Le seul moment où la vie est calme, c'est à la mort. — with @Adaline Lincoln
Le silence dans cette maison. J'observe le plafond de ma chambre. J'ai décidé de vivre ici le temps de quelques jours. Juste le temps que Zeus comprenne tout. Enfin. Qu'il sache que je vais bien. Je soupire lentement. Je prends sur moi. Je me tais. Je suis silencieux. Allongé sur ce lit. Et finalement je me lève. Je soupire. Je soupire grandement même. Je dois masquer mes bleus. Masquer aussi le reste. Je décide de mettre un pull déjà. Pour éviter que quelqu'un voit ceux de mon corps. Et pour le visage. Rapide comme bonjour. Harper est une experte. Elle a tout apprit. Autant dire que le maquillage est parfait. Je passe ma main dans mes cheveux pour soupirer. Je descends ainsi dans la cuisine et j'attends de regarder dans les placards. J'avais faim. J'avais envie de manger. J'avais Franck assis derrière moi. Je t'ai envoyé un an entier de chocolat belge. Qu'est que tu veux de plus pour me lâcher ? Mais son regard noir quand je remonte. Il me fait froid dans le dos. C'est horrible. Je soupire. Je t'ai dis que j'étais tombé dans l'escalier, tu vas arrêter de stresser pour rien. Lâches-je une nouvelle fois. Et il se décide à se lever. Passe le bonjour à Zeus. Et dis lui que tout va bien chez moi. Et qu'il faut qu'il m'achète des gâteaux, il sait lesquels. Je lance une nouvelle fois. Mais les pas s'éloignent. Je m'assois par terre. Je soupire. Je mentais à tout le monde sur mon état. Je mentais même à Zeus. Lui qui m'a toujours soutenu. J'étais horrible. Je soupire lentement. Je passe ma main dans mes cheveux. Je ne sais pas quoi faire. Dès que j'entends un bruit dans la cuisine. Je me mets accroupi. Je cherche ce paquet de gâteau. Celui que j'ai mis de côté. Celui que j'ai planqué. Mais impossible. Impossible d'une façon vraie et sérieuse.
Adaline n’était pas une grande sentimentale, elle ne le sera surement jamais. Elle n’est pas en amour, ne l’a jamais été. Mais cette situation avec Z. la tuait à petit feu. Z. s’était bien le seul homme dont elle avait été proche dans sa vie. Elle l’apprécie, pas seulement au lit, elle aime ses conversations avec lui, elle se sentait en confiance avec lui. Mais voilà, que sa putain de mère, venait tout ruiner dans sa vie. Adaline n’avait jamais été très proche d’elle, préférant toujours son père. Elle se fichait un peu qu’elle le trompe, mais elle aurait bien pu choisir quelqu’un d’autre que le père de Z. Adaline, à cette annonce de divorces à la deux, choisit de faire ce qu’elle sait le mieux : fuir. Éviter Z. au maximum, ne pas avoir à lui dire la vérité serait plus simple. Adaline pourrait bien lui mentir, au final, ça ne la dérangerait même pas tant que ça, mais à quoi bon ? Ça finirait par se savoir et elle voulait, comme toujours, être du bon côté de l’histoire. Parce qu’Adaline avait beau être une bitch de première, elle savait toujours s’en sortir. Bref, elle passait sa journée à la Eliot House aujourd’hui dans le but d’étudier. Grande studieuse, Adaline consacrait bien du temps à ses études. Elle avait ses choses en main et passait devant les chambres, elle croisa Franck qui semblait de mauvaise humeur, puis, devant la chambre où Z. ne devrait pas vraiment être. Qu’est-ce qu’il pouvait foutre là ? Elle l’avait croisé il y a quelque temps, il avait quelques bleus sur le corps qu’elle n’aurait su expliquer. Puis, plus rien aujourd’hui ? Elle ne comprenait pas, mais Adaline, ne pouvait pas continuer son manège, sachant que Z. était peut-être dans le pétrin. “Hey Z.! Qu’est-ce que tu fous là ?” Elle se la jouait bien détacher, alors qu’elle tenait vraiment à lui, qu’elle avait passé pas mal de temps sans le voir et qu’au fond, même si elle ne le dirait jamais, elle s’était tout de même ennuyé de lui la p’tite blonde.
