L’exclusivité ne faisait pas partie de votre vocabulaire mais tu savais au fond de toi qu’il était à toi. Enfin quand tu étais avec lui, il était à toi. Et puis ça te convenait parfaitement. Enfin, l’exclusivité, il l’avait lui. Parce que tu n’étais pas du genre à donner ton corps à n’importe qui. Tu aimais plaire et jouer de tes charmes mais coucher était une autre histoire. Mais ça, Colin ne devait pas le savoir. S’il pensait que tu étais aussi libre que lui tout irait bien. Parce que si tu lui disais qu’en quelque sorte qu’il avait une sorte d’exclusivité sur toi, car tu n’étais pas une marie couche toi là, tu en entendrais parler pendant longtemps, car il se foutrait de ta gueule et de ta vie bien sage de ce côté-là. Enfin bref, tu venais encore de toucher dans le mil. C’était bien un problème de filles durant ce summer camp. En même temps c’était pas trop compliqué en connaissant Colin. C’était un dragueur né ce type. Il aimait les femmes mais le seul soucis c’est qu’il avait une réputation à tenir et ça c’était plus compliqué. Il te disait alors que vous veniez du même monde et tu souriais légèrement. « Sauf, que moi, je suis intacte pour tout le monde. Je suis la gentille petite princesse de Norvège avec une tête de poupée, un corps de poupée. Je suis une sainte pour tout le monde » Tu levais les yeux au ciel, avec un petit sourire en coin. Et Colin ne se gênait donc pas pour te faire une petite remarque sur ton style vestimentaire. « T’es jaloux, parce que tu te dis que même habillée comme un sac je reste complètement canon et ça peu de filles peuvent dire la même chose d’elle » Tu faisais un rapidement mouvement de cheveux, finissant alors ton verre de vin que tu finissais par poser sur la table du salon avant de te rapprocher de Colin pour lui demander s’il se posait des questions existentielles sur sa vie. Il niait tout en bloc en te rajoutant que ce n’était pas à une princesse de vingt ans de lui faire la morale. Autrement dit à une gamine quoi. Tu souriais un peu plus en coin, le regardant s’amuser de la situation. « Premièrement j’ai vingt-et-un ans » Tu rapprochais doucement tes lèvres de son oreille, pour venir y chuchoter. « Et puis, pour certains trucs elle ne te dérange pas la gamine de vingt ans » Tu soufflais sensuellement dans son oreille avant de reprendre ta place initiale pour lui raconter tes vacances. Il te disait alors de faire attention, de ne pas finir comme une mather. Un rire passait entre tes lèvres. « Non mais je suis une princesse pas une débauchée, tu veux que papa me coupe les vivres ? » Tu riais un peu, rien qu’en y pensant alors que Colin te fixait. « Tu veux bien arrêter de me fixer comme ça ? C’est super étrange et gênant aussi » Tu détournais le regard, te glissant un peu plus sous la couverture.

Comme toute princesse digne de ce nom tu crois au prince charmant. Bon, ok, il a pas de cheval blanc et de collant mais tu es persuadée que ton prince charmant existe. Tu n’étais pas encore prête à le rencontrer ou quoique ce soit c’était les études en priorité mais tu espérais tout de même qu’un jour tu allais tomber dessus et le conte de fée vivra éternellement. Ton éducation fait aussi que tu dois réagir comme ça. Tes parents sont l’exemple type et en plus de ça il s’aime comme au premier jour et franchement ça te donne envie de suivre le même exemple. Et de l’autre côté de ce canapé, il y avait Colin. Qui était ton opposé total. Lui il les enchaînaient. La femme de sa vie, il ne devait pas trop trop y croire. Ou en tout cas, il n’était pas du genre à croire au contes de fées comme toi tu y crois. Après certes il vit mais toi aussi tu vis et tu t’en contente très bien. Après, tout le monde à un point faible et le tien c’est Colin. Ton corps l’appelle constamment. Tu n’arrives pas à contrôler ses pulsions mais tu es incapable de mettre des mots sur ses pulsions. Il y a de l’attraction physique c’est sûr et certain mais en même temps tu tiens à lui. En même temps, tu n’aimes pas le voir avec d’autres femmes mais tu ne veux pas qu’il t’appartienne, car tu ne veux pas souffrir. Et puis, tu ne sais rien de ses intentions réelles. Et il est hors de question que ta fierté et ton égo en prenne un coup. Vous veniez à parler de votre vie privée et du remue ménage médiatique que cela pouvez engendrer. « Je comprends, c’est mieux de s’afficher avec une princesse qu’avec une fille du peuple » Tu éclatais de rire. Ce n’était pas toi ça, tu ne considérais pas les autres comme faisant partie du peuple. Tu étais une princesse mais pas une gamine hautaine non plus. Enfin pas tant que ça. Colin te faisait ensuite remarquer que tu étais bien sûre de toi. Et c’est vrai que tu étais sûre de toi. Tu connaissais ton physique et ce que tu avais dans la tête. Tu ne te sentais pas supérieure aux autres mais tu savais ce que tu valais. Vous en veniez ensuite à parler de votre âge, enfin de ton âge. Colin te parler même du fait qu’il ne fallait pas que tu deviennes une débauchée ou plutôt « intacte » comme il dit lui. Tu levais les yeux au ciel. « Intacte, j’ai l’impression d’être une voiture de collection quoi » Tu rigolais jusqu’à ce que tu remarques que Colin te fixais à nouveau. Tu lui faisais alors remarquer que tu n’étais pas très à l’aise et il te disait que tu avais quelque chose qui le stressais sur le coin de la bouche. Tu plissais légèrement les sourcils en souriant doucement. Tu te redressais un peu plus, t’approchant de lui. Tu venais agrippait de ta main la nuque du blondinet avant de venir coller tes lèvres aux siennes pour un baiser tendre et sensuel surtout. Tu décrochais doucement tes lèvres des siennes, restant un minimum propre de ton visage. « Moi aussi j’en avait envie. » Tu passais un doigt sur la nuque du jeune homme en souriant malicieusement.

