Magnus m'avait embarquée dans une soirée plutôt spéciale. Enfin non, pas vraiment spéciale, il fallait embrasser quelqu'un ou s'ôter d'un vêtement pour se prendre un verre. En soi, ça pouvait paraître complètement con, mais disons que la tournure des évènements avaient pris une toute ampleur. Dès la première nana, que je ne connaissais pas, et qui nous avait rejoint moi, Magnus et mon amie Tessy, mon instinct me disait que cela sentait le roussi. Il ne fallu que d'un seul baiser pour que mon humeur change du tout au tout. Pourquoi cela m'arrivait ? Aucune idée, moi-même je ne savais pas pourquoi, et pire encore, je n'avais aucun contrôle sur ses émotions. Afin de ne pas faire virer la soirée au carnage, je m'en étais allée vers une possible proie avec laquelle je voyais un potentiel moyen de gratter des boissons. Ben oui, je ne voulais pas finir à poil non plus hein ! Mais Magnus, ça ne lui plaisait apparemment pas que je me trémousse vers d'autres mecs, et il m'avait emmenée un peu plus loin pour que l'on discute. Personnellement, je n'avais rien à me reprocher, personne n'était venu m'embrasser moi. Il était désolé de la tournure qu'avait pris les évènements, et c'était d'ailleurs dévêtu pour n'avoir à embrasser personne. Enfin, personne à part moi ! Sur son baiser, on avait quitté la soirée et je lui suivais vers sa Mustang. Je savais qu'il avait déjà quelques grammes d'alcool dans le sang, plus que moi en tout cas, et en connaissance de cause, je lui demanda : « Tu te sens en état de conduire ? Je peux rouler sinon, c'est pas un problème »

MANGOLKEY.

Nous avions tous les deux senti que la soirée allait vite finir en embrouille avec ces règles bizarres. Embrasser quelqu'un ou se déshabiller pour prendre à boire, qui avait eu cette idée saugrenue ? Ce n'était en aucun cas des règles pour des individus qui avaient des sentiments pour une convive, parce que sinon, bonjour les coeurs brisés. Etait-ce mon cas aussi ? Je n'avais pourtant encore fait de scène à Magnus quand on se racontait nos coups d'un soir, mais je ne sais pas, peut-être le fait d'avoir la réalité sous les yeux avait clairement changé mon comportement. Je sentais que mon coeur s'embarquait dans une direction pour le moins dangereuse. Après tout, qu'est-ce que je pouvais attendre d'un mec qui pouvait coucher avec n'importe qui en un claquement de doigt et qui avait un peu trop de connaissances féminines à mon goût, enfin, de ce que j'avais pu voir ? Enfin bref, pour l'instant, il comptait rester avec moi et c'est tout ce qui m'importait. Arrivé à sa voiture, je lui demanda s'il était en état de conduire vu son état. Dans l'absolu, il en était capable, mais sa bonne conscience prit le dessus et il me laissa le volant. J'étais un peu troublée, car sa Mustang, c'était son bébé je le savais et je fus touchée par son geste. Bon après, je n'étais pas un danger public, plutôt une conductrice exemplaire. Après avoir pris place à bord du véhicule, je nous emmena vivants jusqu'à chez moi. Après quelques minutes, on arriva enfin. Je gara la voiture, et, en lui rendant les clés, je lui dis : « Je te l'ai peut-être pas dis plus tôt mais ... Ca m'a touchée que tu me laisses conduire ta Mustang » lui confiais-je. Ouais, enfin, il n'y avait pas que ça qui m'avait touchée, mais c'était peut-être un peu trop tôt pour ce genre d'aveux. Si ça se trouve, il n'y avait aucune réciprocité dans ce que je ressentais donc je me gardais bien de tout dévoiler avant que je ne finisses avec des espoirs, des attentes brisées. Je l'accueillis ensuite dans mon loft, et comme à l'accoutumée, il pouvait faire comme chez lui. « Installe-toi, je vais nous chercher à boire ! » lui dis-je avant de remarquer qu'il était blessé à la main. Mais oui, suis-je bête, je l'avais bien vu faire exploser son verre à la soirée ! Où avais-je donc la tête ? Elle devait être sans doute tout aussi perdue que mon coeur. « Mais tu es blessé ! » m'exclamais-je « Attends, je vais chercher de quoi nettoyer tes plaies ». Je partis donc en direction de la salle de bains avant de revenir avec ma trousse de secours.  

