Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(paris&lily) lonely hearts.
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le deal à ne pas rater :
    Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
    Voir le deal

    (paris&lily) lonely hearts.
    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 18 Sep 2017 - 13:03
    taggercitereditionsupprimeradresse

    LONELY HEARTS
    paris & lily

    Aucune nouvelle de son père, ou même d’Alysse, et ce depuis des semaines. Aucun coup de téléphone non plus de Lénore, cette soi-disant mère qui s’avérait être tout aussi absente depuis quelques temps qu’elle ne l’avait été pendant des années. Solitude intense, amère, pour la jeune femme alitée dans un manoir qu’elle n’aimait pas, qu’elle trouvait trop grand, insipide, sans saveur dès lors que son compagnon ne s’y trouvait pas.  Son ancien petit appartement en centre-ville lui manquait terriblement. Même les bruits de la circulation incessants, contre lesquels elle pestait autrefois, lui manquaient. Et cette grossesse qu’elle aurait dû accueillir comme une merveille s’avérait être un fardeau pesant avec lequel il lui fallait vivre en permanence tandis qu’il lui puisait toute son énergie au fil des semaines qu’il restait avant le terme. Obligée d’arrêter de travailler de manière précoce compte tenu de ses antécédents médicaux, elle se retrouvait à déambuler dans un espace trop grand, avec pour seule compagnie un gros chat capricieux et un majordome aux bonnes manières si acérées parfois qu’elle ne se sentait pas vraiment à l’aise lorsqu’il était dans les parages.  Quant au chien de Lawrence, elle veillait scrupuleusement à ne jamais le voir, ayant du mal à s’accoutumer de ces animaux-là qui lui faisaient peur plus qu’autre chose. Surtout celui-ci, qui était d’une taille impressionnante et d’un tempérament trop fougueux.

    « Mademoiselle, il y a quelqu’un pour vous. Le fils de monsieur. Paris.  Vint l’informer le majordome, alors qu’elle essayait vainement de se concentrer sur un livre de conseils sur l’accouchement.
    - Paris ? Il vient voir Lawrence ?
    - Non. Il est là pour vous mademoiselle. »

    Haussant un sourcil, surprise que quelqu’un s’aventure jusqu’au manoir alors que cela faisait des jours qu’elle n’avait pas vu âme qui vive, son cœur se mit à battre dans sa poitrine à la seule pensée de voir un visage amical. Mais cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas vu Paris. Des semaines. Des mois. Il avait été si pris par les événements, elle aussi, si bien que leur dernière entrevue remontait à ce dîner catastrophique organisé par Margaret Austen. Depuis leurs conversations s’étaient limitées à des sms par-ci par-là. Sans plus. Sauf que récemment Lawrence avait disparu plusieurs jours d’affilée, se lançant à la recherche de son fils en veillant scrupuleusement à lui en dire le moins possible, comme à son habitude (chose qui la mettait hors d’elle, autant le dire). Paris était rentré sain et sauf, c’était le plus important. Mais elle aurait aimé en savoir davantage. Cela aurait été la moindre des choses.

    Se hissant lentement sur ses jambes, du haut de son sixième mois de grossesse, Lily ne respirait pas la santé. Les joues relativement creuses, elle avait maigri partout sauf au niveau du ventre. Ventre qui s’était bien arrondi du fait d’une grossesse gémellaire. En Ecosse elle avait repris un peu du poil de la bête, mais le fait de rester toute seule à tourner en rond lui faisait se ronger les sangs, au point de se contenter de picorer comme un oiseau plutôt que de se nourrir correctement. Elle ne mangeait bien que le soir, lorsque Lawrence était là, pour ne pas qu’il s’inquiète ou la sermonne. Défroissant du bout de ses doigts le tee-shirt tendu sur son ventre, pinçant ses joues pour se donner des couleurs, pieds nus elle finit par rejoindre son ami dans le hall d’entrée gigantesque, se sentant presque émue tout à coup de le voir.

    « Paris ?  lui demanda-t-elle, avant d’esquisser un sourire penaud, la gorge serrée par l’émotion qui la tenaillait. Elle était si contente de le voir. Elle se sentait si seule, si seulement il savait. Il ne pourrait jamais deviner à quel point elle était heureuse qu’il soit venu la voir, elle, et pas quelqu’un d’autre. Ni Lawrence, ni quelqu’un d’autre. Juste elle. Je suis si contente de te voir … avait-elle ajouté, le cœur au bord des lèvres, s’avançant naturellement de sa silhouette pour venir entourer ses épaules de ses bras en se hissant sur la pointe des pieds. Elle avait oublié qu’il était si grand. Plus grand encore que son père. Ils n’avaient pas tout à fait la même carrure tous les deux. De manière presque surprenante, elle qui n’était pas tactile d’habitude, elle le pressa pourtant contre elle, ayant ce besoin quasiment désespéré d’une présence quand elle traversait une période de solitude sans égal. Comment tu vas ? » avait-elle fini par lui demander en se reculant, plus lumineuse tout à coup alors qu’elle vérifiait inconsciemment sur son visage qu’il n’avait rien.

