Une salle de cours trop pesante, une heure qui passe beaucoup trop lentement, la voix de cette prof qui me crispe à chaque mot qu'elle prononce, l'envie de péter un joint qui me tiraille et mon cul posé depuis un bon moment sur cette chaise. Je baillais, j'avais plus l'habitude d'être aussi assidue en cours, ou juste d'y aller tout court et avec le boulot au drink, plus les soirées improvisées.. J'étais à bout de force. Cette semaine était lourde, des histoires, des retrouvailles frappantes, d'autres cinglantes comme avec Camille par exemple. J'ai pas arrêté de repenser à notre discussion, à lui, à Az' aussi parce que je ne l'ai plus revu depuis que j'ai tapé à sa porte. Malgré moi, c'était en train de me travailler et mon cerveau n'allait pas tarder à exploser, plus rapidement si je reste cloitré ici. Ni une ni deux, j'attrape mon sac, recule la chaise dans un loooong grincement voulu. Les yeux qui se tournent vers moi, les chuchotements aussi parviennent à mes oreilles mais je n'écoute ni ne m'arrête sur aucun des deux. Poussant la porte avec nonchalance, m'engouffrant dans le couloir, le regard dans le fond de mon sac où je tente de retrouver mes clopes avant que le bruit de cahiers qui tombent au sol ne m'interpelle. Chevelure blonde, elle se baisse, et j'analyse, je me rince l'œil.. J'aime bien ce que je vois. J'aime même assez pour aller lui prêter main forte.. -T'as besoin d'aide ? Je te pose la question, mais je suis déjà accroupie pour ramasser le peu qu'il reste au sol.

De retour dans ces longs couloirs de la fac, une semaine d'absence, une semaine entre les murs de cette prison qu'est l'hôpital à ses yeux. La blonde vagabonde ne prenant pas la peine d'allée en cour. Gaïa, c'est une surdoué qu'ils disent tous alors elle s'en tape d'apprendre un truc qu'elle connaît déjà, d'être entouré de personnes dont elle ne veut rien savoir. La blonde, elle a le cœur au bord des lèvres tellement il a envie de se faire la mal le pauvre. Dernièrement, Gaïa elle à la sensation qu'une nouvelle épreuve à commencé pour elle, son passé lui claque en pleine face, elle doit faire face à tellement de chose que la pauvre elle est au fond du trou. Elle pourrait fuir comme elle le fait toujours mais y a tellement de gens à qui elle tient dans cette ville. Angoisse comme compagnie, la blonde elle se fait percuter sans demander son reste, ayant juste envie de partir loin, elle se baisse pour ramasser ces affaires sans adresser un mot à la personne qui la bousculé. Paroles dites, timbre de voix qui résonne à ses oreille, Gaïa vacille, Gaïa perd pied comme noyer par le brasier qui s'empare d'elle à cet instant. Tête lentement relevé comme pour ne pas voir qu'elle à raison, qu'elle ne connaît pas cette voix. Regard affrontant le sien, une invasion de sentiments confus s'empare d'elle alors qu'elle pourrait lui bondir à la gorge à l'instant même. « Qu'est ce que tu fou là ! » Parole lâché malgré tout ce qu'elle pourrait lui dire c'est la seule chose qui lui vient à l'esprit.

Croit moi, si j'avais su que la belle n'était qu'un fragment du passé, que la belle c'était toi, j'aurais juste tracé ma route. J'aurais fait demi tour sans scrupule, parce que j'ai pas la foi ni le courage pour t'affronter, pas encore. Toujours aussi lâche, j'ai pas changé et toi non plus. T'es aussi belle que dans le peu de souvenirs qu'il me reste, tes yeux sont d'une toute autre couleur quand ils ne sont pas rougis par l'alcool. Et je me mords nerveusement la lèvre quand les mots t'échappent, me relevant lentement en te rendant le cahier qui règne entre mes doigts. - Je t'ai manqué ? Petit sourire au coin des lèvres, petit sourire insolent, agaçant. Ce sourire que tu détestes même, qui t'avoue que je suis en tort sans oser le dire à voix haute. La réponse à ta question ne te regarde pas, t'aimerais que je te dise que c'est pour toi ? Que je t'ai longtemps cherché ? Mais c'est faux, tu baises bien.. C'est la seule chose que je garde de toi. C'est dommage, je pourrais surement plus jamais te goûter, pourtant je dirais pas non tu sais ? - Alors c'est ici que t'as terminé ? Mon regard balaye vite fait les alentours, avant de revenir se planter dans le sien.