MANGOLKEY.

La soirée allait sent doute tourner au vinaigre si nous étions resté quelques minutes de plus. Heureusement pour moi et Magnus, que j'avais conduit jusqu'à chez moi à bord de sa magnifique Mustang, on avait décidé de partir avant que ça n'éclate. J'étais particulièrement touchée qu'il me laisse poser les doigts sur le volant de son bébé et lui fit part de mon ressenti. Il en était content pour moi, ce qui fit naître un joli et sincère sourire à son intention. Une fois entrés dans mon chez-moi, j'annonçais que j'allais nous chercher quelque chose à boire. Une infusion avec du miel l'arrangeait bien, mais je remarqua d'abord qu'il était blessé à la main et parti donc en direction de la salle de bains pour y trouver ma trousse de secours que je ramenais fièrement pour le soigner. Je pris place à ses côtés sur le canapé, me rappelant comment ça lui était arrivé tandis que je commençais à lui désinfecter ses plaies.
« Je suis désolée, c'est un peu ma faute tout ça ... » m'excusais-je. Enfin, un peu, le mot était faible ! Ceci dit, tout ceci résultait uniquement d'une suite d'actions qui, je crois, nous avait dépassée tous les deux. Sa réaction allait sans doute changer la donne, me donner un repère pour savoir si je devais continuer à donner sentimentalement de mon être. A vrai dire, c'était une situation plutôt suicidaire que de s'embarquer dans une relation incertaine avec quelqu'un qui possédait un palmarès impressionnant de conquêtes, même si un fameux proverbe voulait que quand on aime, on ne compte pas. C'était totalement mon cas, même si je voulais être bien certaine que mes émotions soient réciproques avant de m'aventurer davantage vers ces contrées inconnues qu'offrait notre coeur.

MANGOLKEY.

Je ne savais pas encore ce qu'il nous arrivait, surtout ce qu'il m'arrivait à moi, à mes pensées, mes sentiments, qui jusque là n'avaient pas crié gare. Ca en était d'autant plus déstabilisant car Magnus avait tenu à finir la soirée avec moi, il m'avait même laissé conduire sa précieuse voiture. Jusque là, nous nous étions contenté de coucher ensemble, sans nous poser plus de questions que cela. Mais je sentais bien que depuis ce soir, tout ceci semblait prendre une tournure différente, un chapitre que nous n'avions pas encore exploré. Il en était même venu à exploser un verre, et je désinfectais justement ses plaies, tout en m'excusant de la façon dont s'était arrivé. Mais à ma plus grande surprise, il m'expliqua que ce n'était pas de ma faute et que le taux d'alcool qu'il avait ingurgité y était aussi pour quelque chose. Il m'énonça ensuite que juste un bandage ferait l'affaire, mais avant que je ne puisse répondre quoique ce soit, il m'attira vers lui pour m'embrasser passionnément, me justifiant que c'était pour tous les baisers que nous n'avions pas pu échanger ce soir. Il n'y avait pas que ça, il voulait aussi me faire grimper aux rideaux. La proposition était fort intéressante, et il m'était difficile de lui résister, il le savait très bien. J'étais en train de peser le pour et le contre de la situation, mais je me rendais aussi compte qu'il n'était peut-être pas assez sobre pour m'éclaircir sur mes interrogations. Quoique, je pourrais toujours tenter d'en savoir un peu plus, tout en subtilité. « Une envie tout à fait séduisante dis-moi ... » lui susurrais-je « Je dois être spéciale pour que tu me désires autant ». Je l'embrassa dans le cou, puis descendit mes baisers le long de son corps.

MANGOLKEY.