Lucky jouait clairement avec le feu, elle l'attisait et l'enflammait en toute connaissance de cause. La distance entre leurs visages était infime et dangereuse. Le moindre geste maladroit ou non, pourrait modifier à jamais leur relation si fusionnelle, si complice. Dire qu'Ezio n'avait pas envie de l'embrasser était un mensonge, il en mourrait d'envie. Pour la première fois depuis le début de leur amitié, il voyait la blondinette, non plus comme sa moitié amicale mais comme une vraie femme qui pourrait éventuellement lui plaire. En temps normal, l'anglaise était son pote mais en cette fin d'après-midi, tout était chamboulé, les cartes semblaient être redistribuées. Ses yeux se baissèrent vers sa bouche lorsque Lucky vint lui répondre. Elle bougea sensuellement ses lèvres, il n'arrivait plus à penser à autre chose qu'à elles. Sa voix atteignait à peine son esprit, elle le perturbait. Quand il entendit je ne suis même plus maîtresse de mes gestes, l'italien ne chercha pas à comprendre et vint capturer ses lèvres. C'était plus fort que lui, comme une force invisible, le poussant vers l'interdit et l'inconnu. Ezio venait peut-être de gâcher toute leur amitié mais il s'en foutait, il n'avait pas la tête à penser à ce genre de chose. Il était obnubilé par ses douces lèvres, auxquelles il goûtait enfin. Lucky semblait être réceptive à ce baiser puisqu'elle n'hésita pas à l'intensifier d'elle-même. Sa langue vint se faufiler contre la sienne avec une aisance déconcertante. C'était naturel, comme deux amants qui se retrouvaient en cachette pour exprimer l'attirance qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Le rythme cardiaque du jeune homme s'emballait et s'intensifiait sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Sa main glissa contre sa nuque pour la rapprocher encore un peu plus de lui. Ezio n'arrivait plus à ôter le visage de la blonde de son esprit, il ne voyait plus qu'elle et était clairement incapable de penser à autre chose qu'à l'excitation qui grimpait en lui. La température augmentait inévitablement. Lucky vint poser ses mains sur lui, donnant toujours plus d'ampleur à ce baiser torride. Transporté par l'envie d'elle, il lâcha le plan de travail de sa main et vint la poser dans son dos. L'italien était tactile, c'était plus fort que lui, fallait qu'il touche. Il la fit glisser vers le bas, passant en dessous de son mini short pour caresser sa fesse. La fougue de ce baiser ne cessait de croître et, prit dans une pulsion dominatrice, il lâcha tout ce qu'il touchait pour la surélever sur le plan de travail. A bout de souffle, Ezio mit fin au baiser mais garda cette proximité. Il ne la regardait pas, il savait que s'il le faisait, une petite voix le ramènerait à la réalité et lui ferait tout stopper. « Qu'est ce qu'on est en train de faire Lucky ... » murmura-t-il, sans même espérer qu'elle lui réponde. L'italien sentait le souffle chaud et rapide de la blonde se refléter contre le sien. Il ne pouvait pas résister, il ne pouvait pas faire taire l'excitation qu'il éprouvait pour elle. Ses mains glissèrent sur ses cuisses nues avant qu'il ne vienne plonger ses lèvres dans son cou pour l'embrasser sensuellement, langoureusement.

Ezio essayait de prendre conscience de ce qu'il était en train de faire. Il aurait voulu avoir ce déclic qui mettrait fin à ce rapprochement interdit et proscrit. Il aurait préféré avoir cette lueur de lucidité qui l'aurait ramené à la raison. Mais non, il était comme obnubilé par la sensualité que sa meilleure amie pouvait dégager à cet instant. Elle n'était plus son amie, elle était devenue une femme fatale et une véritable prédatrice. Sa voix sensuelle parvint à ses oreilles et vint lui procurer un long frisson, le long de sa colonne vertébrale. Lucky ne voulait pas que ça s'arrête, elle le poussait même au crime. « Ça tombe bien, je n'ai pas envie que ça s'arrête non plus ... » répondit-il de son accent italien, presque dans un murmure avant de poser brutalement ses lèvres dans son cou. Ezio apposait sa marque sur elle, c'était tellement inattendue que ça en était doublement excitant. Elle soupira, le rendant nettement plus avide de contact et de plaisir. Il reprenait ses droits avec sa personnalité de mec à femme, de mec au sang chaud. Mais ce soir, ce cliché prenait une toute autre dimension puisqu'il embrassait le cou de sa meilleure amie. Putain, c'était sa bff qui ôtait les boutons de sa chemise, les uns après les autres. Lucky le déshabiller avec envie, c'était vraiment très étrange comme sensation, presque indescriptible. Les mains du jeune homme se placèrent sur ses cuisses avant de remonter légèrement autour de ses hanches puis dans son dos. Ses paluches se faufilèrent sous son débardeur pour caresser sa peau douce mais également la rapprocher de lui. Poussant le vice un peu plus loin, il lui ôta son débardeur pour finalement le laisser tomber à ses côtés. Ils jouaient avec le feu, ils se laissaient aller à un jeu dangereux et inconscient. Son regard croisa finalement celui de Lucky. Son coeur s'emballa dans sa poitrine. Ezio approcha de nouveau son visage du sien. « Je n'aurais jamais cru .. dire ça un jour mais .. j'ai envie de toi Lucky. » susurra-t-il tout en l'embrassant en même temps. C'était le feu à l'intérieur de lui, elle lui donnait la fièvre. Être aussi attiré par sa meilleure amie le perturbait, il en perdait presque ses automatismes dans ce genre de situation. Sa conscience l'incitait à lui demander si elle était sure de vouloir continuer dans cette voie mais son excitation lui hurlait de continuer.