I'll always be with you
Mon téléphone vibre dans mon jean. Le professeur, assommant, ne s'intèresse pas assez à moi pour que j'évite de regarder l'écran de mon portable. C'est donc sans vergogne que je le fais.
Le nom de Benji me fait sourire. Et sa demande est tout aussi drôle... Quelques SMS plus tard, je l'imagine entrain de parler de son camion, et de comment il faut nettoyer le radiateur, à la petite. Cette vison me fait m'esclaffer silencieusement , autant qu'elle réchauffe mon coeur, et me redonne envie de suivre mon cour.
Tout proche de la fin, j'ai déjà recommencé à tapoter mon crayon sur le bloc note. Une nouvelle vibration, attire mon regard. Cette fois, elle efface mon sourire. Et je suis ... beaucoup trop stressé par rapport à la gravité de la situation.
En d'autre temps, que quelqu'un soit malade, avec "Rhum" et "fièvre" n'est pas aussi alarmant, que quand c'est une gosse de 3 ans, dont je viens de prendre la responsabilité avec mon mari ... Mais la... Mon coeur s'arrête de battre un moment, avant de reprendre à toute vitesse. Merde. Je devrais pas réagir comme ça. Calme Jona.
Médoc.
Mon mari ne semble pas si inquiet. Instantanément, ça me rassure. Je propose tout de même l'alternative du doc, en rangeant mes affaires prêt à sortir.
Dans un amphithéâtre, tout le monde peut sortir quand bon lui semble. Il reçoit bien entendu des regards envieux, de tout les autres élèves qui essaient de se convaincre de rester à leurs place, comme j'en reçoit maintenant, cependant le prof n'arrête même pas de débiter son flot de parole, le temps que je sorte par la porte de derrière.
Au diable le cour d'après. Je vais passer par la pharmacie, faire le plein de medicaments pour enfants, et rentrer. Si j'appèle Aymalyne elle va me répondre ?
Cette pensé, saugrenue, me fait oublier le stresse qui me comprimait le coeur. Que ma consoeur, candidate pour la présidence, et pédiatre, me réponde et me donne des recommendations avec Eva semble... très loins de la réalité.
J'entre au loft, et dépose ma clé sur la table de l'entré. Mon sac en bandouillére encore sur l'épaule,
et un sachet remplit de boites de tout genre dans une main. J'entre et m'attends à voir Braccio courir vers moi.
Rien."Babe" Criais je. Je me dirige vers la chambre d'Eva, ne trouvant personne, je rebrousse chemin pour aller les chercher dans notre chambre, avant de me rendre compte de la présence de quelqu'un sur la terrasse.
"Babe" répétais je, m'approchant d'eux. Arrivé à côté de mon homme, je m'attarde à peine sur le tableau attendrissant qu'ils offrent, avant de me pencher pour l'embrasser, puis de me mettre a genoux devant la petite. D'une main je lui caresse les cheveux, et elle ouvre ses yeux faiblement. Et tel un chat, dés qu'elle se rend compte que c'est moi, elle se rendors "Elle va bien?" Chuchotés je.