J'ai cette manie de regarder tes messages. Ceux que l'on s'envoyait, tous les soirs, quand elle dormait à tes côtés et que je n'avais que tes mots, moi, pour m'endormir. Je ne sais pas pourquoi je les relis sans cesse. Ca ne te fera pas revenir à la vie. Tu ne me reviendras pas... Tu ne me reviendras plus. Je devrais me contenter de ton odeur sur ton écharpe, sur ta chemise... Cette odeur qui s'en ira au fil du temps. Cette odeur qui finira par te rejoindre, où que tu sois. Sache que j'ai mal. Sache que jusqu'au bout, tu m'auras fait souffrir, mais j'aimais et j'aime cette souffrance. Je me sentais en vie grâce à toi. Je ressentais enfin quelques émotions, quelques sentiments, moi qui ne sais pas les exprimer. Moi qui tente de les chasser à chaque fois qu'ils apparaissent. Je t'aimais... Non, je t'aime ! Je voudrais pouvoir remonter le temps. Je voudrais te demander pardon, te demander de ne pas me quitter cette nuit, de rester avec moi. De ne pas sortir cette nuit... Je pleure en y repensant. Je dormais tranquillement. Je ne me doutais pas une seule seconde que tu m'avais quittée pour de bon, jusqu'à ce que j'aille sur notre lieu de rencontre, au boulot et que ce connard de manager nous annonce ton décès. Il ne comptait même pas nous l'annoncer tout de suite. Il m'a entendue parler de toi à mon binôme, demander après toi, car je savais que ce n'était pas ton jour de repos et que tu n'avais pas pour habitude de manquer un jour de travail. Tu avais besoin de ce boulot pour payer ton loyer, c'est ce que tu me répétais sans cesse... J'avais fini par l'imprimer... Carter nous a quitté cette nuit. Je sais qu'il comptait pour beaucoup ici... A partir de cet instant là, mes oreilles se sont mises à siffler, je n'entendais plus rien. C'était comme si mon cœur s'était arrêté de battre. J'ai ressenti une forte douleur à la poitrine. Douleur que je ressens encore en repensant à cette journée. J'ai du mal à avancer. J'espère que tu n'en voudras pas car pourtant, tu m'as toujours souhaité de m'en sortir, de vivre ma vie sans me soucier du regard d'autrui. Tu ne m'as toujours souhaité que le meilleur. Mais maintenant que tu n'es plus là pour me le dire, pour le répéter jour après jour, j'ai du mal... Actuellement, je me dirige vers le terrain de football américain. Je vais le voir jouer, avant de lui demander de m'aider à t'oublier, le temps de quelques jours. Est-ce que ça fonctionne vraiment ? Je ne sais pas trop. Si ça fonctionnait réellement... Si coucher avec lui me permettait de t'oublier, penses-tu réellement que je serai actuellement en train de te parler ? Penses-tu réellement que je serais en train de penser à toi alors qu'il se trouve là, devant moi, sur le terrain en plein entraînement ?

Reprendre le travail à la caserne, ça m'avait fait énormément de bien mais reprendre le football américain, c'était encore mieux. Cela me faisait bizarre d'avoir dû arrêter pendant tant de semaines mais ces quelques jours en Australie à jouer au Rugby m'avaient redonné envie de jouer pleinement pour l'équipe de l'Université. Du coup, aujourd'hui j'étais en plein entraînement en tant que WR, on utilisait pleinement ma vitesse de pointe. J'étais vraiment un joueur très rapide mais aussi un expert des « catchs » venus d'ailleurs comme on dit. Une partie de moi espérait peut-être que les Patriots l'engagent un jour mais je ne me voyais pas faire du foot US jusqu'à la fin de ma vie. En effet, j'avais pour objectif de changer le monde donc je voulais entrer dans la politique et rien ni personne ne m'arrêterait. Fin bref, c'était la pause fraîcheur pendant l'entraînement et alors que je me dirigeais vers le banc pour récupérer à boire, en enlevant mon casque, je vis Monica. J'affiche un sourire tout en lui adressant un petit salut avant de repartir sur le terrain pour la suite et fin de l'entraînement. C'était l'heure du petit match et pendant une bonne trentaine de minutes, nous jouons comme si nous étions en plein match. Je parvenais à inscrire deux touchdowns dont le deuxième, je ne savais même pas comment je l'avais fait puisque j'avais fait un front-flip au-dessus de mon adversaire direct avant de me retrouver dans la zone adversaire. Je fis un signe au Community Manager de l'équipe qui me faisait signe que c'était dans la boîte, vu qu'il filmait tout. Bref c'était terminé, alors j'allais voir Monica. « Salut Monica, tu vas bien ? » demandai-je d'un ton courtois tout en venant à sa hauteur.

