Ce genre de quartier est paradoxalement ce qu'aime Marley. Il y a beaucoup de monde, ce qui pourrait inciter ses angoisses à refaire surface. Néanmoins, il y a tellement de monde qu'on ne le remarque pas, et c'est ce pourquoi il aime aller là-bas. Mais il n'y va seulement que quand il en a besoin. Étant à la recherche de quelques affaires de papeterie pour son boulot, il s'y retrouva aujourd'hui. Mais il se hâta à faire ses petites courses, et puis, décida d'aller manger quelque chose. Habituellement, il est de ceux qui prennent à emporter pour manger chez eux, au fin fond de leur canapé. Mais aujourd'hui, il ne se sentait pas si mal que ça. Il alla donc dans un restaurant où il n'y avait pas trop de monde et s'installa à une table près de l'entrée - pour pouvoir déguerpir en vitesse si l'angoisse le prenait. Il commanda un soda et se releva ensuite pour se diriger vers les toilettes. Mais dans sa course, il sentit son épaule frapper contre quelqu'un et se retourna rapidement pour s'excuser. « Pardon, c'est ma ... Faute ... » Ses sourcils se froncèrent quand il cru reconnaître quelqu'un qu'il connaissait. Seulement, il ne savait pas d'où. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était impoli de fixer les gens ainsi. Il baissa alors les yeux et rougit de honte. « Désolé, je croyais vous avoir vu quelque part ... Pardon. »

Ce visage lui avait paru familier et pourtant, Marley n'aurait pu dire d'où il le connaissait. Peut-être en France ? Non, sinon il l'aurait reconnu. En tout cas, ce gars-là parlait italien. Enfin, c'est ce qu'il réussit à faire croire avec son accent. Un étranger ? Peut-être l'aurait-il aperçu sur le campus lorsqu'il y était encore ? Décidément, Marley ne savait vraiment pas et décida d'abandonner avant de devenir trop insistant. Il baissa les yeux et s'excusa de nouveau pour son comportement. « Non non, c'est juste que ... » Marley stoppa sa phrase en plein milieu. Il pensa qu'il n'en avait peut-être rien à faire de ce qu'il avait cru voir. Après tout, il reste un étranger et il n'y avait aucune raison particulière à ce qu'il s'explique. Il n'avait rien fait de mal. Mais comment se faire des amies s'il n'arrive même pas à partager ses pensées les plus plates ? « C'est pas important. Désolé encore. » Marley lui adressa un sourire poli, puis préféra le contourner plus ou moins rapidement, tremblant de tout son corps. Merde, mais pourquoi les interactions sociales sont si difficiles pour lui ? Tout n'est toujours que questionnements permanents et ça le fatiguait sérieusement. « T'es qu'un gros boulet, Marley, bravo ! » Murmura-t-il pour lui-même, espérant que personne d'autre que lui-même ne l'ait entendu.