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Je n'arrivais pas à effacer les événements récents de ma mémoire. Je revois ce regard me glacer le sang, me percuter de plein fouet, m’assommer littéralement. Elle était la dernière personne au monde que je souhaitais voir. Pourtant, malgré les tempêtes que j'avais traversées à ses côtés, je ne lui voulais aucun mal. Je voulais simplement qu'elle disparaisse, que l'on s'oublie et que l'on se croit morte. Merde. Je pensais qu'elle était morte et pourtant, elle paraissait plus en vie que moi, moi la fille heureuse. Je ne cessais pas d'y penser et de me torturer. J'avais peur de la croiser à nouveau et je n'osais pas tellement en parler à Osean à cause de son état depuis la mort soudaine d'Azrael. Mais le temps filait et depuis ce jour, j'étais la seule qui semblait avoir du mal à avancer. Bientôt, il allait se poser des questions et je n'allais pas savoir quoi lui répondre. D'ailleurs, je supposais qu'il avait soupçonné quelque chose en m'invitant dîner juste lui et moi. Une soirée à deux pour se remonter le moral certainement. Je faisais de mon mieux, mais je n'arrivais pas à briser le silence, préférant laisser aller mon regard en direction du paysage qui défilait autour de nous. Je la voyais partout. J'vous promets, j'avais l'impression d'être épiée par ce regard, je devenais tarée et s'arrêter aux pompes à essence me faisait du bien. Une petite pause au téléphone pour prendre des nouvelles de mes amis au Laos. J'étais juste à quelques mètres de mon petit ami, au téléphone quand soudain quelqu'un agrippait mon sac à main avec force. « Heeeey ! » que je grognais en fronçant les sourcils et en tentant de résister, essayant de ne pas tomber malgré les talons hauts. Beaucoup trop hargneuse pour lâcher mon sac.

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Il s'en passait tout un tas de choses ces derniers temps et j'espérais en silence... Qu'enfin, ça allait se calmer. Car encore, ça serait des évènements positifs j'dis pas hein, mais là... On enchainait les merdes. Surtout mon Alex... Mon pauvre Alex. Az' et les bébés. J'avais encore du mal à m'dire que c'était réel, que c'était vraiment arrivé. Puis Laska qui était bizarre mais qui ne semblait pas vouloir m'en parler. J'espère juste qu'elle est pas lassé, qu'elle ne me trompe pas... Non ma femme ne me ferait jamais ça, pas après s'être tatoué ce O sur la peau. À moins que ça soit pour un Oliver? Eurk non pitié. Non fallait qu'on en parle, qu'elle me parle. J'aime pas la voir comme ça, qu'elle se ferme, qu'elle garde les choses pour elle et merde! Après tout ce qu'on a traversé, on peut tout se dire il me semble. Donc ouais, ce dîner, il était là pour mettre à plat tout ça, qu'elle s'ouvre à moi et... Que je lui montre le tatouage que j'ai fais hier après midi. Ouep parce que j'ai fais en sorte qu'elle ne le voit pas depuis, t-shirt, le noir, la douche avant elle fin bref, malynx le lynx! Non j'voulais avant tout qu'on parle, c'était le plus important. Mais là c'était arrêt essence, ma voiture avait soif. Faisant le plein, je laissais Laska s'éloigner pour téléphoner à sa petite troupe au Laos. Bordel, faudrait qu'on y face un tour, ça m'donne grave envie comme coin. Et soudain... « Heeeey ! », je tournais le regard vers ma chérie qui se débattait pour faire lâcher un mec qui tentait de lui voler son sac "Hey toi lâche là tout d'suite!" que je criais, lâchant la pompe pour courir vers eux afin de choper cet enculé. On touche pas à ma femme!

