La nuit dernière ? Tu t'es envoyé en l'air. Un peu comme il y a longtemps. Tu as rencontré une fille sans trop prévenir, vous aviez vite fini par vous chauffer, et ça avait suffit à ce que vous vous finissiez à l'hôtel à finir ce que vous aviez commencé plutôt. Tu avais bu mais tu avais pris ton pied aussi. Une petite soirée de débauche, qui a eu le mérite de te pousser à la petite évasion le temps de quelques heures mais en te réveillant ce matin, cette vague t'angoisse te reprenait. Tu sais celle que tu sentais dans le haut du torse. Ta vie n'était que merdier ces temps-ci et en te réveillant tu as aperçu la blondie avec qui tu avais fricoté la veille. D'ailleurs c'est ses cheveux blonds que tu as vu en premier, et ton second réflexe avait été de regarder doucement sous ses draps. Oui tu étais bien à poil et comme tout homme qui se respecte tes yeux s'étaient aussi posé sur ce corps de femme nue à tes côtés. Te redressant, tu attrapais ton boxer que tu enfilais, et pour le coup tu avais besoin d'une clope. Tu n'étais fumeur fou mais bon sang dans ses périodes, tu ne t'en passais pas.

Une soirée de plus entre noël et le nouvel an où je noie ma solitude dans l’alcool et les bras d’un inconnu. Après tout, n’est-ce pas le meilleur remède qui soit? Je n’en connais pas d’autre personnellement et c’est pourquoi en un rien de temps toi et moi on s’est pris une chambre et on a célébré sans retenu. Fait surprenant, j’ai passé la nuit-là. Probablement trop défoncé pour même quitter les lieux, moi qui normalement m’éclipse avant le lever du soleil. Pourtant là, lorsque j’ouvre les yeux, je suis bien dans ce même lit d’hôtel et, même si le lit est vide, je te repère rapidement en train d’enfiler un boxer sur ton joli petit cul. « Mmh.. pas la peine de t’habiller pour moi.. » Je roule légèrement sur moi-même et me redresse pour appuyer mon dos contre la tête de lit. « Bon matin.. » ça se trouve, j’suis encore défoncé pour être d’aussi bonne humeur. Ou alors c’est cette vision dès le réveil qui met mes sens en alerte. Allez savoir.

Bon, tu ne t'attendais pas à ce qu'elle se réveille. Pourtant ça allait bien arriver à un moment donné, mais au moment où tu lui as tourné le dos elle n'avait pas encore bougé d'un pouce. En entendant sa voix comme si tu venais tout juste de la découvrir, tu reprenais. T'as pas eu assez de temps pour te rincer l'oeil hier soir ? Oui, c'est vrai que vous n'aviez pas su prendre votre temps selon tes souvenirs. D'ailleurs à repenser à la soirée d'hier tu voyais bizarrement tout en mode avance rapide. Chose avérée ou effet de l'alcool allez savoir. Maintenant que c'est enfilé, faudra repasser. Ou te convaincre d'une manière ou d'une autre de le retirer. Purée, tu n'étais donc pas le genre de mecs à partir sans prévenir, et apparemment par le genre non plus à être gêné. Non à te voir tu étais chez toi, à la recherche d'une clope. Tu as retrouvé ton paquet mais tu demandais à retrouver ton briquet alors qu'elle te souhaitait un bon matin. Tu trouverais ça presque curieux comme réplique. Ça le sera j'y arrive à mettre la main sur un foutu briquet ? T'avais pas ça hier soir, toi ? La clope du matin c'était celle que tu avais toujours détesté, aujourd'hui tu t'en passais plus.

« T'as pas eu assez de temps pour te rincer l'oeil hier soir ? » Je me mordille la lèvre et te fixe un moment. « Non, définitivement pas. » Parce qu’en réalité, j’me souviens vaguement de tes mains sur mon corps, mais très peu de ce à quoi ton corps ressemble. Les joies des mélanges d’alcool et de drogue j’imagine! « Maintenant que c'est enfilé, faudra repasser. » Mmh c’est le genre de défi que j’aime relever. Parce qu’au fond, c’est pas vraiment un refus. T’as seulement l’air bourru. Un peu de motivation et tout ira comme sur des roulettes. Je me contente donc de te souhaiter bon matin en souriant, te regardant qui fourrage dans les poches de ton jeans. « Ça le sera j'y arrive à mettre la main sur un foutu briquet ? T'avais pas ça hier soir, toi ? » J’hausse un sourcil et me redresse, me foutant bien de ma nudité alors que le drap glisse sur mon corps. « Oui, je dois bien avoir ça. » Je me rends jusqu’à mon manteau et fouille dans les poches, ma pièce d’identité en tombant alors que je prends le briquet. « Tient. » Je te le tend avant de ramasser ma carte et de la poser sur le meuble à côté de nous.

« Non, définitivement pas. » Allez on pourrait vite déceler un brin de malice dans ton regard si véritablement on s'y concentrait. Avais-tu seulement la véritable gueule de bois ? Pas vraiment non. Ou du moins c'était un peu ta routine du moment. Cela dit, se réveiller avec une nana canon c'était toujours plaisant. A la recherche de ton briquet, ton regard masculin s'est posé sur la blondinette à la recherche d'un briquet, qu'elle localisait sans difficulté. J'saurais pas dire ce que tu portais hier, mais la tenue d'Eve c'est pas mal sur toi. Avais-tu alors qu'elle finissait par te tendre un briquet. Te souvenais-tu de son prénom ? Tu n'avais même pas encore songé à le rechercher en mémoire. Tu t'es allumé une clope avant de lui proposer. T'en veux une ? Oui tu étais sympa dans ton genre. Tu allais même jusqu'à ramasser sa carte que tu utilisais presque comme une vulgaire anti-sèche. Serah ! C'est dont ça ! Eh merde ! Bushnell ? La tuile. Aaric avait une sœur, tu le savais mais en voyant son nom, tu finissais vite secoué. T'as un frère dans le coin ? Pitié dis non.