    © FRIMELDA



    @Paris A. Maconahey
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 18 Sep 2017 - 14:34
    taggercitereditionsupprimeradresse

       Lily & Paris

       Lonely hearts

       

       Depuis le retour des vacances et surtout de son enlèvement, Paris Maconahey peinait à reprendre le cours de sa vie. Ses vieux démons qu’il pensait oubliés à jamais, venaient de lui revenir en pleine gueule sans passer par la case départ. Il souffrait, se débattait avec ses cauchemars sans pouvoir réellement mettre la tête hors de l’eau. Toutefois, contrairement aux années passées, ses crises de violence semblaient certes toujours aussi explosives mais pas le seul et unique moyen pour son inconscient d’expier ses douleurs. Depuis quelques temps, le Dunster souffrait de somnambulisme. Summer le lui avait annoncé récemment mais pour être honnête, il le savait depuis quelques jours déjà. Cela remontait à la soirée de rentrée de la Dunster House où il s’était réveillé dans la chambre de Pluton, après l’avoir pris pour un bébé, pour son frère. Rien n’allait dans sa vie et pourtant, il avait tout pour être heureux : un enfant à naitre, une adorable épouse, une petite fille géniale. Puis, il y avait ses études et la Dunster House où il avait été réélu à leur tête. Oui, tout était présent dans sa vie pour qu’il se sente heureux, qu’il s’épanouisse mais lui, faisait du surplace. Il n’arrivait pas à garder la tête hors de l’eau et ignorait comment le faire. On lui avait dit de parler de ce qu’il avait ressenti, vécu et il avait suivi le conseil en se tournant vers sa meilleure amie mais également une ancienne amie, étudiante en psychologie. Le problème était peut-être que toutes ses démarches arrivaient peut-être trop tard. Et si le mal était fait ? Et s’il était incapable de se libérer de son passé ? Lawrence l’avait débarrassé de son bourreau, il était libre grâce à son père seulement, le fantôme de Peter Schumer continuait de le hanter même après sa mort.

    Alors, le jeune homme trainait sa misère, s’attirant problème sur problème comme s’il revenait un an en arrière. Au moins n’avait-il pas reprit les combats clandestins, c’était déjà ça songeait-il avec amertume. Son père lui avait alors soufflé que Lily se sentait seule. Un sentiment qu’il partageait car il avait beau aimer Summer de tout son cœur, il refusait de l’entrainer dans sa chute. Elle devait se ménager pour sa grossesse et puis, il sentait qu’elle avait besoin de voler en dehors du nid, de se réaliser. Paris refusait d’être un frein pour son épouse, un boulet. Voilà pourquoi, il avait proposé de rendre visite à la belle rouquine, son amie. Il avait encore un peu de mal à se dire qu’elle était enceinte de Lawrence mais qu’importe : s’ils étaient heureux, il n’avait pas son mot à dire. Par contre, la considérer comme sa belle-mère, fallait pas déconner ! Le majordome signala sa présence et il attendit la demoiselle, bien sagement, toujours aussi peu à l’aise dans le manoir de son père. Enfin elle lui apparut et Paris fronça les sourcils en voyant ses joues creuses. Elle ne respirait pas la joie de vivre. « Salut ma belle, ça faisait un moment » dit-il en souriant faiblement mais acceptant l’étreinte qu’elle lui offrait avec grand plaisir. Une étreinte qu’il lui rendit en essayant de ne pas l’écraser contre lui. Heureusement pour elle, ses bleus au visage ne se voyaient presque plus. « Je fais aller et toi ? comment ça va ? Tu te perds pas dans cette baraque ? » demandait-il, ravi de la voir reprendre des couleurs grâce à sa visite. « Je t’ai apporté des chocolats ! » dit-il en lui tendant une petite boîte.
    AVENGEDINCHAINS
       
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 24 Sep 2017 - 19:51
    taggercitereditionsupprimeradresse

    LONELY HEARTS
    paris & lily

    Un moment oui. Et plus que ça même ! Ravie tout à coup, à l’idée d’avoir une conversation qui ne tournerait pas autour de la notion très glamour de placenta praevia, de cours prénataux ou de techniques d’alimentations pour nourrissons, un sourire vint poindre sur ses lèvres, illuminant momentanément ses traits fatigués alors qu’elle le serrait furtivement contre son corps. Il avait l’air en forme. Les traits un peu tirés peut-être par la fatigue, mais compte-tenu de ce qu’il venait de vivre, elle pouvait comprendre qu’il n’ait pas le sommeil léger. Elle-même n’était pas sereine depuis que Lawrence lui avait avoué ce qui s’était passé. Elle avait encore du mal à se faire à l’idée, et à ne pas être en colère contre lui à ce sujet. Les raisons étaient compréhensibles, mais dealer avec l’idée que son compagnon pouvait s’avérer être un tueur de sang-froid hors pair lorsque les circonstances l’exigeaient n’était pas toujours simple. Voire, surréaliste. Elle lui en voulait d’avoir enfreint les nouvelles règles éthiques que lui imposait sa condition d’homme d’affaire normalement « rangé ». Ce qu’il avait fait était inconsidéré, et … Même si l’homme avait sans doutes mérité la sentence, elle lui en voulait de s’être ainsi fait juge, alors qu’il avait perdu ce droit le jour où il avait cessé d’être un agent dont une haute institution couvrait les arrières. Plus personne ne serait là pour le protéger à présent. Son côté rationnel, et surtout maman en devenir, lui en voulait d’avoir pris ce risque. Même pour son propre fils.

