Ce breuvage que tu avais bu la veille en compagnie d’Anne, et qui ressemblait tant à du jus de chaussettes, t’avait complètement retourné l’estomac aujourd’hui donc afin d’éviter de gérer une crise de flatulence, voire carrément une crise de la courante, tu avais pris possession des toilettes afin de pouvoir te vider l’estomac. On pourrait presque croire que tu étais devenu pause caca comme dans American Pie, parce que ce n’était que le troisième cours de la matinée et tu étais encore reparti aux toilettes. Cette fois, tu avais choisi des toilettes de façon aléatoire alors que d’ordinaire, tu vérifiais toujours parce que tu savais mieux que personne que tu pouvais clairement avoir tendance à te tromper d’endroit. Tu étais certes un homme d’une intelligence rare, mais tu ne possédais guère un très bon sens de l’orientation : comme quoi, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie ! Qu’importe, tu avais pris la cabine la plus éloignée de la porte parce que c’était une sorte de superstition chez toi et pendant que tu lâchais la grosse commission, tu avais mis tes écouteurs aux oreilles afin de mettre un peu de musique. Etant très fan de musique « dite » classique, tu possédais tout un panel de musiques jouées au piano et comment dire, c’était parfait pour jouer à des jeux sur ton téléphone. Tel Tony Stark avec ses tableaux numériques, dans le jeu auquel tu jouais, tu devais tracer des figures géométriques mais avec ton souci gastrique actuel, tu ne parvenais même pas à tracer de belles perpendiculaires. Quelle tristesse quand même ! Tu en avais donc très vite marre de ce jeu et du coup, il fallait que tu retournes en classe sauf qu’au moment où tu voulus prendre du papier toilettes, tu constatais avec effarement qu’il n’y avait plus du tout. « Eh merde ! Je suis vraiment au bout du rouleau » marmonnas-tu sans que tu te rendes compte que tu venais dire une blague vraiment pourrie. Bon il fallait que tu sois aussi astucieux que Peter Quill parce que là tu n’étais pas sorti de l’auberge… Fin de la merde pour parler cru ! Au moment tu souhaitas esquisser un mouvement pour ouvrir ta cabine, tu entendis la porte principale des toilettes s’ouvrir ainsi que les voix bien distinctes… de filles ?! Nom de Dieu, tu t’étais donc trompé ?! Cela t’étonnait déjà de te retrouver dans des toilettes qui ne sentent pas l’homme, des toilettes qui t’auraient très facilement donné la nausée. D’ailleurs, c’était pour ça que tu ne faisais jamais tes besoins vitaux en ces lieux tant que tu ne les purifiais pas… Maniaque de la propreté quoi ! Fin bref tu comptais attendre patiemment que les filles s’en aillent avant de repartir à la charge. Il fallait que tu sortes de cette très mauvaise posture ! Quelques minutes plus tard, les filles étaient parties et tu choisis ce moment de répit pour te lever de ton trône. Comme tu ne pouvais pas t’essuyer, tu fus dans l’obligation de laisser ton pantalon et culbute baissés, ce qui voulait dire que ton pédoncule inutilisé, qui ne pouvait pas se comparer à celui d’un éléphant bien sûr, se retrouvait à l’air libre mais pas grave… De toute façon, tu n’avais plus tellement le choix, tu ne pouvais pas non plus rester trois mille ans dans ces toilettes. Il fallait que tu t’essuies le plus rapidement possible et que tu te barres en vitesse, sauf que comme on dit, jamais deux sans trois. En effet, une troisième fille venait d’entrer et tu te retrouvais face à elle comme un con, le sexe bien en évidence – heureusement qu’il n’était pas petit – et l’arrière-train sale… « Euh… » commenças-tu mais aucun mot ne parvenait à sortir de ta bouche tellement tu étais pétrifié de peur.

