non plus pour tester l'interne sur mon cas ou ces connaissances. Puisque mine de rien, si elle est interne sur mon cas c'est qu'elle a clairement les compétences pour le gérer. Sinon aucun neurochirurgien ne prendrait pas la peine de donner un cas aussi important à une interne. Alors, quand je vois qu'elle fait une drôle de tête à ma révélation. Je viens à sourire tendrement. Cela me fait rire de voir sa réaction. Elle est sans filtre cette jeune femme. C'est peut-être cela aussi qui me plait autant. Je remets mon pantalon avant de m'approcher d'elle. Je fais semblant de coller pratiquement mon corps contre elle. Je m'amuse à lui murmurer des choses à oreilles. Des choses qui sont la vérité. Le fait de la voir dans son uniforme me donne pas d'idée très catholique. Si je m'écoutais je fermerais la porte derrière nous, avant de la plaquer contre le mur pour l'embrasser. Pourtant, je ne fais rien. Je me contente de rester près d'elle, à sentir son souffle contre ma peau, son odeur qui est délicieuse. Comment vous voulez ne pas succomber au charme de la belle blonde ? « Je te fais honte c'est ça ? » dis-je en faisant allusion qu'elle veuille aller trois bâtiments plus loin que l'hôpital. En vérité, ce n'est qu'un amusement. Cela m'est complètement égal qu'elle veuille être vu en ma compagnie ou pas. Tant que j'arrive à obtenir ce que je désire, tout le reste est sans importance. « Je t'attendrais ma douce. » réplique-je en la regardant quitter ma chambre en roulant des hanches. Elle est une grande tentatrice même si elle prouve le contraire. Bref. Je mets rapidement mon tee-shirt qui était dans l'armoire avant de me faufiler hors de cette chambre. Je passe les couloirs en souriant aux infirmières alors, que je me dirige vers l'entrée de l'hôpital où j'attends impatiemment le retour d'Andrea. « Tu es magnifiquement belle. » déclarai-je en la voyant venir vers moi toujours en roulant des hanches.

@Andy Gaultier

S'il me fait honte ? Please. Suffit de le regarder pour comprendre pourquoi je peux difficilement lui refuser un café. Je pouffe d'ailleurs un petit rire. Je ne sais pas s'il s'amuse à me pousser, mais ça m'amuse fortement. Non, pitié, tu te souviens pas ? Répondis-je, évidemment pour le taquiner sur ce qu'il me disait plus tôt. Il ne me fait pas honte, ni pitié. On ne se connait pas, peut-être qu'à force, je trouverai bien un truc qui me fera honte ? Je lui demande de m'attendre en bas avant de partir. Je me dirige vers les casiers pour retrouver le mien et donc, me changer. Aujourd'hui, j'suis venue au boulot avec une paire de jeans et un t-shirt un peu trop grand pour moi, mais rien qu'à peine. Ce n'est pas exactement c'que j'porterais pour une date mais j'ai bien insisté auprès de Max pour lui faire comprendre que ç'en était pas un. Une fois complètement habillée, je sors de la pièce pour traverser le couloir et dévaler les escaliers. Maxence m'attend au lobby de l'hosto, je ne met pas de temps à le rejoindre. Son compliment me fait sourire et je roule les yeux. Je n'aime pas quand on me complimente sur mon physique... je préfère qu'on me complimente sur mon intelligence. Mais depuis le début, il semble se foutre pas mal de mon avis et même si ça m'énerve, au fond je trouve ça un peu attirant. Merci. On y va ? J'ai l'air un peu froide, mais c'est parce que je n'aime pas perdre. Et là, j'avais l'impression de perdre parce que j'ai cédé à la tentation d'aller à ce rendez-vous avec lui. Par contre j'te préviens hein, je paie pour moi ! C'n'est pas un date. Râlai-je, encore et toujours.