    « Tu parles. Je déteste cette maison. » lâcha-t-elle avec une forme de décontraction, balayant l’air avec sa main libre qui ne soutenait pas son ventre. Elle avait volontairement éludé la question sur son état de santé, n’ayant pas tellement envie d’aborder le sujet pour l’instant. Tout était si compliqué dans cette grossesse. Ses hormones n’en faisaient qu’à leur tête. Son compagnon ne la touchait même plus. Elle avait tout juste vingt-cinq ans mais moralement il lui semblait en avoir quinze de plus. Mais elle se sentait stupide de se sentir ainsi, alors même que Paris venait de subir un enlèvement terrible. « Des chocolats ? » Son regard s’illumina tout d’un coup. Il la connaissait bien. Le chocolat, c’était son péché mignon. Ainsi se penchant sur la boîte, elle l’examina, salivant d’avance, la saisissant prudemment entre ses mains. « Merci c’est adorable. » le remercia-t-elle en l’invitant à faire comme chez lui. Même s’il était difficile de faire « comme chez soi » dans cette baraque immense. « S’il n’y avait que moi je te virerais tous ces meubles aseptisés pour en mettre d’autres, et j’te balancerai des pots de peintures aux murs. » Oui, vous l’aurez compris, elle n’aimait pas ce manoir. Rien ne lui ressemblait. Rien à part cette petite pièce en étage élevé dont elle se servait comme atelier. « Et comment va Summer ? Et ta petite puce ? » s’enquit-elle, arrivant enfin dans le salon où elle déposa les chocolats sur la table basse, avant d’aller s’asseoir péniblement dans le canapé, fourbue à cause de son ventre qui commençait à peser lourd. « J’ai l’impression d’être une grosse vache immonde. Remarque c’est peut-être pour ça que Lawrie ne me … » Elle s’interrompit, réalisant tout à coup qu’elle ne parlait plus à un ami lambda, mais bien au fils de Lawrence. « Enfin. J’ai hâte que les puces viennent au monde quoi. Elles commencent à être trop à l’étroit là … » Et elle n’avait plus beaucoup d’énergie à revendre, autant le dire, les dernières semaines allaient être longues. « Ca va toujours, à la fac ? »


    ©️ FRIMELDA


    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 27 Sep 2017 - 22:32
    taggercitereditionsupprimeradresse

       Lily & Paris

       Lonely hearts

       

       Comment lui en vouloir de ne pas aimer cette maison ?! Paris avait toujours l’impression qu’il allait casser quelque chose, se figurant être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce luxe, ce n’était pas pour lui. Il avait vécu dans des taudis ou des maisons où l’humidité était présente à vous rendre malade. Il se sentait mal à l’aise comme si, par un coup de baguette, il n’appartenait plus au même monde que son père. C’était fou, Lawrence n’agissait pas différemment avec lui mais dans cette maison, entre ces murs, il se sentait tout simplement pas à sa place. « Tu devrais y mettre ta touche personnelle ! C’est vrai quoi… quand on arrive ici, on a l’impression de venir visiter un couple de petits vieux » se moquait-il. « Bon, maintenant que tu fréquentes mon père, t’es un peu la grand-mère par alliance de ma fille. Non finalement, ne change rien, c’est parfait mamie » continuait-il en essayant d’avoir la gaité même dans le regard. Malheureusement pour lui, si ses lèvres souriaient, ses yeux, eux, continuaient de faire la grève de la joie. Quoi de plus naturel quand on venait de vivre certainement l’expérience la plus traumatisante qui soit donnée de vivre. « Que veux-tu, je connais tes points faibles » répondit-il alors qu’elle se lançait sur cette histoire de décoration intérieure. « Qu’est-ce qui t’en empêche de le faire ? » lui demandait-il curieux. Son père n’était pas un tyran, très certainement qu’il ne dirait rien ou du moins qu’il tenterait une certaine négociation.

    « Elles vont bien.. Est-ce que Lawrence t’a annoncé la nouvelle ? » demandait-il cette fois-ci avec plus d’entrain. Lawrence n’avait peut-être pas pensé à le lui dire. Avec toute cette histoire, une telle nouvelle pouvait paraitre déplacée voire hors de propos mais qu’importe : à ses yeux, elle était une bonne raison de vivre. « Elle est enceinte elle aussi. Après des mois à essayer de concevoir, nous avons enfin réussi » dit-il avec plus d’allant. Par contre, il n’était pas prêt à entendre Lily parler de sa vie sexuelle avec son père. « Pitié épargne moi les détails… Enfin je veux dire, vois ça avec le principal intéressé car je peux te parler de ma non vie sexuelle du moment si tu veux hein grand-mère baleine » grogna-t-il à moitié avant de tilter. « Je vais avoir deux petites sœurs alors ?! » s’exclamait-il en penchant la tête sur le côté, tout attentif. Il en oubliait presque de répondre à sa dernière question. « La reprise est dure mais j’ai été réélu dans mon poste de président de la DH »

