A peine avait-elle remis les pieds à Boston, que son emploi du temps se trouvait déjà bien rempli. C'est ça d'être une chef d'entreprise qui tente de garder une vie sociale complète ! Elle avait été contrainte de déposer Quincy chez son père pour la semaine. Des mois que cette garde alternée était de rigueur, pourtant il lui était toujours aussi difficile de se détacher de son fils, de le confier aux bons soins de son père. Cet homme qu'elle avait aimé de tout son être mais en qui elle n'avait plus du tout confiance. Une fois ce douloureux moment passé, elle avait dormi des heures pour se remettre du décalage horaire. La française devait être en pleine forme dès le lendemain pour éplucher toute la paperasse qui l'attendait sur son bureau au restaurant. Tellement de boulot a rattrapé qu'elle n'avait pas vu l'heure passée. Elle se devait de se dépêcher si elle ne voulait pas être en retard pour sa soirée de prévue avec Louison. Les deux avaient tant de choses à se raconter, alors Neva n'avait pas une seule minute à perdre. Elle enfila la robe de secours qu'elle gardait dans son bureau avant de prendre la route vers le Sunset Grill, lieu qu'elle n'avait pas fréquenté depuis la fin de sa vie étudiante. Louison l'y attendait déjà, installée à une table ayant déjà commandé deux bières pour elles, ce qui fit sourire la belle." Désolée, je me suis noyée dans ma paperasse. " s'excusant-elle en l'étreignant dans ses bras avant de prendre place en face d'elle." J'espère que la bière est toujours aussi bonne du temps où je venais ici le vendredi soir. " plaisanta t-elle.

La journée d’aujourd’hui n’avait pas été de tout repos pour les sentiments de la blondinette. Elle qui croyait en avoir fini avec son ex s’était étonnée de lui avoir parlé cette après-midi sur Tinder. Son petit monde n’était pas encore prêt  à se stabiliser. La française n’en pouvait plus de ses montagnes russes qu’elle traversait ces deux dernières semaines, c’était irrespirable et ingérable. Louison était dorénavant au bord de la crise de nerf. Heureusement, quelques jours plus tôt, une soirée avait été planifié avec la ravissante Nevada. Louison y voyait déjà l’opportunité de prendre un bon bol d’air frais et de se déconnecter de tous ses soucis. La brune allait lui changer les idées et sûrement lui apporter de vrais conseils. Arrivée légèrement en avance, Louison s’installa à une table et commanda deux bières. Elle se focalisa sur son téléphone qui n’arrêtait pas de vibrer et décida de l’éteindre pour mettre sa vie sur pause. La jeune femme passa ses deux mains sur son visage et regarda ensuite autour d’elle. Les gens semblaient heureux, sauf un type d’un certain âge qui était déjà ivre près du bar. Louison avait senti les larmes lui monter aux yeux, pile au moment où débarqua l’ex-Quincy. « C’est rien ma belle… » répondit-elle en enlaçant la jeune femme fébrilement. Elle la laissa s’asseoir en face d’elle et reluqua la tenue féminine de son amie « Jolie robe. Pour la bière, je ne suis pas experte en la matière tu sais… On dirait que ça fait une éternité que tu as arrêté Harvard, ça fait combien de temps d’ailleurs ? » l’interrogea-t-elle en se cramponnant à sa chope « Tu as passé une bonne journée ? Tu te remets bien du décalage horaire ? » lui demanda-t-elle avec sa voix cassée par les cigarettes qu’elles enchainaient ces derniers jours. Louison trempa ensuite sa bouche dans la mousse de la bière et lécha ses lèvres comme une enfant toute naïve. « Tu faisais quoi à Monaco ? Si c’est ultra secret je comprendrais… »  

