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Never prepared for a moment like that
And it suddenly all came back
( @Florian Lefebvre )
crédit/ all these years ✰ camila cabello

J’avais tout simplement pas arrêté de la journée. Entre les réunions de club, les activités de confrérie, le sport, le boulot, ma vie sociale et les cours, j’avais pas eu le temps de respirer depuis un moment. Et clairement, j’avais besoin de ça : décompresser même si c’était juste un soir. Alors j’étais rentrée en coup de vent à l’appartement, je m’étais préparée et en suivant les conseils avisés de Lexa, j’avais réussi à le rendre présentable malgré ma frange qui partait en vrille et mes cernes qui commençaient à prendre une douce teinte violacée en cette période de révisions et d’examens qui approchaient. J’avais envie de pouvoir m’évader ce soir, de rencontrer de nouvelles personnes, de ne dépendre que de moi. Peut être que c’était aussi un peu triste de sortir seule le soir, et parfois même dangereux vu sur quoi on peut tomber... mais fallait bien tenter, non ? A quoi bon rester enfermé dans l’espoir que la vie vienne nous chercher ? Naturellement, c’est vers le Lord Hobo que je me tourne. L’endroit est plein à craquer mais je réussis quand même à me faufiler vers le bar et à me  commander une boisson. Tom se ficherait de moi s’il me voyait ici... je balaye la pièce du regard alors que j’attends ma commande, je discute ça et là en lançant un petit sourire ou un petit rire charmeur mais qui se voulait mystérieux. Ok j’ai vraiment pas l’habitude. Et soudain mon regard se pose sur un visage que je connais. Ouais, j’en suis certaine, j’ai une assez bonne mémoire des visages et celui là me semble encore plus connu que d’habitude. Lui aussi d’ailleurs, il est photographe... Et soudain, je suis frappée par les souvenirs, par la traduction que mon cerveau m’offre de cette image. Putain. C’est lui. Soudain je réponds plus de rien, mon corps se met en mode pilotage automatique : j’ai ce besoin primaire d’aller le rejoindre, de m’assurer que je ne me trompe pas. Je suis partagée entre l’excitation et la déception. Ni une ni deux, je traverse la salle : je vais m’imposer dans sa vie dans la moindre gène, puisque nous avions disparu de celle de l’autre en un claquement de doigts. Je ferais mine de rien, peut être qu’il ne me reconnaîtra pas en fait... je prends mon air charmeur, mon plus beau sourire et mon meilleur accent français : ça sert d’avoir des cours de théâtre : « Salut » Coucou c’est le karma.

Toi qui disais que tu n’allais pas sortir tous les soirs, te voilà encore pourtant dans un bar avec des amis. Tu te laisses toujours convaincre. Il faut dire qu’il ne t’en faut pas non plus, une proposition, un peu d’encouragement et te voilà parti pour l’aventure! Tu t’amusais bien ici. Tu avais vraiment pris une bonne décision en venant ici à Harvard, à Boston en général. Ça te faisait carrément du bien ce renouveau et tu ne retournerais aucunement en arrière. Tu as bu un peu. Enfin tout de même beaucoup, mais juste pour être plus léger, pour t’amuser plus. Alors tu traines entre la table de tes amis, la piste de danse et le bar lorsque ton verre se retrouve vide. Tu attends donc patiemment qu’un serveur te porte attention, enfin avant que tu entendes une voix féminine te saluer. Cela ne te marque pas au début, jusqu’à ce que tu réalises que la jeune femme à côté de toi t’as parlé en français. Ça ne peut pas être une inconnue. Enfin, ce n’est pas écrit sur ton front que tu es français quand même. Sauf que cette voix tu ne la reconnais pas, tu tournes alors ta tête pour poser ton regard sur une brunette. Elle te dit de quoi, mais tu ne la replaces pas tout de suite. « Salut? » Tu prends alors quelques instants pour la regarder de bas et en haut, et pendant ce temps, ton cerveau se met en marche et te lance des images de la demoiselle. Normal que tu ne l’es pas reconnu, cette image d’elle était nue et plutôt sous toi. Bref, la scène était à reproduire. Un sourire s’affiche alors sur tes lèvres, t’approchant d’elle pour la prendre dans tes bras. Vous êtes en bon terme, non? Vous avez eu du bon temps ensemble après tout. « Sadie!! Heureux de te voir, c’est fou! » Bon tu étais peut-être trop enthousiaste. « Que fais-tu ici?? »

 
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Never prepared for a moment like that
And it suddenly all came back
( @Florian Lefebvre )
crédit/ all these years ✰ camila cabello

