Et même si ça allait mieux, j’avais toujours un peu cette boule au ventre… Y’avait sa chambre qu’elle avait délaissé et devant la porte de laquelle je passais tous les jours, qui me rappelait un peu notre dispute, l’appel du jour J, son énervement, le ton qui était monté, l’échange houleux par sms ensuite et sa venue à l’appart quelques jours plus tard, pour empaqueter ses affaires. Alors même si le climat s’était ensuite enflammé mais dans le bon sens du terme, même si à la question de savoir si on était ensemble elle m’avait répondu par un baiser plutôt éloquent, même si on s’était revus ensuite, qu’on avait échangé plein de sms, même si elle avait reporté son départ pour le Laos, elle n’avait pas encore reposé ses valises au loft et cette constatation, quand j’y pensais un peu trop longtemps, me faisait craindre le pire. Comme si cette accalmie, cette petite bulle dans laquelle on se trouvait, menaçait d’exploser à nouveau… Je chassais cette réflexion pour achever de briquer la carrosserie de l’aston martin qu’un richissime collectionneur nous avait confié en révision. Petit cliché avec le bolide de la célèbre marque et j’envoyais aussitôt la photo à Ash, la sachant amatrice de voiture. S’en suivit un échange par sms qui dériva bien vite, comme à notre habitude et le garage étant désert c’est avec des idées bien lascives que j’invitais la jeune femme à me retrouver sur mon lieu de travail. Je fignolais quelques derniers réglages en attendant la jeune femme, et je venais juste de débarrasser des dernières traces de cambouis sur mes mains lorsque j’entendis des pas s’approcher dans l’atelier.  Me retournant pour découvrir la jeune femme qui approchait, un sourire étira mes lèvres dès que mon regard se posa sur sa silhouette, et mes pensées précédentes plus moroses étaient bien loin du coup. M’avançant vers elle, jouant le rôle du garagiste, je commençais : « Bonjour mademoiselle, je peux vous aider peut être ? »

Toujours chez Darren, t'avais pas voulu retourner au loft malgré que ça c'était arrangé avec Denys. Tu t'étais dit que ça pouvait être une bonne chose d'être séparés l'un de l'autre et qu'ainsi les retrouvailles seraient toujours meilleures. Peut être qu'aussi ce mariage t'avais quand même du mal à le digérer et que t'avais pas envie de tout foirer en ruminant au loft, seule, a l'attendre. Chez Darren au moins tu avais de la compagnie, lui, Alysse, ou le chat du voisin qui venait souvent chez eux. Ça empêchait pas qu'il te manquait. Que tu étais devant la télé, sur le canapé, a hésiter de lui envoyer un message. Tu savais comment ça risquait de finir et que tu allais devoir trop prendre sur toi selon quand il allait finir le boulot. Mais voilà que tu reçus un snap de sa part. Un sourire se dessinait en ouvrant le snap et qui s'agrandit quand tu le vis en compagnie d'une ashton martin. Il mettait autant la voiture en valeur, qu'elle le mettait en valeur. C'était un duo parfait, celui qui fait battre ton cœur et une magnifique voiture. La dingue d'automobile que tu es, se retrouvait comblée. Quelques sms, ça dérapait et il te fallut pas longtemps pour te lever du canapé, attraper ton sac et tes clés de voiture, direction son garage. Quelques minutes plus tard tu arrivais sur place, le voyant en train de la bichonner. Tu t'en pinçais la lèvre inférieure à l'idée de vous imaginer à l'intérieur du véhicule. Un besoin de révision que tu dis, ce sourire coquin aux lèvres. Et tu parles pas de la voiture mais bien de toi. Vous pensez que vous pouvez y remédier ? Tu en rajoutes, tu en joues. Ta main bascule sur sa hanche, glissant bien sur son ventre en le contournant. Façon bien sensuelle, tu fais glisser ta main sur la voiture cette fois ci en commentant : alors tu me l'a fais visiter ?