Le seul moment où la vie est calme, c'est à la mort. — with @Adaline Lincoln
Le regard posé sur les placards de la cuisine. Je soupire. Je soupire fortement même. Mon paquet a disparu. Je vais faire un malheur. Alors je fouille. Je m’en fiche de ce que les gens disent. Je suis par terre. La tête dans les placards. Je vais juste hurler. Ce n’est pas possible. Pourquoi est-ce que l’on me fait ça à moi ? Pourquoi à moi ? Sérieusement ? Je vais hurler. Ce n’est pas possible. C’est juste pas possible. Je soupire. Je me redresse doucement. Je souffle même. Je pince mes lèvres. Et j’entends cette fois. Je tourne les yeux vers elle. Blonde. Adorable. Mignonne à souhait. Je croise mes bras sur mon torse recouvert d’un t-shirt. Et bien je suis chez moi et toi ? Ce n’est pas le moment. Je ne retrouve pas mon paquet de gâteau belge. Et je vais juste hurler. Parce qu’il n’y a que quatre personnes qui l’aime. Juste quatre. Et elles vivent toutes ici. Foutus belges. Mais j’essaye de me détendre. Ce n’est pas trop le moment pour péter un câble. Surtout que finalement Adaline. Cela faisait un moment que je n’avais pas vu son visage. Je tourne les yeux vers les placards. Tu n’aurais pas pris un paquet de gâteau belge par hasard ? Dis-je simplement. Je demande. Comme toute chose. Mais je la regarde. Je me rends compte également. Juste à l’instant. Que j’ai le visage maquillé. Et que elle. Elle ne m’a jamais vu comme ça. Avec du maquillage. Mais je vais faire mine de rien alors. Juste mine de rien.
So weird. Cette situation, elle savait bien que ça allait lui exploser au visage un jour ou l’autre. Adaline n’était pas dupe, mais elle préférait vivre dans le déni. Elle aurait bien réussi à éviter Z. pendant des années, du moins, c’est ce qu’elle aimait ce dire, mais de voir ces bleus sur sa peau il y a quelque chose, ça l’avait ébranlé. Alors, quand elle passait devant sa chambre à la Eliot, elle ne pu vraiment s’empêcher d’entrer. « J’ai oublié des livres pour étudier… » Pas pour lui dire qu’elle voulait vraiment savoir comment il allait, elle pourrait avoir l’air d’une vraie humaine et ça serait bien terrible pour son image. Les bleus semblaient avoir disparus, ce qu’elle trouvait bien étrange compte tenu de la situation d’il y a quelque chose. « Humm, je ne suis pas suicidaire, je ne vole pas les gâteaux d’un mec qui aime un peu trop en manger » Ouais, voler de la nourriture, beaucoup trop dangereux. Elle eut même un sourire, se permis d’entrer et de s’asseoir sur le lit. Elle scrutait Z. comme une espionne, quelque chose clochait, il n’avait pas la même tronche de d’habitude. « T’as changé quelque chose dernièrement ? une nouvelle coupe de cheveux ? » Elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais il y avait bien un truc.
