BUT WOULD YOU DO THAT FOR ME ?
 

 

Je cherche une issue, l'antidote au virus, à ton poison qui doucement contamine une à une toutes les foutues parties de mon corps, celles qui finissent par ne plus réclamer que toi. Je pense à toi dans la haine, dans l'envie, dans l’espoir. Je pense à toi quand je suis tout seul ici, sur le canapé d'où ta main dégoûtée s'arrache. Je pense à toi quand il y a du monde autour, comme hier à cette soirée où personne n'a rien vu, pas même toi. Mais, je te sentais rôder derrière moi, ta présence insupportable. Tu veux que je parle, moi je sais pas faire. Ne me demande pas l'impossible, contente toi de ce que je peux te montrer, décode, retiens moi.

Je les touche pour oublier que je ne pense qu'à te toucher toi, j'ai jamais été exclusif. J'ai toujours été libre, baigné dans l'indépendance, sans chaîne qui pourraient me retenir. Mais, toi t'es arrivée. T'es le boulet accroché à mon pied, celui que je traîne partout, tout le temps même quand je suis en elles, même quand je les comble de vide. Tes doigts s'accrochent à mon t-shirt, le froisse, me rapprochant encore un peu plus de toi. Je serre les dents sous tes sollicitations. Je peux pas. Je peux parler de ce que j'ai pas envie de ressentir, je peux pas le dire à voix haute. Je veux même pas le penser, je veux pas que ça traverse mon esprit une seule seconde au cas où ça pourrait y rester, s'ancrer dedans et ne plus jamais en sortir. Le front collé au tien, mon emprise autour de tes traits divins se resserre encore. C'est un combat silencieux, mental, je me bats contre moi-même et je n'ai peur de rien d'autre que de ça, de moi. Trop conscient de ce que je suis capable de faire, de ce que je pourrais te faire à toi. T'es pas prête pour ça Dina, vraiment pas. Mais ce soir, dans mon royaume il n'y que la princesse des enfers qui compte vraiment. Et puis, je te lâche. Je recule, tourne en rond dans la pièce où je respire déjà ton odeur partout, elle s'ancre sur les murs, sur mon âme. Je passe une main dans mes cheveux comme pour en effacer tes caresses, je te tourne le dos, je veux pas te voir. Si, je veux te voir. Encore. Je me retourne face à toi, les mains croisées derrière ma nuque. Je vois trop de choses dans tes yeux, j'ai toujours vu trop de choses à l’intérieur et ça m'a tué dès le départ. Conneries, je peux pas me battre contre toi. Je fonce sur toi, au diable les raisonnements, les autres, le bon sens. Mes mains se plaquent sous tes cuisses pour les relever sans douceur et les accrocher autour de mes hanches une énième fois. Regarde moi, regarde là au fond de mes yeux qui ne voient que toi, il faut que tu comprenne. D'un coup de rein, je me plaque contre toi, tes formes en appui sur le dossier de ce foutu sofa qui ne pourra se souvenir que de toi.- A ce point là.. Au point d'être faible.