Tu étais tout ce que les parents de bonne famille rêvait. Une jolie princesse, pleine aux as, aussi blanche qu’une colombe publiquement. Intelligente, curieuse, gentille et élégante. La belle-fille parfaite quoi. Et autant dire que Colin était également le garçon parfait pour le job des médias. Charmant, qui présente bien et qui a un nom qui résonne dans le monde. Papa est d’ailleurs fière de savoir que tu fréquentes ce garçon plutôt qu’un type comme Maxime qui vit seul avec son fils, qui se drogue et qui boit jusqu’à finir complètement sec. Et pourtant tu côtoyais les deux. Pas de la même manière mais tu côtoyais les deux quand même. Disons que c’était ton côté un peu rebelle, de la princesse qui aime vivre dangereusement. Bon, ok, cela ne risquait pas non plus grand-chose de te voir boire un verre ou deux avec Maxime mais on connaît les médias. Vous buvez un verre et finalement vous finissiez par coucher ensemble. Enfin ça c’est les rumeurs que eux faisaient passer au monde entier. Toi tu la connaissais la vérité mais papa aimait beaucoup écouter les médias. C’est d’ailleurs ce qui l’a quasiment tué à la mort d’Ambre et la venue dans la famille de Nova. C’était tout ses vautours qui disait qu’une princesse avait vécu comme une fille de basse classe pendant seize ans. Tu faisais alors remarquer à Colin que c’était mieux de se présenter à ton bras plutôt qu’au bras d’une autre fille. Et ce dernier ne te contredisais pas sur ce point. « Tu diras à toutes tes copines de me remercier de leur permettre de continuer à te voir sans que ton image ne soit entaché » Tu prenais un air un peu hautain. Bah quoi, c’est vrai, une seul frasque et la vie de Colin pouvait être détruite et à ce moment-là toutes ses pouffes se verraient refusé d’accès à tout jamais. Alors, elle pourrait au moins avoir un petit mot de remerciement pour ta personne. Parce qu’en plus de ça tu donnes de ta personne pour elle, car tu partages Colin et honnêtement ça, ça te fait chier. Enfin non, ça ne te fais pas chier. Enfin un peu. Enfin merde quoi c’est compliqué mais aucune ne t’arrive à la cheville. Tu faisais ensuite remarquer à Colin que tu avais l’impression d’être une voiture de collection et là encore il ne te contredisais pas, te disant même qu’il fallait te garder précieusement au garage. « Mais une voiture dans un garage qui ne roule pas, s’abime. » Tu fronçais légèrement les sourcils avant d’entamer un long silence gênant qui se concluait par un baiser. Tu embrassais Colin avec une telle intensité qu’on voyait réellement le moment des retrouvailles. Tu libérais ensuite ses lèvres, venant lui dire que tu en avais envie. Il te souriait et te disait que le goût de tes lèvres lui avaient manqué. Tu décollais ton front du sien, te mettant sur tes genoux, pour le fixer. « Premièrement c’est tout ça qui t’a manqué » Tu passais une main sur ton buste pour désigner ta personne entière. « Et puis, je ne pensais même que tu te souvenais encore du goût de mes lèvres avec tout ce qui t’es passé dessus pendant l’été » Ok, alors là c’était vraiment ridicule. Parce que là, ça puait la jalousie à plein nez. Mais c’était sortie tout seul et puis tu étais un chat, tu arriverais bien à retomber sur tes pattes quoiqu’il en dise.

