Qui dit fréquenter des personnes ayant une mauvaise réputation et qui plus est connu par la police locale, dit aussi se créer des problèmes assez rapidement. Aujourd’hui, ne fait pas exception à la règle. Après avoir fumé un petit joint avec tes soi-disant potes, vous avez tous décidé d’aller poser votre marque sur les murs de la ville. Étant téméraire et te sentant hors d’état de te faire prendre en train de faire des graffitis sur les murs, tu les as suivis, sans rouspéter. Agir de cette façon est un moyen, pour toi, de te sentir vivant. Avoir l’impression de servir à quelque chose sur cette terre. Oui, tu sais très bien que tu es en train de te faire entraîner du côté noir de la force, et ce, depuis maintenant quelques années, mais tu n’y peux rien. C’est plus fort que toi. Plus on parle de tes prouesses et plus tu adores ça. C’est si différent que d’agir en garçon bien élevé que tu as été pendant toutes ces années. On pourrait croire que depuis ton arrivée à Boston, tu reprends tout le temps perdu à être bien élevé et faire ce que ta famille te disait d’accomplir. Aujourd’hui, personne ne peut te dicter la marche à suivre et si tu as décidé de faire des dessins avec des bombes aérosols sur les murs de la ville, tu en feras à tes risques et périls. Armé de ta bombe de peinture, tu arpentais les rues pour trouver l’endroit parfait pour poser ta marque. Une fois trouver le mur idéal, tu te mis à l’œuvre avec un autre mec à tes côtés, mais dès lors le quart du dessin entamé, des flash rouge et bleu se firent voir au coin. « Eh merde ! Il ne manquait plus qu’ça ! » Parviens-tu à dire lâchant la bombe de peinture sur le sol, qui roula un peu plus loin sous une poubelle à proximité de vous. Il fallait bien que tu te fasses arrêter, alors que t'es défoncé. Bien sûr, la personne avec qui tu te trouvais a finalement réussi à s’échapper, par contre ce ne fut pas ton cas. Oui, tu as bien essayé de t’enfuir, toi aussi, mais avec la chance légendaire, qui te suit à la trace depuis ces dernières années, tu n’as pas été capable. Il ne te restait plus qu’à faire face à ton destin. Tu te retournas donc vers la personne qui s’approchait de toi, ne manquant pas de faire un petit sourire appréciateur de ce que tu voyais.  « Yay ! Ce soir, tu vas avoir une prime pour m'avoir attrapé. »  dis-tu en allemand suivi d’une poignée de jurons et d’insultes de tout genre.  Toujours ce petit sourire provocateur accroché à tes lèvres.

Spoiler:

@Jocelyn C. Atwoodth

D'ordinaire, Jo' était capitaine de l'anti-gang, et poursuivait des trafiquants de drogue, résolvait des affaires délicates dans les bas-fonds de Boston, mais ne s'occupait pas de petites frappes taguant les murs après s'être défoncé avec quelques joins. Ou alors, c'était très rare. Sauf qu'après cette période faste de fêtes, ses collègues se trouvaient en sous-effectif, l'obligeant à donner un coup de main en patrouille. Aucun problème pour la brunette adorant le changement et ne supportant pas de s'enliser dans une quelconque routine... cependant, elle aurait payé cher pour se retrouver confortablement installée dans son lit, la fatigue se faisant de plus en plus ressentir, allant de pair avec ses maux de tête insupportables. Sa tumeur au cerveau l'handicapait bien qu'il s'agisse encore de son secret jalousement gardé. Autant dire qu'elle espérait que son moment en patrouille soit calme, afin de rentrer rapidement et pouvoir assumer la prochaine garde. Mais il n'en fut rien, en vérité... le collègue avec lequel elle patrouillait s'était arrêté devant deux tagueurs, le premier s'étant enfuit - et poursuivi par son fameux collègue - tandis que l'américaine était parvenue à bloquer le second, l'empêchant de s'échapper. Un petit sourire narquois se dessina peu à peu sur son visage alors que ce dernier parlait un allemand impeccable, lui faisant penser qu'il s'agissait probablement de sa nationalité et langue maternelle. Ce fut sans doute ce qui l'amusa le plus, car elle put répondre dans la langue de Goethe, non sans un plaisir infini : une prime pour toi ? Je ne pense pas, car si tu étais trèèès dangereux, ça se saurait ! Il ne s'agissait pas vraiment d'une moquerie, mais plutôt d'une preuve. Jo' voulait qu'il sache à qui il avait à faire, et le fait que ses petites insultes ne soient pas du tout passées inaperçues. Tu as d'autres joyeusetés à balancer avant que je t'embarque ? Tant qu'on y est, lâche-toi, fais-toi plaisir... Le défia-t-elle, toujours en allemand, arquant un sourcil pour voir comment il réagirait.

