Un début de soirée, le Nirvana encore clos et moi je suis en avance. Je suis en avance parce qu'il paraît que je te dois des confidences, que t'es curieux quand il s'agit de moi et de savoir que tu l'es pas avec toutes les autres.. Ça me donne envie de creuser plus. Je sais pas si c'est une bonne chose, de te revoir encore une fois, on a fait tout ce qu'on pouvait faire la dernière fois. Alors à quoi ça sert tout ça ? T'es pas le genre de mecs à aimer baiser plusieurs fois les mêmes femmes, t'es le genre de mecs qui se lasse de tout et moi je me demande, quand est-ce que tu te lassera de moi ? Pourquoi c'est pas déjà ? Et en poussant la porte du club, vide et sans vie. Rien, aucun bruit mise à part le bruit que fait le verre quand il rencontre le marbre. Et il y a toi, assis face à ce bar, j'ai l'impression de revivre notre dernière soirée, la seule. Sauf que maintenant, un truc à changé, maintenant je sais ce que ça fait quand tes mains me touchent, quand tes lèvres assassinent les miennes pendant que ton regard, lui, m'en redemande encore. Je viens pour le "encore". - Le Nirvana est à nous seuls pendant combien de temps ? Que je lance à quelques mètres de toi, encore debout devant l'entrée.

J'adore le Nirvana quand il est en pleine action mais j'vais pas cacher que je l'aime aussi plongé dans le silence sans âmes qui vivent à l'intérieur. C'est comme un moment de paix avant que j'ouvres ses portes, ce moment dont j'ai besoin avant que tout prenne vie. Je suis ici bien souvent avant tout le monde, à regarder mes dossiers pour le casino, les virements, les factures, les paquets en arrivages et en départs pour Mr Morgan. Où en est le blanchiment en background de toutes ces lumières. Clairement, le business se porte à merveille en ce moment et je m'en sens bien. Ce qui me perturbe en revanche c'est le reste... Ma vie privée et ce qu'il s'y passe depuis quelques temps. Comme l'impression de perdre un peu le contrôle sur moi même et j'avoue ne pas aimer ça. J'ai été inébranlable jusqu'à présent et j'sais pas ce qu'il se passe... Mais depuis quelques temps, ça a changé et j'apprécie pas la direction que je prends. La faiblesse, les erreurs, l'égarement. C'pas bon tout ça. J'dois faire attention et me reprendre sur certains points sinon, j'le sens, j'vais finir par y perdre pieds. Mais honnêtement? J'commence à me sentir seul et ça c'est un problème. J'me suis jamais senti comme ça jusqu'ici et ça doit pas changer. Putain Gab', reprends toi. J'me sers donc un verre, un bourbon et j'suis accoudé au bar à siroter ça devant un dernier dossier, clope à la main, je la tape de mon doigt pour en faire tomber la cendre dans ce cendrier en verre près de moi quand j'entends la porte s'ouvrir.. Et ses talons claquer contre le marbre au sol. Cette démarche je la connais... - Le Nirvana est à nous seuls pendant combien de temps ? et voilà que cette voix me confirme ma pensée et d'un regard vers ma montre je me redresse pour répondre, soufflant ma fumée à travers mes narines "Disons... Une bonne heure trente encore avant que les premiers employés ne se pointent." tournant enfin me regard vers elle. Dina cette enchanteresse. Depuis l'autre soir je peine à avoir gout à autre chose tellement elle m'a laissé une marque profonde.