Une vie à cent à l'heure. Loin d'être une nouveauté pour la française qui avait du gérer entre sa vie étudiante, la présidence de la Quincy et son rôle de mère. Une vie sous pression qu'elle avait su manier à la perfection. Sauf que la belle ne voulait plus de ça, elle aimerait que les secondes dure des heures, pour ainsi pouvoir allonger le temps qu'il lui restait avec Andrea. Elle aimerait tant vivre les cinq prochaines années enfermées avec son prince mais ce ne serait pas raisonnable. Sa famille et ses amis la tuerait si elle osait faire cela. Vivre recluse comme elle l'avait déjà fait l'an passé pour des circonstances bien différentes. Bref à bas les pensées déprimantes, si Neva passait les portes du bar c'était pour passer du bon temps avec une amie pas pour raviver des douleurs indélébiles du passé. Compliment de la blonde qu'elle accueillit avec son légendaire sourire." Merci. Ah j'aurais pensé qu'en tant que française tu t'y connaissais... " Cliché de penser cela. La bière n'étant pas vraiment une affaire de femmes." J'ai fini Harvard il y a un an et demi maintenant. Mais bon je ne suis pas venue dans ce bar depuis que je suis tombée enceinte je crois ! " Quatre ans déjà. Comme quoi le temps s'égraine bien trop vite." J'ai passé la journée d'hier à dormir pour affronter toute la masse de travail qui m'attendait aujourd'hui. " Cette bière était donc la bienvenue pour se vider l'esprit." Je passais le nouvel an avec Andrea et sa famille. Son anniversaire aussi parce que figure toi qu'il est né le 1er janvier. Dès sa naissance il a voulu attirer l'attention... Puis bon j'en ai profité pour prendre quelques jours de repos là bas. " Elle ne pouvait évoquer l'opération que son fiancé avait subi. Secret d'Etat. Elle n'aimait pas trop ça mais n'avait pas le choix." Et toi ça va depuis ? ... " La belle n'osait pas prononcé les mots bébé et Ezio, mais voulait s'assurer que Louison arrivait à surmonter.

Louison avait décidé de ne plus broyer du noir ce soir-là. Une partie de son quotidien s’était envolée à tout jamais, elle devait se reconstruire et accueillir d’autres personnes dans sa vie. Nevada en faisait partie. La française était persuadée que cette jeune femme pouvait lui apporter beaucoup. Elle l’admirait déjà énormément par sa carrière et son statut de mère de famille. C’était de ça que Louison rêvait, d’une vie à cent à l’heure où elle ne saurait plus où donner de la tête. Cependant, la blondinette ne connaissait pas grand chose à la vie personnelle de la sublime Nevada. Ainsi, au détour de ce rendez-vous entre filles, elle osait quelques questions pour préciser son parcours. « Hmm ça veut dire combien de temps exactement ? Quincy a trois-quatre ans c’est ça non ? » répondit-elle avant de l’interroger sur son séjour à Monaco. Nevada lui vendait du rêve, malgré que son cher et tendre soit malheureusement victime d’une pathologie bien grave. Elle filait le parfait amour avec lui… Certes, ils devaient aussi vivre leur tracas, toutefois, ils étaient vraisemblablement toujours ensemble et unis. La façon dont elle parlait de lui reflétait l’adoration pour son homme, c’était beau. Louison esquissa un sourire admiratif et se figea net quand la demoiselle lui renvoya ses questions. Par réflexe, elle avait jeté un coup d’oeil à son téléphone éteint et avait reporté son attention sur Nevada « Depuis que je me suis faite tromper et que j’ai perdu mon bébé ? » compléta-t-elle en souriant difficilement. Il fallait qu’elle s’y habitue et qu’elle verbalise. Elle ne voulait pas en faire un sujet tabou. « Eh bien… je disais justement une dernière fois à Ezio que je l’aimais avant que tu n’arrives… Je crois que c’était des au revoir…C’est difficile. Je n’ai jamais fait face à une rupture pareille, dans de telles circonstances tu vois… » se confia-t-elle tout en récupérant sa choppe pour s’enfiler une gorgée supplémentaire « Ça me fait chier, j’étais persuadée que c’était le bon. À priori non, il ne m’aurait jamais trompé sinon. Et le fait d’avoir perdu un enfant ne me donne plus envie d’en avoir, alors que c’était un de mes rêves. Pourtant, d’un côté, je me dis que le hasard a bien fait les choses… Je n’aurais jamais pu être heureuse dans cette situation. Je me suis toujours imaginé vivre avec le père de mes enfants, là, c’était dur à réaliser… Pourtant toi tu… » Louison s’arrêta progressivement et grimaça, toute gênée. Quincy n’était pas l’enfant d’Andrea qu'elle sache ? Elle ignorait d’ailleurs qui était le père et si les rapports avec ce dernier étaient toujours cordiaux. « Hmm… qu’est-ce qu’il s’est passé avec le père de Quincy ? Si ce n’est pas trop indiscret une fois de plus... »  

