Rien qu’à voir les nombreux messages que Louve m’envoyait, elle voulait vraiment me voir à tout prix et pourquoi pas ? La dernière fois que nous nous étions rencontrés toutes les deux, c’était dans un aquarium et maintenant nous allons chevaucher des éléphants. C’est vraiment la belle vie. En voilà un truc qui allait me changer les idées depuis la mort de mon paternel et je suis heureuse de partager un moment en compagnie de la sœur de Marin. D’ailleurs, j’étais en train de me dire que j’espère qu’elle n’allait pas parler de son frère, je n’ai vraiment pas besoin de cela en ce moment. C’est assez difficile avec Tate en ce moment, surtout depuis que je lui ai annoncer ma bonne nouvelle au sujet du changement de ma maison. Sortant de la dite voiture, je n’eus pas le temps de regarder autour de nous que Louve me tire par le bras afin que je la suive. « Hey, doucement… J’y tiens à ce bras. » Rigolant un peu, je fis un signe de la tête. C’était quelque chose que je rêvais de faire il y a un long moment déjà et c’est sur le point de se réaliser. Je pouvais comprendre pourquoi mon amie était si impatiente que cela. « Évidemment ! Surtout avec la plus belle tu veux dire. » Lui donnant un coup d’épaule, quelques hommes nous attendaient non loin de là avec les immenses bêtes. Mon cœur s’arrêtait de battre, je n’ai pas peur des hauteurs mais ces éléphants étaient vachement hauts. La nouvelle au sujet de la mather house, j’allais devoir attendre plus tard puisque je n’ai pas envie de voir Louve hurler et que le pachyderme ne puisse partir au galop. Laissant les instructeurs nous montrer comment monter sur ces immenses bêtes, je me laisse donc aller pour me retrouver finalement sur son dos. Fermant les yeux un instant, j’avais vraiment envie de vomir. « Sérieux, dans quoi je me suis embarqué avec toi… » Soufflais-je afin que mon amie puisse se marrer de moi. Qu’elle le fasse, malheureusement pour la brunette, elle n’était pas encore dans les airs et j’avais bien hâte de la voir posséder la même frousse que moi. Ouvrant légèrement mes yeux, je laissais échapper un long soupir, posant mes mains contre la corde.

Bien sûr, j’étais vraiment en train d’exagérer sur le fait que mon bras allait casser sous l’impulsion de la jeune femme. Ne pouvant m’empêcher de sourire bêtement, je hausse les épaules. « Ouais, je suis une femme très fragile tu sauras. » Il y avait un long moment que nous n’avions pas fait une activité toutes les deux et cette fois-ci elle allait être mémorable pour toutes les deux. Faire une randonnée sur le dos d’un éléphant, ce n’était pas donné à tout le monde et c’est pour la première fois de ma vie que j’allais le faire. Venant à la complimenter, je souris encore plus. « Malheureusement pour toi, j’aime mieux les hommes… Sauf que je dois admettre que te voir comme ça, tous les garçons pourraient te sauter dessus. D’ailleurs, le mec là-bas semble te reluquer depuis tout à l’heure. » C’était vrai, un beau jeune homme, très bronzé venait à la détailler du regard et je ne pouvais m’empêcher de sourire encore plus. Laissant l’instructeur me donner les conseils au sujet du pachyderme, je me disais que ce n’était pas si pire que cela jusqu’au moment où je monte sur son dos. Posant rapidement mes mains sur la corde, mon cœur battait encore plus vite dans ma poitrine comme si ce dernier voulait sortir de ma poitrine. « Bordel… » Soufflais-je en tentant de garder mon calme. Voyant Louve se moquer de moi, je ne pouvais m’empêcher de lui lancer un regard de braise. « Vas-y toi, j’suis sûre que t’es beaucoup plus ‘poule mouillée’ que moi. » Sans la quitter du regard, l’éléphant venait à se redresser à peine la brunette assise sur son dos. Posant ma main contre ma bouche pour m’empêcher de rire à ce qui se passait en ce moment, j’y prenais même goût. Elle n’avait qu’à pas rire de moi quand j’avais eu le vertige. Arquant un sourcil, je la laissais se plaindre comme d’habitude. « Qu’est-ce que t’as déjà dit tout à l’heure ? Fait pas ta trouillarde ? C’est ça ? » Lui adressant un clin d’œil, je suivais les instructions avant de commencer à faire avancer l’animal, bien avant Louve. Un petit sourire sur les lèvres, j’avançais donc avec l’éléphant, tournant la tête vers mon amie qui semblait hors d’elle. « Allez ! Tu fais attendre le groupe ! » Rigolant un peu, je pouvais admirer le foret mais surtout toutes les merveilles qu’il y avait au Laos. J’avais presque une idée de défilés avec la compagnie de mon défunt père. Ça pouvait être assez merveilleux.