Le couple parfait quoi. C’est justement ça qui te faisait peur. C’est que vous étiez un couple parfait médiatiquement. Et tu étais persuadée que si cette relation devenait officielle pour tout le monde, pour la famille pour tous. Si Colin devenait plus qu’un ami, ce lien si particulier se romprait entre vous et ça tu en étais presque certaine. Alors cette relation te convenait parfaitement. Chacun vivait sans vie en essayant de ne pas blesser l’autre sauf quand cela était vraiment nécessaire. Il vous arrivait de temps en temps de vous provoquer, de vous blesser pour prouver à l’autre qu’il tient à vous. Vous vous retrouvez et tout redevient comme avant jusqu’à la prochaine crise existentielle. Mais tu n’oubliais jamais de faire remarquer à Colin que tu étais une couverture parfaite mais également une couverture qui existait et qui n’appréciait guère ou plutôt qui ne laissait pas sa place aussi facilement. Ok, cela montrait que tu étais une putain de possessive sur la personne de Colin mais des fois il fallait savoir marquer son territoire un temps soit peu. Votre conversation dérivait quelque peu sur ta cambrure semblable à une voiture et Colin semblait étonné de cette facilité que tu avais toujours à récupérer l’avantage. « Le pouvoir, je ne t’apprends pas ce que c’est tu as ça dans le sang bien plus que moi » Tu souriais légèrement en coin avant que tout ça ne se finisse dans un baiser sensuel, doux enfin tout ce dont tu avait besoin à l’instant T. Ta tête était un peu chamboulé comme à chaque fois que vos lèvres s’unissait de la sorte et le contrôle s’échappait de ton corps. Ta jalousie ressortait et là c’était le drame. Colin plongeait en plein dedans et se jouer de toi sans vergogne. Il sortait son téléphone portable et se mettait à rire, te demandant de répéter cette phrase pour qu’il t’enregistre. Tu le foudroyais du regard, avant de lever les yeux au ciel. « Va te faire Perol, plutôt crever que de te faire plaisir de la sorte » Tu lui souriais avant de te lever pour aller à la cuisine, n’oubliant pas de dandiner ton cul histoire qu’il redescende et qu’il s’affaiblisse surtout. Tu prenais la bouteille de vin que tu avais posée sur le plan de travail avant de venir t’en servir un nouveau verre. « Tes conneries m’ont donné soif » Ouais, enfin, le manque de contrôle t’a asséché la bouche surtout. Il fallait que tu te ressaisisse. Tu t’asseyais à nouveau sur ce canapé, croisant élégamment tes jambes avant de plonger tes verres dans ce verre que tu buvais à moitié sans même jeter un seul regard à Colin.

La famille c’était ta plus grande faiblesse. Tu faisais tout pour rendre fière tes parents et autant dire qu’ils veillaient au grain à ce que tu restes dans le droit chemin. Tu n’avais jamais réellement fais le choix de sortir de ce chemin non plus en réalité. Cette droiture, cette rigueur ne t’as jamais dérangée comparé à Ragnar, ton frère qui lui est un peu plus rebelle dira-t-on. Toi tu avais toujours été la petite fille vachement manipulable et maniable. Si papa te disait que c’est ce qu’il fallait, alors tu le faisais. Et puis, pour couronner le tout, tu avais le choix d’avoir un grand-frère et sa sœur jumelle Nova, qui te protégeait mais également qui faisait en sorte que de te garder dans le droit chemin. Ils avaient toujours un œil sur toi. Et ce côté séducteur ne plaisait pas forcément à tout le monde chez toi mais il faisait avec et toi tu faisais avec leurs petites réflexions. Mais toi, tu vivais ton petit bonhomme de chemin comme toujours de toute façon. Tu t’en foutais pas mal de ce que l’on pensait de toi, tu reflétais toujours une image parfaite après si les gens ne t’aimaient pas ce n’était pas ton problème du tout. Enfin bref, vous étiez bien tout les deux là. Et tu n’avais vraiment pas envie de te prendre la tête pour savoir si vous devriez être ensemble ou se laisser de l’espace ou tu ne savais quoi. Tout ce que tu aimais avec Colin c’est que vous kiffiez le moment présent et ce constamment. Enfin bref, vous étiez bien là. Jusqu’à quand, tu ne savais pas avec vous c’était toujours tout feu, tout flamme. Et dès que vous êtes bien le problème c’est que tu ne te contrôles plus et ta jalousie éclatait au grand jour. Et évidemment, cela faisait bien rire Colin qui en venait à vouloir t’enregistrer. Tu levais les yeux au ciel après l’avoir foudroyé du regard. Tu te levais ensuite pour aller à la cuisine, remplir à nouveau ton verre. Tu revenais avec la bouteille et ton verre plein que tu buvais à moitié peu de temps après t’être assise sur le canapé. Tu reposais ton verre et Colin te faisait remarquer que son verre était vide. En réalité, tu lui aurais bien dit d’aller se faire ou que sa mère l’avait fait avec des mains et c’était fait pour mais il se raviser ensuite pour te dire qu’il pouvait se servir lui-même. Tu soupirais avant de lui servir un verre. « T’es chiant quand même. Tu commence à dire des choses ou on aurait envie de t’envoyer chier et au final tu redeviens mignon » Tu t’enfouissais un peu plus dans le canapé, venant poser ta tête sur l’épaule de Colin. Ok, c’était ton moment tendresse et puis en plus de ça, tu ne supportais pas du tout l’alcool et tu en étais à ton troisième verre de vin alors autant dire que ça te tournait la tête quelque chose de mignon. Tu venais tout de même finir ton verre de vin avant de le poser à nouveau sur la table. Bon, ok ça te tournait vraiment la tête là. Tu étais vraiment minable face à l’alcool une vraie petite fille.