Malgré toute la bonne volonté du monde, Neva avait toujours du mal à conjuguer sa vie de famille, et de femme active avec sa vie sociale. Pourtant ce n'est pas faute de vouloir passer du temps avec ses rares amis toujours présents sur Boston. Ses responsabilités de manager d'un restaurant l'empêchait de pouvoir profiter de ses soirées mais aujourd'hui elle avait su se libérer pour Louison. Elles ne s'étaient rencontrées que très peu de fois auparavant pourtant Neva avait l'impression de connaître la blonde depuis des années." Il a eu quatre ans en décembre. Donc oui je n'ai pas beaucoup fréquenté de bars depuis ce temps. " Nevada ayant toujours préféré les soirées cosy dans son canapé avec un bon verre de vin rouge, en bonne française. Elle ne s'étendit pas sur son séjour à Monaco, n'évoquant pas non plus l'hospitalisation d'Andrea, ne sachant pas si Louison était dans la confidence à ce sujet. Pourtant la brune aimerait parfois pouvoir évoquer ses craintes quant à ce sujet sensible que même Andrea éviter au maximum avec elle. Ne voulant pas être trop brutal, Neva se contente d'une question basique pour avoir des nouvelles quand à la situation tumultueuse de son amie, esquissant un bref sourire quand elle prononce d'elle même les mots sans doute devenus tabous. Déception amoureuse, jamais facile à vivre surtout pour la personne trahie." Tu n'as pas à te sentir mal de l'aimer encore. Les sentiments ne disparaissent hélas pas par magie. " Là dessus, elle parle en connaissance de cause. Les blessures du coeur sont toujours les plus difficiles à refermer. A l'entendre dire qu'elle faisait une croix sur les enfants, Neva se mordit la lèvre trouvant cela bien dommage mais c'était une réaction tout à fait logique. Comme toute femme sensée, Louison songeait à une vie de famille idéale. Cela était ironique de soulever ce sujet avec Neva mais elle ne le prenait pas mal. Après tout elle aussi a longtemps pensé comme Louison." Longue histoire. Enfin disons que j'ai vécu une idylle de 5 ans avec un dénommé Alek, père de Quincy, qui fut aussi mon mari pendant 4 ans. Un jour il n'est pas rentré à la maison. Parti sans laisser le moindre mot. Autant te dire que j'ai été dévasté pendant de longs mois parce que je l'aimais mais surtout je lui en voulais pour notre fils. Depuis il est revenu mais notre relation est assez tendue. " Elle bu une gorgée de bière comme si elle essayait d'avaler la pilule une nouvelle fois." Je comprend donc tout à fait que tu puisses perdre espoir Louison mais ne laisse pas les maux définir ton avenir. Tu es encore jeune. Ce n'est pas parce que tu es tombé sur un mauvais garçon, que l'erreur se reproduira à nouveau. Et si tu as envie de devenir mère garde cette idée en tête car crois mois qu'il serait bien triste de te priver de l'amour d'un enfant. " Si l'expérience de Neva pouvait aider son amie, alors elle en serait ravie mais c'était à Louison de décider si elle voulait appliquer ses conseils ou non.

