Louison avait terriblement honte de s’effondrer en la compagnie d’un charmant inconnu. Quel souvenir il aurait d’elle après tout ça ? Une grosse bipolaire en puissance ! Après tout, peut être qu’elle était malade, ou peut être que ces derniers mois l’avaient tout simplement épuisé. En fin de compte, comme le disait si bien Pluton à ses côtés, elle était microscopique à l’échelle de l’univers. Ses problèmes sentimentaux étaient si débiles compte tenu d’autres sujets dans l’monde. Alors qu’elle essuyait ses chaudes larmes, elle sentit la main du Dunster s’infiltrer dans son dos pour lui apporter un peu de réconfort. Louison tourna sa bouille vers lui et lui sourit faiblement. Une vague de frisson avait aussitôt parcouru son corps frêle, personne ne lui avait donné un petit peu de tendresse depuis tout ce qu'elle avait vécu. C'était touchant et perturbant. « Je ne voulais pas te donner le tournis, excuse moi… Ne me vomis pas dessus » La blondinette enferma son mouchoir dans la paume de sa main, le serra très fort et se perdit plusieurs secondes dans les prunelles du brun à ses côtés. Louison hésitait dorénavant à capturer ses lèvres. Un bouillon d'excitation la poussait à agir, pourtant, elle se freinait « Je vais être franche, j’ai envie de t’embrasser, mais je ne vais pas l’faire. J’suis sûrement trop faible et j’veux pas me prendre un râteau. T’es juste doué avec les mots, ça a le don de me rendre toute chose » avoua-t-elle en plantant sa canine dans sa lèvre inférieure. « Je vais plutôt m’faire un hot dog en priant pour que cette envie disparaisse… » ajouta-t-elle en haussant les épaules. Elle attrapa alors un sandwich et inspira profondément avant de mordre dedans. Bon sang, sa crise de larmes avait été brève, mais ô combien libératrice. Ce soir, elle se sentait vivante et beaucoup plus objective. « Joyeuse Saint-Valentin Pluton, j’imagine que tu aurais voulu la passer avec quelqu’un d’autre, j’suis navrée » avoua-t-elle en reportant son attention sur le ciel devant eux.

De toute façon, ça arrivait à tout le monde ce genre de chose. Alors aucun jugement n'était émis de ma part, préférant alors la réconforter plutôt que l'enfoncer pour quelque chose qui était clairement pas vraiment sa faute. Et puis, c'était l'excuse pour me rapprocher un peu plus d'elle, de par mon geste réconfortant dans son dos. « Non mais.. c'était une façon de parler, j'ai pas vraiment le tournis donc t'en fais pas. Si je vomis ce soir, c'est juste parce que j'ai mangé trop de hot dogs » que je disais en rigolant. Mais voilà, son regard captait le mien et je restais comme ça, sans trop savoir quoi dire, quoi faire. La seule chose à laquelle je pensais, c'était de l'embrasser mais non, elle venait de pleurer et c'était pas forcément le meilleur moment pour le faire. Faut quand même avouer qu'elle était désirable, malgré les quelques larmes qui ont coulé sur ses joues. Et avant même que je puisse faire quoique ce soit, elle était déjà en train de tirer un monologue en finissant par prendre un hot dog pour commencer à le manger. Je me mis à sourire avant de retirer ma main de son dos pour aller attraper un sandwich encore chaud également et j'en prenais une bouchée avant qu'elle ne parle de nouveau. Esquissant un sourire, je haussais les épaules. « Ça sert à rien d'imaginer comment la soirée aurait été dans d'autres cas. Je suis très content d'être avec toi, malgré le fait que tu penses le contraire. Joyeuse St Valentin à toi aussi » Je finissais par déguster le reste de mon hot dog, regardant encore les étoiles au loin, qui étaient vraiment belles ce soir. Encore une chance qu'on ait un ciel dégagé aujourd'hui. M'essuyant les lèvres avec une serviette, je me tournais vers elle, glissant ma main le long de sa joue, remettant alors quelques mèches derrière son oreille. Je m'étais assuré qu'elle ait fini son hot-dog puisque je pouvais alors faire ce dont j'avais envie depuis que mon regard s'était posé sur elle : l'embrasser. Après tout, elle aussi en avait envie, elle me l'avait dit. Alors je le faisais, avec la quasi certitude qu'elle ne m'enverrait pas chier. Mes lèvres contre les siennes, je me laissais alors porter par ce qu'elle me permettait de faire, cherchant cependant à aller chercher sa langue, pour toujours plus de sensation et peut-être même faire monter le désir, qui sait?