Le lieu est sombre, l’atmosphère presque pesante quand j’entre à l’intérieur. Je pourrais le trouver moins divertissant, le trouver moins intéressant, plus platonique quand les lumières sont éteintes comme ça. Sauf que toi, t’es là et en fait, je crois que ça change toute la donne. Je crois qu’ici, la seule chose qui me donne vraiment envie d’y rester c’est toi. Je crois que c’est tes yeux et tout ce qui s’en dégage qui donne un sens à toutes mes soirées passées ici. Tu me donne un temps limite approximatif et ça me convient, c’est toujours mieux que rien, mieux que trop alors je commence à fouler le sol de mes hauts talons jusqu’à toi. - Alors ça nous laisse largement le temps. Que mes lèvres laissent échapper, guidant mon regard jusqu’au tient quand une lueur nouvelle l’illumine. Je te regarde, me demande d’où vient l’allure inédite que porte tes yeux ce soir.. Peut-être un bout d’âme égarée, un morceau de toi qui n’a plus envie de rester dans le noir profond de tes prunelles. Ou peut-être juste une femme qui te donne envie de revenir, à chaque fois. - Je vais encore avoir droit au patron autoritaire ce soir ? Faisant référence à notre dernier échange pour Cuba. Un mince sourire étire mes lèvres, je baisse la tête vers le comptoir avant de m’installer juste à côté. À croire que je n’aimais que ça, les démons. Que je n’étais faite que pour la douleur et le chaos, que pour l’excès parce que la normalité, la simplicité et les sentiments prononcés n’étaient pas efficaces pour me garder en cage. Non, moi, je préfère de loin le sang, les larmes et ce désir de toujours vouloir plus quand il n’y a pas assez.

Moi qui pensais être seul jusqu'à ce que les gars arrivent, puis les filles... Et bien non. Dina semble en avoir décidé autrement et c'est pas pour me déplaire vu le ton qu'elle a. Si elle veut du temps, c'est qu'elle espère en avoir un maximum avec moi. Et c'est en avançant sur ses talons haut qu'elle approche - Alors ça nous laisse largement le temps., un léger sourire en coin, je la suis du regard avant de boire une bonne gorgée de mon verre avant de le reposer sans démordre mon regard de sa silhouette parfaite. C'est une fois à mes côtés qu'elle me demande d'un petit sourire - Je vais encore avoir droit au patron autoritaire ce soir ?, arquant un sourcil, je la regarde s'installer avant de légèrement pousser les dossier devant moi sur le côté pour me tourner un peu plus vers elle "Ça dépend, t'as autre chose à me demander?" ouais d'ordre professionnel j'entends, de gênant pour moi parce que sinon non, j'ai pas de raison. Je buvais encore avant d'enchainer "Qu'est ce que tu fais là si tôt?" ouais j'suis curieux tiens, c'est pas dans ses habitudes.

- Oui. Je souffle tout en venant m’installer. - Ton temps. Que j’ajoute en m’accoudant sur le bar. Il a suffit d’une pauvre fois dans ton bureau pour que j’ai cette envie de te revoir, de vouloir encore de toi qui cogne dans un coin de ma tête. - C’est possible ? Je demande mes lèvres s’étirant par la malice. Peut-être que c’est le goût de l’incessible qui me fait revenir vers toi, peut être que c’est la curiosité que te donne envie de m’accorder encore un peu de toi. Le jeu de séduction, de sensualité s’est installé depuis la dernière fois, depuis le premier jeu de regard entre nous. - Il paraît que mon boss s’intéresse à moi et à ma petite vie plus qu’à celles des trois quart des filles d’ici.. Je balance les quelques mots tout droit sortis d’un texto. Le tient. - Alors je suis venue savoir pourquoi ? Mes yeux perçants viennent alimenter les tiens, toi qui s’est maintenant retourné pour me faire face. J’arque un sourcil, intriguée, le sourire en coin. - Alors ? Donne moi une réponse, n’importe laquelle tant que ça n’enlève pas le fait que tu t’intéresses un peu à moi.