C'était ironique ma question. Pour voir comment la jeune femme allait réagir. Ce n'était pas mesquin. Ça m'amuse de la voir un peu galéré. J'essaie de la pousser dans ses retranchements. « Me souvenir de quoi ? » demande-je sans avoir un moyen de me rappeler des propos qu'elle avait pu me dire tout à l'heure. Je vous rassure immédiatement, je n'ai pas Alzheimer. Il m'arrive de temps en temps d'oublier des choses mais, ça reste encore rare. Finalement, elle vient à me demander de l'attendre devant l'entrée de l'hôpital. Je m'exécute dans la minute qui suit après avoir fini de m'habiller. C'est une dizaine de minutes plus tard que je me retrouve devant le hall d'entrée, à attendre impatiemment que la demoiselle daigne revenir de son vestiaire où elle a dû probablement aller se changer. J'allume une cigarette le temps d'attendre qu'Andrea arrive. Ce qui ne tarda pas. Puisqu'elle arrive en roulant des hanches, je viens à la complimenter mais, elle ne semblait pas apprécié ma démarche. « Partons d'ici. » répliquai-je en lui faisant un sourire. Allons prendre ce café et partir loin d'ici. Cela évitera que le corps médical et les supérieurs de la jeune femme vient à la voir en ma présence. « Tu me brises le cœur ! » déclarai-je en prenant son bras pour qu'on commence à avancer pour aller prendre ce café. Sinon, on n'est pas prêt à l'avoir.

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Lorsque Maxence me demande de quoi il devrait se souvenir, je fronce un sourcil et lui fait un sourire. Laisse tomber. Bizarre, mais bon, c'n'est pas important ! On se quitte le temps que j'aille me changer et dix minutes plus tard, on se retrouve au rez-de-chaussée, près de la sortie. Après un compliment de sa part, je le remercie et lui demande s'il est près à y aller. Ensemble, nous commençons à marcher vers le fameux café et je lui avoue en chemin que j'allais payer pour moi et que ce n'était donc pas une date. Max déclare qu'il a le cœur brisé et je souris en coinçant ma langue entre mes molaires. Il attrape mon bras et enroule le sien autour du mien, je baisse les yeux pour observer la scène et les remontent ensuite pour le dévisager. On a l'air de deux gamines Lui dis-je, avant de me mettre à gambader, rien que pour amplifier l'image que je venais de lui donner. Je m'arrête peu de temps après, puisque nous sommes vite arrivés à la destination. J'entre d'abord et me dirige immédiatement à une table près d'une des fenêtres. J'aimais bien avoir une vue sur l'extérieure. Maintenant qu'j'suis posée, j'ai faim aussi. Avouai-je, en prenant la carte des desserts.

C'était pourtant évident, non ? Je faisais une blague à la belle blonde. Je me souviens de tout ce qu'on s'est dit jusqu'à présent. « Tu es une petite joueuse Gaultier. » déclarai-je avant qu'elle me quitte quelques minutes le temps pour elle de se changer dans son vestiaire attitrée. Alors, que de mon côté je me contente de remettre mon tee-shirt dans la chambre qui m'a servi pendant quelques jours le temps de passer des examens approfondis. Bref, on se retrouve une dizaine de minutes plus tard devant l'entrée de l'hôpital. Finalement, on s'avance vers le café après que j'ai pris son bras dans le mien. On marche quelques secondes comme cela avant d'entendre la réplique de la jeune femme. Une réflexion qui me fait éclater de rire immédiatement. « Tu préfères que je te tienne la main comme un gars amoureux ? » il fallait me le dire clairement Andréa. Je ne me ferais pas prier pour exaucer tes moindres vœux, crois-moi. Pendant ce temps, je la regarde gambader comme une gamine pour exagérer la situation. Elle n'avait pas faux pour le coup. On arrive finalement au café, je la laisse entrer la porte en premier comme un gentleman pour ensuite la suivre. Je m'installe en face d'elle une fois à l'intérieur. « Finalement, cela fini presque en date ... » dis-tu en sifflotant. Je prends la carte entre mes mains pour finalement regarder ce qu'il propose de délicieux ici.

