16.10.1996

Je suis née le 16 Octobre 1996 à Paris. Mes parents, fous amoureux à cette époque étaient comblés de pouvoir enfin avoir une petite fille. Mon frère, né trois ans plus tôt n’était pas forcément contents de devoir partager l’amour de ses parents avec quelqu’un d’autre. Malgré tout, il s’est beaucoup occupé de moi lorsque j’étais petite, il demandait toujours à me donner le biberon, à me faire un petit bisou sur le front, ou bien sur la joue et çà faisait plaisir à mes parents de le voir agir comme ça avec moi. J’étais sa petite sœur, et j’étais la chose qu’il fallait protéger le plus dans cette famille. Il a rapidement pris les marques du grand frère, il voulait toujours se faire entendre, toujours montré qu’il était le chef de famille lorsque papa n’était pas là et à 3 ans qu’est-ce que je peux bien lui dire ? Je ne peux pas tenir tête à un gamin entêté comme mon frère. J’ai grandi bien entourée, la famille était très présente, surtout nos grands-parents qui venaient souvent lorsque mon père, Damien devait se déplacer pour son travail. Grand homme d’affaire, il devait toujours aller à droite à gauche pour monter ou bien démonter des filiales dans des entreprises. Ma mère, Eloïse, était un peu plus présente que mon père. Elle restait sur Paris, elle n’avait pas à faire de longs voyages pour les affaires. Elle avait préféré faire quelque chose d’un peu plus reposant. Enfin, reposant était certainement un bien grand mot. Elle est auxiliaire de puériculture dans une crèche Parisienne et elle donne toujours à fond pour les enfants des autres. Avec nous, c’est un peu plus compliqué, même si elle nous aime, et qu’elle nous le prouve de temps en temps, elle préfère être avec ses bébés à la crèche. Je crois que si on pouvait redevenir des bébés, elle apprécierait d’ailleurs grandement.


22.02.2005

Je n’ai même pas encore dix ans qu’à force de se déchirer, mes parents finissent par divorcer. Mon père n’est jamais là, et mon frère le soupçonne même d’en profiter pour avoir des maîtresses et ma mère n’en peut plus de son absence. Moi non plus. J’aurais aimé que mon père soit plus présent et pourtant même quand il n’est pas là, il a toujours eu une pensée pour moi, un mot tendre, il ne m’a jamais oublié. Chaque fois qu’il rentrait de voyages, j’avais toujours le droit à un souvenir, à un petit quelque chose. C’est dur de grandir sans sa présence, surtout que mon frère le vit très mal et qu’il est constamment en colère. Il se venge sur tout le monde, sauf sur mon père. Je vais avoir dix ans, et l’école se passe pour le mieux. Je travaille bien, je suis une élève qui apprend vite, qui aime l’école et qui aime surtout lire. Je dévore tous les livres que je peux lire. Mais ma mère refuse la plupart du temps à m’acheter des livres. Elle trouve mon passe-temps ridicule et elle n’a pas assez d’argent pour le gaspiller dans des livres. Je m’efface petit à petit de la vie familiale. Je reste enfermée dans ma chambre à faire mes devoirs, ou bien à lire les livres que j’emprunte à qui veut bien m’en prêter. Ce n’est pas facile de grandir dans une atmosphère comme celle qu’il y a à la maison mais je tiens bon et heureusement que j’ai l’école pour m’en sortir. Mon frère à complètement perdu pied. Tu sais, ils finiront par ne plus t’aimer toi non plus Adrien a toujours des paroles qui font mal ils m’aimeront toujours. C’est pas de ma faute s’ils ne t’aiment plus ! je boude mais çà n’empêche pas Adrien de continuer Moi, ils ne m’ont jamais aimé, et je m’en fiche, toi ils t’ont aimé mais regarde, tu as fait fuir papa ses paroles sont très blessantes. Çà me fait mal. Comment pourrais-je faire pour que papa revienne ? c’est pas vrai et je cours pour retourner dans ma chambre. Mon frère ne prend même pas la peine de me suivre, il sait qu’il a déjà bien fais son travail et que je suis complètement blessée par les propos qu’il a eu.