« J'saurais pas dire ce que tu portais hier, mais la tenue d'Eve c'est pas mal sur toi. » Un large sourire étirait mes lèvres en entendant tes paroles. Bien sûr, je savais déjà que j’avais été largement récompensé par le créateur à ma naissance, mais c’était toujours très agréable de l’entendre dire, surtout dans ma tenue la plus simple. Je te tendis donc le briquet, laissant trainer mon regard sur ton corps tout aussi agréable pour l’œil. « J’voudrais en dire autant, mais t’es pas tout à fait en tenue d’Adam. » Tu prends le briquet et allume ta clope avec. «T'en veux une ? » J’hoche simplement la tête et accepte la cigarette que tu me donnes ensuite, la glissant entre mes lèvres et te laissant le loisir de me l’allumer. Tu ramasses ma carte et l’analyse. C’est pas ma meilleure photo, mais fait toi plaisir. « Eh merde ! » J’hausse un sourcil. Qu’est-ce qu’il y a? T’as vu mon âge, tu croyais que j’étais plus âgé? Pourtant, mes airs de bébé me trahissent souvent. « T'as un frère dans le coin ? » Ah bah, rien à voir avec mon âge apparemment. « Ouais, pourquoi? » Je tire une longue taffe sur la cigarette et penche un peu la tête sur le côté, pas certaine de comprendre où tu veux en venir.

Quand elle te fit remarquer que tu n'étais plus en tenue d'Adam, tu sentais tes lèvres arborer un joli sourire en coin. Tu n'allais peut-être pas retirer ton boxer pour la laisser se rincer l’œil. Non pas que ça te gênerait mais apparemment tu avais la tête ailleurs. Tu voulais une clope plus qu'autre chose. La remerciant, tu as fini par lui allumer une cigarette aussi jusqu'à finalement avoir découvert son nom. La tuile, pire encore quand elle te confirmait avoir un frère. Elle était si blonde. Tu as tiré une longue taffe avant de dire. J'espère que tu n'es pas la petite soeur d'un certain Aaric.. Tu semblais ne pas vouloir y croire. Pourtant tu avais bel et bien lu ce nom qui t'était vraiment familier. Tu avais répondu à une question par une question. Mais pour le coup tu ne voulais pas penser au pourquoi tant que tu ne savais rien. Tu gardais un instant la fumée en bouche de bon matin, avant de l'expirer.

Ça fou quoi que j’ai un frère ici à Harvard Elyes? T’as peur qu’il vienne te pété la gueule peut-être? Non parce qu’autant se le dire maintenant, si mon frère doit défoncer qui que ce soit juste parce que je couche avec, il ferait mieux de commencer tout de suite, la liste est longue. « J'espère que tu n'es pas la petite soeur d'un certain Aaric.. » J’hausse un sourcil et secoue la tête. « Nope. Mon frère à moi, c’est Sloan. Aaric, c’est le cousin. » J’esquisse un sourire, toujours aussi curieuse de voir où tu veux en venir. Je m’assois finalement sur le bout du lit, continuant de fumer tranquillement. « Alors, tu vas me dire pourquoi t’en fais tout un plat? T’as couché avec lui aussi? » J’en sais rien moi! Puis c’est pas impossible. Je couche avec des femmes régulièrement moi alors c’est pas impossible qu’il se soit tapé mon cousin. M’enfin, à ma connaissance, il est très hétéro, mais ça…

C'est vrai Elyes quel était donc le rapport ? Difficile à dire en peu de mots, n'est-ce pas. Tu avais été bon ami avec Aaric et ces derniers tu ne prenais plus de nouvelles et tu n'en donnais plus non plus il fallait le reconnaître. Fff, cousine ça me va. Avais-tu marmonné. Même si il fallait le reconnaître peut-être que si tu avais vu son nom avant tu n'aurais rien fait... quoique allez savoir ! Quoiqu'il en soit d'un coup d'un seul tu finissais par relativiser quelque peu. Coucher avec ? Un léger rire amusé te quitta, bien qu'il n'y avait nulle honte à cela. Non, je suis pas du tout de ce bord. Il a été un temps avec ma sœur. On était assez proches avant ça. Puis plus rien. Ces deux-là avaient rompus, Ric devait l'avoir en travers de la gorge et toi tu n'étais qu'une épave. Tu la regardais installé sur le bord du lit, parfaitement, et fumant ta cigarette tu ne disais plus rien.

« Fff, cousine ça me va. » Bah encore heureux tient! Parce qu’il est un peu trop tard pour y penser maintenant, non? Ce qu’on avait à faire, on l’a déjà fait hier et, si ce n’était que de moi, je recommencerais bien là tout d’suite au lieu de parler en long et en large de mes liens familiaux avec les Bushnell. « Coucher avec ? Non, je suis pas du tout de ce bord. Il a été un temps avec ma sœur. On était assez proches avant ça. » Ah je vois. Bon, dans tous les cas, moi, ça ne me concernait pas du tout. J’haussai les épaules, n’ayant strictement rien à ajouter à ce propos et continuai de te regarder alors que le silence retombait sur la pièce. J’haussai un sourcil à ton intention et me relevai finalement, décroisant mes jambes avant de marcher vers toi, m’arrêtant seulement lorsque ma poitrine vint s’appuyer contre ton torse. « Alors, comme je n’suis pas la sœur d’Aaric et que je n’connais ta famille ni d’Ève, ni d’Adam, qu’est-ce que tu dirais si on résumait nos activités d’hier, mh? »