Je suis là sans être là. Je le regarde jouer mais sans réellement le faire. Je ne comprends même pas ce qu'il se passe sous mes yeux. J'aimerai, mais en fait... Non. Ma musique vissée dans mes oreilles. Encore une passion que l'on avait en commun. La musique, la danse... Je me demande si ce n'était pas me regarder danser que tu aimais dans cet art. Parce qu'après tout, toi, je ne t'ai jamais vu danser, mais tu en as vu des chorégraphies me concernant. Je crois que je ne pourrais jamais te faire disparaître de mes pensées. J'aurai beau essayer, même si je le voulais, je n'y arriverais pas. De toute façon, pour le moment, je ne le veux pas. Regarde, même en le voulant, même en essayant, je n'y parviens pas, alors imagine avec toute la volonté du monde... Quoique... Est-ce réellement logique ce que je suis en train de te dire ? Je ne le sais pas trop. M'enfin... Magnus arrive et me sort de mes pensées... Mes pensées sans cesse tournées vers toi et je lui en veux un peu. Il a beau être charmant, courtois, prévenant, avenant... Magnus a beau être un bon coup, je lui en veux sans arrêt. Pour tout. Pour sa présence. Pour son absence. Parce qu'il n'est pas toi et ne le sera jamais. Parce qu'il serait limite l'inverse de ce que tu étais. Qu'on soit d'accord là-dessus, tu étais une vraie enflure. Il s'approche de moi et me demande si je vais bien. Je me contente de lui sourire et de le regarder le temps de quelques secondes. Le temps de savoir quoi lui répondre, ou plutôt, comment lui répondre. Je retire mes écouteurs de mes oreilles. Ils t'appartenaient... Mais putain ! Est-ce que j'arriverai un jour à trouver l'homme qui me fera me détacher de toi, de ton souvenir ? Barre-toi ! Va-t-en s'il te plaît... J'ai passé quelques minutes à regarder ton corps en mouvements sur le terrain, comment ne pourrais-je pas aller bien ? Et toi, tu as bien sué ? Je ne suis pas une allumeuse, je ne sais pas draguer. Je ne sais pas, je ne comprends même pas quand un homme est intéressé par ma personne, par moi, mon physique ou ma personnalité. Je suis nulle à ce jeu là. C'est peut-être comme ça que tu m'as eu. C'est d'ailleurs peut-être comme ça qu'ils m'ont tous eu. Même Magnus ? Je ne sais pas. Des fois, je me pose la question. Pourtant, je sais que c'est moi qui lui ai retiré ses vêtements. Je sais que je suis celle qui a posé mes lèvres sur les siennes. Je ne suis en rien innocente dans cette histoire. Mais les coups d'un soir, d'un jour, d'une fois, sans lendemain, sans attache, sans sentiments, j'ai du mal. Je suis une femme fragile, sensible et qui s'attache beaucoup trop vite, même quand il n'y a pas lieu de le faire. J'ai peur de me casser à nouveau la gueule, de quelle manière que ce soit avec ce Winthrop. Tu comptes faire quoi là, maintenant, tout de suite ? Ma tête me disait pourvu qu'il aille se doucher et qu'il n'y ait plus personne dans les vestiaires, tu pourras ainsi le rejoindre mais ma raison me disait que j'étais trop conne, trop naïve et que je pensais avec mon vagin, mes ovaires, tout comme certains hommes pensent avec leur deuxième cerveau et qu'après l'acte, après avoir tout donné avec lui dans les vestiaires, ou peu importe le lieu, j'allai le regretter, comme toujours...

Quel entraînement de folie ! J'aimais ça et en plus j'allais pouvoir être titulaire pour le prochain match de l'équipe. Ça allait être bon tout ça ! Et dire qu'à la base, avec ma précision au lancer et tout, je devrais être le quarterback de l'équipe mais je préférais le poste de Wide receiver parce que je suis fin et rapide. Je faisais toujours des exploits retentissants lors des matchs importants. À la base, je suis considéré comme le super joker mais en tant que titulaire, je faisais toujours en sorte de prouver au coach qu'il avait bien fait de me choisir. Fin bref, c'était génial et il y avait autre chose qui me poussait à faire encore mieux que d'habitude. En effet, en allant chercher à boire pendant la petite pause avant les matchs d'entraînement, j'avais remarqué la présence de Monica... Cette jolie Cabot était ma sexfriend même si ce terme n'était pas vraiment approprié pour notre relation si étrange... C'était surtout qu'on utilisait nos corps respectifs afin d'oublier nos exs encore si présents dans nos esprits... Donc il va de soi que notre relation était très étrange et ça me faisait trop réfléchir, or je n'aimais pas vraiment ça... Surtout vis-à-vis d'une femme ! Qu'importe, en la voyant, je me suis dit que j'allais passer un autre agréable moment après cet entraînement. Du coup, je n'avais qu'une hâte ! Et le coach semblait avoir entendu mes espérances, puisqu'il venait de siffler la fin de l'entraînement, puis il nous disait qu'on pouvait partir à la douche. Je laissais mes coéquipiers partir aux vestiaires puisque je m'étais rendu jusqu'à Monica. « C'est une réponse qui me plaît bien. Moi, j'ai bien sué en effet ! En plus, je me suis donné à fond parce que je savais que tu me regardais. Résultat, je serais titulaire au prochain match. Du coup, merci! » dis-je avec un sourire amusé mais charmant quand même. Elle me demandait ce que je comptais maintenant, ce qui agrandit mon sourire, qui devenait plus malicieux maintenant. « Je compte aller aux vestiaires pour me doucher... Et je crois que je vais avoir besoin de quelqu'un pour me nettoyer le dos... Est-ce que tu veux bien me rejoindre? » proposai-je d'une voix malicieuse, avant d'essuyer un peu tes cheveux tous mouillés par ma sueur. Il fallait que j'essore un peu mon maillot parce qu'il était complètement trempé.

