En théorie, l'idée de Suzy était une tuerie mais alors en pratique, bonjour le cauchemar. Si vous avez des questions de bricolage à poser, surtout, ne vous adressez pas à Sloan. Accrocher un miroir au plafond, ce n'était pas une tâche très compliquée en soit mais, autant être honnête, il galéra comme un malade pour qu'il tienne. Il ne lui fallut pas dix minutes pour l'accrocher mais quelques heures. Il dû s'y reprendre à trois reprises. Heureusement pour lui, l'Eliot était grand, il arrivait donc à tenir le miroir, debout sur le lit. Encore une chance que sa fiancée ait eu l'intelligence d'esprit de prendre un miroir très fin et donc pas très lourd ... Sinon il y serait encore.

Les bras en l'air, Sloan n'osait presque plus cligner des yeux par peur que la glace ne se décolle. Après un bon quart d'heure à avoir appuyé sur le miroir - et certainement avoir soulevé le plafond vu la force qu'il y mettait - il lâcha très délicatement les parois glacées.  « Si ça tiens pas, elle va s'faire foutre. » grogna-t-il dans ses dents, comme si son avis intéressait quelqu'un mais, à part le chien qui le regardait avec des yeux dépités, il n'y avait personne. Le miroir semblait tenir et c'est donc tout fier que l'Eliot descendit du lit. Il le fixa un court instant pour s'assurer que la fixation made in Bushnell qu'il avait fait était solide. Il regarda ensuite Coddy. « Reste en dessous, comme ça si le miroir tombe je l'entendrai. » Mais quel connard. Sloan rigola et quitta la chambre pour aller prendre une douche. Il s'était énervé sur ce putain de miroir de merde, fallait qu'il sente bon pour sa fiancée. Une fois la douche prise, il alla passer un coup de lingette sur le miroir qui était, miraculeusement, encore attaché au plafond. Puis descendit pour attendre Suzy, impatiemment.

La dernière fois qu'on a parlé de miroir au plafond, ça date ! Je ne suis même pas certaine de me rappeler quand c'est, en fait. Mais bon... Pendant ma pause déjeuner, j'ai fais le tour des magasins environnant et l'idée m'est revenu en voyant un miroir. Le miroir parfait, d'ailleurs ! Bref, je l'ai emmené à la maison avant de retourner bosser, pour que Sloan puisse l'installer avant que je ne revienne.

Ce n'est que quelques heures après nos sms que je rentre enfin ! Les clés déposés sur la petite table à l'entrée, je retire mes bottes et mon manteau pour m'avancer dans la maison. Coucou bébé, j'suis rentrée ! Je le cherche un peu à travers les pièces au rez-de-chaussée, mais il n'est pas là. Alors je monte à l'étage et le trouve très rapidement dans notre chambre, à admirer son chef d'oeuvre. Je rigole en m'appuyant contre le cadre de porte. Joliiii. Tu l'as nettoyé hein ? Je vois pas de traces de doigts... en fait tu veux pas manquer une seule parcelle de ma peau toi ! Tu me mords le bout de la langue en souriant. Par contre, m'en veux pas, j'ai vraiment, vraiment faim là. On mange quoi ce soir ? Ou plutôt... tu me fais quoi à manger, ce soir ? Ah ouais, j'avais envie que mon homme me fasse la cuisine... c'est un problème ? Pas pour moi en tout cas ! Trop crevée et puis, franchement, les hommes qui cuisine... y'a rien de plus sexy. Même si ça crame des pâtes.

Sloan était fier de lui sur ce coup-là, il se sentait puissant d'avoir réussi à vaincre ce miroir. Les yeux rivés vers celui-ci, il croisa les bras contre son torse, ravi d'être parvenu à l'accrocher au plafond. Clairement, il était nul en bricolage, à l'heur où les petits garçons fabriquaient des trucs avec leurs parents, lui il traînait dans les rues et le hall des immeubles. Son enfance n'avait été qu'une accumulation de ratés dont l'aspect manuel en faisait parti. Pour vendre de la drogue ou encore jouer les délinquants violents, là il savait faire, mais pour changer une ampoule ou réparer un petit truc, il n'y avait plus personne. L'Eliot sortit de ses pensées en entendant la voix de Suzy derrière lui, il se retourna et afficha un mince sourire. « Mais ouais, qu'est ce que tu crois, j'ai fait ça bien. Et puis, ça m'a prit une dizaine de minutes pour l'installer, pas plus. » dit-il en exagérant bien sur le dix minutes, même lui ne croyait pas à ce qu'il disait. Il s'approcha de sa belle et enroula ses bras autour de sa taille. Suzy lui demanda s'il voulait bien lui préparer un truc à manger. Il roula des yeux. « Nan mais dis le si tu ne veux pas qu'on baise ce soir hein, déjà tu me parles de gosses et là tu veux que j'te fasse à manger, ça va encore prendre une plombe. » soupira-t-il avant de la lâcher et de quitter la chambre, pas content. Il descendit les escaliers et gueula en même temps.  « Un sandwich ça t'va ? » Il rigola en sachant pertinemment qu'elle n'allait pas vouloir. Bah non. Evidemment que non.