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J'étais loin d'imaginer que l'on viendrait attraper mon sac à main. J'étais au téléphone. J'étais tranquille en train de prendre des nouvelles de mes amis quand le mec habillé sombrement était sorti de nulles parts. Limite, j'avais lâché mon portable pour tenir mon sac à main à deux mains. Hors de question que je le lâche. Dedans, il y avait tous mes papiers et c'était beaucoup plus précieux qu'on ne pouvait l'imaginer. Et puis merde, je n'aimais pas l'idée de me faire agresser et en bonne teigneuse, je n'allais pas lâcher. En plus de ça, j'entendais Osean arriver vers nous en courant et en aboyant. « Hey toi lâche là tout d'suite! » Il serait peut-être un très mauvais Sith, mais il fera un très bon mari protecteur. D'ailleurs, le type lâcha mon sac me faisant quelque peu perdre l'équilibre. Osean le tenait écarté, mais tout s’enchaîna encore plus vite. Une lame brilla dans la pénombre et il n'en fallait pas plus pour me donner des frissons. « OSEAN » que je m'écriais alors pour attirer mon petit ami vers moi et mettre une distance entre lui et notre agresseur. Mais les choses allaient bien trop vite pour moi. D'un geste vif, le couteau vint dans ma direction et le lame s'enfonça dans mon ventre, me faisant tomber en criant de douleur. Je n'avais aucune idée de la graviter de la blessure, mais bordel, ça faisait mal.

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Si on s'attendait à ça.... C'était une petite sortie tranquille au calme et en amoureux et en un claquement de doigt? Tout basculait et on savait pas encore à quel point... Mais on allait le découvrir bien assez tôt. Sauf qu'au pire, Laska allait se faire tirer son sac et au mieux on aurait couru après ce type, mais non. Elle préférait s'y accrocher comme ci sa vie en dépendait et j'crois qu'elle même ne sait pas pourquoi. J'arrivais alors en courant pour sauver ma dulcinée quand l'agresseur lâchait d'un coup le sac ce qui manquait presque de faire tomber ma chérie. Mais soudain... Il sorti un couteau et elle cria en me poussant « OSEAN » sauf qu'à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait que ce dingue poignardait Alaska. "NON!" que je criais en percutant, me jetant sur lui pour le plaquer au sol. Un coup de poing, puis un deuxième "J'vais te tuer sale fils de...." mais là je voyais ma chérie couchée sur le sol à côté et de peur, je me relevais "Laska." allant la rejoindre, posant ma main sur sa blessure "Ne bouge pas, ne bouge surtout pas j'vais appeler les secours." paniqué, je peinais à prendre mon téléphone dans ma poche, le déverrouillant avec difficulté vu que j'avais les mains pleines de sang et d'un coup... Un bras attrapait mon épaule me faisant me relever et là... Je prenais à mon tour un coup de couteau dans le ventre. Ce type était dingue... Enragé et ce soir il avait décidé de décharger sa haine sur nous. Le coup était tellement fort que je tombait en arrière sur la première voiture venue. Reculant, il me regardait furieux quand un type cria de la boutique à côté. Il regardait en sa direction remarquant qu'il était au téléphone avant de lancer un autre regard vers moi et ma femme et de s'enfuir en courant, nous laissant ainsi... J'avais mal... Très mal et le souffle coupé. Je me redressais malgré tout quand le proprio de la station venait vers nous en courant "Est-ce que ça va?! Mon dieu non ne bougez pas vous êtes blessé!" qu'il me dit alors que je me mettais à marcher vers ma chérie "Laska j'suis là mon bébé, j'vais m'occuper de toi." qui elle était encore sur le sol.

