Les cris résonnaient dans ta tête aussi bien que dans la pièce. Tu avais beau bercer ta filleule, essayer de la faire rire même si tes gestes étaient encore imparfaits, mais rien n'à faire elle était aussi têtue que toi à hurler à plein poumons. Tu devais le reconnaître, cela te donner mal à la tête, mais aussi mal au cœur de ne pouvoir arrêter ses larmes. Au début, tu te demandes si tu devais l'amener à l'hôpital par rapport à sa maladie. Quand soudain une idée te traversa l'esprit. Pourquoi ne pas y avoir pensé plutôt ? Quel con, tu étais sur le coup. Prenant ta veste en cuir, tes clés de voiture ainsi que le sac pour bébé où il y avait les couches, biberons, sucettes enfin tout ce qu'il faut pour pouvoir s'occuper d'un bébé hors de la maison. Fermant la porte derrière toi, tu te diriges vers la voiture. Attachant sur son siège auto Noé, tu poses l'immense sac à côté d'elle avant de t'installer côté conducteur, t'attacher et démarrer la voiture pour enfin rouler. Roulant doucement, tu lances de temps en temps des cours dans le rétro pour apercevoir ta filleule qui avait fini par se calmer. Continuant ton petit chemin, voilà que tu t'arrêtes d'une manière assez brusque. Heureusement pour toi, il y avait personne derrière ta caisse. Tu pouvais reconnaître à des milliers de kilomètres Cléophée même de dos et celle-ci était dans un sale état. Roulant à la même hauteur qu'elle, tu baisses alors la vitrine en appuyant sur le bon bouton. « Cléo, ça va ? Tu fais quoi toute seule à une heure si tardive dans la rue ? Monte dans la voiture, histoire d'être en sécurité. » Aussitôt dit, tu te penches vers la portière côté passager pour lui ouvrir, dans le seul but qu'elle était bienvenue à grimper dans la voiture.

Pendant que Cléophée était toujours en train de marcher, tu roulais toujours aussi lentement de façon à toujours être à sa hauteur. Tu ne vis pas tout de suite que ton premier amour était en train de pleurer à cause de cette ordure qui lui servait de mec. « Tu es sûre que tu ne veux pas monter ? » Même pas quelques minutes après, la brunette était dans la voiture. Tournant la tête vers sa direction après t'être arrêté, tu vois que la Cabot House avait du mascara qui avait coulé sous les yeux. Il ne fallait pas sortir d'un bac plus je ne sais pas combien d'années pour comprendre qu'elle avait pleuré. Recommençant doucement à rouler, tu t'arrêtes au feu rouge. Voilà que la brune aux yeux marron / vert parle de Noé qui s'était enfin calmée et endormie par la même occasion. Lançant un regard dans le rétro à l'intérieur de la voiture, tu la voyais dormir à poings fermés ce qui te décroche un sourire. « En apparence, elle est mignonne, mais c'est un vrai diablotin. » Bien sûr, tu rigolais, mais tu ne voulais pas en rester ici à propos des larmes de la belle. « Soit honnête avec moi Cléophée, je suis sûr que c'est à cause de ce connard que tu pleures. Es-tu vraiment heureuse avec lui ? » Tes doigts se refermaient autour du volant que tu tenais un peu plus fort chaque seconde. Tu connais la réponse, mais tu voulais savoir si la femme de vingt-sept ans se volait encore la face.