Fantôme du passé qui revient la hanter la blonde, elle frisonne presque de la voire si près d'elle, bordel que ça fait mal de la revoir, comme pour raviver la plaie. Comme pour lui rappeller encore une fois qu'elle a été amoureuse avant toute ses conneries, qu'elle a essayé d'être à deux mais que putain ça lui a fait mal quand elle a comprit qu'on se foutait d'elle la diablesse. Pourtant, ce face à face l'électrise, soudain Gaïa elle réalise qu'elle a pas tourner la page de cette histoire même si elle a fait un secret. Voilà un nouveau tiroir du bureau de ses souvenirs qui s'ouvre et tout lui revient en plein visage. Manqué ? Dure de l'assumer mais oui, elle lui à manqué plus que de raison, Gaïa se frapperait de se sentir ainsi vulnérable face à elle comme si rien n'avait changé. Pourtant, elle ne veut pas lui dire, pas lui faire ce cadeau à sa garce. « Pourquoi ? Tu aurais du ? T'es partie comme une voleuse, je suppose que ça voulait dire adieu non ? » La blonde, elle penche légèrement la tête sur le côté comme pour savoir ce qu'elle pouvait bien foutre ici alors qu'elle n'aurait jamais dû la revoir. Envie de l'embrasser, envie de sentir à nouveau son corps contre le sien comme elles le faisaient si souvent mélangé à cette envie de lui enfoncer la tête dans un casier, de la tuer là sur le chant pour tout ce qu'elle lui a fait. Sage la détruite la rendue comme elle est aujourd'hui. « Comme tu le vois, mais on dirait bien que toi aussi. » Si elle savait où elle avait terminé après son départ, la prison oui et puis la maladie comme compagnon.

Oublier. Je voulais tout oublier en ce qui concerne l'Angleterre en venant ici, je pensais que ce serait un nouveau départ pour une nouvelle vie.. Mais à croire que mes démons m'aiment, qu'ils ont du mal à se détacher de moi, de mon âme que je leur ai vendu il y a de ça des années. Ils ne me lâcheront pas, jamais. D'abord Camille, le coup de fouet, le coup de blues, le coup de massue, et vient au tour de Gaïa, l'ange déchue. Ce visage si lumineux autrefois, aujourd'hui je peux y lire tes balafres invisibles. Tes égratignures qui ne cessent de saigner, et celle sur ta poitrine là.. C'est la mienne. Elle porte mon nom. Le coup indélébile de mes ongles dans un échange charnel, ou peut être la trahison qui n'a pas pu s'effacer. Je t'ai marqué Gaïa, je le sais, je le voit dans tes yeux marrons qui me supplie de te délivrer. Malsaine, j'en ai juste pas envie, je te retrouve à peine et j'ai déjà envie de rejouer avec toi, de me jouer de toi. J'ai encore envie d'entendre tes "je t'aime" sous la couette, j'ai encore envie de ressentir tes douces caresses, j'ai envie que tu me touche de nouveau de tes sentiments sincères. De ta peau douce et dénudée. Je serre les dents, grimace en retroussant légèrement le nez avant de dévier le regard quand tes paroles me prennent d'assaut. Aïe. Je t'ai fait tant de mal que ça ? - C'était qu'un jeu entre nous.. Tu le savais Gaïa. Que je dis faiblement, ma langue glisse le long de mes lèvres avant de retrouver ses yeux. - C'est pas pour moi ce genre de choses. Tu sais, l'amour. Je l'ai connu un jour, et j'en ai encore le goût du sang amer dans la bouche. Le goût ne m'a pas plu, j'ai pas envie de recommencer. Pas avec toi. - Tu m'aimais ? Je te demande, même si au fond je m'en fou. Même si ça ne changera rien, je serais quand même partit, je t'aurais quand même fait le coup. J'hoche la tête, ouais, retrouvaille magique apparement.. J'aurais préférais ne jamais recroiser ton chemin, pas après ce que je t'ai fait. Je m'en veux quand même un peu au fond, même si je ne te le dirais jamais. - Je vais fumer, tu m'accompagne ? Me repousse pas. Ne fait pas semblant de ne pas avoir envie de passer du temps avec moi, je sais que t'en crève.