Un simple - Oui. et elle vient se poser près de moi en ajoutant - Ton temps. tout en s’accoudant au bar. J'arque un sourcil, la scrutant de haut en bas car clairement, j'me lasserais jamais de la regarder. Je bois encore alors qu'elle me demande - C’est possible ?, une brève et légère moue je réponds "Oui pour le moment j'en ai." comme tu peux le voir, j'suis là, seul avec toi, rien qu'avec toi. De là elle reprend - Il paraît que mon boss s’intéresse à moi et à ma petite vie plus qu’à celles des trois quart des filles d’ici.., un léger sourire en coin et je me sers un autre verre d'un "Il parait ouais." buvant encore une gorgée quand elle me demande en plongeant son regard dans le miens - Alors je suis venue savoir pourquoi ?, je la fixe un instant, ce petit sourire toujours sur les lèvres avant de prendre dans ma poche mon paquet de clopes pour m'en allumer une tandis qu'elle ne lâche rien et appuie - Alors ? et que je tire sur ma cigarette pour souffler doucement ma fumée d'un "Disons que j'ai mes préférences." tournant à nouveau mon regard dans le sien "Elles n’atterrissent pas toutes dans mon bureau si tu vois ce que j'veux dire." le message est plutôt clair dit comme ça, même si c'est pas la première que je saute, disons qu'elle est franchement du level au dessus des autres.

Je voulais savoir ce qu’il y avait dans ta tête, entrer dedans et fouiller, foutre le bordel comme je sais que trop bien le faire. Je me demande même si c’est pas déjà le cas puisque t’es encore là, je sais qu’au fond tu redemandes encore un peu de moi sans me le dire. - Tu me sers à boire ? Puisque t’es là et que visiblement t’as un peu de temps à me consacrer. J’écoute tes mots, les verbes qui sortent d’entre tes lèvres et je suis toujours pas convaincue par tes réponses. Je froisse la bouche, pince mes lèvres en secouant la tête de gauche à droite. - C’est pas ce que je te demande.. Je réplique à l’instant même où tu fermes la bouche. - Je veux pas savoir avec qui tu baises ou ne baises pas. Mes yeux viennent poser l’ancre dans les tiens, soutenant ton regard aussi déstabilisant soit-il. Ouais, il est putain de vertigineux ton regard, j’aime chuter à l’intérieur. - Je veux savoir pourquoi moi tu me laisses monter dans ton bureau, pourquoi tu rentres dans mon jeu par texto.. Je laisse un léger sourire feindre mes lèvres en y repensant. - Et pourquoi tu t’intéresses à ma vie privée ? Mon visage se referme à nouveau. Tu fais semblant avec moi ? Ou c’est que nous deux, ça s’arrête pas qu’à un coup dans ton bureau un soir juste par pulsions.

Elle est encore là, toujours là. À croire que je lui plais vraiment et qu'elle en redemande encore et encore. C'est pas à moi que ça va déplaire en fait - Tu me sers à boire ?, un léger sourire en coin et je m'appuie sur mes jambes, juste assez pour attraper un autre verre derrière le comptoir et lui servir de mon bourbon. Un vrai de vrai ça se refuse pas j'suis désolé. Et flemme de faire le tour pour te choper autre chose. Je me resserre au passage avant de boire une gorgée et la regarder à nouveau quand elle se met à jouer les curieuses concernant mes intérêts. Elle secoue la tête d'un - C’est pas ce que je te demande.., je me lèche les lèvres et arque un sourcil curieux à mon tour, souriant en coin lorsque j'entends la suite - Je veux pas savoir avec qui tu baises ou ne baises pas., et je ris légèrement en secouant la tête, buvant encore avant de lâcher un "Tu veux savoir quoi alors?" et elle vient poser son regard dans le miens et j'en reste captif le temps qu'elle ajoute - Je veux savoir pourquoi moi tu me laisses monter dans ton bureau, pourquoi tu rentres dans mon jeu par texto.., et je me mordille légèrement la lèvre inférieur à la regarder en profondeur tandis qu'elle finit - Et pourquoi tu t’intéresses à ma vie privée ?, je reste encore un instant à la fixer de la sorte, avant d'inspirer un grand coup pour répondre "Parce que tu as quelque chose de spéciale à mes yeux. Tu es aussi captivante que fascinante du coup ouais, je m'intéresse à toi. C'est ça que tu veux entendre?" j'suis franc comme toujours, j'vais pas faire genre.