Le collège

Je continue de grandir, et je commence à me faire des amies. Ce n’est pas facile, les enfants sont vraiment très méchants entre eux. J’ai eu du mal à me faire quelques copines mais je suis souvent avec une fille, c’est ma meilleure amie. Anabelle est blonde, elle a les yeux bleus et tout le monde l’adore mais elle m’a choisi pour être sa meilleure amie. Le collège se déroule bien, nous allons chez l’une et l’autre, nous nous amusons bien et nous faisons aussi nos devoirs toutes les deux. A la différence de ma famille, la sienne est très riche, elle vit dans un superbe appartement non loin du collège. Je ne suis pas du quartier, ma mère a essayé de nous faire entrer dans un collège un peu plus loin pour que nous puissions avoir une bonne éducation comme elle nous l’a souvent dit. Mais mon frère n’en fait qu’à sa tête et ne fiche rien à l’école. heureusement que tu es là toi, parce que ton frère est un vrai cancre je pense qu’il se rebelle surtout mais je ne veux rien répondre. Je n’en ai pas envie. Elle m’a façonné de telle sorte que je ne parle pas beaucoup à la maison. Je subi la vie familiale et continue d’entretenir une bonne relation avec mon père qui m’apprend qu’il va partir s’installer aux Etats-Unis pour les biens de son métier et surtout pour être au plus près de la nouvelle femme de sa vie qui est Américaine et qui vie dans le New Jersey, à Short Hills. Il me fait la promesse que je pourrais venir le voir autant que je le voudrais et qu’il sera toujours là pour moi. Je l’espère Tu sais Eli, tu pourras toujours venir me voir, je te le promets j’entends mon père et j’espère qu’il ne me ment pas. Ne m’abandonne pas s’il te plait je sais que ma réponse lui fais mal au cœur Jamais mon cœur lorsqu’il voit une larme coulée sur ma joue il me prend dans ses bras Alors pourquoi je ne peux pas vivre avec toi je sais que je ne peux pas venir avec lui. Il me l’a déjà dit et ma mère a obtenu la garde. Je ne suis pas assez grande pour décider malheureusement Je te l’ai déjà dit ma puce, maman vous garde, mais moi, je vous attends bientôt à la maison, promis, et on s’appelle tout le temps, il faudra juste qu’on fasse le calcule ensemble des heures un dernier câlin et mon père s’en va en me laissant à Paris. Je finis le collège avec les félicitations de mes professeurs. J’ai mon brevet haut la main et tout le monde me voit déjà faire de très grandes études. Même si je n’ai pas l’argent nécessaire, mes professeurs m’ont dit de toujours avoir confiance en moi et de montrer mes ambitions. Je peux y arriver et même avoir une bourse.