Plus je parle avec Magnus et plus je me demande ce que je fais là. Actuellement, c'est comme s'il parlait à mon vagin. Mon cerveau s'était déconnecté et mon cœur, n'en parlons pas. Ce muscle est endormi depuis bien longtemps. Endormi ou même envolé, brisé... Je ne saurai quel adjectif employer pour le coup... Dans ma tête, quand il me réponds, j'entends des milliers d'oiseaux siffler et un violon jouer. Il s'est donné à fond parce qu'il savait que j'étais là et que je le regardais... Conneries ! Comme si je comptais assez pour lui, pour qu'il se donne à fond durant ses entraînements pour ma petite personne. Je plonge mon regard dans le sien. Ce que je suis actuellement entrain de penser est cliché. Très cliché même, mais, pour un blond, il n'a pas les yeux bleus. Tu sais, le bleu comme le liquide que l'on trouve dans les petits trucs pour les toilettes ? Le petit Canard WC. Non, les siens sont verts, voire noisettes, mais très clairs. Je ne saurai déterminer exactement la couleur de ses yeux menteurs, de son regard malicieux, limite vicieux. Ou alors peut-être qu'il n'est tout simplement pas blond et que c'est simplement une teinture ? N'importe quoi... Toutes mes félicitations ! Alors j'ai droit à une récompense étant donné que c'est grâce à moi tout ça ! Ma récompense, je la connaissais déjà. A force, me taper son andouillette à la moutarde était devenu une sorte d'habitude. Ce n'était plus une récompense. Moutarde pour sa couleur. Parce qu'après l'avoir eu, tout me monte à la tête, aux yeux, au nez... J'ai des douleurs à l'estomac, je culpabilise parce que c'était bon de l'avoir, mais mauvais à la fois. J'ai une putain d'imagination...  Magnus me propose d'aller le rejoindre sous la douche, dans les vestiaires. Ça aurait pu être une belle proposition si je n'avais pas l'impression de servir de fleurs de douche en entendant cela. Qu'il n'oublie pas que si j'étais une fleur, je serai le Rhododendron, celle qui signifie le danger. Que je pourrais le blesser rien qu'en parlant. Rien qu'en un regard. Mais j'accepte quand même. Je lui tends ma main, souriant faussement, même si on ne saurait déceler sur mon visage ces moments où je ris faussement ou sincèrement. Comment refuser une telle proposition ? Je me laisse guider par mon chevalier jusqu'aux vestiaires des hommes. On sait tous ce qu'il se passera ensuite, mais je préfère jouer à celle qui n'en a aucune idée... Tristesse ! On t'a déjà dit que t'avais une putain de belle gueule ? Je m'arrête de marcher afin qu'il en fasse de même, et je le tire à moi avant de déposer mes lèvres sur les siennes afin de lui voler un long baiser langoureux. J'en avais besoin, là, tout de suite. Rien à faire d'être vue, d'être dehors, exposée au regard d'un quelconque inconnu un peu trop curieux.

