Le froid, la neige, ces idiots d'étudiants bref... une longue semaine à Harvard vient de se terminer et je souffle enfin. J'aime profondément mon métier, je ne me verrais rien faire d'autre mais il arrive que l'incompétence et le manque de culture de certains aient raison de ma patience. Mes affaires rangées, les collègues salués, je quitte le campus mon sac sur l'épaule, à n'en pas douter on me prend encore pour un étudiant. Je monte ans ma voiture et retourne à la maison, sur la route je fais quelque chose de stupide mais que je fais souvent... trop souvent. Je prends mon portable et j'écris un message à Jo.

C'est vendredi, tu as surement quelque chose à reprocher à tes collègues et moi à mes étudiants, je cuisine, tu apportes le vin rouge... beaucoup de vin rouge. Laisse-moi le temps de me doucher et amène tes jolies petites fesses chez moi.

M.

Je repose le portable sur son support, je vois lorsque le message arrive chez le jolie brune parce que les deux petits "vus" s'affichent au bas de mon message whatsapp. Je me reconcentre sur la route et je me dirige rapidement jusque dans un magasin que j'apprécie pour ses produits de qualités. J'aime manger, j'aime BIEN manger, j'ai horreur de ces supermarchés aux rayons remplis de macaronis au fromage prêts à être réchauffés ou ces multitudes de sortes de chips tous plus étranges les unes que les autres. J'achète un beau morceau de viande, du boeuf, des morilles, de quoi faire des pommes de terre au four ainsi que divers légumes. Je rentre finalement chez moi 45 minutes après avoir quitté le campus, je pose toutes les courses sur le comptoir de la cuisine et je file à la douche... priant pour avoir le temps d'en profiter... ou alors que la jolie brune arrive assez tôt pour me rejoindre comme nous l'avons fait parfois durant ces dernières années.

Apporter le vin rouge, check. Laisser à Maël le temps de se doucher, double check. Depuis que Jo' avait reçu le message de son pote, en somme, elle s'était rendue dans un petit magasin histoire de prendre trois bouteilles de bon rouge et attendait avant de démarrer sa voiture, direction l'appartement du jeune homme. L'américaine partit du principe qu'il mettrait certainement moins de temps qu'une femme pour se préparer, et lui laissa une grosse demi-heure en tout avant de se pointer toute guillerette, vêtue d'une simple robe pull sexy laissant apparaître ses jambes de rêve à la porte de l'appartement de Maël. La piquante brune n'eut pas à sonner bien longtemps avant d'être accueillie par nul autre que son pote, lui permettant ainsi de lui offrir son plus beau sourire. Hello beautiful ! J'espère que je t'ai laissé assez de temps pour de pomponer, hein ? s'enquit-elle tout de même, au cas où, sait-on jamais. Cela ne l'empêcha pas de faire un gros câlin à son pote ainsi qu'une bise, histoire de le saluer en grandes pompes, pour mieux lui montrer les trois bouteilles achetées spécialement pour l'occasion. J'espère que trois bouteilles ça ira !

Je suis chez moi depuis environ 8 minutes lorsque j'entends sonner. Je soupire... j'ai été trop lent! Je ramasse la serviette que j'avais négligemment laissée sur le meuble près de la douche en prévision de ma sortie, je l'enroule autour de mes hanches et je quitte la salle de bain encore sec puisque n'ayant pas eu le temps d'entrer dans la cabine de douche. Pas pudique pour un dollar, surtout pas avec Jo, j'ouvre la porte à la jolie brune et lui offre mon habituel petit sourire en coin avant qu'elle ne me saute dans les bras.

- Comme tu peux le constater... non je ne suis pas douché!

Je la regarde de haut en bas... Je ne rappelle avoir pensé souvent qu'elle et moi ferions un couple parfait. Je l'embrasse à mon tour et la tenant par la taille puis elle me montre le vin et je la laisse entrer avant de refermer la porte derrière elle. Je la suis dans le salon en passant par la cuisine américaine, je sors deux verres à pied et je reviens vers elle en les faisant résonner l'un cntre l'autre.

- Rien de tel pour finir une semaine qu'un verre... ou une bouteille... de vin rouge. Par conte tu as été trop impatiente ma jolie... il faut que je t'abandonne pour aller me doucher.

