You need me? You yell.
You want to leave? We go.

La tentation était tout bonnement trop forte. Gideon leva les yeux et ne fut guère surpris de découvrir que ses pieds l’avaient mené d’eux-mêmes jusqu’à l’immeuble de Kally. Il se révélait d’une faiblesse somme toute assez dangereuse lorsqu’on en venait à elle et ce depuis qu’il la connaissait. Il avait toujours éprouvé quelque chose pour elle, une affection particulière. Il n’aurait sut dire à quoi cela tenait. Il se voyait bien incapable de mettre un doigt sur la raison qui rendait Kallysie Castellanos si délicieusement obsédante à ses yeux. Cela devait être un tout. Il n’aimait rien de particulier chez cette fille, non. Il adorait tout en bloc sans pouvoir se résoudre à le connaître. Quoi qu’il en soit, voilà qu’il se retrouvait en bas de chez elle, sans l’avoir anticipé au préalable. Cela ne lui ressemblait pas. Gideon Blackburn n’était pas homme à improviser. Ses pulsions, il avait appris des années auparavant à les maintenir sous clés. Néanmoins, comme tout un chacun, lui aussi connaissait à l’occasion des ratés. Et ainsi en allait-il avec Kally. Elle était de ces gens qui, par leur simple présence, suffisait à bousculer sa vie soigneusement planifiée. Gideon resta un instant planté en bas de l’immeuble, évaluant du regard la facade reconnaissable. Passer à l’improviste n’avait strictement rien de bizarre. Kally le connaissait bien, mieux que beaucoup de monde même et il s’était engagé à prendre soin d’elle auprès de son frère aîné, l’un des meilleurs amis de Gideon laissé à New York. Non, il ne faisait décemment rien de mal en passant voir l’objet de son obsession. Avant de changer d’avis, Gideon s’engouffra dans l’immeuble. Il s’essuya les pieds avant de prendre le chemin de l’appartement de Kally, non sans culpabiliser de se présenter ainsi à sa porte sans s’être annoncé avant. Bien sûr, cela n’avait rien de bien grave, mais il savait que, pour sa part, il préférait savoir toujours exactitude ce qui l’attendait. Tout le monde n’est pas aussi obsédé par le contrôle que toi se rappela-t-il alors qu’il atteignait le pallier de Kally. D’un geste sûr, il frappa contre sa porte et tendit l’oreille, en quête d’informations.

You need me? You yell.
You want to leave? We go.

Voilà de longues minutes que tu étais en train de tourner dans ton appartement en faisant les cent pas tel un lion en cage. Des livres étaient étalés par terre, autant le dire tout de suite ton appartement ne ressemblait à rien si ce n'est qu'un capharnaüm. Tu n'arriverais pas à te calmer tant que tu n'auras pas trouvé l'objet tant convoité. Un collier en or que ton grand-frère t'avait offert juste avant de partir pour faire ta rentrée à Harvard, il y a trois ans en arrière. Tu n'arrivais pas à mettre la main dessus et ça te perturbait beaucoup. Attrapant un énième livre pour fouiller ce dernier, celui-ci termine rapidement sa course par terre. Soudain, tu entends frapper à ta porte. Comme si c'était le bon moment, quoi qu'un peu d'aide ne serait pas de refus. Te dirigeant vers la poignet, tu tournes celle-ci de façon à pouvoir ouvrir la porte et de voir …. Gidéon le meilleur ami d'enfance de ton frère adoptif. Le voir t'avais rendue encore plus nerveuse. Le laissant entrer puis fermer la porte, tu pars à la recherche de ton bijou. Tu tentais de faire comme si rien n'était, mais tu n'y arrivais pas. Comme une aide à la rescousse tu demandes « Hey Gidéon, tu peux m'aider à trouver ce bijou, je n'arrive pas à mettre la main dessus. Tu sais celui que je porte tout le temps. » Et hop devant lui, tu te remets à faire les cent pas, cherchant une nouvelle fois là où tu avais cherché. Tu commençais à être une boule de nerfs et franchement, ce n'était pas bon signe. Désormais que le studient était dans ta demeure, tu ne savais pas pourquoi et tu ne le serais l'expliquer, mais sa présence te rassurer, te calmer et t’apaiser même si tu ne le montrais pas. Cela fait des années que tu le connais et qu'il veillait sur toi. Tu n'étais pas conscience que tu lui faisais beaucoup d'effets au niveau moral, sentiment. Tu n'es même pas consciente que tu plais à beaucoup d'hommes. Bref, commençant à perdre patience, tu commences à prendre les objets qui te tombaient entre les mains pour ensuite les jeter à l'autre bout de la pièce en t'en foutant si ils cassaient ou pas.