J'étais fière de mon homme. La tâche avait été bien faite, le miroir avait bien sa place juste au-dessus de notre lit. Et en plus, il l'avait bien lavé, histoire qu'il n'y ait aucune trace de doigt. Sloan me sourit, il semblait lui aussi très fier de son accomplissement... dix minutes seulement, je pense que je ne serais pas arrivée à faire ça aussi vite ! Bon, après, vu ma taille j'aurais eue besoin de déplacer les meubles, emmener une échelle, la grimper... le bordel. Eh bah, tu t'y es pris tard alors ! Ça fait deux heures qu'on s'est envoyé des textos... tu as fais quoi le reste du temps ? à part bouder parce que j'lui ai dis qu'j'allais le faire chier avec le traitement, après notre bonne partie de jambe en l'air ? Sloan se rapproche, enroule ses bras autour de moi et boude lorsque j'lui demande de me faire à manger parce que j'ai faim. J'veux qu'on baise hein ! C'est juste que ta bite est très demandante... en énergie. Il faut que j'fasse le plein d'abord ! Ça y est, est-ce que j'me suis rattrapée ? Je ris en le suivant par derrière, dévalant les escaliers après lui. Non ! Quelque chose de chaud ! Les sandwichs c'est pour les pauses déjeuner et les jours d'été trop chaud. Je le rejoins dans la cuisine. Sloan fouine déjà le frigo et je monte sur l'îlot de cuisine pour y asseoir mes petites fesses. En fait, comment ça se fait que je ne remarque que maintenant qu'il est torse nu et n'a qu'une serviette pour recouvrir le bas de son corps ? J'suis vraiment la femme la plus nulle de l'histoire. Mais je me rattrape très bien en reluquant son dos musclé et mal essuyé après la douche qu'il venait de prendre... l'eau perle sur sa peau et je croise les jambes en tombant dans la lune. Lorsqu'il se retourne, je quitte mes pensées et me pince les lèvres en le regardant dans les yeux, comme si de rien était.
Tu sais quoi ? Un sandwich c'est parfait. C'est simple et vite à faire, j'ai faim. Je lui souris en baissant les yeux vers sa serviette, que je tente de faire tomber à l'aide de mes orteils.

« J'ai fait une sieste avant de monter le meuble, histoire d'être en forme pour ce soir, tu vois je pense à tout. » dit-il accompagné d'un petit clin d'oeil. Menteur. C'était la honte d'avouer qu'il avait galéré pendant des heures à essayer de faire tenir le miroir au plafond, Sloan ne pouvait décemment pas le faire. Il se devait de représenter la force et la stabilité, et non le galérage de la vie. Il afficha un mince sourire tout en prenant Suzy dans ses bras. Ce même sourire vint à disparaître légèrement quand elle lui demanda de lui cuisiner un truc. Tssss, la poisse. Il n'était pas forcément partant et cela se lisait sur sa gueule mais en bon gentleman, il descendit à la cuisine pour satisfaire madame. En plus de vouloir quelque chose à manger, préparé spécialement des mains de son homme, elle était difficile. Pas de sandwich parce que c'était froid. L'Eliot inspira longuement et se passa de commentaire en ouvrant la porte du frigo. N'ayant rien trouvé au frais, il se redressa et se retourna en soupirant. Suzy avait prit place sur le plan de travail et essaya de lui enlever la serviette qu'il avait autour de la taille, à l'aide de ses pieds. S'il était ronchon jusqu'ici, Sloan semblait retrouver le sourire.  « J'savais qu'un sandwich ferait l'affaire .. Ah et, c'est ça que tu cherches à faire ? » la questionna-t-il en enlevant le noeud de la serviette. Il l'enleva complètement et la posa à côté de Suzy, se retrouvant à poil. L'Eliot n'avait aucun problème avec la nudité, au contraire, ça l'amusait royalement. « Tu peux mater mes fesses pendant que j'fais ton sandwich, je t'y autorise. » dit-il dans un semblant de sérieux. Il se retourna et la laissa profiter du spectacle. Sloan prit tous les ingrédients dans le frigo et ne mit pas longtemps à lui préparer son truc. Il rangea tout ce qu'il fallait et se tourna vers sa fiancée. Il s'approcha d'elle et lui écarta les jambes pour venir s'y faufiler. « J'veux un bisou avant ça. » lança-t-il en cachant le fameux sandwich dans son dos. « Un vrai bisou d'amoureux, genre un bisou qui me donne la gaule. » Y'a pas de raison que Suzy soit la seule à demander des trucs.