    AVENGEDINCHAINS
       
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 28 Sep 2017 - 11:10
    taggercitereditionsupprimeradresse

    LONELY HEARTS
    paris & lily

    Mettre sa touche, elle aimerait bien. Mais tout était si grand, si … Installé. Elle ne saurait même pas par quel bout commencer. Comme Paris elle avait été habituée toute sa vie à un train de vie très modeste, dans des espaces exiguës, avec des meubles bon marché. Ici, tout respirait un luxe qui la mettait terriblement mal à l’aise. L’idée de devoir élever ses enfants dans un cadre pareil la laissait d’ailleurs songeuse. Son rêve ressemblait plus à une petite maison cosy, ou un cottage avec un jardin modeste. Pas à un manoir de dis pieds de long dans lequel il lui arrivait de se perdre. « Tu exagères ! » bougonna-t-elle en le gratifiant d’une tape dans l’épaule, alors qu’il les affublait gentiment du qualificatif de « petits vieux ». Il n’avait pas tout à fait tort, mais cela lui en mettait un coup. « Non mais … Tu as raison. J’aimerais y mettre ma touche, tout changer … Mais le manoir ne nous appartient pas en réalité. C’est l’associé de Lawrie, Montou, qui a insisté pour qu’il emménage ici. Apparemment son ancien appartement n’était pas assez « prestigieux » selon lui pour un homme d’affaire de sa stature. On a même hérité d’un chien énorme … d’un chauffeur … Et d’un majordome. » confia-t-elle, baissant le ton sur la fin par crainte que l’homme ne sorte de nulle part, et l’entende. Elle n’avait rien contre John, ou Armand … Si ce n’est qu’elle les considérait comme des étrangers dont elle devait partager le quotidien.   Quant à la tonalité qu’elle employait pour parler de Amoun Montou, inutile de préciser qu’elle ne cachait pas le fait qu’elle ne pouvait pas le voir en peinture. « Je déteste son associé. Il a un regard lubrique, presque vicelard. Il le regarde comme une pâtisserie dont il ferait bien son quatre heures. Ses méthodes sont tout à fait détestables qui plus est, à l’image de l’homme. » maugréa-t-elle, son humeur assombrie par l’image du Montou qui s’imprimait contre sa rétine. Merde, elle ne l’aimait vraiment pas. Et pourtant, Lily détestait peu de gens. Au moins la touche d’humour de Paris eut le mérite de la détendre, et de lui arracher un sourire outré. « Tatata, fais attention à ce que tu dis. La mamie, elle pourrait fort bien te tirer les oreilles. Sale garnement. » plaisanta-t-elle, le menaçant avec deux doigts de lui tirer l’oreille droite. Au fond, elle n’avait jamais pris le temps d’y penser. Mais il avait raison là aussi. Si elle devenait la compagne de Lawrence, que paris était son fils, par extension Ashlynn devenait … sa belle petite fille. Bon sang. De quoi vous mettre le moral dans les chaussettes, quand vous avez tout juste vingt-cinq ans. « Si ça ne t’ennuie pas, je préfèrerais être un genre de … Tata pour ta fille, plutôt qu’une grand-mère pas trop mal conservée. »

    Du coin de l’œil, elle l’observait depuis qu’il était arrivé. Il n’avait pas perdu de son humour caustique habituel, mais il n’y avait plus cette fossette au creux de ses joues lorsqu’il riait, et que son père avait aussi. Comme s’il … se forçait un peu, pour faire bonne figure. Pareil pour la lueur rieuse dans son regard. Elle semblait momentanément …Éteinte. La pensée que ce qu’il avait vécu soit irrémédiable la traversa, et elle se sentit triste tout à coup. Se promit de faire de son mieux pour l’aider si elle en était capable. « Non … Quelle nouvelle ? » l’interrogea-t-elle du regard, avant d’afficher un sourire sincère et, ravi. « Oh mais c’est merveilleux ! Félicitation, à tous les deux ! » Intérieurement elle se promettait de fustiger Lawrence de ne pas l’avoir informée … encore. « Le bébé est prévu pour quand ? » s’enquit-elle plus encore, glissant ses talons sous ses fesses en s’installant sur le divan du salon. « Excuse moi, j’oublie parfois qu’au-delà du fait que tu es mon ami, tu es surtout son fils. » s’excusa-t-elle avec pourtant un sourire mutin, signe qu’elle n’était pas si désolée que ça, au fond. « Tu peux m’en parler si tu veux, ça ne me dérange pas. » ironisa-t-elle-même, alors que le fait était vrai au fond. Il pouvait lui parler des problèmes qu’il traversait, elle serait toujours là pour l’écouter. « Et oui … Je voulais avoir la surprise du sexe au départ. Mais Lawrie a tout de suite voulut savoir … c’était une torture. Lui savait, moi non … J’ai fini par craquer la dernière fois. » Elle haussa les épaules machinalement. « Génial ça, ils te font vraiment confiance. Ce ne sera pas trop à gérer avec Summer qui est enceinte, et … Tout le reste ? » s’inquiéta-t-elle du bout des lèvres, pour lui, même si au fond elle était ravie qu’il ait été réélu à son poste de président de la Dunster.



