semaine 1 jour 7
OLYMPE WELLS-NICHOLS & SLOAN BUSHNELL
Sloan n'était pas un très bon dragueur et clairement, il ne cherchait pas vraiment à en être un. Il se laissait guider par ses émotions et même s'il avait énormément de mal à appréhender certains ressentis, là il en oubliait de réfléchir. Le visage dangereusement trop près de celui d'Olympe, ce n'était qu'une question de seconde avant qu'il ne cède à la tentation qu'elle représentait. En sous-vêtement, prisonnière de son emprise, l'Eliot semblait captivé par ce calme si soudain. Sans chercher à comprendre quoique ce soit, il se laissa guider par son instinct et vint délicatement capturer les lèvres de la belle brune. Ils échangèrent un baiser des plus langoureux. Leurs souffles se mélangea et leurs langues s'entrechoquèrent dans un échange plutôt sensuel. En sentant les doigts fins et humides d'Olympe remonter le long de son torse puis dans son cou, il se colla encore un peu plus à elle, réduisant à néant le moindre espace qui pouvait les séparer. La baiser grimpait d'intensité mais, sans qu'il n'ait plus appréhender ce geste, elle se recula légèrement et mit fin au baiser torride. Pensant avoir fait quelque chose de mal, Sloan fronça les sourcils. Il entrouvrit sa bouche pour parler mais elle le devança en posa lourdement sa main sur sa bouche, empêchant tout son de s'en échapper. Le regard du jeune homme vacillait entre ses deux yeux, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait. Il n'avait pas entendu de bruit lui. Les deux étudiants s'étaient légèrement enfoncés dans l'eau, se rendant invisible à quiconque passait. Curieux de nature, l'Eliot tourna sa tête sur le côté et essaya de distinguer une forme ou une ombre dans le reflet de la baie vitrée. Il entraperçut un mouvement mais alors, ce fut trop léger pour affirmer la présence de quelqu'un. Néanmoins, lorsque Olympe lâcha sa bouche, « J'ai rien entendu moi. » dit-il en rigolant légèrement. Sloan se recula presque à contre coeur et s'enfonça complètement dans l'eau devenue presque froide sur son corps bouillant. Il vint se rafraîchir un dixième de seconde avant de remonter à la surface de l'eau. « S'il y a quelqu'un, faut qu'on se barre, il a forcément vu nos affaires là et doit nous chercher dans les vestiaires. » lança-t-il avec hâte en s'accrochant au rebord de la piscine et en sortant de l'eau. « Viens on bouge de là. » chuchota-t-il en attrapant toutes ses affaires, trempé. Sloan ne manqua pas de prendre son portable, son précieux portable sans qui il ne serait pas grand chose.

Les choses s’étaient faites naturellement. Comme si elles étaient la continuité logique du reste, comme s’il avait fallu que ça finisse par arriver. Ce n’était même pas de trop, c’était carrément agréable. De toute façon, j’en avais besoin, alors si ça n’avait pas été lui cela aurait sûrement été un autre. J’avais besoin d’une proximité, de sentir que je plaisais à quelqu’un, ce n’était pas difficile à comprendre. Alors c’était presque avec regret que je me détachais de lui, pour éviter que l’on ne se fasse attraper. Je n’avais pas envie de me faire engueuler, de me prendre un vieux sermon par le personnel de l’hôtel, surtout que je voyais déjà la remarque qu’on nous ferait, je la sentais à des kilomètres au loin. Une fois que j’étais certaine que la personne était partie, je relâchais l’emprise que j’avais sur Sloan, qui lui n’avait visiblement rien entendu. Je souriais, me redressant légèrement. « Difficile de faire attention autour de toi quand tu es si bien distrait. » dis-je en haussant les sourcils. S’il n’avait rien entendu, c’est que ce baiser que nous avions échangé avait fait son effet. Je fronçais les sourcils quand il se reculait, avant qu’il ne dise qu’il fallait que l’on s’en aille d’ici. Il n’avait pas tord, même si je n’aurais pas craché sur quelques minutes de plus dans cette piscine. Mais je n’allais quand même pas nous avoir stoppés pour au final se faire attraper. Je restais quelques minutes dans l’eau à le regarder en sortir, avant de finalement faire de même, attrapant mes affaires  et d’enfiler rapidement mon short. « Bah quoi ? Tu crois que tout l’hôtel va profiter de la vue ? » Bon, à cette heure-ci, il ne devait plus y avoir grand monde dans le hall ou les couloirs, mais un portier pervers, ça existe. Je passais ma tête par la porte, le champ était libre. Je fis signe à Sloan que l’on pouvait y aller. Nous passions finalement devant la réception, le plus silencieusement possible, de toute façon elle ne risquait pas daigner de lever la tête de son bouquin celle là. Je m’apprêtais à ouvrir la bouche pour parler, quand je vis le garde de nuit revenir de la piscine. On ne pouvait tromper personne avec notre allure là, alors ni une ni deux j’appuyais sur le bouton de l’ascenseur, et tirais sur le bras de Sloan une fois les portes ouvertes pour s’enfoncer dedans. « Alors, tu vois qu’il y avait quelqu’un » dis-je en rigolant, avant de lui adresser un clin d'oeil, en lui chopant la bouteille des mains, qu’il avait pensé à reprendre et d’en boire une gorgée.