Hier soir, j'étais tranquille, posée sur mon canapé, à boire un peu de binouzes devant une chaîne du câble italien qui diffusait un match de foot. Un bon match, vraiment, avec de belles actions, de belles occasions ratées des deux côtés, des fautes non sifflées qui permettent de gueuler sur l'arbitre comme une conne, comme s'il allait m'entendre. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû gueuler « Vafanculo » ou « Cazzo di mierda » et j'en passe. Si l'arbitre m'entendait, il m'aurait certainement insultée aussi vivement, et aurait traitée ma mère. Bien heureuse de ne pas avoir été présente dans le stade. Mais en allant pisser, après avoir liquidé un premier pack de six, quelle surprise ai-je eue en voyant le débarquement des anglais au fond de ma cuvette. Je comprenais mieux pourquoi j'étais bien énervée à la mi-temps. Bon, une semaine d'abstinence obligatoire, je n'étais plus tellement à ça près. Heureusement que j'ai de l'avance niveau protections, parce que j'avais une sale flemme d'aller à l'épicerie de nuit pour aller chercher une boîte de tampons. Merci Dame Nature d'avoir fait de moi une femme, t'es une belle salope de m'offrir cette chose un peu crade qui vient m'emmerder tous les mois. Avec toute mon affection. Ce matin, après m'être préparée à la va-vite pour me pointer en cours, je me doutais bien que j'allais devoir faire pas mal d'allers et retours dans les chiottes du campus pour faire face à tout ça. Précautions prises dans le sac, je passe ma première et ma seconde heure d'études de la femme tranquillement, presque avec ennui. Reprendre les bases de l'année passée, c'est déprimant. Oui les femmes sont sensibles, oui les femmes sont des êtres presque aussi forts que les hommes, voire plus lors de l'accouchement. On sait que l'homme se dit « Sexe fort » par une question d'égo surdimensionné, mais que derrière, au moindre petit bobo, ça chiale dans les jupes de maman. De ce que j'ai entendu de mes camarades hétérosexuelles, les hommes restent des enfants jusqu'à quarante ans passés. C'est ainsi que je me sentais d'autant plus heureuse de ne pas être de ce bord. Déjà que je ne suis pas toujours mature, alors imaginez moi avec un mec qui l'est encore moins. Ca causerait l'apocalypse, comme les USA et la Corée du Nord. Vraiment, très peu pour moi, les femmes me conviennent complètement. Avant ma troisième heure de cours, qui semblait être un cours aussi passionnant qu'une discussion avec un muet sans bras, je me dirigeais tranquillement vers les toilettes des filles. Parce que je vérifie chaque jour qu'un pénis n'ai pas pris la place de mon soyeux temple de plaisir. Des filles sortaient de là, comme des pétasses, mais elles avaient un bon petit cul, alors elles étaient pardonnées. Mais y'avait quelqu'un dans la cabine du fond. Avant que j'entre dans la cabine du milieu -toujours respecter une distance de sécurité quand c'est possible-, un mec sortait de là, la teub à l'air, et il n'arrivait pas à prononcer un seul mot. Déjà, il s'est trompé de chiottes. Ou bien il s'est dit qu'à cette heure là, personne n'allait le capter et qu'il pouvait profiter de l'odeur de parfum outrancière qui embaumait les lieux. J'essayais de ne pas faire gaffe au fait que son petit oiseau était dévoilé, le pauvre gars était assez mal comme ça. Malheureusement pour lui, je ne pouvais pas m'empêcher de rire, nerveusement. « Que tu te sois planté de porte pour chier un coup, j'peux comprendre. Mais c'est gênant de voir ton pénis quand on est lesbienne. » J'essayais de cesser de rire, parce qu'à sa place, je serai pas à l'aise non plus. « Pénurie de PQ dans ta cabine, c'est ça ? N'oublie jamais que dans ce temple, les trois quarts des filles utilisent cette cabine. Tu le sauras pour la prochaine fois. » J'entrais dans l'une des cabines au hasard, et lui tendais un bon paquet de papier cul.