L'observer lentement. Elle n'a pas changé, cette flamme toujours dans le regard, la blonde elle peut deviner que la garce qu'elle aimait sommeil toujours en elle. Sa beauté ravageuse, elle l'a prend de cour Gaïa, parce qu'elle ne sait pas comment raisonner, comment réfléchir le plus sereinement possible. Confronter à celle qui la détruite, qui lui a fait détester l'attachement, le partage et l'amour. Après son départ c'est dans l'auto-destruction qu'à plongé Gaïa jusqu'à finir en prison. Faible depuis le commencement, faible à chaque fois que cette femme est proche d'elle, la touche ou ne plante son regard dans le sien. Gaïa, elle à la chair de poule, elle la regarde et ce qu'elle voit, c'est Sage contre ce mur à droite et la blonde claquant ces lèvres sur les siennes, elle veut la punir de ce qu'elle lui à fait. « Un jeu.. Intéressant, alors si on passait à la revanche. Une nouvelle partie, ma garce ? » La blonde, elle l'a défit du regard, parce qu'aujourd'hui elle n'est plus la même à cause d'elle, elle l'a changé la rendue plus froide et plus forte. Gaïa, elle avance vers sa brune, elle la regarde de la tête au pied, tandis qu'elle se sent à nouveau éprise, Sage c'est sa sirène, avec son chant elle a toujours tout obtenue de Gaïa et la blonde elle ne voulait que sentir le souffle de sa belle contre sa peau, pouvoir la faire crié et l'espérance qu'elle resterait à ces côtés. « Je t'aimais. » Mots dit, si peu de mots et pourtant tellement de sens, que dire de plus que ça, parce que la douleur persiste parce que cette femme l'a marqué au fer rouge et que lorsqu'elle la regarde elle a la sensation de toujours lui appartenir et de ne faire qu'un avec elle. Elles se défient toutes les deux alors que Gaïa, elle ne veut pas lâcher la brune, l'empêcher de filer à nouveau alors qu'elle est consumer par les démons du passé. « Je te suis. » Dit elle alors qu'elle laisse la jeune femme passer devant pour pouvoir à nouveau admirer les formes de son corps. Bon sang, après toutes ses années, après tout ce qu'elle lui a fait Gaïa la veut encore, bien décidé à y parvenir. Arrivée dehors, elle l'observe allumer sa cigarette en ne cessant pas de la regarder. « Pourquoi tu as joué avec moi ? Pourquoi moi et pas un ou une autre Sage ? »

Au beau milieu de ce couloir banal, la rencontre de ces deux êtres autrefois bien souvent liés. Par intérêt pour moi, par amour pour toi, peu importe les raisons, il y a eu de bons moments. Tu sais, j'ai encore la saveur de ta bouche, je peux encore me souvenir de la douce sensation de tes mains baladeuses et rien que d'y penser.. J'en frémis. Je te regarde, de haut en bas, de bas en haut sans gêne. J'ai toujours aimé le faire, même avant, même sans amour. La beauté est faite pour attirer, est faite pour être admiré et c'est ce que je fais sans aucune discrétion. Je veux que tu le sache, que tu saches que mes yeux t'adorent eux, ils pourrait ne jamais s'en lasser de ta silhouette. Je pouffe un rire, haussant les épaules en penchant la tête sur le côté. Tu veux vraiment aller dans ce sens là ? T'as perdu presque toutes tes plumes la dernière fois, tu cherches à te perdre complètement ? - Pourquoi pas.. Je ne dirais jamais non à une partie avec toi. Sous entendus indécents. - Pourquoi tu t'obstines à jouer à un jeu où tu sais que tu perdras à tout les coups ? Je ne serais jamais à toi. Sache-le, arrête de croire, arrête d'espérer. Tout est mort chez moi, ma sensibilité autant que mon palpitant, tu n'y peux rien.. Ni toi, ni personne. Elle s'approche, mes yeux ripent sur ses lèvres rosées, je m'en humidifie les miennes de cette tentation qui grimpe. Et tes lèvres prononcent les mots épineux, ceux qui viennent m'écorcher sans le vouloir. Sans le comprendre. Ma mâchoire se contracte, je te regarde quelques secondes, j'ai envie de te dire que je trouve pathétique, j'ai envie de te mépriser mais tu me rappelle tellement moi à une époque. - J'espère que ce n'est plus le cas. Sec. Je veux pas de ton amour, j'en ai jamais voulu en fait. Un combat entre