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On a l'air de deux gamines, deux meilleures amies qui se tiennent par le bras. J'en rigole et d'ailleurs, lui aussi. Maxence me demande si je préférais qu'il me tienne par la main comme des amoureux et je lui fais un petit sourire narquois. Peut-être. Comme des amoureux, non. Mais c'est bien de la drague qu'on fait là, non ? Je gambade jusqu'à notre arrivé au café et il me laisse passer d'abord. Je pars donc en mission d'éclaireur et nous trouve une place tout près de la fenêtre. Max' se joint à moi et s'assoit en face en m'annonçant que ça ressemblait plus à une date maintenant que j'avoue avoir envie d'un dessert. Je rigole à son énième tentative de me convaincre et lui lance tout bonnement et non-méchamment : Tais-toi ! Je ris encore, en glissant les yeux sur la carte des desserts. Après avoir fait un choix, je la referme et la dépose sur la table en souriant. T'as trouvé ce que tu voulais, ou on partage le mien ? Cheesecake au chocolat, d'ailleurs. Il veut une date ? Très bien ! Ça ne peut pas être plus une date que deux personnes qui partagent un dessert. Avec un café, noir.

Ça me fait rire dès l'instant ou la belle blonde me fait remarquer qu'on agit comme deux amis. Des amis qu'ils se connaissent depuis longtemps. C'est assez ironique, n'est-ce pas ? En sachant que j'ai rencontré Andréa il y a quoi même pas une heure. « Il va falloir que tu sois plus claire la prochaine fois. » Je lui offre un clin d'oeil en prime avant d'ouvrir la porte du café pour la laisser entrer en première. Je la laisse faire du repérage avant de m'aventurer dans l'établissement avant de m'assoit en face d'elle. Je viens ensuite, à lui dire que ça ressemble à une date étant donné qu'elle a envie d'un dessert. J'essaie malgré moi d'ouvrir une brève avec elle. Mais, rien à faire elle préfère rester sur ses positions en me disant de me taire. « T'es exigeante comme femme, j'aime ça. » Très bien, je regarde la carte pour choisir mon repas. Je ne réponds pas à sa question pour laisser un peu de mystère dans tout ça. « Je prendrais un espresso. » Est-ce que ça répond à ta question Andrea ? Étant donné que si je ne prends pas de dessert, cela signifie que je vais prendre la moitié du tien et que ça devient officiellement une petite date entre nous.

@Andy Gaultier

Il va falloir que je sois plus clair "la prochaine fois" ? D'où il insinue qu'il y en aura une prochaine ? Bon, en vrai, c'est presque clair dans la façon dont j'agis. J'ai beau essayer de résister, au final je lui laisse plein de petites victoires et je souris comme une adolescente en amour. Certes, je ne suis pas amoureuse de Maxence, mais disons que j'apprécie sa façon poli d'insister pour un date... puis peut-être qu'au fond, ça m'attriste un peu qu'il soit seul au monde et qu'il doive passer à travers une opération difficile. Après lui avoir demandé de se taire, il m'annonce que j'suis exigeante mais qu'il aime ça. Je secoue la tête de gauche à droite avec un petit sourire aux lèvres. Je n'y crois pas... il a le mot pour tout ! Je lui suggère ensuite de partager un dessert et sans accepter, il me répond tout simplement que ce sera un espresso pour lui. Très bon choix. Après quelques minutes d'attente, un serveur se présente à nous et prends nos commandes. Alors, Max ne prend pas du tout de dessert ? Pff quel con ! À moins qu'il compte partager le mien et qu'il ne l'dit pas. Alors t'es médecin ? Je sais déjà que oui, mais je demande les détails en fait.

Je ne lâche pas l'affaire avec la belle blonde. Je l'aurais à l'usure. En fait dit comme ça, on pourrait me prendre pour un forceur mais, ce n'est pas le cas. Je sais m'arrêter dès qu'on me dit stop. Mais, pour l'instant elle ne me l'a pas dit clairement. Elle ne m'arrête pas dans mon délire alors, je le continue. J'insiste vraiment sur le fait de pouvoir avoir une date avec elle. Elle me plait cette demoiselle, j'ai envie d'apprendre à la connaître davantage. Est-ce un crime ? Je ne pense pas. Je m'installe face à elle et je continue mon petit jeu de séduction à son égard. Je décide de prendre un simple espresso. Puisque le dessert je vais partager celui de la demoiselle. « Oui je suis en cardiologie. Je me spécialise dans ce domaine-là. » Déclarai-je en lui offrant un sourire en attendant que notre commande arrive. « Tu fais quoi toi en dehors du fait de passer ton temps à l'hôpital à bosser dure ? » Je veux apprendre à te connaître, dans les moindres détails. Même si les plus insignifiants, ça m'intéresse vraiment.

@Andy Gaultier