    ©️ FRIMELDA

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 1 Oct 2017 - 0:30
    taggercitereditionsupprimeradresse

       Lily & Paris

       Lonely hearts

       

       Amoun, dans ses souvenirs un peu flous, c’était l’homme à qui son père l’avait confié quand il l’avait sorti de son enfer personnel. De cet individu, il n’en retenait pas grand-chose car à peine la voiture avait roulé quelques mètres, qu’il avait succombé à sa faiblesse pour se réfugier dans une quiétude inconscience. Si son père l’avait confié à cet Amoun alors il pouvait se laisser partir sans craindre ? De toute manière, son corps avait décidé pour lui. « Vicelard ? Lubrique ? Tu crois qu’il a des vues sur p’pa ? » demandait-il mal à l’aise. Les relations de cette nature avaient tendance autrefois à le gêner mais à présent, elles le paralysaient. L’idée qu’un homme puisse désirer Lawrence lui donnait envie de frapper quelque chose. Il ne supportait pas l’idée qu’un homme puisse toucher son père de manière intime, c’était presque contre nature dans son esprit. Lawrence était son sauveur, son héros, il ne supporterait pas de le savoir dans une telle relation. Il ne le pouvait pas. L’idée lui donnait envie de se réfugier dans un coin car cela lui rappelait que trop le regard de Schumer dans cette cave et ses gestes déplacés. Dieu qu’il aurait aimé avoir la faculté de trier ses souvenirs pour en jeter certains aux oubliettes mais il ne le pouvait pas. C’était son fardeau. Néanmoins, il refusait de montrer son angoisse latente à Lily. Il n’était pas venu pour cela mais bel et bien pour lui changer les idées, lui tenir compagnie d’où les petites plaisanteries. « Quoi ?! J’aime bien mamie Lily ! Cela te va bien au teint… Pour Noel, je t’achète une gaine et de la teinture rousse pour les cheveux » poursuivit-il ses moqueries non sans s’éloigner de ses doigts.

    Au moins, l’annonce de sa grossesse lui offrait une occasion de penser à des choses légères, des choses heureuses. « Merci ! On est fous de joie » surenchérit-il en hochant la tête de bas en haut. Etre père était une occasion de garder la tête hors de l’eau. « Dans 156 jours pour être exacte » dit-il en calculant le nombre exact de jours les séparant de l’accouchement. Le simple fait de se référer à un chiffre exact lui faisait un bien fou, l’éloignait du regard sinistre de Schumer. Cet homme était mort, son bébé lui, allait vivre. Enfin, il ignorait encore qu’il s’agissait de jumeaux, un garçon et une fille, le choix du roi. « Sérieusement, tu as envie de m’entendre parler de mes problèmes sexuels ? Avoue, tu veux vivre une sexualité par procuration ? » rétorquait-il avec ironie avant de comprendre qu’il allait avoir deux nouvelles petites sœurs. « Les femmes sont trop curieuses ! Et vous avez déjà des prénoms en tête ? » demandait-il avant de l’informer des dernières nouveautés. « Eh bien figure toi qu’elle a trouvé le moyen de se faire élire vice-présidente ! Les Maconahey au pouvoir à la Dunster House » s’amusait-il à dire.

    AVENGEDINCHAINS
       
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMar 3 Oct 2017 - 10:06
    taggercitereditionsupprimeradresse

    LONELY HEARTS
    paris & lily

    Monton. L’homme qu’elle avait soigneusement appris à détester. Ou qui plutôt, n’avait jamais agi autrement qu’en vue de la menacer, ou de lui faire comprendre qu’elle n’était pas à sa place. Force était de constater d’ailleurs que Lawrence avait pleinement conscience de l’attitude hostile, presque malsaine, de Montou à son égard, et que pour autant il ne faisait rien. Comme si sa confiance à lui valait mieux que sa confiance à elle, qu’il valait mieux la trahir elle plutôt que lui. Pourquoi n’avait-elle plus confiance en quoique ce soit ces temps-ci ? « Il en a. C’est une certitude. » Il n’y avait qu’à regarder avec attention, la manière dissimulée de le regarder. « Lawrence le sait, et lui a dit qu’il n’y aurait jamais rien. Mais il ne fait pas grand-chose non plus pour l’éloigner de sa vie. Donc Montou continue d’espérer, forcément. » Lily se frotta le front avec sa paume. Tant de choses fragilisaient leur couple ces temps-ci. Toutes les illusions étaient brutalisées, et elle se sentait si fragile, à côté. « Parfois … J’ai l’impression qu’il préfèrerait me trahir moi … Plutôt que lui. » se confia-t-elle du bout des lèvres, l’air grave, témoignage d’une détresse dissimulée derrière un voile de fatigue.

