Plusieurs voix se font entendre et elle en reconnaît certaine. Son cœur bat vraiment fort, quand Hippolyte annonce que c'est bien lui. Ce n'était pas une erreur ou l'appel d'une mauvaise nouvelle, non.. Sur le coup, Nina n'a pas les mots. Rien ne sortit de sa bouche. Non, juste elle écoute. Elle écoute la voix de son meilleur ami. Et oui, ça fait tellement du bien, de l'entendre, et surtout de l'entendre dire autre chose que sa foutue messagerie. C'était du direct. Il va bien, ils vont bien. Merci.. qu'elle laisse échapper mais c'était surtout comme un soulagement. Ne refaite plus jamais ça. Encore sous le choc de tout ce qui s'est passé. La voix de Dim se fit entendre pour demander quand, ils allaient rentrer. Chose qu'elle aimerait, tout autant savoir. En ait, elle veut savoir pleins de choses mais elle n'en a pas le courage. Elle veut les voir. Bien qu'elle reste en retrait, comme si, elle voulait digérer la nouvelle, à sa façon. L'appel groupé, c'est assez le bordel. Et elle se sent presque vexée, de ne pas avoir un appel privilégié. Rentrez-vite. Son murmure se perd dans toutes ces questions.

Revenir comme ça à la vie réelle c'est trop difficile pour moi en ce moment. Je veux juste écouter et ne rien dire de plus mais, c'est sans compter sur Cole et ses conneries. Sans lui laisser le temps de comprendre alors qu'il noue nos doigts, je lui mets un coup de coude dans les côtes. Ça lui apprendra a dire des conneries sur moi. On parle de ta calvitie précoce que tu caches depuis des années ? dis-je d'une voix ferme et déterminée. Non mais, il se prend pour qui ? Secouant la tête, je reporte ma concentration sur nos amis, familles à l'autre bout du téléphone. Je n'ai pas reconnu tout le monde... Qui est présent ? J'ai besoin de savoir si Abélard est de la partie ou si il est encore occupé avec sa Mather ou une pouffe qu'il aurait rencontré dans un club sans parler d'Ashleigh même si je me doute qu'avec ce que je lui ai fait, elle ne prenne même pas la peine de répondre surtout si l'appel vient de Cole. O n devrait être à Boston le quatorze normalement. murmurais-je en regardant Cole du coin de l'oeil. J'ai peur de rentrée, de me retrouvée seule chez moi après avoir vécu tout ça. Voilà ce qui m'angoisse en ce moment même alors que je devrais me réjouir d'avoir mes amis, ma famille au téléphone.

J'avais réellement la voix tremblante et le regard vitraux, j'avais peur d'halluciner, de me faire des films et juste imaginé cette scène parce qu'elle me manquait énormément. Je me faisais aussi pour Cole, je ne le connaissais pas tellement, mais il était proche de Ayma, donc forcément j'allais l'apprécier.

« Crashé ? Vous n'êtes pas blessé ? »

Je ne voulais pas les retrouver avec un bras, une jambe en moins ou encore des brûlures partout. Les uns après les autres chacun prenait la parole pour poser des questions.

« Oui je suis d'accord avec Nina, ne refaites plus jamais ça ! »

Ayma prenait le téléphone et mon cœur s'emballait quand j'entendais sa voix, c'était vraiment elle, à l'autre bout du téléphone. J'expirais profondément.

« Je suis là Ayma, c'est Cléo. Tu me manques tellement... Ça a dû être atroce ! Je te prends rendez-vous chez l'esthéticienne et le coiffeur et le médecin... J'ai eu tellement peur. »

Attendez, une Strauss se doit d'être toujours présentable non ?