J’adorais embêter Louve tout comme elle aimait le faire pour moi. C’est ce que des meilleures amies faisaient non ? Elles n’arrêtaient pas de se lancer des piques ici et là sans pour autant être fâchées. « Ouais, j’avoue que tu serais vraiment canon en mec. » À la suite de ce qu’elle me disait, je ne pouvais m’empêcher de rigoler et de faire semblant d’être légèrement contrariée. « Ohhhh, t’en fais pas, je suis loin d’être une ‘sans-cœur’. » Il est vrai que les relations amoureuses que j’ai eue par le passé ont été des véritables échecs, sûrement parce que je suis incapable d’aimer un homme ou simplement parce que je déteste jurer fidélité à la personne qui est dans ma vie. C’est bien pour cela que je me suis décidée à vivre une vie d’éternelle célibataire. Venant à lui montrer du bout du doigt l’homme qui venait à lui faire de l’œil, je pouvais dire que j’aimais vraiment le sens de l’humour de Louve. Faut dire que c’est bien pour cela que j’aimais notre amitié, peu importe ce que la Eliot House pouvait dire à son sujet, je n’en avais rien à faire. Oui elle avait déconné assez souvent par le passé avec mon cher cousin sauf que je lui pardonnais ses péchés. « T’as raison, toutes les filles du campus sont vraiment dingues et folles. J’ai pas envie d’aller à tes funérailles… Quoique, ça me donne une idée pour ce que tu porterais. » Lui tirant la langue, je laissais l’enseignant nous montrer comment monter sur le dos de ces énormes bêtes et quand ce fut mon tour, la seule chose que j’entendais c’était la voix insupportable de mon amie qui riait de moi. En temps normal, je n’ai pas peur des hauteurs sauf que là c’était beaucoup trop pour moi. M’agrippant comme je le pouvais, je laisse le temps passer pour me dire que ce n’était pas si pire que cela. Quand ce fut au tour de Louve, voilà que les rôles venaient de s’inverser. « Hm, ouais ça serait une bonne idée Louve. Mais cette voix ressemblait à la tienne, elle me cassait les oreilles. » Prenant mon portable dans ma main, la chose que je ne pouvais pas m’empêcher c’était de la prendre en photo. Elle m’avait cherché et c’est ce que la brunette allait avoir. Venant donc à prendre les devants, nous étions en train de faire cette balade quand je lançais à ma meilleure amie qu’elle ralentissait le groupe, une chose que la demoiselle ne prenait pas vraiment bien mais je m’en fiche. Voilà qu’en l’espace de quelques minutes, elle pût me rejoindre afin d’avancer en la charmante compagnie qui était en train de la transporter. « Évidemment ! Tu commences à être un peu plus meilleure que tout à l’heure. » C’était toujours comme cela entre nous deux, un peu comme la relation que j’avais avec Marin sauf que je ne parlais pas à un homme. Faut croire que j’aimais bien la famille Perol, il y avait Colin qui était l’un de mes meilleurs amis, Marin avec qui la relation est très troublantes et il y avait Louve. Faisant semblant de penser à ce que je pouvais lui répondre, je hausse les épaules. « Hm, j’en sais rien. Dire que t’es meilleure que Colin et Marin, ça me laisse dans le doute. » Parce que cette ballade sur le dos d’un éléphant, je n’avais jamais fait cela et ça allait être un beau souvenir à raconter lorsque j’allais revenir à Boston. « Avant que tu chiales, oui je vais m’en souvenir toute ma vie. »