passion et désintérêt, entre amour et néant. Elle accepte ma proposition, et sans attendre je me dirige vers l'extérieur, l'envie de fumer me brûle, ses mots résonnent encore dans ma tête à m'en donner le tournis. Je m'adosse contre ce mur, tire une cigarette de mon paquet et t'en tends une quand ta voix frappe encore. Je baisse les yeux, allume ma clope coincée entre mes lèvres et relève enfin la tête pour lui faire face. - Toi ou une autre, ça serait pareil. Tu n'es pas l'exception, tu n'as rien de plus, mise à part tes courbes plus généreuses que celles d'une autre. - Tu veux savoir ? T'était juste là au bon moment, au bon endroit.. Je savais pas où aller à l'époque et tu m'as ouvert ta porte. Je recrache la fumée, mon regard soutenant toujours le sien. - J'ai sauté sur l'occasion, c'est tout. Pas de mots doux, pas les paroles que tu voulais probablement entendre, arrêté de compter sur moi. Arrêté de compter sur l'humanité que je n'ai plus.

Miroir auquel elle fait face à l'instant même, miroir de voir qu'elle est devenue son autre, avant sa différence aujourd'hui son égale, finalement c'était sans doute ce qu'elle voulait obtenir de toi, la garce juste te faire sienne et te forger à son image ? Gaïa, elle vibre pourtant à l'idée d'une revanche, à l'idée de lui faire découvrir la noirceur qu'elle a dans le cœur aujourd'hui, le pacte qu'elle à fait avec le diable le jour où elle à sans doute tué cet homme en Angleterre. Si dans l'esprit de cette brunette face à toi, il n'y a que le souvenir de la fragile et docile Gaïa, elle est loin d'être la même plutôt son contraire. Alors oui, elle veut jouer, elle veut la toucher encore, elle veut être à la hauteur cette fois ci, sans amour parce que l'amour il est parti avec elle et parce que depuis cette femme, elle n'a pas été capable de croire en qui que ce soit. Confiance brisé par Sage. « Je ne suis plus celle que j'ai été, je suis plus aussi naïve et je ne serais plus jamais ton toutou Az. Seulement, si joué est ma seule chance de pouvoir à nouveau te posséder alors jouons. » Pas d'amour, pas de sentiments, après tout tout ça était futilité et Gaïa n'attendait plus rien de cette femme qui autrefois l'avait trahis et méprisé en la traitant aussi mal, pourtant la blonde pensait souvent qu'elle la traitait de la manière dont peut être elle avait été traité à son tour. Sans doute que tu avais été un jouet convenable pour qu'elle reste aussi longtemps avec toi. Ses yeux glissent de ses lèvres à ses yeux tandis que l'envie de la voire à nouveau crié l'enflamme tout entière. La blonde ne prend pas la peine de répondre à ses mots, après tout elle ne croit plus en l'amour à cause d'elle et sans doute parce que la mort va la prendre et qu'elle n'a aucun avenir. Dehors, elle lui tend une cigarette, chose interdite bien que tentante pour plonger dans la mort et oublier les douleurs infligés. « Je ne fume pas, ça pourrait me tuer. » Phrase lancé, simplement juste avant que la brune ne décide de t'éclairer sur son comportement, sur le chao qu'elle à laissé dans ta vie et le mal qu'elle a pu te faire sans qu'elle ne s'en soucie une seconde. Rire qui résonne, celui de Gaïa parce que tout ça elle le doit une nouvelle fois au hasard, bordel mais y a vraiment un con qui joue avec sa vie, poissarde pareil on peu pas faire pire. Pourtant, elle est là face à elle, comme si le destin l'avait ramener, la douleur étant aussi forte que le désir. « Je suppose que ça a été facile de faire comme si ça ne s'était jamais passé, comme si mes lèvres n'avaient pas effleuré chaque parcelle de ton corps.. » Commença telle alors qu'elle venait la bloqué contre le mur et coller son corps contre le sien. « Comme si mon souffle n'avait pas flotté sur ta peau.. » Gaïa plongeait la tête dans son cou, venant mordre sa peau. « Et comme si nos corps humide et enlacé n'avait jamais vécue l’osmose parfaite. » Toutes les deux avaient toujours été lié par la passion, par cette tension entre elles, avant que la blonde avec le temps ne finisse par tomber amoureuse.

