T'as l'impression que tu vas crever. C'est vrai tout le monde veut te replonger là dedans, te replonger dans cette déprime que t'as eu, de ce temps que t'as mis pour passer à autre chose pour arrêter de pleurer ou de te sentir mal. T'as enfermé ce moment dans une boite, t'as rangé cette boite dans un coin de ta tête et tu fais comme si de rien était quand en réalité il a prit quelque chose en toi ce soir là. Mais t'as l'impression d'être responsable, de peut être lui avoir montré des signes alors que jamais. Et Charlie veut savoir, apparemment elle en a besoin où t'en sais rien et t'y vas a reculons. T'y vas parce qu'elle te manque pas parce que t'as envie de lui dire ça loin de là. Mais tu peux pas faire ta vie sans elle qui est ta moitié. C'est ta meilleure amie, c'est une sorte d'amour, l'amour fraternel, fusionnel, l'amour d'une soeur et c'est compliqué de vivre sans elle. Tu finis par y aller après quelques verres, après deux trois pilules tu te dis que peut être que t'y arriveras mieux avec ça même si t'es franchement pas persuadée de tous ça. Tu sais très bien que ça va lui faire du mal mais si elle veut savoir après tous. Tu frappes t'as une boule dans la gorge et tu rentres directement quand elle t'ouvre. Tu vas vers le lit et tu te mets dos à elle attendant qu'elle se mette dos à toi. Pendant une vingtaine de minutes vous ne dites rien et pourtant c'est un conflit incessant dans ta tête entre lui dire ou te taire. Vous dites rien elle dit rien non plus. Tu regardes la fenêtre t'as envie de sauter dans le vide, tu te dis que ce sera moins douloureux que d'admettre ça. Tu finis par te lancer, tu lui dis et c'est compliqué pour toi. Compliqué de le dire, compliqué de l'admettre compliqué de replonger dans ce cercle là. Elle te demande pourquoi tu l'as fais si tu voulais pas et tu restes silencieuses. Tu laisses les larmes couler sur ton visage t'essaie de reprendre le contrôle, t'attrapes une énième pilule dans ta poche tu carbures à tous ça et t'attrape Pilou qu'est au pied du lit de ton coté pour lui faire un câlin. Il faut savoir que c'est elle qui l'a mais que c'est ton Pilou à toi. C'est ta girafe en peluche à toi tu lui as donné mais c'est ton doudou pour dormir. Tu sers ta peluche contre toi t'es une enfant au fond, une gamine faut le dire même toi tu l'admets. Une dizaine de minutes passent le temps que tu te calmes alors que tu sais que Charlie va pas être patiente toute sa vie non plus. Ce que j'veux dire c'est que ... j'ai dis non.. oui t'as dis clairement que tu voulais pas. Mais j'étais out et j'pouvais pas le dégager. t'as arrêté de pleurer même si ton coeur se saigne, t'as toujours une boule dans la gorge tu t'sens pas mieux t'as l'impression que c'était hier, t'as l'impression que tu revis tous ça. Et tu veux pas de calin parce que tu sais que tu vas pleurer sinon et que t'as pas envie. T'as assez pleuré t'as assez versé de larmes. Après ça j'voulais juste partir, rentrer et retrouver mon père. Karl, ton beau père que tu considères comme ton père. Après ce soir là t'es rentrée t'as regardé ton frère en le suppliant de partir quand t'étais en pleurs et vous êtes rentrés a monaco. T'avais l'impression que si tu partais tu souffrirais pas. Et tu restes là avec ta gorge serrée, ta meilleure amie dos à toi alors que tu sers ta girafe dans tes bras. Après j'ai juste ... j'me suis dis ... C'était plus simple de faire la fête tout le temps et Nélio a continué a fonctionner et c'était très bien comme ça je suppose que c'était plus facile que de revenir et affronter tous ça.. et ton père vous a demandé de retourner finir vos études donc t'es rentrée ici et c'est pas forcément plus simple c'est même bien moins simple. Tous serait plus simple si t'étais restée à Monaco. Mais t'as retrouvé ta moitié et ton Pilou que tu gardes dans tes bras comme si une peluche te donnerait plus de force.