Alors, c'est ça, Sloan a fait une sieste avant d'installer le miroir. Et moi, naïve comme tout, je n'ai pas vu à travers le sourire tout fier qu'il avait et je l'ai cru. De toute façon, les petits mensonges blancs ne font jamais de mal à personne ! Si me faire croire qu'il est un homme grand et fort pouvait lui faire plaisir, alors soit ! Communiquant ma faim, je suis mon fiancé jusqu'au rez-de-chaussée afin qu'il puisse me faire à manger. Il bronchait, n'était pas vraiment content d'avoir à faire cela avant de pouvoir me sauter dessus... Mais j'ai vraiment la dalle et je n'ai pas vraiment pu manger aujourd'hui, ou en tout cas, pas assez. Je m'assois sur le plan de travail pour l'admirer, le scruter en détail. Pour ainsi dire, profiter de la vie quoi. Sloan ferme le réfrigérateur et se retourne, soupirant. Prise sur le fait, je cesse les mouvements de pieds et lui fait un petit sourire innocent. Bah, oui, un sandwich c'est parfait. J'ai dis qu'un sandwich c'était pas bon ? Sloan fait tomber sa serviette et là... oulala. Il dépose la serviette à côté de moi et je m'empresse de la ramener contre moi afin qu'il ne change pas d'avis pour la remettre autour de sa taille. Lorsqu'il me donne sa permission pour le mater, j'hoche la tête en ne décollant pas les yeux de son engin. En fait, j'me rends compte qu'il ne me faut pas grand-chose pour m'allumer... à poil dans une cuisine et hop, j'suis chaude comme de la braise ! Mais je profite néanmoins de mon amoureux qui se retourne et qui me montre son cul pendant qu'il se gèle la kekette à l'air dans le frigo. J'espère qu'il ne la coincera pas dans la porte lorsqu'il la refermera ! Ce serait vraiment drôle, mais aussi très dommage en fait... je veux des enfants, un jour, quand même. Enfin tout ce qu'il lui faut, il se met à la préparation en restant dos à moi. Finalement, il fait de nouveau volte-face et cache mon sandwich derrière son dos avant de se faufiler entre mes cuisses.
C'est horrible d'être tout nu, de m'écarter comme ça, juste pour un bisou... Lui dis-je, en riant doucement. Sloan précise qu'il veut un bisou qui lui donne la gaule et je me mords les lèvres. Ok... Je me rapproche doucement de lui, alternant mon regard entre ses yeux et ses lèvres. Puis, juste avant d'atteindre sa bouche, je dévie ma trajectoire vers sa mâchoire pour le couvrir de baisers, descendant encore jusqu'à son cou. J'ai moi-même encore plus envie de lui maintenant, déjà que c'était compliqué après l'avoir vu aussi longtemps à poil sans avoir réagi. Je glisse mes mains entre nous pour déboutonner ma chemise jusqu'à la moitié, histoire de lui dévoiler ma poitrine recouverte d'un soutien-gorge en dentelle. Au bout de mon souffle, je reviens à ses lèvres pour lui offrir un baiser qui n'a absolument rien de doux.

« Nan c'est pas dommage, ça ne tiendrait qu'à moi, j'te prendrais là comme ça mais j'veux l'essayer ce miroir. » Ce putain de miroir qu'il galéra à installer au plafond. Sloan s'était approché de Suzy dans l'espoir d'avoir un bisou, un vrai de vrai. Un qui faisait grimper la température en quelques secondes et qui réveillait les pulsions les plus enfouies. Elle s'approcha de lui avec un mince sourire malicieux sur les lèvres. et alors qu'il s'apprêtait à l'embrasser, elle vint le dévorer de baiser dans le cou. S'il n'était pas aussi impatient, ça l'aurait surement excité. Ce que l'Eliot voulait, c'était du sexe, du vrai. Heureusement pour lui, la brunette se recula et vint déboutonner lentement son chemisier pour lui laisser entrevoir un peu de peau et de dentelle. Les deux amants échangèrent un baiser des plus passionnés et sensuels. Il posa ses mains sur ses cuisses pour attiser toujours un peu plus, l'envie charnelle qui les liait depuis le début de leur relation. A bout de souffles, il mit fin au baiser et baissa légèrement la tête, un fin rictus sur ses lèvres. « Tu mangeras après ! » râla-t-il pas content. Il posa le putain de sandwich à côté de Suzy avant d'attraper le bord de son chemisier et de tirer dessus pour l'ouvrir d'un coup sec. Les boutons volèrent dans la cuisine tandis qu'il lui enleva, pressé et excité. Il partit à l'assaut de ses lèvres pour reprendre là où ils en étaient arrêtés. Ses mains remontèrent le long de cuisses pour ensuite les agripper. Sans chercher à comprendre plus loin, il la fit glisser sur le plan de travail et vint la porter, direction la chambre. Sloan n'avait pas de temps à perdre, déjà qu'elle l'avait fait misérer pour un vulgaire sandwich, il commençait à perdre patience.