you can do this — - Tu nous rajoute un mètre de shooter ? Je faisais un sourire au barman, jouant clairement de mes charmes. Et vu comment il nous matait depuis le début de la soirée, c'était bien parti pour qu'il continue de nous offrir nos verres. Anastasia par contre elle n'eut pas vraiment la même réaction que moi, ouvrant de gros yeux en entendant ma commande. Ok on en était à pas mal de verres déjà depuis qu'on était arrivées ici il y a une heure mais, le mètre de shooter, c'était juste la base quoi. - Détends-toooooi dis-je en haussant les épaules, plus joyeuse que jamais. Ce soir, j'avais décidé de faire sortir Ana. On ne se connaissait pas des masses elle et moi mais ce que je savais, c'est que cette fille semblait clairement avoir du mal à se lâcher depuis qu'elle était chez les verts. Alors en la voyant légèrement à l'écart dans le salon commun de la Mather House, j'avais décidé de la faire sortir, sur un coup de tête. De la décoincer quoi. De lui faire passer la putain de soirée de sa vie. Et au final, elle m'avait suivie. Maintenant ? On s'enchainait les verres et les défis, et faut dire que jusqu'à maintenant, blondie tenait plutôt pas mal le coup. Même si ça se voyait aussi qu'elle commençait sérieusement à être pompette. - Tu gères merci dis-je avec un clin d'oeil au barman alors qu'il nous alignait le mètre de shooter caramel. - Bon, prête ? dis-je, sautillant presque sur place d'impatience.

« Tu nous rajoutes un mètre de shooter ? ». Je ne pus m'empêcher de faire des gros yeux face à la demande de Julian. Vraiment ? Je commençais à me demander ce que je faisais ici. C'était quoi le délire de cette soirée au juste ? Juste devenir ivre ? Je n'étais pas contre devenir ivre, il m'arrivait de plus en plus de boire, et même de fumer. Mais je restais tout de même une novice dan le domaine. Le seul point positif pour Julian, c'est que mon insouciance faisait que je ne me souciais pas une seule seconde de ce qui pourrait nous arriver ensuite. Je n'étais pas du genre à me demander des "et si". Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de remarquer que Julian était une jeune femme sans limite et sans tabou, c'était peut-être ça le plus flippant pour moi. Finalement, je faisais la fête avec quelqu'un que je ne connaissais pas très bien et peut-être que ça aurait été le bon moment pour moi de me poser un peu plus de questions. « Détends-toooooi » J'affichais un sourire qui se voulait rassurant. Après tout, cela faisait déjà une heure que nous étions arrivées et pour le moment, j'arrivais à suivre. Je vous le dis, habituellement, je ne tenais pas très bien à l'alcool, mais faut croire que je m'étais améliorée en arrivant chez les verts ou bien, tout allait me tomber dessus très vite et j'allais le regretter dans la foulée. Surtout que je sentais bien la chaleur me monter aux joues. « Tu gères merci » dit-elle au barman alors que ce dernier alignait des shooters devant nous. « Bon, prête ? » - « Yep ! » dis-je en essayant de me donner du courage. Sans plus attendre, on prenait un premier shooter chacune. Punaise, ça brûlait toujours. Je grimaçais en la regardant avant de lui dire, « promets-moi de ne pas me laisser rentrer avec quelqu'un » Ouais parce que d'ici quelques verres, je ne serais plus consciente de rien.

you can do this — Je rendais son sourire à Ana, de plus en plus dans l'ambiance. En vrai on passait une bonne soirée là, non ? Et elle avait l'air de s'amuser quand même - malgré cette petite appréhension que je percevais toujours chez elle - donc.. c'tait cool. Sans parler du barman qui était carrément craquant. Mais fallait que je me recentre sur le sujet de la soirée soit, ma camarade mather. Les joues rosies de la jeune femme m'indiquaient que j'étais sur la bonne voie, d'autant plus que je commençai moi-même à me sentir bien bieeen quoi. "Beau gosse" comme je l'avais surnommé nous amenait le fameux mètre de shooter, et je me tournais vers Ana en sautillant, comme si on m'avait annoncé que noël se fêtait en avance cette année. Oui je pouvais être une parfaite gamine par moment. D'un même mouvement, on attrapait chacune un shooter qu'on descendait d'une traite. Je savourais cette brûlure que je ressentais le long de ma gorge, galvanisée par cette sensation familière. Je souriais en voyant Ana grimacer, attrapant déjà un deuxième shooter entre mes doigts, lui faisant un signe de faire de même. « promets-moi de ne pas me laisser rentrer avec quelqu'un » dit-elle soudain alors qu'elle m'imitait en attrapant le second verre. Je descendais le deuxième shooter cul sec, le posant dans un bruit sec sur la table. -
Promis ! Si tu veux, je peux même te promettre de te ramener dans ma chambre comme ça,
pas de risques dis-je avec un air malicieux, la laissant tirer ses conclusions d'elle-même sur mes potentielles intentions. - Tu me suis jusqu'au bout ou pas ? demandai-je sur le ton du défi, pensant à ce que j'avais dans ma veste, qui n'attendait que nous.

Est-ce que j'avais vraiment envie de faire cela ? Je supposais que oui. J'étais une mather dorénavant, alors il allait falloir que je suive le rythme. C'était pour cela que l'on était là d'ailleurs. Pour que j'apprenne à lâcher prise et que je me libère en soirée. Julian était une excellente professeur dans le domaine et je n'osais pas imaginer les litres d'alcool qu'elle avait dû avaler jusqu'ici. Enfin bref. Le souci là, c'est que je me retrouvais avec un mètre de shooter devant moi et que j'étais déjà pompette. Je sentais la chaleur dû à l'alcool grimper en moi et mes joues se colorer. J'avais surtout peur de faire une bêtise et de me retrouver à partir avec n'importe qui sans le vouloir ou en avoir conscience. En attendant, premier shooter avant cette longue série. Je grimaçais en sentant la brûlure dû à l'alcool. Je n'allais jamais réussir à m'y faire. Il allait falloir qu'elle s'occupe de moi après cette soirée. J'y tenais. « Promis ! Si tu veux, je peux même te promettre de te ramener dans ma chambre comme ça, pas de risques » - « Merci » Elle attrapait un second verre et me faisait signe de faire pareil. Ok. Je l'attrapais et je le buvais cul sec et le reposant aussitôt et en grimaçant toujours sous le regard amusé du barman. « Tu me suis jusqu'au bout ou pas ? » Je tournais la tête vers la jeune femme en fronçant doucement les sourcils. « Pourquoi ? » que je demandais. J'allais devoir accepter à l'aveugle ? J'attrapais alors un troisième verre pour le boire cul sec. C'était pour le courage.