Honnêtement, je ne pensais pas me retrouver en compagnie de Monica aujourd'hui. Cette jeune femme était tout un paradoxe pour moi, elle m'attire mais en même temps, elle m'exaspère, ce que je n'arrive pas à comprendre à vrai dire. Mais j'étais sûr d'une chose : notre compatibilité au lit ! Fin bref, je lui expliquais que grâce à sa présence, j'avais réussi à aller au delà de mes limites, je suis forcé le talent pour décrocher mon poste de titulaire. C'était bien pour une personne qui revient de blessure quoi ! « La récompense est même obligatoire dans ce cas-là. Tu en auras peut-être même deux, qui sait ! » je soutiens son regard, sa première récompense c'était mon magnum qu'elle aimait ou détestait tant... Je ne sais pas trop en fait, ce qu'elle en pense réellement, mais ce n'était pas ce qui me préoccupait le plus en vérité. Qu'importe, je l'invite à m'accompagner jusqu'aux vestiaires où nous pourrons laisser s'exprimer nos corps ensemble. Elle me tend alors la main en laissant dire que ça ne se refusait pas comme proposition, du coup j'affiche un petit sourire satisfait avant de lui prendre la main et je l'emmène avec moi. Il n'y avait plus personne dans les vestiaires à l'heure actuelle donc nous serons bien tranquilles. Soudain, elle me fait une sorte de remarque qui me surprend un peu surtout qu'elle me force à m'arrêter. Sans que je ne puisse répondre quoique ce soit, elle m'attire vers elle pour m'embrasser langoureusement. La laissant un peu plus, je lui rends son baiser langoureux, laissant ma langue danser lascivement avec la sienne. « Il faut que je sois à la hauteur de la fille qui est en train de m'embrasser actuellement... Tu ne trouves pas qu'elle est hyper sexy et qu'elle embrasse divinement bien ? » je lui réponds entre deux baisers langoureux, tandis que mes mains commencent à se faire un peu plus baladeuses. Du coup, sans quitter ses lèvres qui sont un peu ma drogue à vrai dire, je la porte comme une princesse et je l'emmène rapidement jusqu'aux vestiaires où nous pourrons être au calme même si ça ne m'aurait pas dérangé plus que ça qu'on nous trouve. Non je ne suis pas exhibitionniste mais tout de même, je kiffe le danger. « Tu es trop habillée Monica »

Deux récompenses ? Que l'on m'aide à comprendre s'il vous plaît... J'avais ce besoin de comprendre de quoi il me parlait. De deux rounds ? D'un supplément ? Aucune idée. Comme s'il ne me connaissait pas un minimum pour ne pas savoir que j'ai une étrange sensation après tout cela. Que je n'ai pas l'habitude de faire ça. Qu'il est bien le seul avec qui j'ose me foutre à nu, que j'ose embrasser depuis toi. Il a un don lui aussi pour faire passer le sexe pour un simple jeu. Comme s'il avait l'habitude de s'envoyer en l'air. Comme si c'était un sport quotidien, qu'il pratiquait comme le football américain, voire même plus souvent que cela. J'en avais l'estomac tout retourné. Aucun tact pour mettre sa partenaire en confiance que le blabla de drague, d'allumage habituel. Je ne suis pas une bougie, merci bien ! Je souris à sa question et je hoche la tête en guise de réponse car ma bouche est beaucoup trop occupée avec la sienne. Ses mains commencent à parcourir mon corps et les frissons en font de même. Tout mon corps est en alerte, jusqu'à ce que je sente mes pieds décoller du sol. Je comprends qu'il veut s'isoler pour passer aux choses plus intimes, avec beaucoup moins de vêtements. Choses qui ne se seraient pas produites sur les gradins. On ne sait jamais ce qui pourrait tourner. Les murs ont des oreilles et l'Homme a les yeux baladeurs. Arrivés dans les vestiaires, la voix d'Arizona résonne dans ma tête. Je sais que je dois le faire maintenant. Lui avouer une telle chose après me ferait passer pour une manipulatrice qui a préféré faire passer ses envies avant son devoir... Tu es trop habillée Monica. Il ne voudrait même plus me voir nue après cela. Je dois te parler d'une chose avant... Je passe ma main dans mes cheveux tout en m'approchant de lui. Mes yeux se posent sur le sol. Je... Je suis enceinte Magnus ! La bombe est lâchée, il est temps d'affronter à présent...

Je suis content que la jeune femme soit venue aujourd'hui, parce que cela voulait dire que nous allions clairement nous amuser. Pourtant on s'est vus il y a pas longtemps de cela, mais c'est mieux quand ce n'était pas tout le temps. Fin bref, je l'avais embrassée avant de l'emmener jusqu'aux vestiaires où je comptais la sauter à l'abri des regards et oreilles indiscrets même si je m'en fiche royalement d'être pris en flagrant délit. Plus le risque est grand, plus j'étais excité on va dire donc il va de soit que l'idée de me faire choper en pleins ébats sexuels, ça ne pouvait que décupler mon excitation. Fin bref, une fois dans les vestiaires, elle me fait une annonce inattendue mais néanmoins choquante. Je reste un peu sur le cul en entendant ses mots, du coup je me mets à déglutir légèrement... En vrai, je ne sais tellement pas quoi dire dans cette situation... « Est-ce que tu en es sûre ? Le bébé est-il de moi ? » demandes-je d'un ton peu serein, parce que j'espérais sincèrement qu'elle te dise que tout cela est une blague. Je ne me vois pas vraiment père, mais s'il faut assumer, je le ferai bien entendu.