    Quoiqu’il en soit, sa touche d’humour la fit sourire, et reprendre quelques couleurs. Son regard s’attarda sur son faciès si amical, en étudia les contours. De le regarder, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce soir où Lawrence était rentré, et lui avait avoué le meurtre résolue de Peter Schumer. Depuis, ils se parlaient moins. Une distance s’installait, terrible, insupportable pour la jeune femme qui ne trouvait pas d’issue, mais qui en même temps avait besoin de cette distance pour se retrouver. Elle estimait que ce n’était pas à elle d’aller le chercher. Il l’avait trahie, encore, brisant la seule promesse qui à ses yeux avait de l’importance. Il l’avait fait pour Paris. Paris … celui qu’elle considérait comme un ami cher. Jamais elle n’aurait toléré l’idée qu’un autre homme puisse lui faire du mal. Mais elle se retrouvait face à un dilemme terrible. « Je suis très heureuse pour vous Paris. » lui glissa-t-elle avec sincérité, espérant que cette nouvelle atténuerait la douleur, un jour. « Tu plaisantes, mais c’est un peu ça. » lâcha-t-elle avec humour, avant d’ajouter sans oser le regarder. « Je pensais … Que la grossesse rapprochait les conjoints … Ou même les amants. Je pensais que … Qu’il y avait quelque chose de sensuel dans le fait d’aimer physiquement une femme quand elle est enceinte. J’avais même entendu dire que c’était sain, de continuer à faire l’amour. Que cela contribuait à l’épanouissement non seulement de la mère, du couple, mais aussi des bébés. Mais … Lawrence n’est visiblement pas de cet avis. » Elle se frotta le front une fois de plus. Il n’y avait pas vraiment besoin d’entrer dans les détails. « Sois gentil, ne délaisse jamais Summer à ce sujet-là. Même si son corps change, même si tu penses qu’elle se fragilise, que tu pourrais la heurter. Aime-la quand même. Parce qu’il n’y a rien de plus important pour une femme qui perd ses repères que de savoir que l’homme qu’elle aime la désire toujours, et qu’il le lui fait sentir. Les mots ne suffisent pas. Quand tu es enceinte, c’est le corps qui change. Alors les gestes, c’est ce qui rassure … c’est ce dont on a le plus besoin en réalité. Sans eux … tous les repères s’effritent, et la confiance en soi faiblit. » Elle s’interrompit, s’apercevant du territoire intime qu’elle empruntait. Mais elle avait confiance en Paris, savait qu’il comprendrait, au fond, où elle avait voulu en venir. « Quelques-uns oui, mais tu auras la surprise. » lui répondit-elle en lui glissant un clin d’œil. Ne jamais donner les idées de prénoms aux proches, au risque de se heurter à leur sens critique. Le gratifiant d’un sourire enthousiaste lorsqu’il évoque la nomination de Summer, elle se dit qu’au moins, toutes ces responsabilités allaient les occuper dans les mois à venir. Un silence s’installa lentement, et finalement, Lily décida d’arpenter un terrain dangereux. Mais il le fallait. Parce qu’elle s’inquiétait pour lui, et que peut-être, parler avec lui l’aiderait pour accepter le geste de Lawrence. « Et toi comment te sens-tu depuis … Depuis ce qui s’est passé ? Si tu n’as pas envie d’en parler, je … je le comprendrais. Mais, sache juste que tu n’es pas obligé de faire semblant avec moi. Je sais … ce qui s’est passé. Lawrence m’en a parlé, quand il est rentré … ce soir-là. »




    ©️ FRIMELDA

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 4 Oct 2017 - 22:10
    taggercitereditionsupprimeradresse

       Lily & Paris

       Lonely hearts

       

       La simple phrase de Lily concernant la possible trahison de Lawrence à son égard éveilla à la fois toute sa curiosité mais également son inquiétude. Il ne connaissait pas parfaitement son père, il le reconnaissait bien volontiers mais il savait combien cette femme le rendait heureux. Grâce à elle, son père regoûtait au joie de la vie de couple, de la paternité. Le Dunster voulait bien admettre qu’il avait été un peu jaloux quand il avait appris qu’il allait être à nouveau frère car égoïstement, il ne souhaitait pas partager son père nouvellement trouvé. Puis, l’idée avait germé et il avait décidé d’accueillir ces deux nouveaux membres comme il l’avait toujours fait : avec l’impatience d’un frère qui adore son immense fratrie.  « Arrête, je ne peux pas te laisser dire ça. P’pa préférait se couper le bras plutôt que de te trahir. Tu sais comme il est : c’est le mec le plus loyal de la terre et pas le genre à tomber amoureux comme on change de chaussette. Il t’aime et il en mourrait s’il te perdait. Qu’est-ce qui se passe Lily ? Je te sens malheureuse » demandait-il et autant le dire de suite : il n’aimait pas ce constat. La rouquine était une amie très proche avant même d’être la compagne de son père. Il tenait à elle et comme pour toute personne proche à son coeur, il souhaitait la protéger. Oh comme il était loin de se douter que sans le vouloir, il avait sa part de responsabilité dans le fossé qui grossissait entre les deux amoureux. S’il le savait, il culpabiliserait aussitôt.

