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J'fais pas dans la délicatesse, j'suis plutôt post-romantique. C'est un truc qu'aurait annihilé toute expectative émotionnelle pour lui préféré un scénario pornographique mal joué. Alors j'fais pas attention quand j'retourne la situation pour la coincer contre le mur. Elle m'a pratiqué, elle sait que j'suis plus animal qu'attentionné et que je n'ai pas l'intention de changer. Ma main sur sa hanche l'agrippe fermement, c'est que son corps est bien plus appétissant qu'il le fut à Londres il y a quelques temps. Sa peau froide, chaude sous ma paume, m'donne envie d'la caresser. Et ses seins ... ses seins, j'pourrais les manger. Et ce qui me fait craquer ? Le fait qu'elle non plus ne lésine pas niveau brutalité. Elle a compris qu'entre nous ce n'était que du jeu, qu'il n'y avait pas d'place pour les émotions. Repoussé en arrière, j'recule d'un pas, une crampe accompagnant mon ventre frustré. J'esquisse un sourire détaché en la regardant s'redresser contre le mur. Elle a un truc cette fille, c'est évident. Elle m'fait bander différemment. Dans cette position, stoïque, je ne bouge pas. La regarde seulement faire quelques pas en direction de son appartement : "Voyons Suzy", dis-je faussement mielleux avant d'refaire un pas vers elle, mes yeux rivés tantôt sur ses lèvres avec envie, tantôt dans les siens, sans aucune forme de pudeur : "Tu sais très bien qu'à l'instant où j'me mettrais à me montrer obéissant, tu ne me trouveras plus du tout excitant". C'est vrai non ? C'est pas ça que t'aime chez moi ? Que je résiste ? Parce que moi, c'est ce que j'préfère chez toi. J'reste au seuil de sa porte, sans jamais pénétrer son espace. Un sourire narquois naît sur mes lèvres quand j'devine son impatience : "Tu sais quoi ? Tu as raison. Ce n'est jamais qu'un prénom. Rien qu'un prénom, ce n'est pas très important". Et j'recule d'un pas, la laissant hésiter sur mes intentions : "C'est vraiment, vraiment, vraiment très, très triste de passer à côté d'une magnifique partie de jambe en l'air pour un ... simple prénom", faisant une moue faussement déçue, me moquant d'elle plus qu'autre chose. Un autre pas en arrière : "Passe une bonne après-midi", finis-je par lancer enjouer et moqueur, lui faisant bien comprendre que je n'étais pas disposer à la laisser gagner. Volte-face, j'me dirige sans hésiter, d'un pas ferme, vers l'escalier. Quand j'suis prêt à disparaitre d'sa vue, j'me tourne vers elle rapidement et lui dit : "Au fait, je m'appelle Alix". Souligné d'un clin d'œil, avant d'partir pour de bon. Non, ça n'a pas la moindre importance, et non je ne suis pas très obéissant. Alors il faut qu'elle comprenne que quoiqu'il advienne, je ne serais jamais le perdant.
Alix & Lucky
La brune était tout sauf une fille obéissante, elle lui avait prouvé à plusieurs reprises et à ce jour, elle lui prouvait encore. Certes l'impatience de pouvoir à nouveau goûter son délicieux corps se faisait sentir au son de sa voix et à l'intensité de ses prunelles, mais elle ne comptait pas lui donner ce qu'il désirait. Le jeu en vaut la chandelle et parce qu'il avait raison, elle aimait qu'il lui résiste, qu'il fasse durer le supplice pour qu'il soit encore bien plus excitant à prendre. Alix se délectait peut-être de la souffrance, il y trouvait peut-être son propre plaisir, mais elle, elle trouvait le sien dans le plaisir qu'elle pouvait donner et non, recevoir. Alors oui, elle se sent frustrée de le voir reculer et partir dans la direction opposée. Elle boit amèrement ses remarques et s'avance vers le couloir afin de ne manquer aucune miette de ce corps qui s'éloigne. Ce qu'elle pouvait faire à cet instant ? Ou bien non, ce qu'elle devait faire plutôt ? Revêtir son masque d'indifférence. « Je conçois, c'est vraiment, vraiment très, très dommage. Surtout que je comptais prendre une douche... T'sais, je t'aurais laissé me frotter le dos jusqu'à la chute de mes reins, peut-être même les fesses... Et mes seins ?... Elles auraient kiffé accueillir tes mains sous cette eau torride coulant sur nos deux corps... » Qu'elle répétait en même temps qu'il essayait de la provoquer avec ses mots. Oui, là toute suite à s'imaginer sous la douche avec lui, elle était plus que frustrée, mais dans ce cas, elle ne le sera point seule. « Peut-être vais-je utiliser mes mains pour m'caresser en pensant à toi. On n’a pas toujours ce que l'on veut dans la vie à ce qu'il paraît. » Esquissait-elle en haussant les épaules. Lucky aussi lui faisait comprendre qu'elle ne comptait pas le laisser gagner. Elle était plus coriace qu'elle en avait l'air. Même trop têtue à ce qu'il paraît. « Enchantée Alix. On s'revoit dans nos rêves les plus fous ! » Cria la demoiselle avant qu'il ne disparaisse de sa vue et qu'elle referme la porte en plaquant aussitôt son dos contre le bois de celle-ci. Le cœur battant, le souffle coupé, c'était l'adrénaline du moment qui la mettait dans cet état euphorique. Cette excitation et ce désir qui l'ont animé, retombaient petit à petit. Gad, s'en était presqu'une torture. Elle ferme les yeux et tente de regagner son calme.
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