Plus aucun doute possible : c’était bien Florian. Et merde, je vois son visage, j’entends sa voix et tout me revient. Une amourette, même pas. Je savais pas trop à quoi m’attendre avec lui à l’époque... Et en fait, je savais même plus comment me comporter avec lui, maintenant. A l’époque, je me voyais pas forcément faire un bout de chemin avec lui : on était à Paris, il était charmeur et beau, j’étais dispo... L’un dans l’autre ça avait mené à quelque chose. Court, intense. Pas forcément oubliable. Je me contente de sourire face à lui, parce que j’ai peur d’être gauche et il me répond en français, c’est bon signe, en plus de me prendre dans ses bras. Pourtant je sens à des kilomètres qu’il est déjà pompette. Ok je sais déjà plus quoi dire. « Ici au Lord Hobo ou ici à Boston ? » J’aurais presque honte pour moi si je me voyais de l’extérieur. Cela dit, pour ma défens, il avait bu, du coup ses intentions... Il ne semble pas non plus extrêmement surpris de me voir alors qu’on avait une chance sur des millions de se retrouver, ici et maintenant. « Contente que tu ne m’aie pas oubliée ! » Il aurait pu. Pas moi. C’est comme ça. Mais bon, quelque part je suis contente de le revoir et puis on est jamais assez de français à Boston. « Je dois te rattraper, j’ai pas assez bu. Je t’offre un verre ? » Cible de la soirée trouvée. Bon on avait pas partagé tant de moments que ça, si ce n’est des parties de jambes en l’air et quelques escapades à Paris. Maintenant ? Opération séduction. « Depuis quand t’es sur Boston ? » J’allais presque dire "pourquoi tu m’as rien dis ?" mais 1) on avait perdu contact, 2) il savait même pas que je vivais ici.

Cela te surprend toujours de voir des gens de la France ici. Enfin apparemment vous avez un peu tous le rêve américain en tête. Ou vous êtes charmés par Harvard. En fait, tu ne sais même pas si Sadie s’y trouve, peut-être est-elle… en vacances? Boston était après tout une très belle ville et si tu avais eu de l’argent, elle aurait sûrement fait partie de ta liste à visiter plus jeune. Tu l’entends te questionner si tu veux savoir ce qu’elle fait au Lord Hobo ou à Boston. Tu hausses un sourcil, n’étant pas certain de comprendre. Ou au contraire, ça te semblait plutôt évident. Tu finis donc par lâcher un petit rire. « Au Lord Hobo en général tout le monde vient pour boire et s’amuser… » Pourtant, tu étais certain que tu avais plus bu qu’elle, alors pourquoi étais-tu celui qui avait une tête? « À Boston bien sûr? » Elle pouvait certainement te retourner la question, comme elle ne savait pas que tu avais quitté Paris pour venir ici. Votre «relation» avait été assez courte et vous n’aviez pas gardé contact par la suite. Enfin, c’était celui physique qui t’intéressait alors. Une moue apparait sur tes lèvres lorsqu’elle dit être contente que tu ne l’aies pas oublié. « Comment aurais-je pu? » Quel charmeur. Bon tu avais probablement oublié quelques-unes de tes conquêtes, dépendant de leur performance et l’état dans lequel tu te trouvais avec elle, mais avec Sandie, tu avais réellement apprécié ces moments. Puis tu croyais qu’elle était naturellement marquante. « C’est justement là que j’allais, je t’accompagne! » Tu souris en te retournant pour te rapprocher du bar, heureux d’avoir de la compagnie. Tu as déjà bu beaucoup, mais la soirée est loin d’être finie. « Un mois à peine, toi? » Tu découvrais encore le campus, la ville, le pays. Tu t’y sentais pourtant déjà bien et tu ne regrettais aucunement ce choix. Tu t’appuies donc contre le bar, attendant qu’on vienne vous servir et tu te mets à détailler la belle brunette. Cela fait tout de même quelques années que vous vous êtes vu alors tu as l’impression qu’elle a changé. Tu la trouves cependant toujours aussi attirante et tu te dis que cette rencontre n’est certainement pas un hasard.