    En tous les cas, Lily en avait gros sur le coeur et son petit monologue lui permit de mesurer combien son père faisait fausse route. Peut-être était-il temps qu’il s’en mêle ?! Après tout, Lawrence intervenait à chaque fois qu’il en avait besoin pour le remettre sur le droit chemin. A son tour car il voulait pas que son père, cet homme si cher à son cœur, passe à côté de sa vie, de son couple.  « Je te le promets… Et puis, plus elle a de boobs et plus elle me plait » dissimulait-il sa nouvelle nervosité, sous un trait d’humour des plus grossiers. Il s’était toujours caché derrière un humour et depuis son enlèvement, c’était de pis en pis. Le sexe, les relations intimes, tout cela le bloquait, il n’y arrivait pas. Son corps arborait de nouvelles cicatrices et il en avait honte. Honte de ce qu’elle représentait. Alors pour l’heure, chez les Maconahey, c’était plutôt calme plat.  « Tu en as parlé à Lawrence ? Je veux dire, est-ce que tu lui as dit tout ce que tu viens de me dire ? » l’interrogeait-il avant qu’elle n’en fasse de même sur un autre sujet qui en appela un autre bien plus grave, bien plus angoissant. Paris détourna aussitôt le regard en serrant les poings pour contenir cette angoisse et cette colère qui ne demandaient qu’à exploser.  « Il est mort » dit-il dans un premier temps.  « Et j’en suis soulagé même si c’est horrible d’espérer la mort d’un individu. Je sais que p’pa n’a pas appuyé sur la détente mais il m’a sauvé. Je crois que sans son intervention, j’aurais lâché prise, j’aurais abandonné. J’y arrivais plus… J’en pouvais plus. Cela fait des années que je vivais avec ce cauchemar, avec cette épée de Damoclès. Ce monstre n’était pas tapi sous mon lit mais enfermé derrière des barreaux seulement, pour moi, cela ne faisait pas de différence. Tu sais, j’ai toujours été un homme qui a lutté contre l’injustice mais pour le coup, je suis soulagé qu’on ait mis fin à son existence. Schumer n’avait plus rien d’humain, plus rien de l’homme que j’avais connu, que j’avais redouté. Il était pire que cela car il se savait condamné. En somme, il n’avait plus rien à perdre et j’étais sa dernière volonté. Je ne te demande pas de comprendre… je connais ton opinion, ton sens de la morale seulement… la justice ne pouvait plus rien pour moi. Quand Lawrence a débarqué dans cette cave humide, je savais que je n’avais que deux options : vivre ou mourir. Aucune police n’aurait pu me sauver, aucun tribunal non plus parce que ce n’était plus un être humain, il n’avait plus rien du monstre que j’avais connu, il était pire que ça »

    AVENGEDINCHAINS
       
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 8 Oct 2017 - 17:52
    taggercitereditionsupprimeradresse

    LONELY HEARTS
    paris & lily

    Ses paroles lui parviennent, et avec elle, l’idée que ses doutes ne sont peut-être pas justifiés. Une fois de plus, c’est sans doute elle qui se fait des idées, à tout retourner dans sa tête au point de créer des problèmes là où ils n’existent pas. Lily avait peu confiance en elle, surtout lorsqu’il s’agissait de Lawrence. Tout le temps peur de ne pas être à la hauteur, de souffrir aussi. Et puis la situation n’aidait pas. Constamment toute seule dans ce manoir immense, elle avait un temps incroyable pour ruminer contre la terre entière. Car les journées étaient longues, terriblement longues. Ce que disait Paris, au fond, était vrai, elle le savait. Mais elle avait toujours en bouche le goût amer de sa dernière trahison, celle qui concernait l’ami si cher qu’elle avait en face d’elle. Chose qu’elle ne pouvait décemment pas lui dire. Elle ne pouvait pas reporter la faute sur Paris qui n’était qu’une victime dans toute cette histoire. Mais les dégâts collatéraux de l’affaire Peter Schumer étaient considérables. Pas seulement sur sa vie à lui, sur ceux autour aussi. « Ce n’est rien … Je me sens juste seule parfois dans cette grosse bâtisse … Cela doit … Me taper sur le système. » trouva-t-elle comme excuse pour ne pas avoir à répondre du fait que non, elle n’était pas heureuse. Pas en ce moment en tout cas. Trop d’événements s’étaient produits pour qu’elle le soit, et sa joie de vivre avait du mal à ne pas suffoquer. Parfois elle se demandait même si avec Lawrence, ils parviendraient à se retrouver. Si quelque chose n’était pas irrémédiablement brisé. Mais heureusement cette idée ne lui venait que lors des pires moments, lorsqu’elle constatait par exemple qu’il ne cherchait même pas à la voir le soir.

    « Tant mieux ! » répondit-elle en partant d’un rire franc face à sa décontraction apparente. Elle était heureuse pour lui, pour Summer aussi. C’était une jolie surprise qui lui permettrait peut-être de mettre un baume sur ses blessures récentes. « Non … pas vraiment. On ne parle plus beaucoup depuis … » elle hésita, s’apprêtait un sortir un brutal « qu’il a tué ton beau-père », mais se reprit au bon moment. « … un certain temps. En ce moment il ne fait même plus grâce de sa présence. Je suis déjà toute seule la plupart du temps dans cette immense bâtisse, et pour toute communication journalière il me laisse un post-it sur ma table de chevet avant de partir le matin, me disant qu’il rentrera tard le soir. » Elle se frotta le front, soucieuse et la fois pleine d’aigreur. Difficile de ne pas lui en vouloir et de passer à autre chose dans ces circonstances. Mais enfin … Que pouvait-elle faire ? « Je n’ai plus la force de le confronter. Pas en ce moment. » confia-t-elle à son ami avec un sourire fatigué. La grossesse l’épuisait déjà trop émotionnellement pour qu’elle fasse cet ultime effort. Non, il ne fallait pas trop lui en demander.