Le lycée
Avec Anabelle, on se perd de vue lorsqu’elle va dans un lycée différent du miens. Elle a de l’argent et sa mère décide de l’envoyer dans un établissement privé afin que ses notes s’améliorent. Si je suis une élève studieuse, ce n’est pas toujours le cas d’Anabelle malheureusement. Je n’ai pas beaucoup d’amis au lycée, je ne suis pas le genre de fille à vouloir avoir un petit copain alors je n’intéresse pas du tout les autres. Je me cloitre dans mes bouquins et dans les séries télévisées. Grâce à mon père, j’apprends encore plus vite l’Anglais. Il m’envoie des tonnes de livres en Anglais, que je dévore à chaque fois et j’apprends des mots en permanence. Je deviens rapidement bilingue. Où diable as-tu appris à être aussi bonne en Anglais ? me demande ma mère un soir alors qu’elle m’entend parler avec ma belle-mère. Papa, les séries, les livres, et Michelle aussi ma mère grimace lorsqu’elle entend le prénom de ma belle mère Ne me parle pas de cette pouffe ma mère est devenue complètement folle lorsque mon père a demandé le divorce. arrête maman, elle est gentille, et tu devrais toi aussi refaire ta vie je n’aurais très certainement jamais dû dire ça puisqu’elle se met dans une colère folle Ecoute moi bien petite insolente, je suis ta mère et non elle. Tu ne comprends rien et çà ne te regarde pas. Tu ne sais pas ce que c’est et tu ne trouveras jamais d’hommes pour toi je plisse les sourcils, si elle croit m’atteindre, elle n’y arrivera pas. Je suis forgée depuis le temps que mon frère s’est mis à me dire des choses horribles. Je ne veux pas lever les yeux au ciel, de peur de la faire encore plus enragée. J’ai toujours été d’un calme olympien malgré tout ce qui a bien pu se passer dans ma courte vie. Ma mère me tend un papier et je le récupère qu’est-ce que c’est ? ma mère a désormais les larmes aux yeux lis tu verras c’est une lettre nous précisant qu’il faut partir et rendre l’appartement dans un mois. Je soupire. C’est la seconde fois qu’on a ce genre de lettre et ou va-t-on aller cette fois ? ma mère hausse les épaules ta grand-mère va me prêter de l’argent et nous allons rester un peu avec eux super… ce n’est pas que je n’aime pas papy et mamie mais ils habitent dans une maison à l’autre bout du lycée où je vais. Je ne sais toujours pas pourquoi ma mère s’est entêtée à me mettre dans un lycée à Paris au lieu de me mettre dans un lycée en banlieue afin que nous puissions trouver un logement moins cher. J’ai l’impression d’être la plus mature de la famille et je commence à faiblir à force de rester avec eux. En première, je décide de demander de l’aide pour pouvoir partir vivre avec mon père. Je me trouve bien assez grande pour décider et j’ai envie de goûter à la vie Américaine et surtout de pouvoir postuler pour aller à Harvard. Je sais que je vise très haut mais je sais que j’en suis bien capable. Je me découvre une passion pour la photo et depuis la seconde, j’essaie de faire le plus d’activités scolaires que je peux faire. Ce n’est pas grand-chose comparé aux Etats-Unis. Je me joins au club de photo qu’il y a au lycée, je m’essaie aussi au journalisme, avec le petit journal de l’école. En dehors, je fais de la danse classique et j’adore ça. J’ai réussi à convaincre mon père de me payer les cours de danse classique derrière le dos de ma mère. Je vis, je profite de la vie tout en étant une élève très studieuse. Je n’ai pas besoin de beaucoup travailler, mais j’en fais le maximum tout de même. J’ai des capacités qui me facilitent aussi beaucoup la vie je dois bien l’admettre. Un garçon commence à s’intéresser à moi mais je ne le vois pas. C’est une fois qu’il est décidé que je ferais une année scolaire dans un lycée américain qu’il m’avoue me trouver jolie. Trop tard.