Tu te trouvais dans la pire des situations qui soit ! Te retrouver dans les toilettes des femmes, en plus sans papier toilettes alors que tu étais en train de faire une très grosse commission ! Non ça n’arrivait pas que dans les films ! Putain tu avais l’impression d’être devenu « Pause Caca » comme dans American Pie… Est-ce que cela voulait dire que tu étais condamné à te taper des cougars par la suite ? Non tu ne voulais pas y penser, parce que la priorité c’était de te sortir de cette situation inextricable. Tu avais donc du attendre que les filles déjà présentes s’en aillent avant de te faufiler hors de ta cabine, avec Mister Peebody à l’air. Mais comme tu joues de malchance depuis le début, tu te retrouvais face à une autre femme et comment dire, tu restais complètement figé, tu ne savais tellement pas quoi dire. Tu te tapais une sacrée honte là ! Tu avais envie de t’enterrer six pieds sous terre là mais tu restais immobile alors que la jeune femme te parlait, et tu ne pouvais t’empêcher de rougir complètement lorsqu’elle te dit que c’était gênant de voir ton pénis surtout pour une lesbienne… Ouf ! Elle n’était pas intéressée par les hommes. Le pire c’est qu’elle était en train de rire et ça te mettait vraiment dans un état de gêne la plus totale. « Désolé pour ça ! » parvins-tu à répondre avant d’attraper au vol, le PQ qu’elle venait de t’envoyer. « Merci de ton aide, je m’en souviendrais je pense. ». Tu filas presque aussi vite dans les toilettes pour finir ton affaire, sans que le rouge de tes joues ne te quittent puis une fois terminé, tu allas te laver les mains tout en disant : « Dis-moi, est-ce que cette histoire pourrait rester entre nous ? C’est déjà assez embarrassant comme ça ! »

J'attire les situations les plus bizarres de cette université. Au Laos, un mec vient me draguer, pensant se la jouer Derek Shepherd dans Grey's Anatomy, jusqu'à que je lui dise que je suis lesbienne. Après avoir trop picolé, je me tape un mec que j'considère comme mon frère. Et là, la seule période du mois où je viens squatter les toilettes pour autre chose que me taper une foune, je tombe nez à nez avec un mec qui a la bite à l'air, sans PQ et qui a dû passer sa soirée à bouffer du piment mexicain pour avoir cette tête. Je voyais bien qu'il était super mal d'être nez à nez avec moi, et même si je mettais la meilleure volonté du monde à ne pas rire, c'était juste impossible. Il s'excusait en prenant rapidement le papier de mes mains, et me remerciait de l'avoir aidé. Il disait également qu'il allait se souvenir de cette expérience. En même temps, même moi je risquerai de m'en rappeler des années durant. « T'inquiète pas, j'aurai aimé qu'on fasse pareil pour moi à ta place. Je t'offrirai un rouleau de papier toilette la prochaine fois que je te croise. » dis-je alors, amusée, avant de pénétrer à mon tour dans une cabine pour changer mon tampon usagé. « Et merdeeeeeeuh. » m'écriais-je alors. Une vraie boucherie qui a débordée sur mes doigts. Terminant le remplacement, essuyant mes doigts sur du papier et jetant le nécessaire à la poubelle proche des wc de la cabine, je sortais de celle-ci pour me laver les mains à côté du jeune homme. Il ne voulait pas que cette histoire s'ébruite, et je pouvais bien entendu le comprendre. « T'inquiète, je te couvre sur ce coup là. Personne ne saura pour ton accident. »

La situation que tu étais en train de vivre dans ces toilettes des filles, tu ne pourrais jamais l’oublier et ce même si tu en aurais l’envie… C’était le genre de trucs qui restaient dans les annales, sans jeu de mots bien entendu… De plus tu te doutais que la jeune femme qui t’avait découvert, n’allait probablement pas l’oublier de sitôt et tu avais ce mauvais pressentiment comme quoi elle allait faire en sorte de te rappeler très souvent, cette mésaventure. Déjà qu’elle luttait tant bien que mal pour ne pas se foutre de toi… Néanmoins elle te filait un bon paquet de PQ tout en te précisant qu’elle aurait aimé qu’on lui fasse pareil si elle se retrouvait dans ta situation de merde… Pour finir, elle te disait qu’elle t’offrirait un rouleau lorsque vous alliez vous recroiser un jour. En ton for intérieur, tu espérais que cela n’arrive jamais mais mine de rien, Harvard était une Université où tu croisais facilement les mêmes personnes sans l’avoir prédit. Du coup, tu te doutais que tu retomberais sur la jeune femme. « C’est très aimable de ta part » ironisas-tu avec un sourire amusé avant de filer pour t’essuyer l’arrière train parce que tu ne voulais pas que le reste de ta grosse commission se mette à rester collée sur tes fesses. Alors que tu faisais rapidement ton affaire, tu entendais la jeune femme crier. « Quelque chose ne va pas ? » demandas-tu d’un ton surpris, tu ne pus t’empêcher de t’inquiéter un peu mais finalement elle était ressortie presque immédiatement après toi. Lavage de mains obligatoire ! Une fois ton affaire terminée, tu reportas ton attention sur elle. « Merci ! Au fait, je m’appelle Côme et toi ? ». Les présentations un peu inutiles mais il va de soi que vous alliez avoir un secret bien intime à protéger ensemble désormais.

