Je ris à son commentaire, parce que c'est exactement ce à quoi je pensais : au moins, je sais qu'il n'est pas un tueur en série. Je le regarde boire une gorgée de son vin blanc et fait de même avant de poser ma coupe sur la table du salon. Il me remercie, puis m'avoue que je suis aussi plus belle qu'à l'hôpital... et je rougis légèrement en souriant. Dimitri dépose à son tour sa coupe sur la table, près de la mienne. Puis, doucement, nos corps se rapprochent et il pose ses lèvres sur les miennes. Je n'étais pas tellement surprise... après tout, on s'est reparlé sur Tinder et là, nous étions à court de sujet de conversation. J'aurais très bien pu m'évader, lui raconter des histoires, des faits vécues mais ce n'était pas vraiment pour ça que j'étais ici... qu'on était ici. Je presse on ne peut plus mes lèvres contre les siennes et dépose ma main sur sa cuisse pour m'approcher de lui encore plus. Dimitri était la première personne que j'embrassais, depuis ma séparation avec Sloan... et autant être franche : ça me fait vachement bizarre. Ça me fait mal, même. Ma gorge brûle et j'ai envie de pleurer, mais tout mon corps et ma tête s'empêche de ressentir quoi que ce soit en ce moment. Je n'évolue ce baiser en rien pendant quelques minutes, avant de finalement franchir le cap et de remonter ma main à sa nuque.

Je me lance et je viens déposer mes lèvres sur les siennes. Après tout c'était presque clair entre nous dans la conversation. Il était évident que ça allait se terminer de cette manière non ? Enfin nous n'allions pas rester dans la canapé à se regarder dans le blanc des yeux longtemps. Donc je craque et je viens à l'embrasser. J'attends une réaction de sa part, parce que je ne veux pas la forcer si elle ne le veux pas. Moi j'en ai envie en tout cas. J'allais m'éloigner de ses lèvres quand je sens sa main remonter dans ma nuque pour pouvoir approfondir ce baiser. Ah enfin. J'ai cru que j'allais me prendre un rateau. Je m'en serrais remis, mais ça aurait fait bizarre. Je n'ai pas l'habitude de me prendre un rateau. Donc en sentant sa main derrière ma nuque, je prolonge le baiser, alors que ma main se glisse sur sa cuisse pour la faire avancer doucement sous sa robe. Je ne pense strictement à rien, j'espère que c'est pareil de son côté. Je la fais doucement basculer sur le canapé tout en continuant de l'embrasser. Je ne sais pas comment elle va réagir, on verra bien.

J'étais là physiquement, mais mentalement... ? C'est une toute autre histoire. Sloan était dans mes pensées et je n'arrivais pas à le décoller. La rupture est récente... trop récente. Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi est-ce que je met ma main sur la nuque d'un autre homme ? et pourquoi mes lèvres sont scellé par les siennes... Dimitri ne voit rien venir, il prolonge ce baiser langoureux comme si nous étions les deux derniers humains sur terre. Sa main glisse le long de mes cuisses et fait légèrement remonter ma robe... Le stress gagne du terrain et je sens mon cœur gonfler, ma gorge se nouer. Je ne vais pas bien ; rien ne va bien. Alors qu'il me bascule sur le canapé pour m'embrasser encore plus, je cesse de répondre au baiser et décolle mon visage du sien. Dim... Est-ce que... Est-ce qu'on peut discuter, à la place... ? Ou bien je peux retourner à ma chambre... Il était clair que je n'étais pas venue ici pour pleurer dans ses bras et je comprendrais qu'il refuse de me garder alors qu'il ne me connait pas. J'suis désolée... je... Je me pince les lèvres et me redresse en me raclant la gorge. C'est délicat, comme situation... et vachement gênant.

Je tente directement de l'embrasser et quand je sens sa main dans sa nuque, je prends cela comme une autorisation à aller plus loin. C'est ce que les femmes font quand elles sont en quelque sorte d'accord pour continuer non ? Je prolonge le baiser, alors que ma main glisse sur sa cuisse pour la remonter délicatement sous sa jupe. Oui je suis assez démonstratif quand j'ai envie d'aller plus loin, sauf qu'une fois basculé sur le canapé, je la sens se tendre un peu plus. Et comme je l'avais sentis, elle décolle ses lèvres des miennes pour me demander si on peut discuter à la place. " Euuuh ouai d'accord... " Ok pas de soucis, je ne l'attire peut être pas tant que ça. Je ne sais pas. Mais il faut avouer que c'est dur de retourner à un sujet de discussion après ce genre d'évènement. " Non c'est rien. " Je ne vais pas lui en vouloir et surtout je ne vais pas la forcer à faire quoi que ce soit si elle ne veut plus. Je me redresse pour m'asseoir de nouveau sur le canapé.

Oui, la panique s’était emparée de moi. J’avais l’impression d’être ailleurs le temps d’un instant. Dans un autre contexte, j’aurais surement adoré passer ce moment avec lui, mais il m’était impossible d’y penser pour l’instant. Trop tôt, oui voilà le problème et comme je ne le connais pas, rien ne nous empêchait d’apprendre à nous connaître. J’ai bien vu qu’il n’était pas tout à fait à l’aise de parler et d’une certaine façon, je m’en veux un peu de lui faire ça, mais ai-je vraiment le choix ? Si mes pensées sont vers un autre homme, je n’y peux rien. J’espère que tu ne m’en veux pas trop ? Je le regarde prendre place sur le canapé et hésite à faire de même. Peut-être que je devrais finalement regagner ma chambre, tout compte fait ? Ce n’est pas toi, j’espère que tu le sais… C’est juste que, enfin, c’est une longue histoire. Comment détendre l’atmosphère, maintenant ? Un soupire sorti d’entre mes lèvres et je me relève pour lui faire face. T’es fantastique comme mec, vraiment, t'embrasse hyper bien et tout mais je pense que je devrais rentrer, ça vaut mieux, je pense. Je m’approche finalement de lui et me penche pour y donner un baiser sur la joue. Merci pour tout et pour le vin. Je me relève et me dirige finalement vers la sortie, le cœur en miette et la culpabilité en tête.