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Il était hors de question que je lâche mon sac à main. Pourquoi ? Parce qu'il m'appartenait, qu'il y avait toutes mes affaires dedans et que bordel, ras-le-cul d'être une nana et de subir dans la rue. Osean arrive rapidement derrière moi pour attraper le mec, sauf que tout dérape au même moment. Le type sort un couteau et alors que j'écarte mon époux, c'est à moi que l'inconnu s'en prend. Je sens la lame s'enfoncer dans mon ventre et là, je lâche tout. Mon corps est comme dépourvu de force et s'effondre sur le bitume. « NON! »J'essaie de reprendre mon souffle, mais la douleur est telle que je panique. Je pose mes mains sur la blessure, découvrant du sang à profusion. Bordel. Jusqu'ici, j'avais toujours joué avec le feu et jamais la mort n'avait voulu de moi. Et genre, maintenant que je suis heureuse, ça va me tomber dessus. J'n'ai plus envie de partir. Je ne veux pas abandonner ma fille. Je ne veux pas mourir sur une station essence. « J'vais te tuer sale fils de... » Pute ? C'est clair que si j'avais était à la place d'Osean, j'aurais déjà enfoncé le couteau en travers de la gorge de ce type. « Ne bouge pas, ne bouge surtout pas j'vais appeler les secours. » Je fronce les sourcils en le regardant. Ses mains appuient sur ma blessure et ça me fait mal. Je serais incapable de bouger tellement j'étais dans les vapes. Mon petit ami avait les mains pleines de sang et je les voyais trembler en tenant son téléphone portable. Lui aussi il paniquait et je ne pouvais m'empêcher de pleurer en repensant à Lilou. J'avais terriblement peur et mes pensées... c'était le chaos dans ma tête. « ATTENTION » que je m'époumonais soudainement. Aucune idée d'où me venait la force pour. Osean se faisait attraper et poignarder, tombant contre une voiture. J'essayais de me redresser et d'aller vers lui pour le retrouver, mais impossible de bouger. Le propriétaire de la station arriva dans notre direction dans les secondes qui suivirent et l'inconnu se mit à fuir, oubliant mon sac à main. Osean se leva et se traîna jusqu'à moi, faisant grogner le type de la station. « Est-ce que ça va?! Mon dieu non ne bougez pas vous êtes blessé! » Il avait raison, il ne fallait pas bouger. Il faisait comment dans les films déjà ? « Laska j'suis là mon bébé, j'vais m'occuper de toi. » - « Allonge toi, tu es blessé » Pas la peine de lui dire que ça faisait un mal de chien, il était dans la même situation que moi. D'autres personnes affluaient autour de nous et l'une d'elles se mit à appuyer sur ma blessure avec une boule de tissu. Je cherchais Osean du regard comme pour trouver un peu de réconfort. « J'veux pas mourir dans une station essence... » que je lui confiais. C'était idiot, mais sous moi, le sol était dur et froid et ça sentait mauvais. Je ne voulais pas rester ici.

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Tout va tellement vite... Pas le temps de réagir qu'Alaska me pousse et se fait poignarder à ma place. L'horreur putain! Ni une ni deux j'attaque ce mec pour le plaquer au sol et lui défoncer la gueule à grands coups de poings mais je réalise que ma belle est à terre... Seule, blessée, entrain de perdre son sang. Et ça non j'peux juste pas... Je peux pas la laisser comme ça. Du coup je lâche ce dingue pour foncer vers ma futur femme et passer ma main sur son ventre. Elle fronce les sourcils à me fixer, n'arrivant pas à bouger autre qu'à grimacer quand j'appuie sur sa plaie. Elle en pleurait et à peine j'ai le temps de taper le numéro des secours sur mon téléphone qu'elle me crie « ATTENTION » avant que ce type ne repasse à l'action pour me tirer et poignarder à mon tour. Trop rapide encore, trop concentré sur Alaska et mon téléphone, je n'ai pas le temps de réagir et bam, à mon tour j'me fais planter au ventre. Sa zone préférée on dirait... Je grogne de douleur avant de réussir à le frapper à nouveau pour le repousser. J'suis couché sur cette voiture, ce type devant et ma belle qui tente de se lever pour venir vers moi. Non juste non putain! Et soudain, le proprio de la station intervient, faisant fuir cet enfoiré tout en appelant la police. Ni une ni deux, j'en profite pour me redresser d'un nouveau grognement afin de marcher jusqu'à ma femme pour me remettre à genoux près d'elle « Allonge toi, tu es blessé » même dans cet état... Elle pense à moi. Je secoue alors la tête le front en sueur "Non, j'dois m'occuper de toi, je dois t'emmener." oui faut faire vite, pas le temps d'attendre l'ambulance. D'autres gens se ramènent et l'une d'elle pose une boule de tissu sur le entre de ma belle qui elle tente de garder les yeux ouverts à me regarder « J'veux pas mourir dans une station essence... » je grimaçais à nouveau en poussant une fille qui voulait s'occuper de moi afin de passer mes bras sous Alaska "Poussez vous je dois y aller." oui, on va y aller maintenant. Grimaçant à nouveau je dis "Accroche toi à moi d'accord? Ne t'endors pas." et je la soulevais toujours en grimaçant pour me redresser et me mettre à marcher au plus vite vers ma voiture. Certaines des personnes présentes me disaient de ne pas faire ça, ne pas bouger, que j'aggravais mon cas, d'autres m'aidaient à la porter, poussant les gens autour et m'ouvrant la portière de ma voiture. Je la posais doucement sur la banquette arrière avant de fermer la porte et de me mettre à l'avant et de partir. Un homme hésitait à monter avec moi mais n'en fit rien. Du coup, il prit sa voiture pour nous suivre alors que je démarrais en trombe pour filer droit vers l'hôpital "Vite, vite vite!" que je marmonnais tout en roulant comme un dingue une main à moitié sur mon propre ventre entre deux coups de volant.