C'était la première fois de ma vie qu'une situation aussi cocasse m'arrivait. J'ai déjà vu des trucs du genre dans des films à la con, mais je ne pensais pas qu'un jour ça allait m'arriver. Je me demandais limite où se trouvait la caméra et les réalisateurs, qui allaient gueuler "Coupez, on la refait !" Non mais franchement, c'était abusé comme c'était une situation qu'on voit jamais. La meuf qui a ses règles qui fusent comme l'Etna et le mec qui a le cul comme le Vésuve. Il manque juste une musique bien crade pour couronner le tout et on a un film de Seth Rogen, ou un épisode de Family Guy. Je ne pourrais jamais oublié sa tête, ni même ce moment. Impossible. Il me remerciait avec ironie, mais comme il ne me connaissait pas, il ne pouvait pas savoir à quel point j'étais sérieuse en lui proposant de lui offrir un rouleur de PQ la prochaine fois que j'allais le croiser. Pour la peine, j'irai en acheter ce soir et j'en garderai un rouleau exprès pour lui dans mon sac. J'écrirais un truc à la con au marqueur dessus, pour bien lui rappeler cet instant de gêne. « Ne me remercie pas, remercie Lotus. » dis-je en riant, avant de me faufiler dans mes chiottes. Alors que je changeais mon tampon, il me demandait si tout allait bien. Chacun sa crise sanitaire. « Ouais ouais, rien de grave. » dis-je alors avant de ne faire ce que j'avais à faire. En sortant des toilettes pour me laver les mains, il se présentait. C'était un peu bizarre, mais bon. Je n'allais pas l'envoyer chier, il en sortait. « Enchantée, Côme. Moi c'est Jaimie. On est liés par le secret des chiottes maintenant. » dis-je en riant, avant de me recoiffer rapidement devant le miroir.

Jamais tu ne t’étais retrouvé dans pareille situation et tu espérais que cela ne t’arriverait plus jamais… C’était franchement horrible et tu t’étais presque retrouvé dans la merde. Heureusement que ta sauveuse était là ! Et ce même si tu te tapais clairement la honte face à elle mais une chose te ravit dans ton malheur… Elle n’était pas intéressée par ton corps ou autre, ce qui te faisait peut-être penser au fait que la jeune femme devait préférer les femmes. Fin bref, tu t’étais vite essuyé puis tu t’empressais de te laver les mains afin de faire disparaître rapidement les traces de ton malheur fécal… Tu la remercias mais sa réponse ne put t’empêcher d’esquisser un sourire amusé avant de t’inquiéter un peu pour elle parce qu’elle avait crié juste avant. Tu hochas légèrement la tête en signe de compréhension avant de te présenter à elle. « En effet, c’est un secret que je ne voudrais pas ébruiter je t’avoue. Cette honte va me hanter toute la ville » avouas-tu tout en ironisant un peu ton sort avant de retrouver ta superbe. « Tu retournes dans quel cours ? »