C'est peut-être toi le déclencheur de tout mes maux. C'est p'têtre parce que j'ai fait couler tes larmes un jour, que je t'ai sans doute briser le coeur au point de ne plus savoir recoller les morceaux. De ne pas pouvoir parce que l'absence fût trop brutal. C'est sans doute d'ma faute, et j'ai probablement mérité de subir le même sort. Avec un autre. Aujourd'hui j'peux enfin comprendre ce que t'as ressentit, j'arrive à mettre une douleur sur la peine que t'as pu avoir. J'vais pas te dire que je vais me racheter, c'est faux.. J'ai pas la motivation, j'ai pas le courage et ce serait faire semblant du début à la fin. Un scène de théâtre ridicule où l'actrice est ratée ! J'ai pas envie de t'infliger ça, tu mérites quand même mieux qu'un mensonge fade. Tu les connais déjà tous en plus. - Si tu veux.. Ton corps m'attire toujours autant, j'refuserais pas l'avance. À tes risques et périls. Tu viendras pas me dire que je ne t'ai pas prévenu, que tu connaissais pas l'enjeu de tout ce bordel. Mon coeur est mort depuis l'année dernière, il n'en reste plus rien, cette part d'humanité et de sensibilité que j'pouvais autrefois avoir avait disparu littéralement. Tu tombes au mauvais moment, si tu crois pouvoir m'atteindre, me toucher, alors tu peux balayer tes espoirs. Ça n'arrivera pas, je peux même t'en faire la promesse. Je grimace à sa remarque, enfouissant le paquet dans ma poche quand elle refuse mon offrande. Haussement d'épaules. - Faut bien crever de quelque chose. Moi, j'essaye. Par tous les moyens, inconsciemment j'essaye de m'éteindre parce que j'ai beaucoup trop perdu ici. J'peux pas oublier le mal, mon enfant mort trop tôt, mort avant que je ne puisse lui trouver un nom, voir son visage ne serait-ce que quelques secondes. Et cette plaie ne se refermera jamais. Elle rit aux éclats, j'arque un sourcil et souris à mon tour avant que la situation ne chauffe. Énumérant les souvenirs, les sensations, les rendant plus réelles encore en se rapprochant de moi. Toi contre moi, ça me fait tourner la tête, tu m'fait tourner la tête. Ça n'a pas changé ! Je l'écoute, baissant le bras laissant la fumée de ma clope effleurer sa cuisse. Je ne pense plus à rien, envoûter par sa voix, son odeur, ses cheveux qui me chatouille et ma main libre qui glisse dans le creux de ses reins. Je serre les dents à sa morsure, presque douloureuse. Mon coeur s'emballe, mes sens en émoi, et j'ai envie de toi. Maintenant. Mes doigts grimpent le long de son échine lentement, finissant dans sa crinière qu'ils agrippent avant de la faire pivoter. Échangeons les rôles.. - Je m'en souviens.. Je murmure dans un sourire en plongeant mes yeux dans les siens. - Je m'en souviens même très bien. Mes doigts caressent à peine sa joue, redécouvrant à nouveau le contact de sa peau. Mes dents viennent mordiller le lobe de son oreille doucement. - Et toi ? Tu te rappelle de l'effet que ça te faisait ça ?.. Je laisse glisser ma main de sa joue à sa poitrine, en profitant au passage avant d'attraper sa main et la plaquer près de sa tempe. Ma bouche continue son manège, tombant sur sa nuque dénudée sur laquelle mes lèvres dansent, des baisers plus fermes. - Et le goût de ma bouche, tu t'en souviens ?.. J'attends pas ta réponse que celle-ci vient se coller à la tienne. Brutalement, une touche de passion sur les bords.