Le seul moment où la vie est calme, c'est à la mort. — with @Adaline Lincoln
Je ne la regarde pas. Je cherche. Je fouille. Plus important qu’elle. Mon paquet de gâteau. Hors de question de le voir s’enfuir. Je soupire. J’hoche la tête. Donc elle est revenue pour ça. Triste vie. J’ai horreur qu’elle étudie trop. Je suis du genre juste milieu. Mais voilà. C’est dommage pour tout le monde. Etudier ou vivre. Je fais les deux personnellement. Je regarde la jeune femme. Enfin. Adaline était une fille géniale. Et je ne savais pas pourquoi. Depuis quelques mois maintenant. Elle m’évite. Je l’écoute. Je souris faiblement. Et ma tête se plonge dans le placard encore. Ok donc si c’est pas toi, c’est Zeus. Je vais me le faire ce prince à la con ! Je suis pas énervé. Il sait que je l’adore. Je le considère comme mon frère. Sauf quand il me pique mon paquet de gâteau belge. Je reste silencieux quand j’entends ses pas. Et je regarde dans l’autre placard. Voilà que j’entends ses questions. Je réfléchis. Mensonge. Vérité. Déformation du monde. Je tourne les yeux vers elle une seconde. Non. Je suis toujours aussi beau Adé. Tu viens juste de le remarquer. Il faudrait que tu me vois plus pour le savoir. Pic lancé et rattrapé. Ca commence. Alors je me lève. Je m’avance vers elle. Je suis face à elle. Je soupire. On peut discuter de ça d’ailleurs ? Pourquoi est-ce que depuis quelques temps tu fais l’autruche quand je te vois ? Tu passes plus une seule soirée ici ? Et tu fais tout pour mettre un kilomètre de distance entre nous ? J’ai fait quelque chose de mal ? Dis le moi… Je suis sérieux. J’en ai ma claque de chercher. Le grand observateur que je suis. Moi je l’observe. Chaque mouvement de corps. Chaque mimique. Je la regarde. Je l’observe. Je la scrute. Je veux voir si elle me ment.
Tout ça pour des gâteaux, fallait bien un mec pour s’énerver pour un paquet de gâteaux. Puis, en quel honneur est-ce qu’elle aurait fouillé dans sa chambre pour ça ? Au final, si elle voulait des gâteaux, elle pouvait bien s’en acheter. Elle sourit tout de même à sa réaction, elle trouvait ça limite mignon. « Je peux toujours t’en trouver ailleurs des gâteaux si tu y tiens tant que ça. Puis, Zeus le voleur, il admettra jamais tu sais bien. » Elle trouvait cette relation bien belle. Une relation amicale, c’est rare selon Adaline, même elle, elle n’en a pas des tonnes. Elle s’entend surtout avec les garçons, Harper étant une des seules fille qu’Adaline aimait bien. Puis, la question qui tue. La réponse avec un pic, elle s’y attendait, mais n’y croyait pas. « Très humble aussi. » Elle riait doucement. « Je n’ai jamais douté de ta beauté hein, mais y a quand même quelque chose qui cloche, même si je passe pas autant. » Elle l’admettait au moins, Adaline ne lui soulignera toutefois pas la peine que ça lui faisait, même si on pouvait en voir une lueur dans ses yeux. Des bonnes relations, elle n’en avait pas beaucoup, Z. en était une, pour le moment, jusqu’à ce que tout explose et Adaline savait qu’un jour ou l’autre il la blâmerait, lui en voudrait, même si elle n’avait rien à faire là-dedans au fond. Elle le scrutait autant que lui la scrutait. Elle voulait savoir ce qui se passait, ce qu’il avait, autant que lui apparemment. Elle laissa tombée son dos sur le lit, les jambes pendantes alors qu’elle regardait de côté pour voir Franklin. « T’as rien fait de mal… je te l’aurais bien dit. C’est plus compliqué, avec le divorce et tout. Je sais plus trop où me mettre dans cette histoire… enfin, j’suis là tu vois bien. » Aucun mensonge, Z. n’avait rien fait de mal, absolument rien. Le divorce de ses parents ruinait sa vie, elle aurait bien aimé qu’ils restent ensemble à se mentir s’il le fallait, simplement pour son propre petit nombril. Puis, oui, elle était là, elle s’était arrêtée à la chambre inquiète. « Toi, tes bleus que j’ai vu cette semaine, ils sont rendus où ? » Autant être honnête, autant demander en arrêtant de juste se poser la question et de chercher comme une cinglée sans savoir.