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Je ne pouvais pas bouger. J'étais bloquée sur le bitume froid avec cette douleur atroce au ventre. J'avais connu des choses bizarres, beaucoup de sensations, mais celle de la lame qui vous coupe la peau, les chairs, qui goûte à votre sang, je ne l'avais encore jamais connu. Je me retrouvais allongée sur le sol légèrement humide, paniquée et haletante. Mon souffle est impossible à reprendre tellement la douleur est vive, la peur est poignante. Quel fou pouvait venir poignarder une femme pour un sac à main ? Et quelle femme pouvait être autant teigneuse pour ne pas lâcher l'affaire ? J'étais un esprit de contradiction pas possible, moi qui baissais les bras si facilement, voilà que j'avais décidé de ne pas lâcher le morceau ce soir. Tout ce que j'avais gagné, c'était un coup de couteau dans le ventre pour Osean et pour moi. Pauvre bébé qui essayait réellement de faire de son mieux, voilà ce qu'il avait en retour. Le pire dans tout cela, c'est que malgré sa blessure, il était là, au petit soin pour me maintenir en vie. Je voulais seulement qu'il s'allonge à mes côtés. Que l'on attende les secours qui n'allaient pas tarder et ensuite... ensuite, il sera pris en charge rapidement. Il sera soigné et il retrouvera notre fille. Je voulais que ça soit lui d'abord, mais il n'en faisait qu'à sa tête. « Non, j'dois m'occuper de toi, je dois t'emmener » Il y avait beaucoup d'agitation autour de moi et j'avais beaucoup de mal à garder mes esprits. Ce que je savais, c'est que je n'avais pas envie de mourir dans un tel endroit. Pas ici, sur le bitume froid et l'odeur d'essence. « Poussez vous je dois y aller. » Quoi ? D'un coup, mon corps se décolla du sol et ma main vint agripper le haut d'Osean pour ne pas tomber. Je me sentais mole, dépourvu de force, mais j'étais toujours là. « Accroche toi à moi d'accord? Ne t'endors pas. » J'en avais terriblement envie pourtant. « Tu sens bon » que je lui glissais, me concentrant alors sur son odeur enivrante pour oublier la douleur quelques instants avant d'en être arrachée pour me retrouver allongée sur les sièges arrières de la voiture. Cette dernière se mit en marche à vive allure. Je détestais quand il roulait vite. Ça me rappelait trop de choses et je ne pouvais imaginer un énième accident. Surtout que cette fois-ci, dans mon état et dans ma posture, j'y passerais certainement. « Je ne te mérite pas... » que je soufflais faiblement sans que ça n'est de sens par rapport au moment, mais d'une certaine manière, je le pensais réellement. Ces derniers temps, j'étais un cadavre en mouvement. Le genre d'Alaska qui m'insupportait au plus haut point. Il m'arrivait des trucs que je n'arrivais pas à contrôle, dont je n'arrivais pas à parler et qui n'étaient dramatiques seulement à mes yeux. Et dans ce genre de moment, je ne méritais personne tellement je pouvais devenir terrible.

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Elle était au plus mal, elle respirait mal, elle saignait beaucoup et elle commencer à perdre connaissance et non, j'pouvais pas la laisser comme ça et attendre, j'voulais pas pendre le risque que les secours mettent trop de temps à arriver et rien à foutre si pour cela il fallait que je roule sur les trottoirs! La vie de ma chérie était en jeu. Puis rien à foutre ce mon propre trou dans le ventre, l'adrénaline me porte actuellement, j'ai mal mais pas tant que ça car je ne pense qu'à une seule chose, Alaska. Donc ouais, malgré la douleur et le sang je me relève, je vais vers elle et je la soulève du sol pour la porter jusqu'à la voiture. Elle n'arrive même pas à se porter, molle comme un poids mort et ça ne m'aide en rien à la transporter. Heureusement que je m'entretien sinon j'arriverais à rien. Elle me marmonnait « Tu sens bon » et pour la garder avec moi je répondais "Oui je sais c'est ton parfum préféré." avant de la poser dans la voiture délicatement. Puis je montait, démarrais et me mettais à rouler comme un dingue. Désolé si ça secoue chérie mais j'peux pas faire autrement, moi même j'ai hyper mal, le front en sueur et je commence à voir trouble, j'ai pas une minute à perdre. Entre deux coups de volant et grillant un feu rouge, elle me murmure à nouveau « Je ne te mérite pas... » et je tournais brièvement la tête pour la regarder avant de reposer mes yeux sur la route "Mais bien sûr que si dis pas de connerie." esquivant une voiture qui traversait le carrefour. Le type derrière moi faisait de son mieux pour nous suivre mais il peinait, prenant moins de risques que moi. Secouant la tête, je passais ma main sur mon visage avant de re lancer un regard vers elle et d'essayer de lui prendre la main "Reste avec moi, tu reste avec moi d'accord?" inquiet comme jamais. J'allais à fond, il fallait que je me dépêche, manquant presque de bousculer un piéton qui traversait n'importe comment. ET ENFIN.... On arrivait à l'hôpital. Le pieds sur le frein, je sortais au plus vite pour courir à l'arrière, ouvrir la portière et la sortir de là. Marchant d'une grimace vers l'intérieur de l'hosto', je passais la porte en criant un grand "J'AI BESOIN D'AIDE!" respirant de plus en plus mal, ça devenait dure de la porter là... Je faiblissais à vue d'oeil.

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C'était un cauchemar et le pire dans tout cela, c'était de n'être qu'une simplement spectatrice de ce qui m'entoure. Je vois, je comprends, mais je suis dans un corps moue qui ne répond pas. J'ai mal et plus le temps passe, plus je suis dans un état second. Osean ne perd pas de temps et dans un effort surhumain, il me soulève pour me mettre à l'arrière de notre voiture. Je savourais ce moment dans ses bras, le prenant comme une étreinte. Qui sait ? Peut-être la dernière où je pouvais m’enivrer de son odeur. « Oui je sais c'est ton parfum préféré » J'aurais pu, si j'avais eu la force, lui dire qu'en réalité, le parfum qu'il choisissait, n'y était pour rien. Que c'était simplement lui qui comptait, mais mes yeux se fermaient et ma tête était dans le brouillard. Qu'est-ce que j'avais encore fait ? Je nous avais attiré des ennuies. Si j'avais lâché mon sac à main, rien de tout cela ne serait arrivé. Il irait bien. Nous serions déjà au restaurant. « Mais bien sûr que si dis pas de connerie. » Je ne dis rien. Je reste sur ces quelques mots. Je ne suis même pas capable de comprendre qu'il roule comme un dingue malgré les klaxons qui se font entendre. C'est seulement quand sa main cherche la mienne que mes yeux s'ouvrent à nouveau. « Reste avec moi, tu reste avec moi d'accord? » - « Toujours » que je souffle. Et puis, plus rien. Je ne m'endors pas, mais je me canalise. Je préfère rester silencieuse et essayer de contrôler la douleur. J'agrippe une nouvelle fois le haut d'Osean quand il me porte à l'hôpital. Le pauvre. Je m'en voulais tellement d'être dans cet état. Mais là, au moins, il allait pouvoir relâcher la pression. « J'AI BESOIN D'AIDE! » Il n'en fallait pas plus pour qu'un urgentiste rapplique. Sans perdre te temps, je fus installée sur un lit, ma robe découpée. Je suis endormie dans la foulée car je suppose qu'il ne faut pas perdre de temps. Le trou noir. Le réveil n'est jamais facile, surtout dans des moments pareils. Au plus grand bonheur, je suis seule dans ma chambre et c'est très bien comme ça. J'aimerais voir Osean, avoir de ses nouvelles. J'aimerais voir ma fille. Mais je suis heureuse que le reste de ma famille ne soit pas là à me regarder avec impatience. Je prends juste le temps de faire surface. À mes côtés, se tient mon sac à main. J'étais bien contente de le voir à mes côtés. Je me penchais doucement mais surement, l'attrapant pour y prendre mon téléphone portable. « Je vais quand même avoir le droit à un deuxième rendez-vous ? » que j'envoyais à mon fiancé. Je ne sais pas s'il aura le sien. Je ne sais rien. Mais c'est le seul moyen que j'avais trouvé pour le moment, le temps d'avoir des forces, pour avoir un signe de vie. J'attrapais finalement un petit carré de tissu coloré, se trouvant lui aussi dans mon sac à main. Il était doux, un peu comme du velours. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer en le voyant. J'avais oublié de donner à ma fille son doudou en la déposant chez mon beau-père. Je l'avais juste remarqué quand je me trouvais au téléphone à la station essence, avant que le fou me saute dessus.

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Vite, il faut faire vite, j'ai pas une minute à perdre! Même si ça fait un mal de chien, même si y'a cet espèce de voile qui se forme sur mes yeux, même si j'ai froid, que j'me met à trembler, que je fatigue... J'peux pas m'arrête, il faut que j'y arrive. On parle de ma Laska, de la femme de ma vie, de ma futur femme et de la mère de mon enfant. J'dois l'emmener à l'hôpital et vite. J'suis inquiet et j'ai peur... Peur de la perdre. Pas si vite, pas si tôt. Là tout de suite j'ignore mon état, l'adrénaline me permet de foncer mais j'sais pas combien de temps encore j'vais pouvoir gérer tout ça, je sais jusque que je la regarde inquiet comme jamais mais elle s'accroche « Toujours » et ça me permet de foncer. J'me sens faiblir mais j'en ai pas le droit. On va y arriver. Un regard sur mon ventre, puis la route, puis elle et ça dure comme ça jusqu'à l'hôpital, jusqu'à ce que j'arrive enfin. Ni une ni deux, je cri au secours dans le hall et on vient me prendre en charge en vue de tout ce sang. Ils prennent ma Laska et par réflexe je les suis mais on m'arrête "On prends la relève maintenant, vous êtes blessé aussi, venez avec nous, il faut qu'on s'occupe de ça." mais j'ai pas envie, j'ai peur... Peur de ne pas la revoir après ça. Mais la douleur est là, ma main peine à rester sur la plaie et on vient vite m'asseoir de force sur un second brancard qu'on amenait derrière moi. Je respire fort, regarde tout autour la fatigue me prenant d'avantage maintenant que j'étais allongé "Ça va aller, vous allez vous en sortir." apparemment je ne mourrais pas encore... On m'emmène alors pour aller m'endormir et me soigner mais ça heureusement, je ne m'en souviendrais pas. Je ne sais pas combien de temps passe mais je me réveil enfin, seul dans une chambre. Encore un peu dans le gaz, je regarde autour avant de me lever pour me rincer le visage. Après quelques minutes je décide de sortir mais une infirmière m'attrape pour me dire d'y aller doucement, me reposant le cul sur mon lit. De là elle m'explique mon état et... Celui d'Alaska, qui était stabilisé mais qu'elle dormait encore. On allait vivre bordel, ce soulagement. Elle me sourit avant de me rendre mes affaires et là, premier réflexe c'est de regarder mon téléphone puis, de me rallonger un peu. Encore un peu de temps passe avant que mon téléphone ne vibre. Je le regarde, puis je vois le message suivant « Je vais quand même avoir le droit à un deuxième rendez-vous ? » de la part de ma belle. Elle est réveillée. Un sourire et je me lève de nouveau pour aller dans le couloir et demander sa chambre. Accompagné d'une infirmière, j'arrive alors enfin à sa porte. Un merci et je l'ouvre... Découvrant ma belle éveillée. Le regard ému et rassuré, je lui dit alors "Bien sûr que oui t'y aura le droit et même à un troisième." avançant vers elle pour la prendre dans mes bras "J'ai eu tellement peur si tu savais..." et c'est un soulagement de la voir en vie, bien et de l'avoir avec moi.