Le firmament éclairé reflétait dans les prunelles humides de la petite Louison. Si autrefois elle était en colère de tout ce qu’on lui avait fait vivre, aujourd’hui, la tristesse l’engloutissait pour la guider très prochainement sur la voie de l’acceptation. Son histoire d’amour avec Ezio était terminée. Il était temps pour elle de passer à autre chose et d’enterrer ses beaux souvenirs à tout jamais. Le déclic était enfin arrivé ! D’autres personnes pouvaient l’intéresser, la faire sourire, l’exciter et lui donner envie de se lever chaque matin. L’espoir renaissait pour la française. Elle se rua alors sur la nourriture et souhaita une Joyeuse St Valentin au mâle qui avait osé passer cette soirée avec elle. Était-ce par défaut ? Probablement. Pourtant, elle souhaitait le croire. De toute façon, Louison n’avait jamais vénéré cette fête, c’était un jour comme un autre pour elle, la blasée de service. « J’mets du temps avant de me dire que quelqu’un apprécie réellement de passer du temps avec moi… J’ai pas confiance en moi » avoua-t-elle en terminant son premier sandwich, de la moutarde et du ketchup plein les doigts. Elle attrapa alors une serviette et s’essuya les mains avant de jeter le papier sur le tableau de bord. La Mather se tourna vers Pluton et hésita à le questionner sur ce qui le rendait aussi paumé qu'elle. Cependant, elle n’en eut absolument pas le temps. Le Dunster caressa tendrement sa joue et la propulsa loin d’ici, dans un monde sans soucis et baigné par la simplicité. Son palpitant tressautait désormais anarchiquement dans sa poitrine. Irrémédiablement attirée par lui, elle se pencha encore plus en sa direction et encadra son visage pour mieux capturer sa bouche et prolonger ce baiser. Le souffle court, le désir grandissant en elle, elle poussa un premier gémissement entre deux baisers et déposa une de ses mains sur son torse. C’était bien la première fois qu’elle faisait un truc pareil, qu’elle embrassait un parfait inconnu dès le premier soir. Après tout, pourquoi pas ? Elle s’était bien trop longtemps conservée pour pas grand chose. Glissant un petit sourire conquis, Louison quitta sa place pour se retrouver à califourchon sur Pluton « Ça tombe bien, j’commençais à avoir froid » murmura-t-elle en se collant contre lui. Elle laissa ensuite courir ses doigts à travers sa chevelure et fonça sur sa bouche pour faire danser sa langue avec la sienne. Interrompant son baiser langoureux, elle le fixa amusée « Tu savais que ça finirait comme ça hein ? Je t’ai sous-estimé Pluton Westerberg ! » Louison pivota son buste et alluma l’auto radio où tournait déjà The XX - Intro « Cette chanson m’excite » confia-t-elle en souriant, totalement dépassée par ce qu’elle était en train de faire. Éclats de rire, larmes, désir, Louison traversait un véritable florilège d'émotions en la compagnie du jeune suédois. « Alors Pluton, tu vas m’envoyer au septième ciel ou me laisser frustrée ce soir ? » l'interrogea-t-elle en ondulant lascivement sur lui.  

C'était jamais simple, d'oublier une personne. J'avais mis des années à me remettre de la mort de Tanja et maintenant, il fallait que j'oublie celle que j'avais imaginé comme ma femme et mère de mes enfants. Ouais, le deuil était conséquent. Mais là, dans la voiture de Louison, avec Louison, c'était.. ça aidait dirons nous. Ca aidait suffisamment pour éviter de penser à Camila. Certes oui, j'y pensais mais.. mon esprit était tourné sur la jeune femme, visiblement Mather puisque j'ai du aller la rejoindre là-bas. J'avais envie de me perdre avec elle, dans les étoiles ou ailleurs, qu'importe. Elle avait certainement ce petit grain de folie qu'il me fallait pour faire en sorte que ma vie ne soit pas monotone afin que je puisse tourner la page plus rapidement, bien que l'envie ne soit pas forcément là. « Bah je te le dis distinctement, j'apprécie passer du temps avec toi. A toi d'en faire ce que tu veux » Après tout, la gente féminine pouvait être assez complexe alors même en disant les choses clairement, de but en blanc, pas sûr qu'elle l'assimile correctement. Mais qu'importe, je savais qu'elle voulait m'embrasser et Dieu sait que j'en avais terriblement envie, et même plus encore. Alors m'accordant au fait qu'elle ait fini son hot dog et que j'ai fini le mien, je venais chercher ses lèvres, sans détour. Et je la poussais dans ses derniers retranchements, comme s'il était inévitable que ça se passe autrement. J'aimais ses lèvres, j'aimais jouer également avec sa langue et bordel, je voulais pas m'arrêter là. Faites que ça ne s'arrête pas là. De ce que j'entendais en tout cas, elle semblait apprécier le moment tout autant que moi, au point de finalement s'installer à califourchon sur moi. Forcément, un sourire en coin naissait sur mes lèvres, alors que je reculais le siège au maximum afin qu'on ait tous deux le meilleur confort possible dans cette position. « Fallait me le dire avant, je t'aurais embrassée plus tôt » Mais qu'importe, on y était, on s'embrassait de nouveau, laissant alors l'envie prendre le dessus sur la raison. Langue dansant avec la sienne, je fermais les yeux alors que mes doigts glissaient sous son haut, cherchant la chaleur de sa peau. « Je le savais pas... mais je l'ai espéré très très fort » Et ça avait fonctionné, la preuve. Alors que la musique envahissait l'ensemble de l'habitacle, ses paroles faisaient également effet sur moi. Si ça l'excitait, le simple fait qu'elle était excitée m'excitait aussi. « Si tu continues de bouger comme ça sur moi, il est clair que j'aurais pas le choix... sinon, je serai bien plus frustré que toi » Et avec une bosse sous le pantalon de surcroît. D'ailleurs, mes doigts glissaient sous son pull, le long de sa peau, arrivant jusqu'aux baleines de son soutien-gorge. M'immisçant juste en dessous, pour toucher la naissance de sa poitrine, mon regard captait le sien, la défiant intelligemment. « Tu crois que maintenant je peux toucher tes seins ? »  Et je venais attraper sa lèvre inférieure de mes dents, avant de venir l'embrasser, sans attendre de réponse. A vrai dire, je me débrouillais tout seul pour défaire l'attache afin d'avoir plus de place et je venais caresser ses seins, dans le seul but de lui faire du bien.