    Puis arriva le sujet tant redouté. Celui durant lequel Lily l’écouta sans l’interrompre, rassemblant les pièces d’un puzzle différent. Elle n’avait eu que la version de Lawrence pour l’instant, un peu abrupte. Jamais celle de Paris dont elle aurait presque pu toucher la souffrance tant elle transparaissait à travers ses mots. « Je vois … » murmura-t-elle dans un premier temps en écho, songeuse. Elle aurait besoin de temps pour assimiler tout ce qu’il venait de lui dire mais … « Contre toute attente … Je comprends. Et … Je suis soulagée … Que tu n’aies plus ce poids à porter … cette épée malsaine au-dessus de la tête. » Elle ne donna pas un avis explicite en revanche, simplement parce qu’elle ne savait pas encore come tout appréhender. Tout n’était pas si limpide que cela pour un regard extérieur. « Sa disparition te permettra de faire un pas en avant, enfin, sans que tu aies besoin de te retourner. » fit-elle pour le rassurer, posant sa paume à plat sur le dos de sa grande main tiède. Elle ne pouvait pas lui dire. Qu’elle aurait préféré que Lawrence n’ait pas à le tuer. Qu’il meurt, c’était une nécessité, et il avait amplement mérité son sort. Mais égoïstement peut-être, elle aurait souhaité que ce ne soit pas la tâche de Lawrence, qui traînait déjà un nombre indéfinis de corps derrière lui, de s’enliser dans des noirceurs qu’il lui était difficile d’appréhender tant elles lui faisaient peur, parfois.





    ©️ FRIMELDA

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 13 Oct 2017 - 0:01
    taggercitereditionsupprimeradresse

       Lily & Paris

       Lonely hearts

       

       Paris n’était pas dupe, il sentait bien que Lily n’était pas bien. Il ne fallait pas être devin ou très doué socialement parlant pour réaliser que son amie n’était pas la plus heureuse des femmes. On dit souvent que la grossesse rendait toutes les femmes magnifiques, heureuses etc. Ce n’était pas le cas. Lily était toujours aussi belle, Lawrence n’avait pas des goûts douteux en matière de femmes mais elle ne respirait pas la joie de vivre.  « Tu sais que tu peux m’en parler ma belle.. Je suis là pour toi » dit-il et il voulait l’être pour elle. S’occuper de quelqu’un d’autre que lui ne pourrait que lui faire du bien car cela l’empêcherait de se centrer uniquement sur ses problèmes. Et dieu seul savait combien Paris voulait fuir ses propres démons. Et puis, en tant qu’ami, il voulait répondre présent pour Lily, pouvoir lui tendre la main, être une épaule sur laquelle, elle pourrait pleurer si tant est qu’elle en est besoin. Le fait que son père y soit pour quelque chose rendait simplement la donne un peu plus bizarre. Ce ne serait pas une première pour lui, les Maconahey étant une bizarrerie de premier choix.

    C’est alors qu’il apprit un peu plus tard que Lawrence et elle ne se parlaient plus. Pire, son père semblait jouer les fantômes pour une raison obscure. Qu’est-ce qui se passait bordel ?! Son père n’allait pas gâcher cette merveilleuse chance ? Il le voulait heureux. Paris donnerait tout pour que son père le soit. Son héros, son modèle.  « Et tu n’as pas tapé du poing sur la table ? » s’étonne-t-il. Lily avait du caractère, de la personnalité. Nul doute qu’elle avait déjà dû confronter son compagnon. Elle lui expliqua alors qu’elle n’avait plus la force de le confronter et il trouvait cela triste.  « Je peux lui en parler… Laisse moi t’aider » demandait-il.  « Après tout, il n’arrête pas de me harceler pour que je vois un psy, ça serait peut-être l’occasion de lui rappeler qu’il a également sa vie à gérer » hausse-t-il des épaules. Une décontraction qu’il perdit aussitôt que le sujet de sa détention et de la mort de Schumer fut abordé. Le traumatisme étant encore récent, le Dunster peinait à s’exprimer et surtout à juguler les émotions qui en résultaient. Il ne savait comment exprimer son opinion sans la choquer ou sans lui donner une piètre image de lui-même.  « J’ai peur de ne pas y arriver… Je veux dire, à vivre à nouveau. Depuis que j’ai six ans, je n’ai fait que survivre et me battre contre tout et rien. Là, on me demande de déposer les armes, on arrête pas de me dire : tout va bien aller, c’est fini, tu peux aller de l’avant. Je ne sais pas comment faire et ça me terrifie » avouait-il dans un soupire en baissant le regard. La main de Lily lui apportait du réconfort.  « Et je suis en train de me dire que peut-être en me sauvant, mon père a sacrifié son propre bonheur. Il faut croire que je lui apporte que des problèmes depuis qu’il sait que je suis son fils. Je suis désolé Lily… vraiment »
    AVENGEDINCHAINS
       
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum