C'est une caméra cachée ou quoi ? Non parce que j'ai l'impression que y'a une couille dans le pâté. Quelque chose de louche. J'ai jamais vu Alice dans un état pareil mais ça m'amuse. Dire le contraire serait mentir. Je m'immobilise quand elle me dit que la position est impeccable. Etant superactif de nature, ça va être compliqué pour moi de rester ainsi, sans bouger. Surtout qu'il fait froid à poil comme ça. « Il fait vraiment pas chaud. » me plaignais-je, mais c'est pour la bonne cause, c'est ce que je me dis. D'ailleurs, je me demande ce qu'elle va faire de son tableau et sa réponse me donne juste envie de pouffer de rire. Elle est sérieuse ? Elle a bu ? Où est passée la vraie Alice ? Qu'on me la rende ! Je la regarde avec de gros yeux. « J'espère que ça sera bien au moins. » répondis-je dans son sens. Non parce que si mon portrait est raté et qu'elle pense à moi en se touchant, y'a intérêt que ça lui procure du plaisir sinon ça serait décevant. Je la vois donner les premiers coups de traits et j'essaye de reprendre mon sérieux. Un bon poseur ne doit pas distraire celui qui créé une oeuvre.

Quelle situation les amis, croyez-moi, on ne fait pas ça deux fois dans sa vie. C'est le genre de truc unique et vu à quel point c'est gênant, je pense pas que je referai une autre fois. C'est sympa, c'est pour Alice, mais voilà. Maintenant elle connait toute mon anatomie alors qu'on est même pas intimes. Elle me lance un bout de gomme pour répondre à ma réflexion et je me protège comme je peux pour éviter le missile. Sauf qu'il s'écrase sur ma tête, super. « Hé t'as pas le droit de me maltraiter comme ça. » je rigole puis j'essaye de reprendre mon sérieux. Après quelques longues minutes de silence, elle me propose de faire une pause. Alors comme ça, tu veux qu'on fasse une pause ensemble mh ? Coquine. Ma foi, j'hausse les épaules pour accepter. « D'accord. Est-ce que je peux déjà voir ? » sans attendre sa réponse, je me lève sur mes deux jambes et je commence à marcher vers elle et son tableau. Oui, j'ai envie de voir, je suis curieux et ça me rassurerait de voir qu'elle n'est pas en train de dessiner la fleur d'à côté ou juste le canapé, non parce que, ça serait se foutre ridiculement de ma gueule.

Je suis curieux, je veux voir, et ça fait trop longtemps que je suis à poil donc pour moi, la gêne est déjà partie. C'est comme si j'étais habillé sans que je le sois vraiment, v'voyez ? Non ? Pas grave, je me comprends et heureusement haha. Je me permets de regarder sa toile et... je suis sur le cul. Non franchement, c'est pas fini mais y'a déjà l'esquisse et putain de merde j'ai l'air vraiment trop canon. J'ai presque envie de me sauter dessus. « Alice c'est... incroyable. Où tu as trouvé le modèle ? » je souris et je reste planté derrière elle. Je retourne pas tout de suite dans le canapé. Mmh nion c'est ennuyant, j'ai besoin d'une pause comme elle l'a dit, voilà, une vraie pause distrayante. « Tu sais, question d'équité, tu devrais dessiner nue, comme moi. » comme ça, on serait tous les deux gêné au début puis plus rien. Enfin, bien sûr que ça me donne des idées tout ça et ça me dérangerait pas de regarder Alice nue, mais faut-il encore bien qu'elle le veuille. « T'as peut-être peur ? » rah que je suis arrogant mais en soit, le plus ridicule de nous deux, c'est moi la flûte à l'air. Allez Alice, fais-moi ce plaisir qu'on s'amuse un peu. En attendant, je prends appuie contre le bord de son chevalet et je pose mon poing sur ma taille en la regardant d'un air amusé. Puré si son majordome débarque à ce moment je pense qu'il fait une crise cardiaque.

Bah oui, tout à fait, pour me rincer l'oeil. Toi pas peut-être ? Je suis sûre qu'elle a un corps de rêve et ça serait bête de pas en faire profiter les yeux. Mes yeux je veux dire. Alice elle est toute craquante, elle semble fragile comme une feuille, un peu trop prude à mes yeux, c'est tout à fait le moment de la brusquer un peu. De la décoincer, de voir ce qu'elle a dans les tripes. Puis moi ça m'amuse alors je suis content. « Tu te rinces pas l’œil toi peut-être ? » et pour le coup, je contracte mes muscles comme un dieu grec qui pose au soleil. Et bien la petite Alice, elle le fait ! Sans rire. Suffit de la titiller un peu et elle se déshabille comme une flèche. Envoyant ses vêtements par-ci par là. Jusqu'à ce qu'elle soit nue comme un ver. Alors là, je vois flou et je me régale en même temps. Puis cette façon de me regarder en retirant ses vêtements, c'était chaud. « T'as pas vraiment envie que je me contrôle, avoue-le. Tu me bouffes du regard depuis que j'ai retiré mon slip. » je la contourne et je me mets derrière elle. Je dégage ses cheveux sur une épaule et je viens glisser mon index le long de sa nuque. « T'avais le choix entre tous les mecs du campus pour choisir ton modèle et tu m'as choisi moi. Ce n'est pas par hasard, c'est parce que je suis ton fantasme. » lui soufflai-je au creux de l'oreille tandis que ma main venait caresser le long de sa colonne vertébrale.

Ouh la menteuse, elle me bouffe du regard depuis tout à l'heure. Fin soit, elle assume pas, tant pis pour elle. Je peux très bien faire profiter de mon corps à qui veut. Elle se déshabille, je regarde le spectacle et je me régale même. Je fais une petite grimace suite à sa réponse. « J'ai des doigts de fée mais pas pour le dessin. » pour autre chose si tu vois ce que je veux dire hehe. Je décide de la provoquer, de la chauffer aussi un peu par la même occasion car ça doit être vachement bien une Alice excitée. Je m'en prends à son dos, je cherche à lui arracher des frissons... Elle se retourne et pose ses mains froides sur mon torse chaud. Je regarde ses lèvres puis ses mains. J'apprécie qu'elle me touche. « Sûr de moi ? Carrément. Dis-moi si je me trompe. » je glisse mon index sur sa gorge puis sur ses lèvres pulpeuses. Sans autorisation, j'attrape son corps pour le coller contre le mien et je frôle sa mâchoire de ma bouche. « Tu n'as pas encore posé tes lèvres sur les miennes et j'ai déjà une érection. » j'aime utiliser les mots crus rien que pour son petit côté princesse. Manquerait plus que son majordome entendre et débarque pour me tazer.