Comme tous les mecs, tu sais pas faire deux choses en même temps quoi ! le taquina-t-elle en même temps qu'elle lui faisait la bise, comme bien souvent. Jo' pouvait devenir très pince sans rire quand elle s'y mettait, mais Maël la connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'existait pas la moindre once de méchanceté dans ses dires. Bien au contraire. Cela ne les empêcha pas de traverser le salon, passant par la cuisine américaine où la première des bouteilles de vin amenée fut ouverte par les bons soins de la demoiselle. Avec le temps, l'américaine connaissait presque chaque recoin de cette cuisine ! Et quel plaisir de pouvoir trinquer avec un bon verre de rouge, véritable moment de paradis qu'elle huma d'abord avant de laisser leurs deux verres se choquer très légèrement pour trinquer. T'en fais pas, je suis en compagnie d'un excellent rouge, je pense pouvoir survivre le temps que tu te fasses tout beau... sans rire hein ! reprit-elle en esquissant un clin d’œil complice, avant de déguster une première gorgée de cette véritable ambroisie.

Je lève mon verre et le fais résonner contre celui de Jo, je le porte à mes lèvres et bois une gorgée du nectar. Je soupire d'aise... voilà une fin de semaine comme je les aime. J'arque un sourcil et je réponds à Jo lorsqu'elle me dit que je suis bien un mec, basique en gros!

- Une chose à la fois mais... bien!

Je m'approche d'elle lentement et je viens embrasser la base de son oreille avant de remonter pour la mordiller et la léchouiller.

- Tu ne t'en est jamais plainte si je me souviens bien.

Je bois une seconde puis une troisième gorgée et je m'éloigne alors que Jo me remplace déjà par le vin rouge. Je saisi le haut de ma serviette, je tire dessus et la laisse tomber sur le sol, offrant une vue plongeante sur mon fessier à mon amie.

- Amuse-toi bien avec ton nouvel ami

Bien ? le défia-t-elle presque, tenant toujours son verre de vin en main. Jo' en faisait tournoyer le liquide avec douceur, pour ne pas en tuer les tanins, s'amusant d'être prise à son propre jeu puisque effectivement, l'américaine ne s'était jamais plainte de ce que Maël savait faire de ses dix doigts. Jamais plainte nan en effet... mais ça me paraît loin, très loin tout ça admit-elle en faisant mine d'être de marbre face aux avances du jeune homme, qui venait juste d'ôter sa serviette, dévoilant ainsi son fessier musclé et hautement désirable. Mais pour lui rendre la monnaie de sa pièce, la capitaine se permit de s'asseoir, dévoilant ainsi ses belles jambes galbées que sa robe pull assez courte était loin de cacher. T'inquiètes, on va s'éclater tous les deux... c'est plutôt toi qui vas te retrouver seul... quelle tristesse !

- Oui bien... Comme tu peux le voir, j'ai fais les courses en 45 minutes, je n'ai rien oublié et ca sera un orgasme culinaire je te le promets...

Finalement je propose à Jo de s'amuser avec son ami, son verre de vin, et je me dirige vers la salle de bain en me débarrassant de ma serviette en me croyant sexy et charmant. Visiblement... c'est raté! La demoiselle me met le vent de l'année et s'installe sur mon canapé, je m'arrête net et je jette un oeil avant de me retourner sans la moindre gêne.

- On appelle ca du sadisme... Montrer tes jambes et me tromper avec un verre de rouge...

Je me tourne à nouveau et pars en direction de ma salle de bain sans récupérer ma serviette. J'entre dans ma grande cabine de douche avec le pommeau au plafond qui imite une pluie tropicale, c'est sans doute mon plus bel investissement dans cet appartement.

Un orgasme culinaire, rien que ça ? Tu titilles mon intérêt ! reprit-elle, cabotine, son sourire ne quittant décidément pas son visage. Mais Jo' demeurait extrêmement joueuse et alla même jusqu'à oser mettre un vent - dans un premier temps du moins - à Maël qui se sentait comme trahi. Le pauvre, on le serait à moins ! L'américaine osa un éclat de rire assez discret une fois qu'il eut disparu dans la salle de bain, gardant toujours son verre en main alors qu'elle le rejoignait sans frapper dans la salle de bain, alors qu'il se trouvait déjà sous la douche. Malgré le bruit de l'eau, elle était prête à parier qu'il l'entendrait tout de même, ou tâcherait de prêter attention. Mais tu aimes quand je suis sadique... fit-elle en se mordillant la lèvre inférieure, ne manquant pas de se repaître du spectacle. Ce serait une pitié que de tourner le regard face à un si beau corps dénudé sur lequel coulait une onde fine et chaude, n'est-ce pas ? Mais si tu préfères que je reste sage... mes jambes et moi on peut toujours retourner déguster notre vin dans le salon. C'était à se demander qui était le plus joueur des deux, et qui craquerait en premier surtout.