— i'm confused. really, really, really confused.

— spring break 2018
je crois que pour une fois, j’avais besoin de discuter avec une personne objective. je disais pas que cléo et ama ne l’était pas mais.. pour la première il s’agissait de ma meilleure amie alors forcément, elle faisait tout pour me rassurer et.. la deuxième détestait tellement abelard qu’à part l’insulter j’étais pas certaine de réussir à en tirer quoi que ce soit. puis harper, c’était le bon deal dans tout ça. déjà parce que je l’aimais bien. je dirais même que j’avais eu un vrai coup de coeur pour sa personne. et ensuite parce qu’elle était la meilleure amie de mon fiancé. alors forcément, peut être que j’apporterais un peu plus de crédit à ce qu’elle pourrait bien me dire. bref. malgré la conversation que j’avais pu avoir avec le futur roi de belgique, j’étais toujours aussi angoissée comme si la boule qui s’était formée dans mon estomac ne voulait plus me quitter depuis que j’avais prononcé les fameux mots. détachant mes cheveux, je finissais par la rejoindre au bar lui faisant la bise avant de prendre place sur un tabouret à ses côtés. « ouais, on a discuté un peu.. » mais j’étais restée plutôt vaste dans le fond parce que disons que.. ouais, j’étais encore dans le mal. « j’aurais pas dû le dire comme ça. pas aussi.. vite ? » c’était ça le problème. c’était beaucoup trop rapide. et je savais bien que ce n’était pas vraiment le genre de chose que l’on pouvait contrôler mais.. j’aurais pu le garder pour moi. « le pire c’est que genre.. j’ai vraiment peur de le perdre. et j’pensais pas que je ressentirais ça pour lui et y a un côté de moi qui est totalement terrifiée à cette idée-là et.. j’vais devenir dingue en fait. »

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— spring break 2018
ouais. la seule conclusion était que je n’aurais jamais dû lui dire les choses comme ça. j’aurais jamais jamais dû envoyer ce foutu message sans réfléchir parce que tout ça, là, c’était à cause de moi. et j’étais en train de tout remettre en question à cause de mes propres conneries. peut être que bêtement, j’avais réellement cru en tout ça et que je venais juste de me manger une énorme gifle en pleine tronche. donc ouais, ça faisait mal. à mon égo, à ma fierté et ouais, j’avais besoin d’en parler. harper semblait être le meilleur choix puisqu’elle était la meilleure amie d’abelard et je comptais assez sur elle pour qu’elle ne lui répète pas chacun des mots que je pourrais dire ici. non mais parce que clairement, ça ne ferait rien d’autre que renforcer le malaise s’il venait à savoir tout ce que je pouvais ressentir à ce moment précis. et j’écoutais les conseils qu’elle pouvait me donner sans vraiment être convaincue. m’éloigner ? abelard n’en avait pas grand chose à faire. parce qu’il était lui et qu’il faisait bloc autour de tout ce qu’il pouvait ressentir alors concrètement, j’étais pas certaine que ça soit très concluant. « pourquoi est-ce que t’es autant persuadée de ce qu’il ressent pour moi ? » parce qu’il parlait pas abé. c’était impossible de lui sortir la moindre information et.. il était impassible. lire des émotions sur son visage c’était mission impossible. « j’ai l’impression d’être complètement tombée pour lui et lui.. c’est comme si j’étais juste là parce qu’il en a besoin mais qu’à côté, c’est pas tellement important. » et c’était moche de penser comme ça mais j’étais tellement insecure dans cette relation que je passais mon temps à flipper, rien de plus.

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— spring break 2018
je crois que j’avais juste pas l’habitude en fait. j’étais celle qui faisait tourner les têtes d’habitude. et ouais, dans la finalité, peu importe avec qui j’avais pu être, ça avait toujours été plus que facile et jamais j’avais eu à me sentir en position d’insécurité mais.. avec abelard, tout était différent. c’était pas le même personnage et pour la première fois de ma vie, j’avais l’impression que je pourrais le perdre en un claquement de doigt alors ouais, j’aimais pas vraiment cette optique là. je me sentais pas bien et le dérapage que j’avais pu avoir en lui balançant de but en blanc ce que je pouvais ressentir pour lui, ça ne m’aidait pas du tout. résultat, j’étais vraiment pas bien. et c’était pour cette raison que je me confiais à harper. parce que j’avais besoin de quelqu’un pour me remonter vraiment le moral et quoi de mieux que la meilleure amie de mon futur mari ? « j’aimerais bien que tu me fasses un tuto alors parce que moi, je le comprends vraiment pas. » et c’était difficile de ne pas réussir à cerner la personne que l’on pouvait avoir en face de soit. vraiment. moi, je trouvais ça déstabilisant en fait. j’aimais pas. j’me sentais perdue et voilà ce que ça donnait. « j’crois que j’ai vraiment peur de le perdre » de le voir m’échapper d’un coup. parce que j’aurais jamais cru que j’allais sincèrement m’attacher à lui de la sorte et pourtant, c’était le cas. « promis. avec le vent que j’ai pris je risque pas de revenir à la charge de toute façon. » parce que pour une question de fierté, le manque de réponse de son côté avait été plus que blessant, fallait quand même l’avouer. « tant que je suis ta préférée, ça me va » que je répondais essayant de me montrer un peu plus détendue. « et toi alors ? »