Louison s’était très rapidement trouvé à l’aise avec la belle française. Elle se prêtait facilement aux confessions à ses côtés, sans se sentir jugée ou possiblement trahie par la suite, comme il avait été malheureusement le cas avec son ancienne meilleure amie. Elle pouvait néanmoins se tromper, pourtant, elle sentait qu’avec Nevada, elle ne serait jamais déçue. Était-ce peut-être sa situation actuelle qui la rendait digne de confiance et plus mature que les étudiantes d’Harvard ? Ouais, cela devait être ça. Bref, bien que Louison comptait redevenir la petite tête brûlée qu’elle était avant son idylle avec Ezio, elle espérait se stabiliser de nouveau un jour ou l’autre. Elle voulait aussi entrer dans la vie active et fonder une famille avec un homme qui la supporterait dans sa singularité. Mais, vraisemblablement, la vie n’était pas aussi lisse et possiblement prévisible. La preuve, Nevada avait aussi vécu son lot de déception avec le père de son enfant. La Mather réunissait les pièces du puzzle de la jeune femme en face d’elle. Quatre ans de mariage et puis plus rien du jour au lendemain, effectivement, c’était sûrement pire que quatre mois vécus à toute vitesse. Louison devait être forte et s’inspirer de cette femme qui s’était reconstruite. Touchée par son récit et l’écho que cela faisait à ce qu’elle avait récemment vécu, elle ne put s’empêcher de verser une larme et de l’essuyer aussitôt de son revers de main « Tu as raison, je dois me relever et ne pas perdre de vue mes désirs… » La jeune femme secoua plusieurs fois sa bouille et finit par sourire en apercevant un rayon de soleil au bout de ce tunnel qu’elle traversait. « Finalement, dans cette histoire tordue, j’ai pu te rencontrer, c’est pas si mal » blagua-t-elle en terminant sa bière « Bon, de toute façon, je ne comptais pas m’apitoyer éternellement… J’ai rencontré un homme qui m’interroge et j’ai couché plusieurs fois avec mon meilleur ami, j’suis paumée Nevada. » lui confia-t-elle en écrasant sa main sur son visage, totalement consternée par son propre comportement. Louison se dégagea rapidement de sa paluche et grimaça en attendant la réaction de la brune « J’crois que j’ai réveillé un truc avec ce fameux meilleur ami, je l’aimais depuis ado, mais lui il m’avait jamais vraiment capté, il était trop in love d'une nana débile à l’époque. Du coup, j’avais rangé tous mes sentiments au placard et là, le fait d’avoir partager ce moment d’intimité avec lui, ça… » La blonde ne savait plus où elle en était, une chose était certaine, Camille agissait bizarrement avec elle depuis.  

Faire face à des gens malheureux, tu avais toujours eu horreur de ça. Ca te rendait malade point alors tu te donnais corps et âme pour vaincre le malheur qui pouvait posséder ces êtres, voir un sourire apparaître sur leurs visages. Bien sûr que tu ne parviendrais jamais à effacer toute la misère du monde mais ce n'était pas une raison pour baisser les bras. Pour une rare fois, tu te laissais aller à la confession. Toujours présente pour écouter les autres mais quand il s'agit de parler de toi et tes malheurs, c'est une toute autre affaire, refusant qu'on te prenne en pitié. Pourtant face à Louison, tu osais partager ton histoire, celle qui aurait très bien pu te détruire à tout jamais, mais qui finalement t'a rendu plus forte, qui t'a fait voir le monde d'un autre oeil. Bien que ce ne fut pas une partie de plaisir pour ta personne nullement habituée à voir la foudre s'abattre sur elle. De ton expérience, tu avais tirée des conclusions qui peut être pourrait aidés Louison. C'est ce que tu espérais au fond de toi et visiblement c'était le cas. Elle semblait d'un coup revigorée, comme si sa barre d'énergie venait de se remplir à 100%." C'est pas faux. Un mal pour un bien. " Bien sûr qu'elle avait gagnée une amie avec toi, mais surtout tu t'étais incombé du devoir de la prendre sous ton aile, telle la soeur que tu n'avais jamais eu. Son de surprise qui s'échappe de tes lèvres lorsque qu'elle te fait savoir ce qui la tracasse." Quelle femme ne s'est jamais posé de questions à cause des hommes. " Mais il ne faudrait pas qu'elle devienne folle. Louison te semblait surtout intimidée, apeurée par ses propres sentiments." Tu en as déjà discuté avec lui de ses possibles sentiments. Je pense que les cacher te fera plus de mal qu'autre chose. J'imagine que tu as peur que ce ne soit pas réciproque ? " A ce sujet tu n'avais aucunes expériences mais ça ne t'empêchait pas d'avoir un avis sur la question, des pistes de réponses même.