Avoir su ce qui te serais arrivé aujourd’hui, tu aurais dû resté couché. Te faire arrêter par la police n’est pas quelque chose qui te dérange en soit, mais ce que tu n’avais pas prévu par contre, est le fait que cela allait jouer sur ton casier judiciaire. Or, tu vois déjà la une des journaux. Ton père allait t’arracher la tête et la donner à manger aux requins si cela s’apprenait. T’es dans la merde, quoi ! Du plus, t’avais même d’autres plans pour la soirée et ce n’était pas de te coltiner une fille, aussi sexy soit-elle, en uniforme. Et c’est certain que cela n’était pas en ta faveur de l’insulter dans ta langue natale. De toute façon, elle n’allait rien comprendre. Du moins, c’est ce que tu croyais, puisqu’elle se mit à te parler en allemand. Intéressant! Tu inclinas légèrement la tête sur le côté, tandis qu’un léger sourire en coin fit son apparition. Oui, tu l’observais très attentivement, comme si cette femme sortait une publicité de lingerie féminine. C’est à partir de ce moment que ton petit air arrogant s’évapora. « Ça m’apprendra à jouer l’imbécile! » Tu dis ça, mais tu le sais tout aussi bien que tu ne le penses pas tout à fait. Dès que tu auras l’occasion de recommencer, tu ne t’en priveras probablement pas. Par contre, tu allais faire beaucoup plus attention à ne pas te mettre les pieds dans les plats et de ne pas te faire attraper. Tout en lui montrant tes poignets tu lui mentionnas : « Voilà agent... » Regardant sur le badge de son uniforme « Atwoodth. Je n’ai pas le choix de vous suivre, à ce qu’il paraît ! Faites de moi votre chose ! » Tu n’arrêtais pas de penser à cette tache dans ton casier criminel, qui jusqu’à présent, était toujours vierge. « Faites vite, qu’on en finisse ! » Mais toi, tu n’en avais pas terminé avec elle… Même que tu avais pleins de projets en tête.

Jocelyn venait de faire mouche en parlant allemand, rabaissant au passage le caquet de ce jeune homme qu'elle aurait tôt fait de considérer tel un petit con si l'envie la prenait. Mais inutile de s'abaisser à ce genre de choses, la brunette préférant hautement s'en amuser, puisqu'il égayait cette nuit qui paraissait de prime abord morne, plate et ennuyeuse à mourir. Elle pencha donc la tête sur le côté, son petit sourire ne la quittant pas d'une semelle, alors qu'il se ravisait. Mais je suis sûre que tu referais exactement la même si je te reprenais la main dans le sac demain répliqua-t-elle avec un culot monstre, l'américaine n'ayant pas pour habitude de jouer la carte du protocole à tout bout de champ. Là, c'était juste trop beau pour être vrai. Jo' ne se priva pas de lui mettre les menottes sans faire preuve de la moindre douceur - il ne fallait quand même pas déconner - alors qu'il l'appelait par son nom de famille, seule information qu'il possédait pour le moment à son sujet. Ma chose ? Ouuuuh ne te prends pas pour plus important que tu n'es, hein... telle que tu me vois, je te balance en cellule pour la nuit pour commencer, et après on verra ! Ou alors si t'es sage, t'auras peut-être droit à un interrogatoire. A voir si j'suis bien lunée arqua-t-elle un sourcil de défi, n'usant pas une seule fois du vouvoiement alors qu'elle l'embarquait dans la voiture de patrouille, son collègue revenant essoufflé et... bredouille. Ils ne mirent guère de temps à atteindre la brigade justement, et autant dire que c'était Jo' elle-même qui tenait fermement la petite frappe. Alors, cellule ou interrogatoire, petit malin ?

J’avoue que j’ai passé pour un idiot lorsqu’elle m’a répondu dans ma langue natale et encore plus lorsque je lui ai demandé de faire de moi sa chose. Madame l'Agent n’a pas l’air à trouver mon humour, drôle. Dommage, parce que je suis certain qu’on se serait bien amuser. « Ah, voyons… Faut se décoincer dans la vie. Tu ne sais pas ce que tu manques avec moi.. Un petit coin noir… » Je la regardai de la tête au pied puis déposai mes yeux sur les menottes accrochées à mes poignets. « Moi, menotté et toi me faisant ce que tu veux… mhh rien que d’y penser c’est intéressant et… chaud. » Je la regarde de la tête au pied, comme si elle était un vulgaire morceau de viande, trouvant ça tout aussi excitant qu’elle ne prend pas la peine d’être douce avec moi. Et pourtant, d’habitude, je ferais tout mon possible pour me libérer, sauf que je ne sais pas, ce soir, je me contente que de sourire de ce rictus prétentieux qui me définit si bien. Arrivé, à la brigade, au moment où elle me demanda où, devrais-je aller, je levai les yeux au ciel et d’une voix tout aussi arrogante, je lui réponds : « Pourquoi tu demandes ? Tu veux savoir où j’ai acheté les bombes de peinture ? » Oui, je sais que j’étais en train d’être encore plus dans le pétrin en agissant ainsi avec elle, mais c’était tellement tentant. Et puis après tout... Pourquoi me faire passer un interrogatoire ? Qu'est-ce qu'elle espère en tirer ?