L’Amérique
Mon père et Michelle accepte tout de suite de me prendre sous leurs ailes. Je suis tellement soulagée de partir que je ne tiens plus en place pendant plusieurs semaines. Les jours sont tellement longs. Mais voilà, un jour de Juillet, je m’envole enfin pour les Etats-Unis. New-York j’arrive ! Direction le New Jersey.   Elisa ! j’entends mon père prononcer mon prénom. Ni une, ni deux, je saute dans ses bras Papa ! Je suis tellement contente d’être enfin là. Merciii merciii merciiii vraiment je souris, je suis enfin heureuse et j’espère que c’est le début d’une toute nouvelle histoire, d’un tout nouveau livre. Mais regarde toi, tu es magnifique ma chérie. Tu as tellement grandi mon père en est presque qu’ému. Je me tourne et je rencontre pour la première fois Michelle. Je l’ai toujours eu au téléphone, via skype mais c’est la première fois que je mets les pieds en Amérique. Il m’a fallu longtemps pour pouvoir enfin retrouver mon père et je n’ai pas envie de le lâcher.   Bonjour Michelle je lui souris et elle me prend dans ses bras Je suis vraiment content de pouvoir enfin te rencontrer en personne. Ton père a toujours fait des éloges de toi. Tu as fait bon voyage ? je lui raconte un peu mon voyage et nous partons pour la découverte. Je suis subjuguée de voir la maison qu’ils possèdent tous les deux. Rien à voir avec Paris et avec la vie que j’avais avec maman. Même si papa a toujours payé une pension alimentaire, je pense que ma mère ne voulait pas faire d’efforts pour nous. Il me reste une année à faire au lycée et papa m’aide beaucoup. Même si je suis devenue bilingue, je dois m’adapter à la vie Américaine. Je n’ai pas trop de difficultés et je décide d’entrer dans plusieurs clubs. Il y’ en a tellement dans mon lycée, que je ne sais plus où donner de la tête. Je choisi finalement français pour aider les autres, photographie, danse même si ce n’est pas trop classique et je décide aussi de faire un peu de tutorat pour aider les élèves en français. Mes journées et mes semaines ne se ressemblent jamais. Papa est toujours bien présent pour moi et Michelle est vraiment très gentille. Elle aussi été une femme divorcée et elle a elle aussi un enfant. Mike, il a 19 ans et il est déjà à l’université. Il a obtenu une bourse d’étude grâce au basket ball. Michelle est très fière de lui. Je ne fais sa connaissance que pour Thanksgiving et je m’entends tout de suite très bien avec lui. Il est très beau, musclé et grand. Il a tout pour lui. Salut Eli, tu fais quoi ce soir ? Mike entre dans ma chambre. Je laisse en général ma porte ouverte, c’est calme, et j’apprécie rien pourquoi ? il est vraiment très beau, il n’y a pas à dire Alors, viens je t’emmène, on va faire un tour chez un pote je fronce les sourcils T’inquiète, je vais pas t’emmener dans un truc bizarre je me lève et le suis alors. Nous finissons chez un pote à lui et il avait entièrement raison. C’est calme, pas de fête. C’est encore pire. Nous passons une très bonne soirée avec quelques potes à lui et nous finissons par succomber à notre attirance commune. Nous nous embrassons pour la première fois ce soir là et ce n’est que le début de notre histoire. Malheureusement nous ne devrions pas agir de la sorte, nos parents sont mariés et nous faisons à présent parti de la même famille mais çà ne nous empêche pas de sortir ensemble derrière le dos de nos parents et tout ça continue tout le reste de l’année. Je perds ma virginité avec lui, mon demi-frère. Mais la distance et le fait que nous nous sentons de plus en plus coupable et que nous avons peur de nous faire prendre, ont raison de nous. Nous finissons par mettre un terme à la relation que nous avons mais restons tout de même bien proches. Nous nous entendons à merveille et nous ne voulons certainement pas gâcher çà. Le reste de l’année scolaire se passe bien et vient alors tout le stress pour faire les papiers et tout ce qui s’en suit pour Harvard. Heureusement que j’ai le soutien de tout le monde (sauf de ma mère). J’arrive à décrocher une place au sein de la prestigieuse université. L’université de mes rêves. Je suis rapidement comme un poisson dans l’eau.

Harvard
Je n’aurais jamais imaginé pouvoir me balader sur le campus. Je suis vraiment ravie d’être ici et je passe vraiment les plus belles années de ma jeunesse. J’en suis certaine. Cette université était vraiment faite pour moi. Je suis comme un poisson dans l’eau. Je fais de très belles rencontres et je montre que je suis toujours plus déterminée que jamais. Mes études occupent le plus clair de mon temps mais ça ne m’empêche pas d’avoir une belle vie sociale. Franchement, moi qui pensais que je resterais cette fille sans trop d’amis, aujourd’hui, je peux dire que je suis comblée. J’ai toujours été très simple comme fille et je compte bien le rester tout en montrant mon ambition pour les années à venir. J’ai décroché une bourse, mais il faut tout de même que je travaille en même temps, ce n’est pas grand-chose mais je donne à peu près 10 heures de mon temps au Starbucks du coin afin d’avoir un peu de sous en poche et de ne pas trop embêter mon père et Michelle. Ils sont toujours très présents dans ma vie et çà me fait vraiment plaisir. La vie ici est tellement différente de celle que j’avais à Paris. Je respire, je suis mieux ici. J’espère que je pourrais aussi montrer mes photos, pouvoir les exposer dans une galerie serait un rêve. J’aime montrer le meilleur de moi-même et faire toujours tout ce que je peux. J’ai préféré avoir une chambre sur le campus pour être tranquille mais çà n’empêcher que j’aime bien sortir et voir du monde. Je ne suis pas trop fêtes mais je fais des efforts quand même. Par contre, le Spring Break c’est toujours un énorme non pour moi… Que va-t-il encore se passer pour moi ici ? Seul l'avenir nous le dira....