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— spring break 2018
ouais, j’étais typiquement en train d’essayer de changer de sujet parce que concrètement, j’étais mal à l’aise. j’arrivais toujours pas à réaliser que je lui avais dit ces trois mots fatidiques. et ouais, y avait un côté de moi qui regrettait parce que j’aimais pas du tout le fait de ne pas l’avoir en retour. j’crois qu’en fait, j’étais typiquement le genre de meuf qui avait désespérément besoin d’amour. sûrement pour combler un vide ou une connerie du genre mais du coup, ne pas l’avoir eu en retour d’abelard bah en plus de foutre un sacré coup à l’égo, ça faisait mal. « ouais.. j’me dis juste que.. j’aurais jamais cru tomber pour lui tu vois ? j’le connais depuis une éternité et il était juste le meilleur ami de cole pour moi » alors ouais, bien sûr qu’on s’entendait bien par moment mais quelque part, j’avais toujours pensé qu’il était derrière moi juste parce que j’étais la cousine de son meilleur ami et que connaissant cole, il avait probablement dû lui dire de s’occuper de moi quand il n’était pas là. alors ouais, j’aurais jamais pu imaginer qu’un jour, on en soit à ce stade là. et bien sûr que le destin avait forcé les choses mais j’éprouvais maintenant des choses pour lui et ce n’était pas rien. « je lui ai promis de ne jamais le laisser tomber. » et cette promesse, je l’avais faites avant même de tomber pour lui alors ce n’était clairement pas maintenant que j’allais le laisser tomber. « j’pensais la même chose et.. regarde moi. » j’crois que dans la finalité, on ne pouvait juste pas échapper à l’amour en fait. c’était juste quelque chose qui finissait par débarquer et contre quoi on ne pouvait strictement rien faire. « tu veux en parler ? »

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— spring break 2018
est-ce que j’allais finir par m’en sortir un jour vis à vis d’abelard ? c’était la question que je me posais. de base, ce n’était rien d’autre qu’une relation imposée. quelque chose que nos parents avaient mis en oeuvre pour des raisons différentes qui nous avaient tout de même rassemblées. puis c’était le futur roi de belgique lui même qui avait voulu qu’on tente réellement quelque chose plutôt que de voir d’autres personnes en toute discrétion et.. et maintenant, j’étais amoureuse de lui. mot que je n’avais pas eu en retour de sa part et forcément, l’égo en prenait un coup. mais pire, j’avais peur de ne jamais les entendre de sa bouche. j’allais passer le reste de ma vie avec lui alors forcément, j’avais envie d’une vraie histoire mais parfois, il était difficile de faire sortir la moindre information de la bouche du belge. « j’ai aussi été élevée comme ça harper.. » que je soufflais. après tout, j’étais une wildingham et cole pourrait bien attester que la démonstration n’était pas son fort. « mais j’crois que j’ai toujours voulu croire qu’on pouvait faire partie de cette société là et aimer quand même » le montrer. pas forcément le crier sur tous les toits mais… ouais, encore une fois ça faisait sûrement de moi le vilain petit canard. bref, j’préférais changer de sujet pour m’attarder sur elle, parce que je n’oubliais pas qu’elle avait elle aussi demandé à me parler, y avait forcément un sujet qu’elle voulait aborder. « trop tard pour ça. » pluton représente. et notre relation s’était terminé en fracas mais à cause de cette histoire de fiançailles, rien d’autres. parce que sinon, on allait bien avant tout ça. et quand la brune me demandait de ne pas en piper un mot à mon fiancé, je lui faisais signe qu’elle pouvait compter sur moi mimant de sceller ma bouche. et.. ah. « zeph genre.. zeph ? » wow, celle-là, je ne l’avais clairement pas vu venir. « attends, reprends depuis le début. déjà, c’est qui l’autre ? et ensuite, qu’est-ce que franklin vient faire dans tout ça ? » fallait tout m’expliquer, ouais ouais.