Le seul moment où la vie est calme, c'est à la mort. — with @Adaline Lincoln
Je regarde Adaline une seconde. Puis la seconde suivante. Je suis dans le placard. J’ai horreur de ça. Le pire c’est qu’il l’a forcé pris. L’enfoiré. Je vais le massacrer. Mais je reste calme. Mon meilleur ami est certes prince. Mais je vais me le faire. Je soupire doucement. J’écoute les paroles de Adaline. J’hausse les épaules. Oui y’a un truc qui cloche. Je ne retrouve pas mon paquet de gâteaux … Oui. Je suis sérieux. Je suis très sérieux. Je passe ma main dans mes cheveux. Je soupire. Je vais péter un câble. Je vais juste péter un câble. Mais non. Je suis le gars qui s’énerve le moins. Celui qui ne gueule jamais. Celui qui est le plus calme du monde. Donc je me relève. Si elle veut discuter. Discutons. Je décide de fermer les placards. Je m’approche d’elle. Et je commence la regarder. Je soupire. Pourquoi tu me l’as pas dit ? Pourquoi tu me n’as pas dit : J’ai besoin de temps. Ou d’être seule ? Je peux comprendre … Je ne suis pas idiot. Surtout si tu veux être seule dans ta chambre. Quoi que vos ébats étaient simplement physiques. Voir humains. Autant le dire. Autant faire le vrai homme. Je pouvais m’en passer. Eviter une dispute. Eviter un bordel. Et voilà qu’elle pose cette question. Question directe. Question qui me dérange. Mais je ne montre rien. Des bleus ? Comment ça ? Ou sont rendus mes bleus ? Je fais l’ignorant. En même temps. Dire à tout le monde que mon père m’a violemment frappé ? Ou dire à tout le monde que je suis tombé dans les escaliers ? Sérieusement ? Le choix est déjà fait. Et très clair. Je soupire. Ils ont disparu. Comme tous bleus qui se respectent après une chute. Et tout le monde m’avait cru. Sauf peut-être Zeus. Ou même la bande. Bref. C’était autre chose ça.
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Le silence dans cette maison. J'observe le plafond de ma chambre. J'ai décidé de vivre ici le temps de quelques jours. Juste le temps que Zeus comprenne tout. Enfin. Qu'il sache que je vais bien. Je soupire lentement. Je prends sur moi. Je me tais. Je suis silencieux. Allongé sur ce lit. Et finalement je me lève. Je soupire. Je soupire grandement même. Je dois masquer mes bleus. Masquer aussi le reste. Je décide de mettre un pull déjà. Pour éviter que quelqu'un voit ceux de mon corps. Et pour le visage. Rapide comme bonjour. Harper est une experte. Elle a tout apprit. Autant dire que le maquillage est parfait. Je passe ma main dans mes cheveux pour soupirer. Je descends ainsi dans la cuisine et j'attends de regarder dans les placards. J'avais faim. J'avais envie de manger. J'avais Franck assis derrière moi. Je t'ai envoyé un an entier de chocolat belge. Qu'est que tu veux de plus pour me lâcher ? Mais son regard noir quand je remonte. Il me fait froid dans le dos. C'est horrible. Je soupire. Je t'ai dis que j'étais tombé dans l'escalier, tu vas arrêter de stresser pour rien. Lâches-je une nouvelle fois. Et il se décide à se lever. Passe le bonjour à Zeus. Et dis lui que tout va bien chez moi. Et qu'il faut qu'il m'achète des gâteaux, il sait lesquels. Je lance une nouvelle fois. Mais les pas s'éloignent. Je m'assois par terre. Je soupire. Je mentais à tout le monde sur mon état. Je mentais même à Zeus. Lui qui m'a toujours soutenu. J'étais horrible. Je soupire lentement. Je passe ma main dans mes cheveux. Je ne sais pas quoi faire. Dès que j'entends un bruit dans la cuisine. Je me mets accroupi. Je cherche ce paquet de gâteau. Celui que j'ai mis de côté. Celui que j'ai planqué. Mais impossible. Impossible d'une façon vraie et sérieuse.