Ton professionnel mais sourire et regard qui l’étaient nettement moins, la détaillant d’une façon qui trahissait mon envie de fondre sur elle, je jouais un instant les pro’ en m’approchant d’elle et en l’accueillant comme une cliente lambda. Combien de temps j’allais tenir, dans ce rôle et dans cette distance ? Lançons les paris. Mais probablement que ça se comptait en secondes. Amusée, Ash répondit d’abord sur le même ton, jouant donc à la cliente, expliquant qu’elle avait besoin de révision. Et vu son sourire, assorti au mien, pas besoin d’être Einstein pour comprendre qu’elle ne se référait pas à nissan skyline et que c’était bien plus emprunt de sous entendus… « Je pense que c’est dans mes cordes… Il va falloir me laisser tout inspecter par contre. » annonçai-je, alors qu’elle me contournait, joueuse, laissant ses mains se perdre sur moi un instant avant de se concentrer sur la voiture réclamant sa visite… « Je pense que… » Je me rapprochais alors d’elle, réduisant la distance entre nous, mes mains glissant sur sa taille. « …tu es un peu trop habillée pour une telle visite… » Alors déjà, on avait perdu le vouvoiement en route. Et toute distance physique également au passage. Mes doigts glissaient ensuite dans son dos, jusqu’au rebondi de ses fesses, trouvant alors sous mes paumes la justification parfaite au strip tease que je voulais lui imposer: « Faudrait pas que les boutons sur son short viennent érafler le cuir haut de gamme des sièges… » Ouais et moi avec mon bleu de travail recouvert de cambouis, je pouvais parler… Mais déjà, mes mains remontaient s’ancrer sur ses hanches pour l’attirer à moi et me saisir de ses lèvres. Dix secondes. J’avais tenu dix secondes avant de l’embrasser…  

Il voulait s'amuser au garagiste, alors tu jouais le jeu et te comportait comme une cliente, qui venait uniquement pour sa voiture. Évidement, ça se voyait a des kilomètres que c'était que du vent. A son regard sur toi, tout comme à ta façon de lui répondre. Si tu es bonne comédienne, tu es aussi douée pour jouer avec le feu et te brûler. Tu répondais bien gentiment mais tout en glissant des sous entendus, parlant de toi au lieu du véhicule. Il jouait le jeu, glissant à son tour une phrase en expliquant qu'il allait falloir tout inspecter. Simple phrase qui te donna des frissons, tandis que tu le contournais pour reluquer la aston tout en demandant à en voir l'intérieur comme il te l'avait promis. Surprise. Denys était bien vite là, ses mains sur tes hanches, le rôle du garagiste un peu, beaucoup, derrière lui, derrière vous. De la dentelle, vous pensez que ça peut être suffisant ? Regard coquin, tu voulais lui donner l'eau à la bouche. Après tout il en avait vu plus d'une de lingerie défilé sous ses yeux et entre ses mains. Il savait déjà à quoi s'attendre rien qu'en t'écoutant, alors tu t'en régalais d'avance, de le voir s'imaginer et saliver. Tu le laissais faire aussi, te rapprochant à lui, passant ses mains sur tes fesses, trouvant l'excuse de ton short ou des boutons pour pouvoir te laisser juste de tes sous vêtements. Un maigre sourire, tes lèvres étaient déjà prisonnières des siennes. Les tiennes, elles, se poussèrent sur ses fesses pour l'attirer encore plus à toi, alors que tu attrapes ses poignets pour le guider à te faire enlever ton short. J'ai besoin d'aide je crois... que tu souffles entre vos lèvres, tes dents agrippant les siennes sensuellement. Ne séparant pas vos bouches, tes paumes se posent sur ses épaules et se chargent de faire glisser son bleu de travail le long de ses bras, profitant bien des muscles qui ressortent. Au niveau de la taille tu poussais que plus le vêtement pour qu'il tombe à vos pieds. Je t'ai déjà dit que t'es foutrement sexy, même plein de cambouis ? Si ca pouvait rebuter certaine, toi sûrement pas. Au contraire, ça t'excité de le savoir sale, transpirant. Ça lui donnait un charme fou.