Je suis là, encore avec toi, à croire qu’on a plus envie de se quitter depuis. À croire qu’on ne peut déjà plus s’en passer. Je te regarde et j’essaye de te décrypter toujours autant, de trouver la faille, celle qui te fera tomber. Celle qui m’emmènera avec toi dans ta chute. Mais à force, j’en ai marre de chercher, alors je te le demande ce soir. Qu’est ce que tu veux de moi ? Pourquoi t’es toujours là ? Et pourquoi tu fais pas comme avec toutes les autres que tu baises, tu passes pas à la prochaine ? J’attrape le verre que tu m’as servi, buvant une gorgée, l’éthanol glissant le long de ma gorge pour la calciner. Tu restes accrochés à mes lèvres, elles te hantent depuis la dernière fois ? Moi, j’aimerais que tu les goûtes encore. Je te regarde te mordre la lèvre, mes yeux ne peuvent pas s’empêcher de rester fixé sur le geste, mes mots deviennent plus lents à sortir de ma bouche. Déconcentrée. Distraite par l’attraction physique qui nous animes à chaque fois qu’on est dans une même pièce. Plus tes paroles fusent, plus je ne peux retenir un sourire satisfait. - Jusqu’à quand Gab’ ? Ma main se pose sur ta cuisse, remontent légèrement pour finalement l’abandonner et attraper ton menton entre mes doigts. - Je veux pas que tu te lasses de moi. Que j’affirme en descendant de mon trône. Je m’approche, me place entre tes jambes et pose mes coudes sur tes épaules pour capturer ta tête entre mes mains. - Je veux pas que tu te lasses de ça.. Je souffle contre ton front, déposant dessus un baiser presque chaste.

J'en ai vu passer des meufs mais autant dire ce qui est, celle ci a quelque chose de particulier. Et c'est justement ce qu'elle veut savoir ce soir on dirait, ce pourquoi je l'affectionne tout spécialement. Ça parait si surprenant? Ou est-ce qu'elle veut simplement me l'entendre dire. Car autant dire ce qui est, j'dois pas être le seule qu'elle ne laisse pas indifférent, même à ce point là. Puis je dois lui avoir laissé un gout agréable en bouche puisqu'elle aussi revient inlassablement vers moi. On s'est marqué au fer rouge et maintenant c'est magnétique on dirait. Tu me dévore du regard comme je le fais... Attraction de feu te revoilà! Elle sourit satisfaite de mon explication pour me demander - Jusqu’à quand Gab’ ? venant poser sa main sur ma cuisse pour remonter lentement et s'arrêter à mi chemin pour venir attraper mon menton. Mon regard suit son geste attentivement avant de se poser à nouveau dans le sien "Ça j'en sais foutre rien." comment j'peux poser de date là dessus franchement? Ça dépend de trop de choses pour moi, je marche à l'instinct à ce niveau là j'suis un putain d'animal. Et elle reprend charmeuse comme jamais - Je veux pas que tu te lasses de moi., se relevant pour s'approcher, se placer entre mes jambes alors que je me tourne un peu plus vers elle et qu'elle dépose ses bras sur mes épaules pour capturer mon visage entre ses mains - Je veux pas que tu te lasses de ça.. et je la fixe toujours autant alors qu'elle vient déposer ses lèvres sur mon front. Je ferme les yeux le temps de ce contact, avant de reculer la tête, légèrement, juste assez pour relever le menton et me retrouver face à son visage à nouveau "C'est plutôt de ça dont je n'ai pas envie de me lasser..." venant embrasser ses lèvres car franchement? Son baiser sur le front je m'en contre fou royalement.