Gaïa avait tout pour s'en sortir lorsque ces parents l'avaient envoyé en Italie, espérant qu'elle trouverait la stabilité et qu'elle pourrait allé de l'avant mais tout avait été bouleversé lorsque la belle avait fuit et qu'elle avait fini par rencontré Sage. Elles avaient alors pu compté que l'une sur l'autre, volant et vivant ensemble. Gaïa avait finalement cru en leur histoire, en la fougue qui les avaient alors lié puis la bulle qu'elles s'étaient forgé. Aujourd'hui, il n'en restait que le cœur brisé de la blonde tandis que dans le regard de Sage quelques chose s'était éteint. Gaïa ne voulait pas voir ça, elle voulait retrouvé sa garce, ce surnom qu'elle aimait lui donner. Alors finalement, elle voulait relancé la partie, tant pis si le jeu finissait mal mais c'était plus fort qu'elle, il fallait que Sage fasse partie de sa vie, cette fille la rendait folle, elle perdait toute conscience, toute vraisemblance auprès de la brune. « Très bien, alors que la partie commence. » Parole lancé, jeu dangereux qui les unissait une nouvelle fois, mais si à l'époque Gaïa était une jeune fille naïve, la prison et son crime avait tout remis en question en elle, elle était plus froide, plus dure et elle ne se laissait pas avoir par les sentiments les fuyant constamment et la responsable était devant elle. La brune range son paquet de cigarettes et elle hoche alors la tête à ses paroles alors qu'elle s'amuse à faire la course contre la mort depuis cinq ans comme pour défié l'être le plus fort qui puisse exister. Pourtant, cet après midi, la mort à encore marqué un point en faisant revenir Sage dans sa vie, alors Gaïa elle ne veut pas se laisser avoir encore une fois. C'est sans doute pour cette raison qu'elle vient contre sa belle, désireuse de la voire lui appartenir, désireuse de sentir sa peau et son odeur si familière. Instinctivement les gestes reviennent, bon sang ce qu'elle peut la désirer, aucune femme ne lui a jamais fait cet effet, aucun être sur terre ne pourra remplacer cette femme. Elle lui a brisé le cœur, elle l'a manipulé et détruite mais Gaïa elle en ait folle, elle se montre tellement faible lorsque son corps est sous ses yeux. Le manque soudain domine, ce besoin possessif de la posséder. Situation qui s'inverse, son corps contre le mur et Sage qui la caresse. Regards accrochés, souvenirs qui s'empare d'elle, l'envie d'elle qui lui arrache le bas ventre. Ses dents contre le lobe de son oreille et Gaïa empoigne le bassin de sa belle avec force. Seulement, Gaïa est sans défense alors que Sage maintient ses mains de chaque côté de son visage, Gaïa à le cœur qui palpite, le souffle court. Délivrance, feu d'artifice lorsque vos lèvres se retrouvent, baisers passionné, puis fougueux, les mains de Sage qui libèrent les sienne. Une de ses mains qui se glisse dans sa nuque que Gaïa ne perd pas une seconde à serrer d'un geste possessif alors que l'autre glisse sur le fessier de la brune. Langue joueuse qui rejoint la sienne dans une valse humide et chaude. Gaïa frisonne complètement envoûté. A bout de souffle de ces retrouvailles intense, Gaïa quitte ses lèvres, ouvrent les yeux et elles se jaugent quelques instants. « Je te veux, maintenant. »