A. Sin Richmond & Elbeth C-Perol
Ma main serre la tienne sur la table et je t’encourage silencieusement à parler, à poursuivre ton récit même si je sens que je n’apprécierais pas la suite. « Je suis une enfant de Las Vegas, venant des zones à risque et abandonné par mon père lorsque j'avais cinq ans. Seule avec ma mère, elle était alcoolique, elle n'a jamais su gérer sa vie et encore moins une enfant. Son premier mec qu'elle à ramener à commencer à nous frapper toutes les deux, j'avais huit ans, c'était un connard qui menaçait sans arrêt ma mère de ne plus payer les factures si elle faisait pas ce qu'il voulait. Il la baisait devant moi, la laissait ivre sur le sol tandis que je m'occupais d'elle. Finalement, il a fini par se barrer puis un autre est arrivé. J'avais dix ans, celui-là il semblait gentil au début, jusqu'à ce qu'il se mette à me toucher, à me rejoindre le soir dans ma chambre en me répétant que si je parlais c'est ma mère qui en subirait les conséquences. Alors pendant quatre ans j'ai rien dit, il a continué encore.. » Je vois déjà noir, je pense à mes frères du chapitre de Vegas et me demande s’ils accepteraient de me rendre service. Ces fils de pute, s’ils sont toujours vivants, je les retrouverai et leur ferai payer pour ce qu’ils vous ont fait subir. Inconsciemment, j’ai serré la mâchoire, mais je ne dis toujours rien, je te laisse terminer. « Je suis rentrée de l'école un soir et il était étendu au-dessus du corps de ma mère, il l'avait étranglé. J'ai appelé la police et je les envoyé en prison. J'ai fugué lorsqu'on m'a placé en foyer et j'ai vécue dans la rue depuis. » C’est déjà un cas de réglé. Malgré tout, je sens la rage qui bouille à l’intérieur de moi. J’arrive pas à croire que t’ai dû traverser toutes épreuves. Bon sang. Nous ne sommes peut-être pas des enfants de cœur moi et mes frères, mais jamais nous ne ferions de mal à une femme ou à des enfants, encore moins les deux sous un même toit. Je me lève d’un pas, t’attire dans mes bras et te serre contre moi en silence. Je déteste te voir dans cet état et compte bien venger ces années de souffrances que tu as traversées. Mais pour l’instant, tout ce que je peux faire, c’est de te tenir tout près de moi. « C’est terminé maintenant Elbeth.. »

A. Sin Richmond & Elbeth C-Perol
Je ne sais pas trop ce qui se passe dans ta tête ni même si il vaut mieux qu'on en reste là pour ce soir, parce que je n'ose pas te révéler mon problème dernièrement. Comment te dire que mon beau père est libre et que je crains pour ma vie. Je me retrouve rapidement contre ton torse et je savoure ce réconfort que tu m'apportes à cet instant. Lorsque tu me dis que c'est terminé, je ne peux y croire alors que mon cauchemar ne fait que durer encore et que je suis destiné à devoir y faire face une fois pour toute. Je ne sais pas jusqu'où je serais prête à allé pour me sentir mieux, pour qu'il me laisse tranquille. J'ai peur que tout ceux qui soit proche de moi ne finir par avoir des représailles pour ce que j'ai fais à cet homme en l'envoyant en prison. « C'est loin d'être terminé. » Je ne savais pas quoi dire de plus, parce que j'avais la sensation que si j'en disais d'avantage, tu finirais par laisser la colère te dominer et je voulais pas te mêler à tous ça. Lorsque j'évoquais mon passé, je ne pouvais refoulé la vague de souvenir qui m'envahissait, je devais déjà affronter les souvenirs. Je culpabilisais réellement, comment pouvais je me rendre responsable de la situation ? Je me raccrochais à toi en espérant que tu pourrais me sauver mais je n'étais pas sure que j'avais fais le bon choix en te mettant à ton tour en danger. « Je ne veux pas que tu es des problèmes parce que tu m'héberges. »