Louison venait de siffler l’entièreté de sa bière. Par conséquent, elle savait très bien ce qui l’attendait, à savoir, un tour aux toilettes dans très peu de temps ! Pour l’heure, elle s’était ouverte à une femme en qui elle faisait naturellement confiance. La page d’Ezio à peine tournée, Louison hésitait à lire la nouvelle. Son coeur ne répondait plus vraiment comme auparavant. Elle ne savait plus ce qu’elle ressentait réellement, ce qu’elle voulait aussi. Louison était en ruine, et pourtant déjà en quête de reconstruction, notamment par quelques hommes qui lui tournaient indirectement autour. Grattant nerveusement sa gorge, la française s’employa à livrer ce qu’elle pensait sincèrement à la brune qui l’écoutait « En réalité, je me demande si ce ne sont pas que des restes du passé ces fameux sentiments amoureux… Peut être que le mec du présent n’est pas celui que je veux, peut être que je veux et voulais surtout celui qui me faisait fantasmer au lycée. J’sais pas. J’veux pas le faire souffrir, et le perdre. Il est important pour moi, et en tentant un truc avec lui, j’sens que ça risque déjà de mal finir. Je suis pessimiste si tu n’avais pas déjà remarqué » commença-t-elle à avouer avant de reprendre la parole tout en posant son menton dans la paume de sa main « Je n’ai pas encore osé lui en parler. J’sens que ça ne va pas tarder, et je parie même que c’est lui qui va vouloir qu’on s’explique. Je le sens concerné et intéressé par ma personne t’vois. Genre, je me la pète hein » blagua-t-elle en soufflant face à cet espèce d’auto flatterie. « Putain, je me rends compte que je parle trop de moi là… Tu dois déjà plus en pouvoir de Louison Chamberlain... Tu peux l’avouer, je ne t’en voudrais pas, je me foutrais moi même des baffes en ce moment » confia-t-elle en souriant nerveusement. « Et, si tu veux qu’on bouge tu me dis, j’suis prête à aller danser si tu veux ! T'es trop canon pour pas t'exposer ! »  

Tu avais bien réussi à retrouver le bonheur après une séparation plus que douloureuse alors pourquoi Louison n'y arriverait-elle pas aussi. Bien évidemment que ça n'allait pas se produire du jour au lendemain, que le temps devait guérir ses blessures mais le bonheur frapperait de nouveau à sa porte. Enfin peut-être avait-il déjà frappé, voyant ce qu'elle te confessait à l'égard de deux garçons mais surtout de son meilleur ami. Mais son esprit semblait trouble vu toutes les questions qu'elle se posait." Tu es bien trop pessimiste Louison. Tu sais c'est quand même possible de rester ami avec un homme même après une relation ratée. " Rire qui s’échappe de tes lèvres lorsque qu'elle se lance des fleurs." On est tous intéressé par Louison Chamberlain. " Non mais c'est vrai qui pourrait détester la fille sincère et naturelle qu'elle est." Je n'ai qu'un seul conseil à te donner: suivre ton coeur. " Parfois il ne faut pas réfléchir, sinon c'est risquer de laisser passer sa chance." Ah non je t'interdis de te faire du mal. Et jamais. Tu m'entends bien jamais j'en aurai marre de toi Louison. Tu peux me parler quand tu veux et quand tu en as le besoin. " Eternelle oreille attentive, tu es. Toujours présente pour écouter les autres, moins pour parler de toi par contre. Préférant préserver ton jardin secret et ne pas ennuyer les autres avec tes soucis." Je suis surtout trop fiancée pour m'exposer. Mais laisse moi finir ma bière et on va enflammer le dance floor. " Cela faisait bien longtemps que tu ne t'étais pas laisser aller au plaisir de la danse. Avalant une longue gorgée de sa bière brune. " Par contre j'ai peur de me faire voler ma partenaire. " La française doit faire tourner la tête de bon nombre de garçons. Tout le monde aime les blondes.

Louison était dans le brouillard le plus absolu. Elle voulait déjà se reconstruire, mais elle ne songeait pas à l’ampleur des dégâts laissés par Ezio. En songeant déjà à se perdre dans les bras d’un autre, notamment Camille, elle jouait probablement avec le feu. Cependant, la blonde qui ne cessait de piailler avait au moins le soutien de cette brune, quelles que soient les sottises qu’elle bavait « Je te remercie Nevada. J’espère que tu me retrouveras plus joyeuse la prochaine fois que l’on se verra, ça ne me ressemble tellement pas… » La française proposa ensuite un tour sur la piste de danse à la jeune femme, car une beauté pareille, ça méritait de se montrer en public, mais effectivement, elle était fiancée… Louison fronça ses sourcils, faussement mécontente, mais absolument compréhensive. « Pfff n’importe quoi ! Personne ne voudrait d’une meuf aussi tordue que moi, on dirait que ça se sent à des kilomètres à la ronde. Allez, bouge tes belles fesses, c’est parti ma biche ! » s’exclama-t-elle en tapant dans ses mains. La Mather se releva rapidement et attrapa la main de la demoiselle pour la tirer sur le dance-floor. C’était tout ce dont elle avait besoin finalement, s’amuser avec ses amies, tenter de ne plus penser à cet homme, ni aux autres qui l’intriguaient déjà.