 
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( @Florian Lefebvre )
crédit/ all these years ✰ camila cabello

J’étais partagée. En fait, j’étais plutôt contente de le voir, ça faisait toujours plaisir de recroiser des connaissances sur Boston, quelle que soit leur raison de venir. Mais avec Florian bah... Je sais pas. Ça me fait tout drôle. C’était une petite relation, à peine plus un crush. Mais il était l’une des rares relations courtes que j’avais eues. Ça me renvoyait la réalité en pleine face, ça faisait étrange. Mais le point positif c’est qu’il n’avait pas changé : il était toujours aussi agréable à regarder. Je me sens stupide et je rougis à sa remarque, principalement parce que... bah j’avais répondu sur le coup de la surprise. «Ah oui, non mais... ça je m’en doute. D’ailleurs j’espère que j’ai rien interrompu. » Manquerait plus que je lui ai cassé un coup et là je serais vraiment la lourde de service. Moi, j’étais venu dans le but de m’amuser et de tester mes limites, probablement qu’il faisait la même chose. « Je fais mes études ici. Depuis quatre ans. » Déjà quatre ans. Avant, je faisais des allers retours entre L.A et Paris, allers retours qui avaient vu naître ma micro relation avec ce type. Il dit qu’il ne m’as pas oubliée et, mouais, je suis pas totalement convaincue mais je vais m’en contenter parce que clairement, ça sert à rien de lui prendre la tête maintenant. On se rapproche du bar et lorsque la personne derrière nous remarque, je lance un « Vodka. » Ah ouais, je vais en avoir besoin. J’arrive pas à me détendre, je comprends même pas pourquoi c’est ridicule. C’est juste Florian. Je me tourne vers lui : « Et toi, ça sera quoi ? » D’ordinaire, je préfère un verre de vin à un alcool aussi fort mais c’était pas le moment et j’avais besoin de me désinhiber très vite. Je lui souris alors qu’il évoque son arrivée. Un mois. A peine un mois qu’on est dans la même ville. « C’est fou. J’aurais jamais pensé te revoir. » Je dis ça sans le moindre malice, la moindre moquerie. C’était pas une mauvaise surprise, j’étais juste pas prête. « Je suis à Harvard depuis quatre ans. En sociologie. Mais dis moi plutôt ce qui t’amènes dans le coin ! » Ouais je devais savoir. Je devais savoir si c’était temporaire ou si je risquais de le croiser plus souvent parce que croyez moi, son minois, j’étais loin de l’oublier.

(Hj : désolée pour le temps de réponse )

Tu n’arrivais pas réellement à dire si la demoiselle était heureuse de te voir. Enfin, tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te saute au coup. Après tout, votre relation avait été purement physique. Tu devrais dire plutôt qu’il n’y avait pas de sentiments impliqués, puisque vous aviez tout de même trainé dans la ville. De ton côté, tu étais toujours heureux de voir une tête connue à Boston. Tu avais envie de t’y accrocher et ne plus te sentir comme un touriste au quotidien. Tu avais hâte de te sentir chez toi, mais te doutais que cela prendrait plus qu’un mois. Tu ne savais pas si c’était l’alcool qui jouait ou la surprise de te voir ici, mais la brunette semblait confuse et cela te faisait sourire. « Bien sûr que non, je suis heureux de te voir! » Tu pouvais voir tes amis n’importe quand, mais retrouver une ancienne fréquentation, ce n’était pas tous les jours. Tu t’intéressas alors à elle et sa présence ici. Tu ne t’étais pas attendu à ce qu’Harvard soit si populaire, un peu partout sur la planète. Il fallait dire que les étudiants étaient très nombreux et la réputation de l’université n’était pas à faire. « Oh tu es bien installée, il faudra que tu m’aides, je me perds encore en ville… » Et encore une chance que tu n’avais pas une voiture, tu n’osais pas imaginer. Sauf que tu te perdais en effet et tu ne connaissais pas les meilleurs endroits, tu ne faisais que simplement suivre tes amis, c’était plus simple. Cela te fit tout de même un choc qu’elle soit ici depuis quatre ans. Enfin, cela te rappela que votre épisode remontait d’autant plus. Vous vous retrouvâtes rapidement au bar et la belle commanda une vodka. Tu lui jetas un regard, un peu surpris. Elle y allait fort et pour ta part, tu avais déjà bu beaucoup. « Une bière. » Si tu voulais tenir la conversation, il fallait que tu y ailles un peu plus doucement pour ta part. Puis tu avais sincèrement envie d’avoir des nouvelles d’elle. « Pareil… » Et tu ris doucement. C’est quoi les chances que tu retrouves une ancienne conquête de Paris ici? Bon ce n’était pas comme si vous étiez les meilleurs amis du monde, comme si vous vous connaissiez par cœur, mais c’était tout de même de bons souvenirs que tu avais d’elle. « Sociologie, du sérieux! » Et tu n’étais pas réellement surpris. « Je me suis inscris à Harvard aussi, en arts visuels. » Tu devais avouer que tu ne te souvenais plus si Sadie connaissait ta passion pour la photographie. Ce que tu te souvenais était davantage son corps et des flashbacks du genre… « On va pouvoir se revoir alors! » Vos verres furent servis et tu pris le tien en souriant. Tu n’avais rien de spécifique en tête, cela dépendrait déjà de comment la soirée se déroulerait.